**** *creator_poinsinet *book_poinsinet_framaconnes *style_verse *genre_parodie *dist1_poinsinet_verse_parodie_framaconnes *dist2_poinsinet_verse_parodie *id_LEVENERABLE *date_1754 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_levenerable Eh bien , tout est-il prêt pour la cérémonie Je craignais, par quelque obstacle, Qu'ils ne soient tous arrêtés, Ou qu'ils ne soient au spectacle Conduits par les nouveautés ; J'aurais remis notre affaire À demain, sans nul détour ; Car je sais qu'à présent, Frère , Les nouveautés n'ont qu'un jour. Cependant j'ai l'âme ravie Que tous mes projets soient suivis Commençons la cérémonie ; Dans l'instant nous serons servis. Oui, je t'en assure. Nous recevons l'héritier D'un vieux marchand usurier : Des femmes savoir nos mystères ! Et quelles sont ces téméraires ? En ces lieux qui conduit leurs pas. Hortense ! Oh Ciel ! Que me dis-tu ? Cette Hortense ! Qu'elle est belle ! Non, je la hais. Qu'elle a d'attraits ! Garde-toi de leur faire injure. Combien de femmes en ces lieux Craindraient d être débarbouillées ! Mais pourquoi les bannir De nos secrets Mystères ? Ce sexe né pour plaire Mérite quelque soin. Moi, j'en ai grand besoin. Dans les beaux yeux d'Hortense L'amour plaça ses traits ; Son aimable présence Enchaîne pour jamais. Si tu la voyais, Tu céderais à sa puissance ; Si tu la voyais, Tu céderais, et tu dirais : Dans les beaux yeux d'Hortense L'amour plaça ses traits ; Son aimable présence M'enchaîne pour jamais. Mais sous son Empire Règne le plaisir. Le jeune enfant de Cythère N'a pas toujours un bandeau ; La vertu souvent l'éclaire Et lui prête son flambeau ; En adorant une femme On peut honorer son coeur, Dès lors qu'il élève l'âme, L'amour n'est plus une erreur. Vas donner l'ordre nécessaire Pour prévenir tout incident, Et qu'en ces lieux, la loge entière Se réunisse dans l'instant. Qu'ai-je appris ? Se peut-il qu'Hortense Veuille pénétrer en ces lieux ? Des Frères je crains la vengeance ; Pour la voir que n'ont ils mes yeux ! Mais j'aperçois déjà nos Frères Pensons à notre dignité, Et pour commencer nos mystères, Reprenons notre gravité. Mon frère, je vais à vos yeux Découvrir ce secret fameux ; Ce secret, ce profond mystère, Respecté de toute la terre : C'est... Si. Arrêtez. De grâce sortez de ces lieux, Croyez-m'en, belle Hortense. Oh, oh, ah, ah, ah, ah ! Un tel soupçon N'est pas dicté par la raison ; Oui c'est un affront, Mais tout de bon Sortez donc. Je suis au désespoir; La seule liberté Fait ici notre félicité, Et dans ces lieux Nous goûtons loin de tous fâcheux Des moments heureux Que troubleraient vos beaux yeux. Nous avons des mystères, Il faut garder un secret : Votre sexe, mes chères, Par goût n'est pas fort discret : Mille soins sous votre empire Empoisonnent nos beaux jours. Cruels, arrêtez, Si jamais vous m'irrítez De tant de témérités... Je tremble pour vous, ma Reine. À nos lois, malgré mon courroux Vous me rendez parjure. Qui ? Moi Madame, Eh, mais en vérité, Vous avez bien de la bonté. Ce sont nos lois. Votre adresse séduisante Ressemble sexe imposteur, Aux feux que la terre enfante Pour tromper le voyageur, Il se perd suivant ces guides ; L'espoir aide à son erreur : Ainsi, vos faveurs perfides Nous éloignent du bonheur. Nous jouissons en ces lieux D'une paix tranquille et pure : Sans vous, nous sommes heureux. Oui, mon coeur pourrait se rendre Au jeune enfant de Cypris, Si de l'ardeur la plus tendre, Le bonheur était le prix, Mais d'abord, c'est l'artifice Qui fait naître nos désirs, Et bientôt un vain