**** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_operacomique *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_operacomique *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_LACOMEDIEFRANCAISE *date_1730 *sexe_feminin *age_mur *statut_maitre *fonction_mere *role_lacomediefrancaise Eh quoi ? La Troupe Romaine Ne détruira jamais le Comique-Qpéra ! Nous n'avons encor pu qu'à demi Nous venger de ce fier Ennemi. La belle gloire ! La belle gloire, De l'avoir mis hors de la Foire ! Tin, terlintin, terlintin, terlintin ; Et pour en garder la mémoire, D'avoir perdu tant de latin. Il a, ma foi, fait des sorties, Que nous avons bien ressenties. Mais contre fortune bon coeur ; Il nous faut reprendre vigueur. Ne consultons que la colère. Oh ! Vraiment, je ne serais point en peine si "Brutus et Catilina" me venaient secourir, comme ils me l'ont promis : mais je ne puis compter sur ces grands guerriers... Catilina, par sa lenteur, Me laisserait réduire en poudre : Brutus devient un déserteur, Quand il voit qu'il faut en découdre. J'espère que bientôt nous en aurons un qui nous délivrera de nos Ennemis. C'est un monstre de ma connaissance à qui j'ai envoyé ordre de se rendre ici. Ce Monstre en malice n'a pas Son pareil fur la Terre : Il fait cent fois plus de dégâts Que la Peste et la Guerre ; Il fait d'écus, et d'escalins Tous ses repas funestes ; Les Veuves et les Orphelins Ne mangent que ses restes. Du Manceau, comme du Normand, Cette Bête est l'organe. Elle est des environs de Caen. Vous l'avez deviné. Je l'attends... Mais, tenez, la voici. Sur l'Opéra-Comique, Et sur toute sa clique Exerce ta fureur ; Massacre cette race ; Va remplir cette place De carnage et d'horreur. AIR Dans un Couvent bien-heureux. Ciel ! Qui l'aurait pu prévoir ! Ne perdons point l'espérance De voir les Forains périr. Il faut à notre vengeance Les immoler, ou mourir. C'est ce qu'il ne faut pas souffrir. Hé, mais, votre Roi de Grenade , Ou bien votre Prince Malade. Cela est bien triste. N'avez-vous pas vos Philosophes amoureux ? Non. Mes Philosophes amoureux Viennent de partir pour leur Terre ; Pour jamais dégoûtés tous deux Du rude métier de la Guerre, Voulant jouir d'un sort plus doux, Ils sont allés planter des choux. J'en fuis persuadée. Courons au devant de l'ennemi. Mais à nous il arrive. Messieurs les Guerriers, halte-là ! Songez à vous défendre. Tout Forain est notre ennemi. Et toi, résistes-tu ? Tu, tu, tu ? Je vais te brûler l'âme. Oh ! Pour les vivres, non. Qu'on les conduise à notre Camp. Nous en avons plus besoin que vous. Hom ! Nous allons peut-être trouver à qui parler. Les Troupes Orientales m'inquiètent. Elles nous ont souvent taillés des croupières... Mais quel Personnage vient à nous ? Il faut des actions, et non pas des paroles. Mon brave Callisthène, Lassi, Lasson, Lasson bredondaine : Mon bonheur vous amène Fort à propos ici : Patari, Pataton : Fort à propos ici, Pour combattre une Reine, Lassi, Lasson, Lasson, bredondaine ; Pour combatre une Reine, Qui sert notre Ennemi. Opposez-vous à son passage, Et nous montrez votre courage : Pan, pan, pan ! Allez-vous-en À la Reine du Barostan. Nous venons de Samson célébrer la victoire. Nous ne devons donc plus appréhender la Foire ? Quel coup ? Qu'entends-je ! Pourriez-vous tourner vos armes contre vos Alliés ! Il y a de 1a franchise dans cet aveu. La Traîtresse ! **** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_operacomique *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_operacomique *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_LACOMEDIEITALIENNE *date_1730 *sexe_feminin *age_mur *statut_maitre *fonction_mere *role_lacomedieitalienne Quoi donc ? L'Italienne, Faridondaine, Et lonlanla. Jamais à la Foraine, Faridondaine Ne nuira. Contre lui notre juste furie Ne sera donc qu'un inutile effort ? À nos yeux il a l'effronterie De se venir retrancher dans ce fort. Il tire sans cesse sur nous, Nous donne souvent du dessous. Oui, mais, après mille travaux, Nos vieux Soldats sont tous manchots : Comment faire ? Cela est fâcheux pour nous. Il nous faudrait pourtant quelque puissant secours, Ho-ho ! Que me dites-vous ! Ha ! C'est donc la Chicane ! O che