**** *creator_poisson *book_poisson_sotvenge *style_verse *genre_comedy *dist1_poisson_verse_comedy_sotvenge *dist2_poisson_verse_comedy *id_LUBIN *date_1661 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_lubin Diable soit ta chienne de vie ! Dis, Carogne, as-tu point envie De me traiter plus doucement? Il ne la voudra pas reprendre. Il ne la voudra pas reprendre. Il ne la voudra pas reprendre. Je le confesse, Quand tu n'étais que ma maîtresse > Voyant tout ce que tu faisais Je vis bien que je le serais; Et le diable ayant l'avantage D'avoir fait notre mariage, Il n'a pas trop mal réussi, Car il le voulait bien aussi. Moi l'on me montre à deux. C'est pourquoi, l'on me l'a bien dit, Tu fais de si bons tours de lit. J'y vais, ne me frappe donc pas : Mais comme il ne la pourra vendre : Il ne la voudra pas reprendre. Est-ce une si belle besogne Pour t'en oser vanter, carogne Fais-moi, du moins, m'ayant fait sot La grâce de n'en dire mot. Dans l'heureux âge d'innocence L'on était toujours dans l'enfance ; L'homme et la femme étaient heureux, Ils jouaient à de petits jeux, Comme à Pont-Neuf, à Climusette, Ou bien à Ris-Ris Boullette, Au pied-de-boeuf, aux osselets, À d'autres plus beaux, ou plus laids, Au corbillon, à la pantoufle, En veux-tu plaider siffle-souffle. A Colin-maillard, aux combats, À cache-cache-Mitoulas, Au combien, à la sage-femme, A l'accouchée, au Trou-Madame : L'un d'eux disait changeons de jeu, Jouons à la queue-leu-leu, Il est bien plus beau, ce me semble, Car on se tient toujours ensemble. La femme après avoir bien ri Prenait la queue à son mari Et le tout avec innocence, Mais nous sommes en récompense Depuis ce temps-là qui n'est plus Un nombre infini de cocus : Ma femme a franchi la parole, Je le fuis et je me console, Et quantité qui sont ici S'en doivent consoler aussi. Je suis bien le plus misérable, Car je suis battu comme un diable D'un drôle qui fait les yeux doux Qui mange et qui couche chez nous : N 'est-ce pas pour être en colère ? Elle l'appelle son compère, Il est prés d'elle jour et nuit. Il couche dans notre grand lit, Moi dessous dans une roulette. Ma femme dans une couchette Sous un pavillon chaudement, Le soir on me dit rudement Coupe du pain bis et du beurre: Et te va coucher de bonne heure, Quand j'ai soupé de mon pain bis. Que j'ai décrotté leurs habits, Que toute ma besogne est faite Je me jette dans ma roulette, Mais elle et son passionné Sont jusques à minuit sonné... Oui, Monsieur : voila le Compère. Voyez s'il heurte ? Point du tout, Son diable de passe-partout, Sait ouvrir toutes nos ferrures : Que je m'en vais avoir d'injures D'être à mettre le pot au feu ! Nous allons, je crois voir beau jeu, Voici ma besogne ordinaire. Il m'a redonné d'un morceau Qui sera fort bon et fort tendre. Vraiment oui. J'enrage, Et si Job en ma place était Je pense qu'il enragerait Et qu'il dirAit en sa colère La peste étouffe le Compère, Le diable lui casse les os. Il est vrai, voisin, mais qu'y faire ? Faut-il que je m'en désespère ? Le maudit compère qu'elle a Me hait, et l'oblige à cela. Il fait ce que j'y devrais faire. Vous m'eussiez obligé beaucoup Voisin, de détourner ce coup. Voisin, je suis ce que je suis, Et d'être autrement je ne puis; Ma femme est, et coquette, et belle, Je m'en ri tout tombe fur elle» C'est son affaire, brisons-là : Mais le plus grand défaut qu'elle a, Au moins le plus insupportable, C'est qu'elle me bat comme un diable, Car ses coups me rendent la peau Plus noire que votre chapeau. Je le sais, qui revient de Rome. Peut-on aller plus loin que Rome ? Guère ? J'ai pourtant vu Paris, Et le trésor de Saint-Denis. Mais peste. Je m'amuse bien J'aurai tantôt du rot de chien, Je vais revenir. Peste ! L'admirable racine ! D'où peut venir son origine ? Peste ? Il était des plus habilles : Ce bois a cette faculté ? Vraiment je veux bien qu'elle en tâte ; Mais une autre fois, car j'ai hâte. La baiserais-je quelquefois ? Pourrais-je coucher avec elle. Morbleu ! Que je serais heureux ! Ce serait une bonne affaire ! Mais où coucherait le Compère ? Elle ne le voudra jamais, C'est un homme qu'elle idolâtre. Ce serait bien là mon affaire : Mais l'homme qui l'avait trouvé Ce bâton... Qui, c'était une bonne lame. Ah ! Je veux donc bien les apprendre. Avant que de rien entreprendre. Elle va revenir, je meure : Apprenez-les moi tout à l'heure Et nous allons dans un moment Voir un diable de changement Pour elle et pour moi fort risible ; Si le secret est infaillible Je ne vous épargnerai rien, Prenez mon honneur et mon bien, J'ai fort peu de l'un et de l'autre, Mais disposez comme de vôtre. Vraiment pour cesser d'être esclave... La peste ! Quels diables de mots ! Je ne trouve plus à propos De les apprendre tout à l'heure, Il me faut deux-mots, ou je meure Avant que de les bien savoir Adieu, voisin, jusqu'au revoir. Mais donnez-vous de la mémoire ? Il faudrait vite m'en fournir Car ma femme va revenir. Tasse, roti.... Patience, un peu de repos. Je sais bien une tasse Dans laquelle on boit. Dites-les moi plus posément. Disons ensemble. Il me semble Que quand nous parlerons toux deux Je les dirai peut-être mieux. Tasse. Dis-je pas bien ? Je ne sais plus rien. Il faut achever notre affaire. Mais que l'on parle mal là-bas ! Le langage est bien incommode Dedans la ville d'Antipode ! Cela me ferait détester. Écoutez, je crois les savoir : Tasse vouzi friou titave. Ne voilà-t-il pas la carogne ? Tasse rouzi friou... J'y fais... Il ne m'en souviendra jamais, Voisin. Il s'en est allé sans rien dire, Elle a raison, faute d'un mot Je ne suis encore qu'un sot. Il rimait ce me semble à cave : Tasse rouzi friou titave. Bon je l'ai retrouvé sans vous. Des fous ! Pas tant fou que l'on pense : Allons, fais-moi la révérence. Et quelque joli compliment. Tasse rouzi friou titave. La révérence, bas, plus bas, Ma foi, cette racine est drôle ! Allons, qu'on joue un autre rôle. Ah coquine tu m'injuries. Mon mignon ! Hé mon chien de coeur : D'où diable me vient cet honneur ? Crois-tu parler à ton Compère ? Tasse rouzi friou, j'espère Te reconnaître quelque jour. Va mettre dehors ce compère, Et ne le regarde jamais, Va vite, et reviens : désormais Je suis le mari de ma femme Tasse rouzi friou, mon âme. Voilà le Compère sorti, Bon. Il est parti ! Ton coeur soupire ! Allons, tout à l'heure il faut rire. Ris ,ou je te romprai les bras, Ma racine est mal employée. Oui-dà, bien fort ; bon, ne ris plus, Je trouve tes ris superflus ; Pleure à présent à chaudes larmes ; On dit que ta voix a des charmes , Chante, éternue, auparavant. Comme tu voudras, éternue, Éternue, ou bien je te tue. Tasse friou titave, à moi. Ah ! J'ai tort s'il ne se peut faire. Fais donc un feint éternuement ; Dieu t'assiste, je suis content. À propos, chante la chanson.... Et là, cette chanson qu'on chante. Et la voix, l'esprit, et le corps, Tu n'es bonne que quand tu dors, Mais vois-tu , je veux être maître, Et c'est enfin mon tour de l'être : Chante pour charmer mes ennuis. Il faut donc prendre médecine. Quatre prises de ma racine Purgent les mauvaises humeurs. Que tu fais mal la décédé ! Tu ferais mieux la possédée. Chante, tes pleurs font superflus ; Je suis fort content que tu meures, Pends-toi, si tu veux dans deux heures, Je veux avant que voir ta fin T'entendre dire : Ah ! Le bon vin, Tu as endormi ma mère, Mais jamais, jamais, Toure, loure, loure, loure, Mais jamais, jamais, Tu ne m'endormiras. Ah, voisin ! Que venez-vous chercher ici ? Ne faites point tant le brave ; Tasse rouzi friou titave, Vous pourrait maltraiter, ma foi, Votre gîte n'est plus chez moi, Le temps est passé. Il n'est compère ni commère, Vous devez être satisfait De tout ce que vous avez fait Contez-le pour votre partage, Vous n'en ferez pas davantage. Car j'userai de mon pouvoir. Ah ! Vous voulez faire le brave. Tasse rouzi friou titave. Mon fils voici le coup d'honneur Sers ton très humble serviteur, Et fais au moins sur le Compère Ce que tu fais sur la Commère, Comme diable il gagne le haut. Par elle mon sort a changé. **** *creator_poisson *book_poisson_sotvenge *style_verse *genre_comedy *dist1_poisson_verse_comedy_sotvenge *dist2_poisson_verse_comedy *id_LUBINE *date_1661 *sexe_feminin *age_mur *statut_maitre *fonction_mere *role_lubine Quoi ! Vous osez Maître Ragot, Maître importun, et maître sot, Me venir rendre encor visite, Moi qui vous hais et vous évite, Comme l'on évite la mort. Vous l'avez dit, qu'en peut-il être ? Faites vos plaintes à la porte, Je suis lasse de l'entretien D'un homme plus sot que le mien. Va : reporte la seulement Au boucher, et sans plus attendre. Mais me veux-tu faire enrager ? Crois-tu que je puisse manger De cette tête ? Va la rendre. Elle pue, ne la sens-tu pas, Dis-lui qu'on la sent de dix pas, Et qu'il joue à se faire pendre. Si tu me fais prendre un bâton. Mais voyez son diable de ton. Il ne la voudra pas reprendre ! Ma foi ! Si tu me fais te prendre ! Je te donnerai du gros bout, Et dessus le ventre et partout Chien de cornard. Ah ! Que de t'avoir je suis lasse ! L'on me montre au doigt quand je passe, Voilà la femme de ce gueux, Dit-on. Moi, t'avoir pris ! Moi qui suis fille D'un bon tapissier de la ville. Quoi tu veux jaser, chien d'ivrogne ? Reporte donc cette charogne, Ou je te vais rompre les bras. Encore : tu le payeras Aussitôt que tu reviendras : Ne suis-je pas bien misérable D'avoir pris un homme semblable ? Ce gueux était distributeur De ces billets d'Opérateur Il gagnait deux sous la journée. Regardez combien c'est Tannée» Sans aller compter par ses doigts C'est tout juste un écu par mois. N'est-ce pas pour faire grand chère. C'était un objet de misère, Il était tout déguenillé, Voyez comme il est habillé, Cependant depuis peu le traître ! Voudrait je crois faire le maître ! Il ne veut que ce qu'il lui plaît. Le sot, je l'ai fait ce qu'il est. Frotte les souliers du Compère: Hé bien, chien ? Ta tête de veau ! Il ne la voudra pas reprendre ? L'a-t-il pas reprise, faquin ? Va quérir du vin, Et que le rôtisseur nous barde Une bonne et grasse poularde Pour dîner mon Compère et moi. Tu prendras, si tu veux pour toi, Ou des noix, ou bien du fromage : Redonne ces souliers. Te moques-tu de moi ? Que fais-tu donc là, chien d'ivrogne ? Dis sot, est-ce pour rire ? Il faut le mettre au rang des fous. Il a perdu le jugement. Comme ce coquin, fait le grave ! J'y vais, ne me frappe donc pas. D'où peut venir cet enragé ? Dis donc, que diable as-tu mangé ! Mon mignon, quitte ces furies. Hélas ! Pardon mon cher amour, Que veux-tu ? D'où vient ta colère ? Pour l'amour de moi. Mon amour, il est parti. Rire et pleurer, je ne puis pas. Rirai-je à gorge déployée ? Moi que j'éternue, et comment ? Mais je ne le puis pas, ma foi. Mais cela n'est pas volontaire. Je le crois tu le dois bien être, Tu voulais tant faire le maître, Tu l'es de la bonne façon. Qui moi ? J'ai la voix trop méchante. Je suis malade et je ne puis. Ah ! Je n'en puis plus, je me meurs. Cesse tes coups, je n'en puis plus. Mon mignon, mon friou titave, Commande, je suis ton esclave. **** *creator_poisson *book_poisson_sotvenge *style_verse *genre_comedy *dist1_poisson_verse_comedy_sotvenge *dist2_poisson_verse_comedy *id_LECOMPERE *date_1661 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_lecompere Il est huit heures justement, C'est l'heure qu'elle m'a donnée. Veux-tu m'obliger ? C'est ici l'heure du Berger ; La manquer ! À propos donne-moi ma bague. Donne donc, il est fort commode. C'est l'objet de ta raillerie. Mon anneau : Que ta longueur me désespère ! Oui, maudit traître, en cet instant Que tu jases, elle m'attend, Et c'est pour finir mon martyre... C'est peu pour cet heureux moment. Que veut-il ? Le diable l'emporte : Cours lui dire que d'aujourd'hui Je ne puis pas parler à lui, Et qu'une affaire d'importance... Le diable le puisse emporter ? Coquin, veux-tu pas l'arrêter ? Que l'enfer le puisse confondre ! Un vautour lui mange le coeur ! Ah ! Monsieur, votre serviteur. Vous vous moquez, Fusse-tu mille fois pendu. Monsieur, allât-il de ma vie. Je ne perdrai jamais l'envie De vous prouver ma passion. Et moi, je suis dedans la rage. J'irais pour vous jusques à Rome Les pieds nus. Et je vous donnerais mon coeur. Derechef l'enfer te confonde ; Je crains qu'on ne m'aille ravir L'avantage de vous servir. Tu le paieras, traître. Est-elle au logis, ma Commère ? Sortir si brusquement ! Pourquoi Dites donc. Ah ! C'est en peu de mots tout dire, J'obéis, et je me retire. Hen. Hé compère ! Et moi je vous ferai savoir... **** *creator_poisson *book_poisson_sotvenge *style_verse *genre_comedy *dist1_poisson_verse_comedy_sotvenge *dist2_poisson_verse_comedy *id_MONSIEURRAGOT *date_1661 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_monsieurragot Ne vous emportez pas si fort, Lubine , voici la dernière : Vous êtes pour moi chaste et fière, Mais le Compère a tant d'appas Que pour lui vous ne l'êtes pas. Rien, car vous n'avez point de Maître : À dire vrai que craindriez vous ? Votre mari roué de coups, De vous et de l'heureux Compère, Qui mange chez vous d'ordinaire ? Et qui je pense y couche aussi ? J'en aurais fort peu de souci, Mais vous me traitez d'une sorte... Ah ! C'est trop mépriser ma flamme ; Je m'en saurai venger, infâme, J'encouragerai ton mari, Je chasserai ton favori ; Enfin je m'en vais dans ma rage Te faire un diable de ravage, Dès aujourd'hui ton sot époux Te donnera deux mille coups : Mais pour commencer cette affaire, Allons empaumer le Compère. Je vous ai détourné peut-être. Sans vous, ami, je suis perdu. Je suis dans la confusion. Portez vous à deux pas d'ici, Vous m'allez ôter de souci. Votre franchise et votre ardeur, Se trouve pour moi sans seconde. Partons. L'occasion s'offre à propos ; Allons donc jeter par avance Les fondements de ma vengeance : Je ne travaillerai point mal Si je puis chasser mon rival D'auprès cette impudente femme. Va n'as-tu point de honte infâme, Que les voisins entendent tous Ta femme te rouer de coups ? Que fait-il chez toi ce compère? J'ai feint d'avoir adroitement Besoin de lui pour un moment ; Pour l'avertir que l'on le blâme De voir trop librement ta femme : Mais loin d'en être inquiété En se moquant il m'a quitté ; Il allait troussant sa moustache Te monter un vilain panache. Encor passe pour ce Compère, Car nos femmes ont d'ordinaire Pour notre plus grand ennemi Quelque Compère ou quelque ami ; Mais on te croit sans raillerie Chef de la grande Confrérie. Vois-tu Voisin ? Je suis un homme... J'ai bien été dans d'autres lieux, Et si je ne suis pas trop vieux. Tu n'en as guère vu, pauvre homme ! C'est voir, sans voir toute la France Ce qui s'y voit de conséquence. Non demeure, Je m'en vais te ravir sur l'heure : T'entretenir, étant pressé De tous les lieux où j'ai passé, Ces récits seraient incommodes. Sache qu'étant aux Antipodes L'on me fit présent d'un trésor. Qui vaut plus