**** *creator_coupigny *book_coupigny_arlequinjaloux *style_prose *genre_comedy *dist1_coupigny_prose_comedy_arlequinjaloux *dist2_coupigny_prose_comedy *id_ARLEQUIN *date_1797 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_arlequin J'avais toujours entendu dire qu'on ne pouvait être parfaitement heureux; j'ai cru pendant quelque temps que Rosette me ferait donner le démenti à tous les philosophes ; mais je commence à croire que ces gens-là pourront bien y voir plus clair que l'Amour. Je le crois bien : l'Amour est aveugle. Pas toujours pourtant ; et certainement il y voyait très bien, quand il m'a donné Colombine. Mais c'est que tout le monde a aussi de bons yeux ; et je remarque depuis quelque temps que tout le monde la trouve jolie. C'est très mal, entendez-vous : je ne veux pas qu'on trouve ma femme jolie ; je le défends. Mais j'ai beau le défendre, il y a toujours des rebelles ! Voilà un an que nous sommes mariés, et il me semble que j'étais plus content quand j'étais moins heureux. Ces amants sont singuliers ! Ils veulent toujours devenir époux : c'est pourtant diablement différent. Quand je poursuivais Rosette, j'attaquais ; à présent que ma femme est ma femme, je me défends. Il y a une foule de personnes qui voudraient se mêler de ce qui ne les regarde pas. Ah ! Les plus honnêtes gens du monde sont bien fripons en ce genre-là. Mais, d'un autre côté, Colombine m'aime tant ! Ah ! La voici. Oui, je craignais d'avoir froid. Mais, tu as raison, c'est inutile. Ma gentille Colombine, quand je te vois, je n'ai plus de chagrin. Sans doute, puisque je ne te vois pas. Je voudrais toujours avoir cette jolie mine devant moi ; je voudrais que tu fusses toujours sous mes yeux, comme tu es toujours dans mon coeur. Tu le demandes ! Mais ça ne se peut pas. Vois-tu, Colombine, quand tu es avec moi, avec cette douce figure , avec ces grâces mignonnes, avec tout ce que tu as de charmes, je suis riche, riche ! Mais dès que tu es partie, je me trouve ruiné. Tu crois ? Mais je ne peux pas faire une visite et rester à la maison. Non, non : c'est bien assez que tu partes. Je ne veux pas te quitter. Allons, tu le veux : je vais y aller Si tu savais comme ça me coûte, comme ça m'inquiète de te quitter ! Jaloux ! Par exemple ! Oh ! Tu me connais bien ! Moi, jaloux ! Ah ! Ah ! Ah ! En vérité ? Ah ! Mon Dieu ! Assurément ; et si tu savais comme moi-même je me moque des jaloux ! Vois-tu, Colombine, il faut, sur cela et sur tout le reste, ne nous brouiller jamais, et nous raccommoder toujours. Oui, je vais la faire, si j'ai le courage de te quitter. Je tremble encore de peur. Ah ! Que j'ai bien fait de n'en pas lui dire mon secret. « Si je te croyais jaloux, je ne t'aimerais plus. » J'ai cru entendre mon arrêt. Oh ! Cachons bien ma jalousie, et n'en convenons jamais avec elle. D'ailleurs, elle est absurde, ma jalousie ; car Colombine m'aime, Colombine m'adore. Je ne sais pas comment cela se fait ; car elle est bien blanche, et moi je suis un peu hâlé. Mais enfin, c'est comme cela. Ah ! Que je suis heureux ! Gardons-nous bien de gâter mon bonheur. Ah ! C'est toi, Scapin. Où vas-tu comme cela ? Et quelle commission ? Elle te l'a défendu !... Tu as raison, Scapin, il faut être discret. Écoute donc, Scapin. Quand je t'ai demandé ce dont ma femme vient de te charger, ce n'est pas que ça me tourmente, au moins. Que ce soit une emplette à faire, un cadeau à offrir, un billet à remettre, cela m'est bien égal. Je suis si parfaitement tranquille ! Tu n'as pas d'idée comme