**** *creator_chazetgassicourt *book_chazetgassicourt_finot *style_prose *genre_proverbe *dist1_chazetgassicourt_prose_proverbe_finot *dist2_chazetgassicourt_prose_proverbe *id_FINOT *date_1701 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_finot Ce que c'est que de nous ! Moi, ancien portier de monsieur de Bièvre, valet chez madame Cocasse ! C'est pourtant mon talent pour les calembourgs qui m'a valu ça. Feu monsieur Cocasse les aimait comme une bête ; moi, je lui ai fait aimer encore davantage, de façon que toute la maison en fait à présent, et les plus mauvais sont les plus bons. Eh ben, dans le commencement, monsieur Cocasse ne voulait pourtant pas prendre de valet : mais, comme il allait toutes les semaines passer une quinzaine de jours à la campagne, ceux qui venaient, ne pouvant parler à personne, écrivaient sur la muraille avec du charbon. Quand il a vu que tout le monde lui "faisait des noirceurs" comme ça, il m'a pris à son service. Le pauvre cher homme est mort bien riche, sans avoir marié sa fille qui ne demandait pas mieux : mais ça ne tardera pas, et je crois que c'est aujourd'hui que ça se décide. Pourvu que monsieur Plaisantin, son tuteur, ne la donne pas à ce vilain monsieur Double-Sens qu'elle ne peut pas souffrir ! J'aimerais mieux qu'elle épousît pour mari ce jeune-homme qui demeure en face de chez nous, et pour qui elle "a de la pente". En attendant, arrangeons le déjeuner : des tasses d'un côté, des verres de l'autre. Madame Cocasse veut être devant un plat : eh ben, elle sera en face de monsieur Double-Sens. Monsieur Plaisantin ne boit que de l'eau ; le voilà. Et puis, le pain et le vin ; car ici on n'aime pas le pain "sans levain". Et puis, mademoiselle Barbe à ste place-ci ; elle m'a bien dit : Finot, mon ami, tâche de mettre mon prétendu de côté : c'est ce que j'ai fait. Mon Dieu ! Mon Dieu ! Que c'est bien arrangé ! Maintenant, faut avertir. La compagnie ! C'est fait. Un moment : avant de vous mettre à table, il faut que je vous donne une nouvelle. Un journal dit que, depuis les bals masqués, on ne reconnaît plus les chiens à Hambourg. C'est qu'ils sont tous "Hambourgeois". Mademoiselle, il n'y en a pas ; mais, si vous voulez, je vais vous "en brasser". Tiens ! Quel "sobriquet" ! Ça ne se peut pas, puisqu'elle est avec la lettre et le cachet de monsieur Cocasse ; tenez, voyez-vous la "lettre-de-cachet" ? Dam ! Monsieur, je vois ben qu'il y a quelque chose là-dedans ; C'est un rouleau de papier. Il faut lire "le nouveau testament". Oui, en verre, et en "verre vert", encore. Diable ! ça fera une belle bibliothèque. Ah ben ! Je suis sûr qu'il sera parti avec les oignons, car je les ai vus en "bottes". Oui, mais vous ne pourrez pas passer sur le Pont-Neuf. Parce qu'il n'y en a plus. Je vous dit que j'en suis sûr, puisque je le tiens de quelqu'un qui vient de "la Vallée". Madame, sans vous interrompre, si vous vouliez cesser votre conversation pour m'écouter, je vous rendrais compte de ma commission. Je sors de ce notaire où ce que vous m'avez envoyé ; mais c'est fini, je n'y retourne plus. Sûrement ; c'est qu'ils sont malhonnêtes comme tout dans cette maison-là. Je vois de l'écriture sur la loge du portier : je me mets à épeler : p, a, r, par, l, é, s, lés, parlez ; v'là cet autre qui m'interrompt brusquement : allez à l'étude, mon ami, qu'il me dit, "allez à l'étude". C'est-il un opprobre, ça, pour un homme comme moi, qu'a balayé deux ou