**** *creator_taconet *book_taconet_ecosseuses *style_verse *genre_ambigu poissard *dist1_taconet_verse_ambigu poissard_ecosseuses *dist2_taconet_verse_ambigu poissard *id_MARIEJEANNE *date_1767 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_mariejeanne Dis donc, Babet ? Quoi donc qu'tu penses De t'étaler là par avance ? T'as la porte du Viterier, Vas-t'en z'y faire ton métier. Allons, hu, aussi non des coups. Crois-moi, n'jase pas, bonne bête, La cervelle m'monte à la tête : Et je pourrions ben te r'liché , Comm'j'ons déjà fait z'au marché. Allons, tais ton bec, et dévoye, J'te dis qu'tu n'esteras pas là. Décampe toujours, harangère ; La place est à moi, d'mande à eux. Ais, Fanchon, parle, si tu veux. Pas vrai que j'ai l'accoutumance De m'mettre ilà par préférence ? Allons, va-t'en dans ta bataque. Eh ! vas, vas, pas tant qu'toi, vilaine ! Ton père qu'est un portefaix, Ne porte pas comme tu fais. Passez, Madame Guenillon, Qu'on n'vous déchire votre robe. Ah, comme j'men vas t'étrier ! T'attaque un honneur en personne ? Il faut tout du long que j't'en donne. Qu'en v'là d'abord, qui t'apprendra ? Attends, c'n'est encor que pour rire : J'vas t'en donner tout ton. Chien d'sou. Voyez comme la v'là blasphème ! On n'lui fait pourtant rien. Oui, va t'coucher. Prenez d'nos pois écossés, C'est les meilleurs fricassés ; Je voyons ben des tendrons Qui deviennent ronds, (bis) Lorsque je les nourrissons Des pois que nous écossons. (bis) **** *creator_taconet *book_taconet_ecosseuses *style_verse *genre_ambigu poissard *dist1_taconet_verse_ambigu poissard_ecosseuses *dist2_taconet_verse_ambigu poissard *id_BABET *date_1767 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_babet De quel droit, Madame J'ordonne, Vlez-vous chasser une personne ? J'venons là plus souvent que vous. Ah ! Oui, voyons donc voir ? Que j'voye ? Et moi j'vous dis que l'on verra : Si tu m'fais peur, tu n'm'en fais guère. Voyez , c'est ben ça qu'on l'y d'mande ! Dites donc, marnsell' Boute-feu, N'faut-y pas q'vous parliez fur l'jeu ? N'pousse pas tant que je n'te claque, J'm'en vas. Mais, tu t'souviendras d'moi : En attendant, v'là qu'est pour toi. Adieu, Marchande d'amourette, C'est chez vous qu'on va faire emplette : J'vous envoyrons nos Amoureux, Drès que j'n'aurons plus besoin d'eux; Comptez-y, bouche à toute graine. Ah, qu'ça te va ben d'faire la grosse ! Souvent est gaussé qui nous gausse. C'est un proverbe qu'est ben bon. Si j'm'en vas, c'est peur qu'on m'dérobe ; On t'connaît pour ç'a dans l'quarquier. Ah, double chienne, on t'en donn'ra Des bonnets pour qu'tu les déchires ? À moi, ma mère, on me rompt l'cou. Vraiment, On me bat pas à tout moment ? Vous m'avez frappée, on sait comme ! Madame, d'mandez à Jérôme, Fanchon, Margot ? Du moins, vous lavez entendu : Un soufflet s'fait toujours entendre. Les plus forts n'doivent pas s'fâcher. Tout l'monde m'en veut, z'on m'échigne ; Va bonnet d'dentelles de Maligne, Qu'on vient de me mettre en hachi ; Pour de tout le reste j'men chi : Mais j'vas toujours faire ma plainte, Et dire que j'suis grosse enceinte. J'vendons des pois écossés À des gens fort ben troussés ; Mais les meilleures façons, C'est ceux qui payons ; (bis) Car j'navons pas de bien d'fonds, Si ce