je suis tranquille !... Scapin, depuis quelque temps, je suis beaucoup plus content de toi. J'ai bien vu le temps où tu servais assez mal : tu étais paresseux, menteur, et je t'ai vu voleur comme une chouette. Allons, calme-toi ; comme une pie... Mais tu t'es corrigé ; il ne te manque presque plus rien : tu es devenu un très honnête homme..... pour un Scapin. Non, je te le dis comme je le pense ; et je le pense si bien que je veux te donner une marque de ma satisfaction, et tu peux compter ce soir sur une gratification de macaroni. Tu sais que le macaroni est une des choses que j'estime le plus... Comment ! Tu es si froid pour une telle marque de ma satisfaction ! Tu ne te félicites pas du retour inespéré de ma confiance ! Tu ne lèves pas les mains au ciel ! C'est bien d'être reconnaissant. Mais, Scapin, je t'ai trop retenu ; à présent, va faire ta commission. « À monsieur Dumont.» Je ne connais pas cet homme-là ; je n'en ai jamais entendu parler... Heureusement que le cachet est encore humide ; ouvrons. « Mon mari va sortir ; « venez, et prenez bien garde qu'il ne vous voie. » Je suis mort !... Je veux voir ce monsieur ; je veux le connaître. Scapin ! Scapin ! Refermons le fatal billet. Comme cela, il est impossible de deviner que je l'ai ouvert... Ah ! Ciel, quelle découverte ! Quelle perfidie ! Ah ! Les femmes ! Les femmes ! Peut-être que je suis injuste envers quelqu'une de ces dames ; mais du moins, je puis toujours bien dire : Ah ! Ma femme ! Ma femme ! Certainement, je t'ai appelé. Ce que je veux, ce que je veux ! Je ne trouve pas la clef de mon armoire ; ne l'aurais-tu pas prise par mégarde ? Oh ! Tu es très distrait. Je parie que, sans le savoir, tu l'auras mise dans tes poches. Non, il n'y a pas de clef. Ah ! Ce billet... C'est bien. Va ; je suis fâché de t'avoir rappelé pour rien. Arlequin, mon pauvre Arlequin, que je te plains ! Je te fais mon compliment de condoléances. Mon ami, mon cher ami, mon meilleur ami, te voilà comme bien d'autres ! Oh ! Peut-être pas encore. Tu as encore le bonheur de n'être que très-inquiet; mais tu m'as bien l'air d'être avant peu tout-à-fait tranquille. Gardons-nous bien de dire mon malheur ; car ce sont de ces malheurs affreux dont on ne fait que rire dans le monde. Moi-même j'en ai ri quelquefois ! Ah ! Si la fureur était dans le genre des Arlequins, quelle ne serait pas la mienne ! Mais on dit qu'elle nous va mal. Le chagrin du moins nous est permis, et j'en prends ma bonne part. Ah ! Colombine, Colombine !... Non, je ne peux encore la croire si perfide. J'aime encore à espérer. Veillons ; mais surtout ne laissons pas connaître à Colombine mes soupçons... avant qu'ils soient des certitudes. Si elle se doutait de ma jalousie, elle la justifierait tout-à-fait ; elle me l'a dit elle-même tout à l'heure. Allons, tout opprimé que je suis, faisons comme les tyrans : dissimulons; et montrons, du moins, à Colombine, cette gaîté qu'elle m'inspire si parfaitement ! Non, comme tu vois. Il y a quelque chose qui me retarde, quelque chosede très agréable, de très amusant. Je te le dirai ; c'est un secret très-piquant, que je te ménage. Tu es bien heureuse. Ma foi ! Ni moi non plus. Je suis si content avec loi, si gai, si joyeux, que, vraiment, il me semble que mon éducation est finie, et que je n'ai plus rien à apprendre. Oh ! Mon Dieu, oui, j'en sais assez. Rien, rien du tout, que cette émotion douce que j'éprouve toujours auprès de toi. Aye ! Aye ! Aye ! Tu me fais trop de plaisir. Je m'en vais. Ah ! Voilà ce