trois colléges, et qu'a même eu un prix... Oui, madame. Pardi ! Où on les distribue, dans la "salle aux prix". Enfin, v'là qu'on me conduit dans une classe où il y a des écoliers qui griffonnent. Je demande monsieur Grapin : on me dit qu'il va venir chez madame, tout-à-l'heure ; mais je ne conseille pas à madame de se servir de cet homme-là. C'est que ce n'est pas un notaire, c'est un auteur. Sûrement, puisqu'on m'a dit qu'il faisait "un acte". Oh ! Monsieur ne s'ennuiera pas ; je vas lui tenir compagnie. J'ai vu sûrement cette figure-là sur un visage de ma connaissance. Ne me parlez pas de ce temps-là, Monsieur ; toujours au coin de la rue, j'étais un homme "borné" ; c'est bien autre chose à-présent. Pardine ! Je le crois ; Monsieur Cocasse m'a fait beaucoup de cadeaux. Tenez, voilà une montre qu'il m'a donnée. Oh ! Quand il me l'a donné, il n'en avait plus besoin, parce qu'il partait pour Évreux ; et comme il allait se trouver là dans le département de "l'Eure"... Oh ! J'ai trouvé un moyen de ne jamais me crotter. C'est que, quand j'entre dans une rue, je ne vais jamais jusqu'au "bout". Oui, monsieur, et j'en suis sorti, parce que je n'y faisais pas de progrès. Pendant six mois j'ai toujours resté sur la même plante. Sur la "plante des pieds". Parguène ! C'est le fiacre qu'est là-bas. Bien volontiers. Je tiens déjà le "pot-de-vin". Qn'appelez-vous une pierre ? Il y a bien cinq morceaux qui font tout juste le patron de monsieur Cocasse. Oui ; Saint-Pierre. Ah ! C'est une fière "histoire ancienne" : D'abord, c'est un jeudi que je l'ai descendue à la cave. Savez-vous ce qu'on commence par la "faim" ? C'est un bon repas. Vous connaissez Menilmontant ? Belleville, où ce qu'il y a des moulins ? Mais je ne veux pas vous parler des moulins avant, j'en parlerai après. Clignancourt ? Clichy ? Eh ben ! Ce n'est pas là. Vous y êtes. Figurez-vous donc qu'au bas de Montmartre, il y avait un petit sentier qu'allait tout droit, en tournant, jusqu'aux trois moulins et aux fours des plâtriers. C'est par-là que les jeunes ânes, Monsieur, entraient dans la carrière, et c'est au bas de ce petit sentier que nous avons trouvé la pierre. À propos de sentier, faut que vous sachiez que vous avez un rival. Oui, le citoyen Double-Sens, maître maçon, celui à qui appartient les planches que vous voyez contre la maison qui fait le coin. Ne vous y fiez pas ; il pourrait bien vous faire des "niches" ; et, sans vous faire des compliments, une bête et lui c'est deux. Quoique ça, je l'ai embarrassé un jour, en lui demandant qu'elle était la plaine la plus élevée, et peut-être bien que ça vous embarrasse aussi. Eh bien, c'est la pleine lune. Certainement, puisque c'est lui qui l'a bâtie ; et je dis : il n'y fait pas froid, puisqu'il l'a bâtie à "chaux". Oh ! Ben jovial. Quand il fait couvrir un bâtiment, il prend toujours les couvreurs les plus gais. Pour que la joie soit au "comble", et voilà pourquoi il est maintenant dans la cave à chercher cette inscription dont je vous parlais tout-à-l'heure. C'est le notaire. Elle ne sera jamais assez forte pour cela. Comment, de "mort aux rats" ? C'est un port de mer. Comment, monte la pierre ? Vous me prenez donc pour une grue. V'là tous les morceaux, et je dis c'est fort, car c'est une "pierre de taille". Écoutez, que je vous en propose quelqu'un aussi, moi. Savez-vous pourquoi les Juifs aiment beaucoup le nouveau calendrier ? C'est qu'ils y trouvent un