n'est dans nos litrons. (bis) **** *creator_taconet *book_taconet_ecosseuses *style_verse *genre_ambigu poissard *dist1_taconet_verse_ambigu poissard_ecosseuses *dist2_taconet_verse_ambigu poissard *id_FANCHON *date_1767 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_fanchon Dis donc ? Quelle heure est-il, Margot ? Volontiers. Ces grosses bourgeoises Font des compliments longs d'cent toises. Pour nous, j'vallons ben autant qu'eux, Quoique j'ayons les doigts terreux, Et que j'vendions du fruit d'z'oranges. Moi, j'prendrai ce que tu voudras. Moi, j'veux du bon ; allons, chopine. J'aimons mieux l'rogome tout pur, Dans l'gosier ça nous paraît dur ; Chacun a sa façon de mode, On peut s'prendre où ça fait plaisir, Et j'aimons quand queuqu'un commode Veut ben servir notre désir. Marchand, apportez nous du vôtre. Eh ! Non , point d'ça, De l'eau-de-vie en ratafia. Du bon. Comme un autre. Si j'buvons ben l'p'tit coup ici, Tu ne liches pas mal aussi. Eh ben ! Marchand ? T'nez, v'ià du poussier, rien n'est dû. Qu'est-c'qui t'dis ça ? Hustuberlu, J'avons du temPs. Crois-tu qu'on t'fraude ? D'mande putôt au Marchand d'eau chaude ? N'est-il pas vrai, Monsieur l'comptoir, Qui n'est pas si tard ? Tu vas voir. L'quart de quoi, Monsieur l'ahuri ? Y va chanter, laisse ça là. Jérôme a z'une voix d'n'oblesse. Qu'ien v'là Geneviève ! Ais, ma commère, Veux-tu boire un coup de s't'affaire ? Oh ! C'est assez; car moi j'm'en vas. Moi, la grimace ! À qu'eux surget ? Allons, verse, je l'voulons bien. Je n'voulons pas vous être à charge, Et j'comptons payer not' écot. Allons, n'te goberge pas tant. Jérôme, toi qu'en sais des belles, Chante z'en donc pour ces pucelles. Quand ni en a plus, tu t'en dégoûtes : Allons, fouinons, l'tems veut changer. N'vas-tu pas tomber en fayance ? S'il pleut, j'avons le parasol. Sans doute, faut-il tant crier? Madame la Fermière a raison D'quereller ceux qui font carillon. Bonjour donc, la belle Manon. Avancez donc, Monsieur Gaillard ? L'pauvre petit ! Faut de la rybarbe : C'est fatiguant d'faire une barbe. V'nez ça, mignon. Vous tri'avez Pair sur le bon ton. Assisez-vous. Rougissez-vous d'être à not' place?, Ah ! Sans gêne, il peut ben agir. Je l'voulons bén, Monsieur J'ordonne. Y'Amour, comme tu nous empaume ; Pourquoi faur-il z'aimer, Jérôme, Comme j'faisons ? Mon coeur sait ben qu'c'est un volage, Mais j'ai beau vouloir qu'il soit sage , Chansons, chansons. Au cabaret, quand faut qu'j'attende, À tout bout d'champ je le demande À ces garçons : Ils disont qu'il ne vient personne, Et ça me rend l'humeur ben bonne, Chansons, chansons. C'qui fait encor plus que j'endêve, C'est qu'il faut seule que j'achéve Tout s'té boisson : Moi que jamais le vin ne presse, Et qui ne suis point z'ivrognesse, Chansons, chansons. J'ai souvent refusé du monde, Qui prétendions que je réponde À leux façons : Mais je ne suis point de c'te pâte, Et je leux réponds, si t'en tâte, Chansons, chansons. Jérôme, attends. Monsieu, la vôtre. Vous v'là pensif comme un rêveur ! Est-c' que j'vous fesons déshonneur ? Si j'voulons du galant, en v'là. Eh ben ! Chantez donc queuque air tendre. Allez-vous loin, mon benjamin ? Ces souyers-là n'f'ront pas l'chemin, Changez-les de piés pour ben faire. Il a l'encolure