bruta figura ! L'alarme est au quartier. Ha ! Que la peste le crève, L'Opéra qui nous enlève Notre plus charmant espoir ! C'est bien dit. Mais conduisons-nous prudemment. Ils se rendront sans coup férir, Ou je veux y brûler mes livres. Pour les prendre fans ,courir , Il faut leur couper les vivres. Il faut leur couper les vivres, Qu'y a-t-il donc, Scaramouche ? Quelles troupes leur opposerons-nous ? Hélas ! Ignorez-vous leur sort ? L'un ne vit plus, et l'autre est mort. Nous voilà bien embarrassées. Attaquons nous-mêmes le convoi. Venez, secondez mon ardeur : Montrons que nous avons du coeur ; Deux hommes nous feront-ils peur ? Ma Bonne, allez je vous proteste Que nous leur donnerons leur reste. Qui vive ? Qui vive ? Qui vive ? Pare moi celle-là : Ti, ta, ta ! Hé ! Tire donc ta lame ! Ah ! Que vous avez de peine ! Allons donc mon Capitaine ! Voyez la belle dégaine ! Hé bien, soit. Entrez dans ma tente avec vos vivres. Elle n'a qu'à venir, pendant que nous sommes en train de ferrailler. C'est le prendre en effet sur un assez haut ton. Elle vient, ma foi ! Je l'entends. Je la vois avec tous ses gens. Voici les Dragons qui viennent, Vite sauvons-nous ! C'est le fort Samson qui va paraître : Vous allez trouver votre Maître. Suivez votre noble audace, La victoire vous attend. Quel abatteur de quilles ! Songez à les bien recevoir. De mes Capitaines Vous êtes la fleur. Sans doute. Vous aurez double solde. Il ne m'en coûtera rien, le public est le trésorier de mes troupes. De lui j'attends encor un coup plus généreux. Qu'il vous assomme en ce moment tous dcus, Apprenez à me connaître. Quelque bonne mine que je vous fasse, je vous regarde comme ma plus grande ennemie. Et de la vérité. Je voudrais qu'il n'y eût à Paris que notre troupe. Ne perdons point de temps, expédiez les l'un et l'autre. **** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_operacomique *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_operacomique *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_LOPERA *date_1730 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_lopera Qu'est-ce donc que cela ? Oui, mes Enfants, l'Opéra Toujours vous protégera. Quoi ? Vous ne voudrez donc jamais Laisser mes Amis en paix ! Je vous écraserai tous. Redoutez mes coups, Ô Coeurs jaloux ! Fuyez, fuyez, éloignez- vous, Pour éviter mon courroux.> Et toi, Monstre fatal, Affreux Animal, Échappé du séjour infernal ! À nous tu t'adresses bien mal. Reçois, Méchant, Dans ce moment, Ton châtiment. Pour ton tourment, Je vais promptement Te lier fortement, T'envoyer aux Enfers, Expier dans les fers. Tous les maux que par toi les Forains ont soufferts. Enfants, j'ai fini mon ouvrage. Je ne puis plus rien pour vos jours : N'attendez plus d'autre secours Que de votre courage. **** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_operacomique *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_operacomique *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_SCARAMOUCHE *date_1730 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_scaramouche Grande nouvelle, Mesdames, grande nouvelle ! Le Malade par complaisance À petit pas ici s'avance, Escorté d'un joli garçon, Appelé Le Bal du Parnasse. Tous deux conduisent un Caisson, Ils vont ravitailler la Place. La Reine du Barostan, Vient ici, tambour battant. Les Couplets sont avec elle... Et leur dessein est, dit-on, D'aller de la Citadelle Renforcer la Garnison. **** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_operacomique *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_operacomique *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_PIERRETTE *date_1730 *sexe_feminin *age_mur *statut_maitre *fonction_mere *role_pierrette Quelle horreur ! Quel triste ravage ! Le Monstre redouble sa rage ! L'Opéra s'expose pour nous ! Grands Dieux, donnez-lui l'avantage, Conduisez son bras et ses coups ! **** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_operacomique *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_operacomique *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_MEZZETIN *date_1730 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_mezzetin Vole à nous, Cousin l'Opéra ? Contre