messidor. Que je vous donne une nouvelle : depuis les enrôlements volontaires, tous les huissiers se sont présentés pour se faire enrôler, mais on les a refusés. Parce qu'on n'a pas besoin d'eux pour les "exploits". C'est la pierre infernale. Eh bien ! Vous y perdrez votre latin. Ah ! Mon dieu, oui ! Tout en haut de la butte, en descendant. Eh ben ! Il vous a mis sur la voie. L'époux de mademoiselle Barbe a de l'esprit et du cœur, et je suis bien aise qu'on n'ait pas donné un "plat à Barbe". **** *creator_chazetgassicourt *book_chazetgassicourt_finot *style_prose *genre_proverbe *dist1_chazetgassicourt_prose_proverbe_finot *dist2_chazetgassicourt_prose_proverbe *id_BARBE *date_1701 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_barbe Je voudrais de la bierre. Ce que vous me dites-là est très flatteur pour moi ; mais, avant de me décider, je demanderai le temps de réfléchir. Un moment : je sais que mon père avait disposé de ma main dans son testament, et je ne puis consentir à aucun mariage, avant de connaitre ses intentions. Je vous remercie, mon oncle ; en fait d'inscription, je n'y entend, pas grand'chose. Je tremble que ce maudit Double-Sens ne remplisse les conditions imposées par le testament de mon père. Si j'étais assez heureuse pour en prévenir Taxe, mon jeune voisin ! Il m'aime ; et, sous prétexte de parler à ma mère de ses contributions, il m'a promis de venir ce matin : il faut absolument qu'il imite le jargon à la mode. Pour l'y déterminer, le meilleur moyen est de ne lui parler moi-même qu'en pointes. Le voici, commençons. Quand "on sème", on doit "recueillir". De votre cœur ? Mais je m'y croyais "gravée avant la lettre". Me trouver à "Mantes" ? Mais, je suis fort bien à Paris. Pour vous décider à l'adopter, c'est celui de votre rival ; c'est le seul qui plaise à ma mère, à mon oncle, et sachez que mon père, par son testament, exige que je donne ma main à celui dont le langage, rempli d'équivoques, sera le plus bizarre. Enfin, m'aimez-vous ? Eh bien ! Abjurez un moment le bon sens et la raison, puisque c'est le seul moyen de m'obtenir. Un bon peintre, mon ami, fait quelquefois des caricatures : voyons, essayez avec moi. Tenez, supposez que je sois ma mère, et que je vous surprenne. « Comment, citoyen ? Vous avez l'audace de parler d'amour à ma fille, avant de vous être adressé à moi » ? À merveille ! Continuons : « Monsieur, un pareil procédé me donne beaucoup d'humeur ». « Vous n'aurez jamais mon consentement ». De mieux en mieux ! Pour le coup, je crois que vous m'aimez ; car vous perdez l'esprit pour moi. Voici ma mère : du courage. Monsieur n'en impose pas. Pourquoi ? Ne vous impatientez pas. En quelle langue est l'inscription ? Il a deviné. **** *creator_chazetgassicourt *book_chazetgassicourt_finot *style_prose *genre_proverbe *dist1_chazetgassicourt_prose_proverbe_finot *dist2_chazetgassicourt_prose_proverbe *id_PLAISANTIN *date_1701 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_plaisantin Allons, plaçons-nous ; on ne parle jamais mieux d'affaires que lorsqu'on est dans son assiette. Laquelle ? Tenez, goûtez de ce jambon, et, si vous le trouvez tendre, vous direz que vous êtes arrivés à "bon port". Pourquoi donc ? Allons, trêve d'équivoque, Madame Cocasse, "notre Barbe grandit" ; il est temps de la marier, et voilà monsieur Double-Sens qui ne demande pas mieux que d'être votre gendre. C'est trop juste ; il ne faut rien brusquer. Feu