**** *creator_lesage *book_lesage_arlequinmahomet *style_verse *genre_comedy *dist1_lesage_verse_comedy_arlequinmahomet *dist2_lesage_verse_comedy *id_ARLEQUIN *date_1714 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_arlequin Ô Sort ! Ô Devins ennemis ! Dans quel état m'avez-vous mis : J'ai voulu téter du commerce ; J'ai gagné du bien dans la Perse ; Mais la chance hélas ! a tourné ! Enfin, me voilé ruiné. Ouf ! Seigneur, c'est assez. Je vous remercie. Marchands, qui dans pareil cas, Êtes bien sortis d'affaire Pour vous tirer d'embarras, Comment avez-vous pu faire ? Hoïmé ! Non, non, cela n'est pas possible. Sans doute on me fait observer ; Et vous ne sauriez me sauver, Sans me rendre invisible. L'ouvrage est excellent. Mais n'est il point magique ? À la charmante brouette ! Je l'accepte volontiers. Je pourrai par ma retraite Payer tous mes créanciers. Il en a donc des milliers. Un si précieux coffre Vaut mieux que tout mon bien. Allons, gai, D'un air gai, etc. Voici les Archers qui viennent, Vite sauvons-nous... Un petit moment trop tard La justice est venue... C'est un fripon. Que votre Seigneurie Modère ses transports. Quittez la sotte envie De voir les sombres bords. Je prends votre tendresse Sous ma protection ; Et de votre Maîtresse Bientôt je vous fais don. Parbleu sur mon industrie. Oui morbleu. Ça, je vais de ce pas même... Suivez moi. Le stratagème Naîtra de l'occasion. Oh le vieux Kam, ma foi, ne l'aura pas. Non, c'est Mahomet tout de bon ; La fandondaine, La faridondon. Le Kam fera votre mari, Biribi, À la façon de Barbari, Mon ami. Allons, allons, accourez tous. Mahomet va descendre. Suivant les temps suivant les lieux J'ai l'air jeune, ou je parais vieux. Bientôt vous verrez, ma Princesse, Le grand Prophète Musulman Plus barbu que le Roi Priam. Je romprai votre mariage ; Je rouerai le vieux Kam de coups. Je veux plus faire : je m'engage é vous donner un autre époux. C'est le fils d'un grand Souverain Que vous recevez de ma main. Voyez les traits de ce compère. Laire-la, laire lan laire Laire la, Laire lan-la. Tudieu ! C'est un dégourdi, Turelure. C'est, je me donne au Diable : Son vrai ballot. Ô gué, lon-lé, Lan laire, Ô gué, lon-la. Expliquez-vous, belle brunette, Que dit le coeur pour ce grivois ? Vous voulez-donc bien mignonne... Peste ! Quel friand minois ! Le Prophète sent, friponne, Qu'il s'échauffe en son harnois. Ce grand air de Déesse, Et ce charmant souris, Me font, je le confesse, Oublier mes Houris. Allons, gay, D'un air gay, etc. Elles sont moins gentilles ; Mais, diable, j'en fais cas ; Elles sont toujours filles. Et zon, zon, zon, Lisette, Lisette, Et zon, zon, zon, Lisette, la Lison. Un brunet toujours prêt à rire Dés demain sera ton époux. J'entends du bruit. Je me retire. Non. Mais au Roi vous pouvez dire Que je yeux disposer de vous. Vengeance, vengeance, vengeance. Bon Roi relevez-vous. Laissons-la le passé. Voici l'époux de votre fille. Du Roi de Perse unique fils. Pour recruter votre famille Il a le mérite requis. Ne l'acceptez-vous pas pour gendre ? Oui, foi de Prophète d'honneur. Et vous itou. Non, vraiment ; et je veux, Poulette Être sur terre ton mari. Tu me serviras de Houri. Tarelire, talaleri, talalerire. **** *creator_lesage *book_lesage_arlequinmahomet *style_verse *genre_comedy *dist1_lesage_verse_comedy_arlequinmahomet *dist2_lesage_verse_comedy *id_DAHI *date_1714 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_dahi Je reviens a regret, Ami, vous instruire De ce qu'en secret On m'est venu dire Vos créanciers en ce jour Veulent vous jouer d'un tour. Vous les connaissez Trompez leur envie. Adieu. Soyez assez fin Pour éluder leur dessein. **** *creator_lesage *book_lesage_arlequinmahomet *style_verse *genre_comedy *dist1_lesage_verse_comedy_arlequinmahomet *dist2_lesage_verse_comedy *id_LAPRINCESSE *date_1714 *sexe_feminin *age_mur *statut_maitre *fonction_mere *role_laprincesse Cependant, le Roi mon père Craint ce que l'on a prédit ; Et, pour mettre son esprit En repos sur cette affaire Il prétend lier mon sort Au fort d'un sexagénaire, Que je hais plus que la mort. Quoi, faudra-t-il, malgré ma répugnance, Avec le Kam vivre jusqu'au trépas ! C'est peut-être quelque follet, Qui trompe ma tendresse. Vous, Mahomet ! Quelle jeunesse ! Puis-je mieux faire, grand Prophète, Que d'applaudir à votre choix ? Ne vous éloignez pas de nous. Qu'il est désagréable ! J'y consens pour satisfaire Le grand Prophète et mon père.