coquin de Scapin, qui porte les billets doux de ma femme !... J'ai une démangeaison de le frotter ! Cela me soulagera un peu. Eh bien ! Où vas-tu ? Reste ! Tu as fait la commission de ma femme ? Moi ! Pas du tout ; au contraire, je t'en sais gré. Mais c'est de ton service que je suis mécontent. Ce que tu as fait ! Ce que tu as fait ! Que diable ! Qu'est-ce qu'il a fait ? Tu es négligent, paresseux, libertin ; tu es très libertin !... Et l'on m'a adressé hier de vives plaintes contre toi. Moi ? C'était pour reconnaître ton exactitude envers ma femme, ce que tu faisais pour elle, et sans doute pour moi. Mais de nouvelles plaintes, que je viens de recevoir contre toi, raniment mon mécontentement, et il faut que je te corrige. Oui ; cela te fera du bien. Cela me fait du bien aussi, à moi. Oh ! C'est qu'il y a toujours quelque chose qui m'arrête. On m'a fait des plaintes contre lui, et j'ai été obligé de le corriger ; c'est ce qui m'a retenu ici. Mais je m'en vais décidément. Adieu ; ou plutôt sans adieu, ma chère Colombine, toi, qui es si bonne et qui m'aimes tant ; adieu ! Personne, bon ! Scapin m'a vu sortir ; mais je suis rentré en secret, le moment d'après, par la petite porte. À présent, je puis observer; mais il faut me cacher, du moins, tant que je ne serai pas sûr de mon fait, et surtout à Colombine ; car je me souviens trop de la menace qu'elle m'a faite. Mais où me cacher ? Ah ! Mon dieu, j'ai oublié cela. Ciel ! J'entends du bruit ; on vient. Ma foi, je ne vois que ce confortable pour me recueillir, et cette robe de chambre pour me voiler. Traître ! Il n'est pas mal ; il est beaucoup trop bien. Le scélérat! Dieu ! Comme la perfide est parée ! Je suis à vous. Mon dieu, oui , monsieur; c'est Arlequin jaloux ; c'est Arlequin marié. C'est Arlequin. Ah ! Que vous ai-je fait, monsieur, pour me causer tant de chagrin ? Vous n'êtes sûrement pas marié, vous ! Mais vous vous marierez un jour, et vous sentirez alors combien il est cruel de troubler un honnête homme dans sa propriété la plus chère. Vous êtes aimable, j'en suis sûr ; et il faut que vous le soyez beaucoup pour avoir fait oublier à Colombine toute l'amitié qu'elle avait pour moi, toutes les promesses qu'elle m'avait jurées. Mais vous trouverez peut-être comme moi, un plus aimable que vous, qui me vengera. Non, je ne le demande pas ; et je ne suis pas assez cruel pour vous désirer tout le mal que vous me faites. Je ne comprends pas Ah ! ah ! ah ! Je pleure de joie... Ah ! ah ! ah !... De ce que j'ai entendu... Ah! ah ! ah!... De ce que j'ai une si bonne femme... Ah ! ah ! ah !... Et de ce que je ne la méritais pas... Ah ! ah ! ah !... Que je suis content... Ah! ah! ah!... Je suis le plus heureux des hommes... Ah! ah ! ah!... Que j'ai de torts envers vous aussi, monsieur Dumont ! Me les pardonnez-vous? C'est vrai; et si elle me trouve ici, elle se doutera bien de ma jalousie, et elle la déteste... Il y a un moyen. Monsieur Dumont, je compte sur votre discrétion. Sans adieu. Ma chère amie, j'ai trouvé mon oncle Pantalon en route, c'est ce qui fait que je reviens bien plutôt. Mais, que vois-je : quel est ce monsieur ? En vérité, Colombine, on n'est pas plus aimable que toi. Après l'original, c'est ce que j'aimerai le mieux. Ah ! Que j'ai eu tort ! Scapin, une table, tout ce qu'il faut pour que monsieur le peintre achève le portrait. Je voudrais bien voir le portrait. Monsieur Dumont, je pense à une chose. Il n'y a là qu'un portrait, n'est-ce pas ? Eh bien ! Il faut en faire deux. Ajoutez-moi