monsieur Cocasse, votre père, disait souvent : Ma fille sera jolie ; mais ce n'est pas tout d'avoir un "corbeau", un "cordelier" ; il faut avoir un "corsage" ; et, pour plus de sûreté, il faut mettre promptement cette sagesse entre les mains d'un mari. C'est tout naturel ; mais ce testament ne se trouve pas, et, dans cet embarras, il faut pourtant un "débouché". Qu'est-ce à dire ? Une bouteille vide. Vois plutôt toi-même, imbécile ! « Ceci est mon testament ». Ah ! Ah ! Ah ! J'y consens. « Pour qu'on ait plus d'agrément à lire mes dernières volontés, je les ai mises en vers ». « Voulant "faire ma barbe"... la plus heureuse femme du monde, je désire qu'elle épouse un homme-de-lettres comme moi, qui ne parle jamais qu'en pointes, qui soit la pure farine des plaisants, et qui puisse donner "leçon" à ses confrères ; et, pour s'assurer s'il a le mérite que je lui desire, je laisse ci-joints trois calembourgs qu'il sera tenu de deviner, avant de signer le contrat par lequel je donne à ma fille trente mille livres... » « Trente-mille livres en mariage, à moins que celui qu'elle choisira ne soit un "antidote", et ne laisse l'argent à ma veuve. De plus, j'exige qu'il explique l'inscription qu'on trouvera sur "une pierre, dans ma cave ». Je suis curieux de voir aussi ce que veut dire le défunt. Descendons à la cave, et ne cherchons pas "en vain". Viens-tu, Barbe ? Eh ! Parbleu ! Par l'escalier. Comment cela ? Ma foi, notre ami Double-Sens est bien près de deviner l'inscription. Mais je croyais madame Cocasse ici. Ah ! Voici le notaire. Citoyen notaire, soyez le bienvenu. Nous allons le marier. Ma foi, j'ai eu quelque inquiétude. Vous me promettez le secret. Il y a de par le monde un certain Taxe, un jeune homme assez mauvais sujet, dit-on. De réputation ; il demeure ici vis-à-vis, et j'ai su qu'il avait des vues sur ma nièce. Heureusement qu'il n'a point été averti des conditions du testament ; car il se fût présenté pour deviner l'inscription, et il eût fallu l'admettre. Mais vous êtes sans doute pressé de les marier, et je ne veux pas retarder le bonheur de ma nièce. Finot ? Finot ? Préviens Double-Sens que Monsieur l'attend, et monte ici la pierre. Va donc, imbécile ! Comment ! Mais ce n'est pas-là le style d'un contrat de mariage. Comment ! J'ai cru que le citoyen était notaire. Cela étant, je l'invite à assister à notre séance. Asseyons-nous et procédons, car c'est plutôt une "pierre d'attente". Un. Qu'est-ce qui a fait le plus de tort aux marchands de tabac ? C'est cela. Deux. Quel est l'animal à quatre pattes, le plus âgé ? Comment cela ? C'est juste. Trois. Quelle est la saison que les journalistes redoutent le plus ? Pourquoi ? C'est vrai. Eh ! Pourquoi les a-t-on refusés ? Allons, allons ; voyons la pierre. Eh bien ? Qu'en dit, monsieur ? C'est, ma foi, vrai. Qu'en pensez-vous, madame Cocasse ? Alors, je vous unis. **** *creator_chazetgassicourt *book_chazetgassicourt_finot *style_prose *genre_proverbe *dist1_chazetgassicourt_prose_proverbe_finot *dist2_chazetgassicourt_prose_proverbe *id_DOUBLESENS *date_1701 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_doublesens L'avis est aussi bon qu'agréable ; mais pouvons-nous nous repaître d'autre chose que des regards de mademoiselle Barbe ? Vous parlez-là comme un "homme de l'art". Mais on a eu tort de tuer ce porc. C'est qu'il n'est pas "coupable". Je l'avoue, depuis longtemps les appas de mademoiselle Barbe ont battu