ces vilains : monstres-là Tu dois prendre notre défense. Nous payons bien ton assistance. Amis, réjouissons-nous : L'Opéra , plein de gloire, Vient d'abattre sous ses coups la Chicane. Chantons tous : Victoire ! Victoire ! Victoire ! Nous avons pour notre Chef Le courageux Fils d'Ulysse. **** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_operacomique *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_operacomique *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_LACHICANE *date_1730 *sexe_feminin *age_mur *statut_maitre *fonction_mere *role_lachicane En bâche Normandie Ton ordre a pénétré, O chuch' ma fey ! Je viens t'offrir, ma Mie,, Tout le pouvoir que j'ay.; O chuch' ma fey. Vér' guieu m'damne ! Donn' z'au guiéble ! Qui se prend à tey, Se prend à mey, O chuch' ma fey ! Venez, l'Envie et la Fraude, Allons leur donner l'assaut : Cà, çà , çà, qu'on les galvaude Vaude, vaude, Çà, çà , çà, qu'on les galvaude Comme il faut. **** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_operacomique *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_operacomique *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_LEMALADE *date_1730 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_lemalade Vive le Comique-Opéra. Madame de l'Italie, Épargnez-moi, je vous prie ! Je n'ai qu'un souffle de vie... Je suis votre prisonnier. **** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_operacomique *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_operacomique *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_CALLISTHENE *date_1730 *sexe_feminin *age_mur *statut_maitre *fonction_mere *role_callisthene Madame, vous voyez le bouillant Callisthéne. En Chevalier Errant ,touché de votre peine, Je viens vous présenter le secours de mon bras, Qui vous vaudra lui seul des milliers de Soldats. Pour louer ma valeur, il faut des hyperboles. Vous verrez dès ce jour si je suis un Gascon. Ne vous battez point, ma Reine , Contre un trop fort ennemi : Rendez-vous à Callisthène. Il vous fera bon parti. Prenez- y garde. Je suis un rude compagnon, Et j'ai bien de l'école : J'y vais de pointe et d'espadon. Je vais écharper votre escorte. Je ne souffrirai pas qu'elle entre. Mort ! Tête ! Ventre ! Je ne souffrirai pas cela. Quoi ? Il sera dit qu'une femme à ma Barbe... J'enrage ! Ô Ciel ! C'en est fait, je me meurs. Âme double et sans foi ! Bientôt ton imprimeur me vengera de toi. **** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_operacomique *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_operacomique *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_SAMSON *date_1730 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_samson Où sont-ils, Ces Forains maudits ? Cette engeance, Qui balance Les forces de mes Amis ? La fureur Règne dans mon coeur. C'est en vain qu'une Citadelle Entre ces murs recèle Des gens que glace la peur. Par la mort ! Dans mon fier transport, Ma. mâchoire d'âne , Tombant sur leur crâne, Enverra Chez Pluton ces Faquins-là. De mon asinine masse, Je m'en vais tout culbutant, Le long de ça , Le long de là , Le long de la Place, Par derrière et par devant. Je ferai mon devoir. Oui ; car je n'ai qu'une mâchoire d'âne et tu en as deux. Tiens voilà ton estasse. Va te faire panser. Unissez-vous contre un héros Suivi de la Victoire : Venez, je vous attends , Marauds ; Sentez le poids de ma mâchoire. Je vais sur vos malheureux corps, Je vais frapper et déstoc et de taille. Sous mes invincibles efforts Tombez, tombez, vile canaille : Pata , pata , pan ! Pan, pan, pan ! Pata , pata, pata, pan ! Tombez, tombez, vile Canaille. Des Troupes Foraines Je suis le vainqueur. Oui ; mais, ma petite; Il faudra, vraiment, Payer mon mérite Toujours doublement. C'est bien dit. Comme un soleil suffît au Céleste lambris, Un Théâtre suffit pour divertir Paris. N'est-ce pas, Seigneur Callisthène ? **** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_operacomique *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_operacomique *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_TELEMAQUE *date_1730 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_telemaque Je suis plus fort que Samson, moi.