ainsi. J'ai mes raisons pour ça. **** *creator_coupigny *book_coupigny_arlequinjaloux *style_prose *genre_comedy *dist1_coupigny_prose_comedy_arlequinjaloux *dist2_coupigny_prose_comedy *id_COLOMBINE *date_1797 *sexe_feminin *age_mur *statut_maitre *fonction_mere *role_colombine Te voilà, mon ami... Ah ! Mon Dieu, en robe de chambre! Comment ! Est-ce que tu as du chagrin loin de moi ? Tu serais donc bien heureux alors ? Mais, mon cher Arlequin, sais-tu que ce que tu me dis-là est très-aimable. Cependant ça ne dois pas me faire oublier cette visite que tu as à rendre à ton cousin Pantalon, récemment arrivé de Bergame. Il le faut pourtant bien quelquefois. Tiens, mon ami, crois-moi : débarrasse-toi sur-le-champ de cette visite, et puis nous ne nous quitterons plus de la journée. Comme ça t'inquiète ? Est-ce que que tu serais jaloux, par hasard ? Tu me rassures : car tu m'as donné un peu de frayeur. Sais-tu que si je pouvais te soupçonner un moment d'être jaloux, je ne t'aimerais plus du tout. En vérité. Ce serait plus fort que moi. Je te tromperais, je crois. Je déteste les jaloux ; je ne connais rien de si méprisable et de si ridicule : d'abord ce sont des sots qui veulent ce qui est impossible. Ce n'est que par le coeur qu'on peut garder une femme. Bien ! Et je t'en aime mieux. À merveille. Mais, cette visite ? Eh bien ! C'est moi qui te quitte. Adieu. Je suis partie. Comment ! Te voilà, Arlequin, tu n'es pas encore parti ! Qu'est-ce que c'est ? Oh ! Je ne suis pas curieuse. Oui, mon cher Arlequin ; tu es bon, tu m'aimes : tu en sais assez. Qu'est-ce que tu as donc ? Et moi, je n'aime rien tant au monde que mon ami Arlequin. Bon et excellent mari, que mon Arlequin ; il est, surtout pour moi, d'une confiance dont je lui sais bien gré. Il était déjà très bon enfant en revenant de Bergame ; mais il a encore gagné en France, dans la société de Monsieur Marivaux et de Monsieur Florian. Aussi, je l'aime de tout mon coeur ; il n'y a rien que je ne fisse pour lui faire plaisir ; il ne se doute pas de la surprise que je lui ménage. Ah ! Voilà Scapin. Eh bien, Scapin, as-tu trouvé ce monsieur ? Tu lui as remis mon billet ? Viendra-t-il ? Et quand ? Tout à l'heure, c'est trop tôt. Écoute, Scapin. Je compte sur ta discrétion. Je la paye, même. Tu vas attendre ce Monsieur Dumont à la porte. Oui, mais tu observeras si mon mari n'est pas sorti. S'il n'est pas sorti, tu prieras Monsieur Dumont d'attendre. Et dès qu'il sera sorti, tu introduiras ce monsieur. Tu m'entends bien ? Tu n'oublieras rien ? Je compte sur toi. Quel est donc ce bruit ? Quoi ! C'est encore toi, Arlequin ? Tu ne veux donc pas faire cette visite ? Mais qu'a donc fait ce pauvre garçon, qui criait tout à l'heure ? Je suis étonnée qu'il ait battu Scapin, lui qui est ordinairement si doux. Il est vrai qu'il a quelquefois des moments de vivacité, où on le croirait difficile ; mais c'est bien rare. Enfin il est parti ; il était temps, puisque ce monsieur va arriver. Allons nous préparer nous-même à cette entrevue. Vous n'avez pas rencontré mon mari? Oh ! Vous ne l'avez pas rencontré ; car vous l'auriez bien reconnu d'abord. Dans la famille des Arlequins,tous les hommes ont un caractère de figure particulier. Je tenais bien à ce qu'il ne nous vît pas. Je n'ai jamais tant désiré d'être jolie. Vous trouvez ? Votre suffrage est celui qui me flatte le plus. Je vous en saurai gré, au contraire. Je comprends parfaitement vos remarques ; elles sont justes, et je vais en profiter. J'entre un moment