le briquet sur l'amadoue de mon cœur. Vous y êtes. Je reconnais bien là mon ami Cocasse : il avait toujours le petit mot pour rire. Je suis impatient de me caver, pour voir cette inscription. Ah çà ! Mais, comment descendrez-vous à la cave ? C'est fort bien, mais l'escalier est parti. Je viens de le voir "en marches". Vous ne me retiendrez pas longtemps, parce qu'il faut que j'aille au faubourg Saint-Germain. Pourquoi donc ? J'y ai passé encore ce matin. Ce sont les impôts ? Ne serait-ce pas la cigale ? Parbleu ! C'est la saison des orages. Non. Diable !... J'en approche... Mais non... Non, c'est du latin. Allons donc... Une inscription en français ! Fi donc ! C'est une épitaphe, et la voici. Non, je n'y suis pas. Elle sera pour vous une pierre d'achoppement. **** *creator_chazetgassicourt *book_chazetgassicourt_finot *style_prose *genre_proverbe *dist1_chazetgassicourt_prose_proverbe_finot *dist2_chazetgassicourt_prose_proverbe *id_TAXE *date_1701 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_taxe Je bénis le sort qui m'a fourni un prétexte pour venir à vos pieds. Il est donc vrai que mes soins ont su vous toucher. Qu'il est doux quand on s'aime !... Votre lettre, cette lettre charmante, sera toujours gravée au fond de mon cœur. Quel accueil ! Quel discours ! Amant plein d'ardeur, j'espérais vous trouver amante. Quel jeu cruel ! Ne puis-je savoir pourquoi vous me tenez un pareil langage ? Ah ! Je suis perdu ! Le langage de la nature est le seul que je sache employer, et je parle toujours d'après mon cœur. Je n'ai jamais connu cet art fatigant de jeux de mots, qui est quelquefois le travers d'un homme d'esprit, mais qui, plus souvent, est l'esprit d'un sot : cet art qui avilit notre langue, dénature les expressions, force le sens ; et, multipliant les énigmes et les calembourgs, ne nous laisse que l'heureuse ressource de ne pas les comprendre. En pouvez-vous douter ? Madame, je ne croyais pas devoir faire une déclaration "à mère". Cela ne m'étonne pas ; on m'a dit que vous étiez une femme "habile". Vous voulez donc faire de moi un homme "sans aveu" ? N'est-ce point Madame Cocasse que j'ai l'honneur de saluer ? On ne m'a point trompé, Madame, en me disant que je trouverais ici un beau port de mère. Non, madame ; je suis contrôleur des contributions. Et indirectes. Au contraire, je suis chargé des réclamations ; et, quoique mes fonctions soient bien multipliées, je ne manque pas de "mémoire" : voici le vôtre. Oui, Madame, c'était une faute dans la "distribution des rôles". Rien de plus facile ; mais j'ai besoin des papiers dont vous voyez la note. Au contraire, Madame, les receveurs des impositions font toujours des "comptes". Madame, vous aurez beau revenir promptement ; vous ne serez de longtemps "sur le retour". C'est bien désagréable que, pour avoir ses papiers en règle, il faille toujours être "par chemin". Mais je crois que c'est Finot, mon ancien commissionnaire. Tu es donc mieux ? Elle est fort jolie ; mais comment s'est-il défait d'un pareil bijou ? Oui, oui ; mais comment fais-tu pour être si propre ? Comment cela ? N'as-tu pas demeuré chez un botaniste ? Comment cela ? Laquelle donc ? Tu devines sans doute ce qui m'a conduit ici ? Tiens, voilà de quoi boire à ma santé. Allons au fait. Je suis venu pour expliquer l'inscription d'une certaine pierre que feu ton maître avait trouvée et déposée dans sa cave. Comment, le patron ? Mais, enfin, où l'a-t-on