caprice Empoisonne nos plaisirs. Je veux en vain me défendre, Il faut me rendre À vos accents : Ils ont enchanté mes sens ; Vous voyez l'Amant le plus tendre ; Oui, mon coeur, dans ce beau jour Connaît l'Amour, Cède à l'Amour. Par un aveu flatteur, Répondez à ma flamme ; Non, jamais tant d'ardeur N'a régné dans mon âme, Je n'aime que vous. Ah ! Chère Hortense, Rassurez-vous sur ma puissance ; En vain, les frères contre vous... Ciel on vient en ces lieux ! Je vois, furieux Votre projet affreux. Quoi vous oseriez téméraires ? C'est trop enfin m'insulter, Je vais bientôt punir, traître, Ton impertinent fracas, En qualité de grand maître, Je te bannis du repas. Enfin, vous l'emportez, Hortense, Formons une heureuse alliance, Que votre suite pour jamais Vienne s'unir avec nos frères, Et que les femmes désormais Soient admises à nos mystères. **** *creator_poinsinet *book_poinsinet_framaconnes *style_verse *genre_parodie *dist1_poinsinet_verse_parodie_framaconnes *dist2_poinsinet_verse_parodie *id_LEPREMIERSURVEILLANT *date_1754 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_lepremiersurveillant Avançons braves Compagnons, Suivons les leçons De nos anciens Maçons Rappellez vos serments, Qu'en ces instants. Quoi, de pareilles misères Pourraient tous vous arrêter. Eh bien ! Je vais seul mes frères. Quel arrêt ! Le repentir À mon courroux succède ; Vous savez trop bien punir : Oui, Maître, à votre désir, Je cède, je cède, je cède. **** *creator_poinsinet *book_poinsinet_framaconnes *style_verse *genre_parodie *dist1_poinsinet_verse_parodie_framaconnes *dist2_poinsinet_verse_parodie *id_HORTENSE *date_1754 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_hortense Faisons tout céder à nos efforts. Non. Arrêtez, Messieurs, y pensez-vous ? Ayez un peu plus d'égard pour nous. On ne m'a jamais reçue ainsi : Nous ne sortirons point d'ici. Que craignez- vous, mon vénérable, On ne fuit point l'amour quand on est beau garçon. Que sert d'être furieux ? Pourquoi ce ton mystérieux ? Craignez-vous ma présence ? Je vois que votre amusement N'est pas décent. Oui, c'est cela, là,là. Vous cacheriez-vous sans cela la, là. Non. Je veux d'abord savoir Quel devoir. Dieux ! Eh pourquoi nous éloignez-vous, Pourquoi montrer tant de courroux ; Eh pourquoi nous éloignez-vous, D'un plaisir qui nous paraît si doux. Les ris et les jeux Suivent nos traces : Est-on heureux En chassant les grâces ; Sans nous, en ces lieux Tout est ennuyeux. Il n'est point de plaisirs Pour qui vit sans désirs. Eh pourquoi nous éloignez-vous, etc. De nous vous pouvez médire, Vous y reviendrez toujours. Les Femmes, mon cher grand maître Même en vous donnant des fers Sont des sieurs qu'Amour fit naître Pour embellir l'Univers. Là discorde, ou la tristesse Sans nous, occupent vos jours ; Nous apportons l'allégresse, Nous réveillons les amours. Les Femmes, etc. Quelquefois, sous notre chaîne Il en coûte des soupirs, Mais quand on connaît la peine. On sent bien mieux les plaisirs. Les femmes, etc. Marine, voulez-vous vous taire. Mais vous savez qu'à l'Opéra Osiris fait seul son affaire. Tant en cabriolets qu'en diables, J'ai fait voiturer en ces lieux Bon nombre de Nymphes aimables ; Vous pouvez leur offrir vos voeux. Rien n'est si beau que leur conduite : Aimez-les, vous ne risquez rien ; Je vous ai fait choisir l'élite Des Princesses du magasin. Mais pourquoi ce silence ? Révérez-vous toujours ? Comment chacun balance À suivre les Amours : Allons gai, Toujours gai, D'un air gai. Pense-t-il par sa grimace Nous inspirer de