dans ma chambre, et je suis à vous. Est-ce bien comme cela ? Bon. Maintenant rien ne s'oppose à ce que vous mettiez la dernière main à ce portrait, à ce portrait qui m'est si cher, puisque je veux l'offrir à mon ami Arlequin, dont c'est aujourd'hui la fête, et qui sera si surpris et si heureux de ce présent. Imaginez, monsieur, que c'est le meilleur des hommes et des maris, qu'il cherche constamment tout ce qui peut me faire plaisir ; et moi, dans ma reconnaissance et dans ma tendresse, je serai si contente de lui faire ce présent. Je vous en prie, monsieur, faites-moi bien jolie, pour que je lui plaise davantage. Suppléez à ce qui manque à mes traits, par l'expression du plaisir que me donne l'espoir de lui en causer. Il n'est pas très beau, Arlequin, mais il est si bon que je l'aime mieux que tous les plus jolis garçons du monde. Allons, monsieur, me voilà prête ; travaillez. Une dame ! Je ne reçois personne ; je vais le lui dire et m'excuser. Pardon, monsieur, me voilà maintenant sûre de n'être plus interrompue. Où et comment faut-il se placer ? Comment ! Tout est perdu ? Du tout : il peut toujours entrer. Mon ami, je vois qu'il n'y a pas moyen de te surprendre. Monsieur est un peintre, et il vient achever mon portrait, que j'ai fait faire pour toi et pour ta fête. Tu me disais tantôt que tu voudrais m'avoir toujours devant toi. Mon portrait remplira ton but. Oh ! Quand il sera fait. Comment ! À mes genoux ! Mon cher Arlequin ! **** *creator_coupigny *book_coupigny_arlequinjaloux *style_prose *genre_comedy *dist1_coupigny_prose_comedy_arlequinjaloux *dist2_coupigny_prose_comedy *id_SCAPIN *date_1797 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_scapin Mon maître ! Oui, mon maître, c'est moi. Faire la commission que madame vient Arlequin de me donner. Elle m'a défendu de vous en parler. Sans doute. Adieu, monsieur. Monsieur ? Oh ! Mon maître, vous avez bien raison. Ah ! Monsieur Monsieur est d'une politesse !... Ah ! Monsieur, quelle générosité ! Monsieur,je les lèverai, si vous voulez. Oui, monsieur. Mais qu'est-ce qu'il a donc, mon maître ? Mon maître, vous m'avez appelé ? Que voulez-vous ? Non, monsieur. Il n'y a dans ma poche que ce billet. Un billet que m'a écrit ma bonne amie. Oui, madame. Oui, madame. Oui, madame. Tout à l'heure. Que veut madame ? C'est juste. C'est trop. Oui, madame, c'est aisé. Ah ! Ah ! Oui, madame. Oui, madame. Oui, madame. C'est clair. Je n'ai garde. Si j'entends ! De reste. Ah ! Mon pauvre maître, qui aurait cru ça ? Quand tout le monde fait l'éloge de madame Arlequin ; quand il est reconnu que, dérogeant beaucoup aux habitudes des Colombine, elle est le vrai modèle de la vertu et de la fidélité conjugale ! Ah ! Scapin, Scapin ! Que tu as bien fait de résister à ces sirènes qui se disputaient l'honneur de te séduire ! Je suis garçon, c'est ce qu'il y a de plus sûr. Mais allons à notre poste pour recevoir ce monsieur Dumont. Ah ! Diavolo ! Voilà mon maître ! Je descends. Oui, monsieur. Est-ce que monsieur en est fâché ? Qu'est-ce que j'ai donc fait ? Mais, monsieur, vous étiez si content de moi ce matin. Oui. Cette gratification de macaroni. Moi ? Monsieur. Pas du tout. Aye ! aye ! aye ! aye ! Entrez , monsieur. Oh ! Vous êtes venu très à propos ; monsieur Arlequin ne fait que sortir. Restez ici, monsieur, je vais avertir madame. Madame, voici une dame qui arrive en visite. Madame, tout est perdu ! Voilà Monsieur qui arrive ! Ah ! Ah ! Allons, ma maîtresse n'est pas ce que je croyais , ni son mari non plus.