trouvée ? Tâche de ne pas commencer par la fin. Ma foi, non. C'est juste. Revenons à mon affaire. Oui. Oui. Oui. Oui, oui. Mais, finiras-tu ? Eh bien ! Achèveras-tu ? Bon ! Je profiterai de ce renseignement. Un rival ? Qu'importe ? J'avoue que je ne sais ce que c'est. Dis-moi : est-il bien reçu dans la maison ? Eh ! Quelle espèce d'homme est-ce ? Pourquoi cela ? Voici quelqu'un. Non, monsieur, vous êtes venu en "toussant". Vous comptez mal, monsieur ; si je vous écoute un quart-d'heure, vous me lirez "quinze minutes et non pas une". Sérieux ! Tenez, monsieur, je parie qu'il ne l'est pas autant que le Contrat social. D'état, et souvent une affaire d'honneur. Bon ! Il me prend pour mon rival. Eh bien ! Monsieur, j'écoute. Allons, je serai, comme vous, tout oreilles. Ah ! Bon ! Mais je croyais que c'était fait ; vous en étiez à "l'article de la mort". J'espère cependant qu'elle aimera le système des pieuses. Eh bien ! C'est le cas de prendre la porte. Comment ? Me voilà sûr d'avoir gagné du temps ; voyons quelle sera l'issue de tout ceci. La bonne méprise ! Quoi donc ? Vous ne me connaissez pas. Vous le connaissez donc ? Comment des vues ! Est-ce que ses fenêtres donnent sur cet appartement ? Vous ne pourriez me faire un plus grand plaisir. Pas du tout. C'est la descente "d'Enée aux Enfers". Non, non. C'est le mouton. Parce qu'il est lainé. Vous n'y êtes pas ; c'est l'automne. À cause de la chute des feuilles. Pour moi, je crois que c'est du français. Qu'il ne s'agit que des avoir épeler pour deviner le sens de cette pierre. Elle a été trouvée à Montmartre, n'est-il pas vrai ? Eh bien ! En rapprochant les cinq morceaux, vous allez lire couramment l'inscription : MONTMARTRE EST LE CHEMIN DES ÂNES. Je crois avoir rempli les conditions du testament ; il ne me reste plus qu'a réclamer les droits qu'il me donne. Quel bonheur ! **** *creator_chazetgassicourt *book_chazetgassicourt_finot *style_prose *genre_proverbe *dist1_chazetgassicourt_prose_proverbe_finot *dist2_chazetgassicourt_prose_proverbe *id_GRAPIN *date_1701 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_grapin On m'a dit, monsieur, que je vous trouverais ici. Et je suis venu en droite ligne. Je ne vous demande qu'un quart-d'heure pour lire la "minute". Vous avez, je le sais, beaucoup d'esprit à plaisanter ; mais un contrat sérieux comme celui-ci... Il me semble qu'un mariage est une affaire... On m'avait bien prévenu que monsieur Double-Sens aimait à rire ; mais je croyais qu'avec un homme de mon caractère, il voudrait bien se contraindre, et parler sérieusement. Par-devant etc. Marc-Roch-Luc Grapin, furent présents Jérôme Double-Sens d'une part, et Barbe Cocasse, fille mineure, de l'autre, lesquels, etc. Ladite future apporte une maison... Si vous m'interrompez toujours, comment voulez-vous entendre ? Voici une clause essentielle : ladite Barbe, en cas de mort, aura... Mais attendez donc... Aura pour héritier direct et légitime, le survivant conjoint. Article vingt. Ah ! Je perds patience ; vous mariera qui voudra. Je plains votre femme, si vous lui faites toujours des pointes. Vous me mettez hors des gonds. Je la prends. Vous mériteriez que je me vengeasse par d'aussi mauvais calembours que les vôtres. Voyons quelle est la ville où l'on mange le poisson le plus délicat ? Un port de mer ! C'est Jérusalem. Parce que les murailles sont "détruites". Il est authentique celui-là ; il est passé par-devant notaire.