l'effroi, Sa voix dure et sa disgrâce Me font rire malgré moi. Je ne les crains pas. Oui, bientôt par ma prudence Leur fureur s'apaisera : Suivons dans cette occurrence Les leçons de l'Opéra. Ses ressources sont fort bonnes ; C'est par de petits présents Qu'Osiris des Amazones Fait changer les sentiments. Apportez-moi, mes Demoiselles, Des noeuds d'épée, et des dentelles ; N'oubliez pas les grands chapeaux, Les redingotes en chenille, Pour courir le matin la Ville : Les fouets, les petits couteaux, Les cocardes pour les chevaux, Les grandes cannes en usage ; Car tous cela sied au visage, Surtout apportez des liqueurs, Des fleurs, Des bouteilles d'odeurs, Des canapés, de longues chaises Pour leur procurer tous leurs aises, Enfin, il faut de leur prison, Faire une petite maison. Comment, je suis seul avec vous ? Quelle heureuse aventure ? Nous serons plus en liberté : Allons découvrez-moi votre âme. Pourquoi nous faites-vous l'injure De nous bannir ? Vos lois outragent la nature, N'en croyez jamais que sa voix. Elle a formé les doux noeuds Qui nous joignent l'un à l'autre. Votre sexe n'est heureux, Qu'alors qu'il s'unit au nôtre. Il en conte à vos coeurs, Quelque soin pour nous plaire ; Mais on n'obtient des fleurs Qu'en arrosant la terre. Turelurre. J'en doute à votre encolure, Robin turelurre, turelurre. Loin d'un sexe né pour plaire, Quel est donc votre plaisir ? La paix qui vous est si chère Vaut-elle un tendre désir ? Un Amant près de sa belle Méprise la liberté, La douceur d'être aimée d'elle Le mène à la volupté. Plus un tendre amour l'engage, Plus l'ivresse de son coeur Lui dit qu'un doux esclavage, Est l'image Du bonheur. Pour deux coeurs qu'un tendre amour enflamme, Un caprice est un moment heureux, Ils se quittent, mais au fond de l'âme Ils brûlent de resserrer leurs noeuds : À leurs transports, le calme succède, La Maîtresse cède, Et de son amour L'amant prend bientôt un nouveau gage, C'est après l'orage L'éclat d'un beau jour. Que ce mot est doux ! Que ma joye est extrême ! Votre coeur vient de s'enflammer. Quoi ! Mes yeux ont pu vous charmer Ah ! puissiez-vous toujours m'aimer. M'aimer. Toujours de même. J'entends du bruit. Ne craignons rien, c'est mon escorte. Nous apaiserons leurs courroux, Par les présents qu'on leur apporte. Avez-vous rempli mes demandes ? 0 Je vais appaiser leurs fureurs. Vous, que l'on porte à tous les frères, Nos petits présents et nos fleurs, Qu'un noeud de rubans les enchaîne, Remplissons d'ambre la maison. **** *creator_poinsinet *book_poinsinet_framaconnes *style_verse *genre_parodie *dist1_poinsinet_verse_parodie_framaconnes *dist2_poinsinet_verse_parodie *id_MARINE *date_1754 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_marine Oui, sortons, nous ferons bien mieux. Ne point parler, mais on rira. Oui, belle Hortense, les voilà, Mais nous n'avons pas de guirlandes, On a tout pris à l'Opéra, Pour enchanter les Amazones : Osiris en vainqueur malin En emploie quinze mille aulnes, Dont on forme un grand baldaquin. **** *creator_poinsinet *book_poinsinet_framaconnes *style_verse *genre_parodie *dist1_poinsinet_verse_parodie_framaconnes *dist2_poinsinet_verse_parodie *id_LESECONDSURVEILLANT *date_1754 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_lesecondsurveillant Ma foi pour calmer notre haîne, Vous prenez la bonne façon : Oh que ça sent bon. Oui, sous votre heureux empire, Malgré nous tout nous attire, L'Amour dicte vos accents, Vos yeux brillent de ses flammes, Et pour enchanter nos âmes, Vous savez charmer nos sens.