d'un million d'or, Et si ce n'est qu'une racine , Laquelle mise sur l'échine D'une femme fut-ce un Démon, La rend plus douce qu'un mouton. Du pied d'un arbre que j'ai vu Qu'avait planté Lusse-tu-cru, À ce qu'on dit, et puis fit Gilles. Si ta femme en avait tâté. Attend, dans un quart d'heure, ou deux. Elle en tâtera si tu veux ; Ce ne serait plus elle-même, Sa douceur deviendrait extrême Par la faculté de ce bois. Hé quoi donc ? La grande nouvelle ! N'y couches-tu pas quand tu veux ? Qu'il couche au diable désormais. Mais tu la battras comme plâtre Si tu veux, et tu lui feras Faire tout ce que tu voudras. Elle viendra dans sa colère Te traiter comme à l'ordinaire : Comme elle prendra son haut ton, Tu tiendras ferme ce bâton Qui vaut mieux que deux vertes gaules : Tu lui sangleras les épaules Seulement de quinze ou vingt coups, Tu la verras à tes genoux. Plus souple et plus obéissante Qu'une jeune et neuve servante, Te dire en larmes, je promets De n'aimer que toi désormais, De ne plus souffrir le Compère. L'avait éprouvé : Mais connaissais-tu pas ma femme ? Trois coups la rendirent d'abord Plus douce qu'un enfant qui dort : Mais il faut dedans ta mémoire Mettre quatre mots de grimoire, Et les dire, autrement, ma foi, Les coups retourneraient sur toi. Oui, car il les faut prononcer. Auparavant que commencer. Va je ne te demande rien, Voici les mots retiens les bien. Tasse vouzi driou titave. Demeure, il n'est rien plus facile : Quand tu serais plus imbécile Que la même imbécillité, Je donne la facilité D'apprendre en un jour une histoire.. Dis donc, tu n'as que de la bave : Tasse vouzi driou titave. Quoi ! Quatre mots... Tasse... Je me lasse. Je parle assez distinctement Tasse rouzi.... Pourquoi m'interrompre ? Tasse. Achève. Et comment donc prétends-tu faire ? Mais quoi ! Si tu ne retiens pas. Je ne me veux point rebuter, Il faut s'armer de patience Pour bien assurer sa vengeance, Elle est tantôt en mon pouvoir. Les voilà, tu n'es plus esclave, Ils te rendront maître chez toi. Adieu. As-tu réussi ? Mais suis-je vengé comme il faut ? Si vous menez Jean, Jacques ou Blaise, Enfin quelque ami qui vous plaise, Faire chez vous quelque repas Que votre femme n'aime pas, Et qu'elle vous fasse la mine, Venez emprunter ma racine. Voilà, Messieurs, le sot vengé. **** *creator_poisson *book_poisson_sotvenge *style_verse *genre_comedy *dist1_poisson_verse_comedy_sotvenge *dist2_poisson_verse_comedy *id_CROQUILLON *date_1661 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_croquillon D'où vient ce grand empressement ? Je ne sais point de haquenée, Dont l'amble... Mon maître extravague. Mais Lubin ce pauvre Jobet, Qui va quérir comme un barbet, Et qui vous rapporte de même, Dont la patience est extrême ; Ce mari plus battu qu'un chien, Qui voit beaucoup, et ne dit rien ; Enfin ce plus sot que tout autre, Dont la femme est, je crois, la vôtre, N'est-il pas sur votre journal Marqué pour un original ? Il n'en amène pas la mode, On le pratique en toutes parts : Diable la mode des cornards Est une mode d'importance, On ne la change point en France, Les autres durent quinze jours, Mais celle-là dure toujours. Il revient de la boucherie Quérir une tête de veau, Il vient de rentrer. Vous allez donc voir la Commère ? Courez, je n'ai plus rien à dire, Mais je crains pour le diamant. Monsieur, Ragot est à la porte. Il n'est plus temps, car il avance. Il vient, songez à lui répondre. Ah qu'il est traître ? Cela ne va pas mal, courage. Ah, le méchant homme ? Eh bien, vit-on jamais paraître Une plus grande trahison ? Si je rentre dans ta maison Puissent toutes les chambrières Me donner cent coups d'étrivières. Je ne puis pas trouver, je crois, Un plus méchant maître que toi.