légère ; Voyez donc qu'il est revenant Avec son nez en catogant ! On dirait d'un enfant z'en chartre Avec ses oreilles d'Montmartre. Monsieu, voulez-vous un godant ? Mon laid est moins laid qu'ton grouin. Viens donc que j'te r'magne un p'tit brin , Avec ton menton de galoche, Et tà jambe en façon d'bancroche : Veux-tu te r'tirer, vilain plé ? Eh ! Oui, beau mâle en racourci. Va donc visage à verre à bière, Jardinier de not' cémetiere; Quand tu s'ras grand, t'iras tout seul, Avec ta face d'épagneul : Dites donc, Monsieu la Flamberge, N'allez pas tirer vot' esperge. Y s'en va pas moins : c'est vilain. Père Chantrelle, j'allons ben, Continuez, d'nous mettre en train. A toi, Manon. Au temps des pois écossés, Ben des Galants sont r'lancés ; Quand y vient des fanfarons, Je les rembarrons, (bis) C'est Jérôme qu'est des bons Pour toucher à mes litrons. (bis) **** *creator_taconet *book_taconet_ecosseuses *style_verse *genre_ambigu poissard *dist1_taconet_verse_ambigu poissard_ecosseuses *dist2_taconet_verse_ambigu poissard *id_MARGOT *date_1767 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_margot Je n'en sais rien : buvons l'coco, Puis j'écosserons, l'on sait comme ! Mais, quien, v'la que je vois Jérôme. Finis- tu, Mamselle Fontanges ? Avec ton discours si choisi , Vas-tu nous t'nir jusqu'à midi ? Fanchon, veux-tu de la cerise ? Mais vraiment, j'n'en aurais donc pas? Tu n'es pas à moiquié maline. Tu vas ben : Mais vraiment ! Monsieur Fouille-au-pot, Comme il veut nous eN faire accroire ? Qu'est-c'q'vous fait' là ? Allons, Jérôme, à propos d'ça , Chante, ou ben tu n'as pas à boire : J'tiens la mesure ; et l'on verra... À propos d'ça , Vous autres, savez-vous s'tellà ? Jusques dans la moindre vue J'vois mon Amant z'en tableau, Drés que j'mets l'pié dans la rue, Je l'vois m'ôter son chapeau ; Je le rencontre à toute heure, Au couchant comme au lever, Et, sans savoir ous qui d'meure, Mon cœur va toujours l'trouver. Si je fuis à not' fenête, Dans l'dessein d'voir le passant, J'distingue toujours sa tête , Quand ail' serait parmi cent ; Si je lis quel jour nous sommes, Dans l'Armonac d'cabinet, Au lieu d'Saint, je n'vois qu'des hommes, Rapport à s'tila qui m'plaît. Que j'blanchisse à la rivière, Mes amours sont savonnés, Que j'ouvre ma tabaquière, Mon amant me monte au nez ; Lorsque j'endosse ma hotte , Y m'sembe que j'porte l'Amour, Enfin, la tendre Javotte Pense à Cadet nuit z'et jour. J'en avons. Quoi donc ! Qu'tu veux faire. Allons, buvons, qu'in toi, Geneviève : Dis donc, Fanchon , veux-tu qu'j'acheve ? Mettai-je tout, y viendra-t-il l'tien ? Un moment, s't'homme a ses chalands. Crois-tu quignia qu'nous qui contente ? Mesdames ! J'sommes ben des femmes. Parlez-nous avec vérité, J'n'aimons pas l'honneur frelatté : Y vous vient queuques fois des dames, Qu'avons bien plus de corps que d'âmes. L'dis-tu pour nous faire enrager ? N'nous porte pas guignon d'avance. Quoi! Tu n'sçaurois la renvoyer? •Est ce qu'tu n'es pas assezgrande ? Voyez-nous, si j'avons de la peine ! Eh moi, donc ? J ai suivi l'signal, J'ai flatté Madam' la Fermière. Mais, si vous saviez, par derrière, Ce que j'pensions ? Belle-Rose a l'air d'être en ribotte. Allons, v'nez écosser des pois, Ç'a vous reposera là tête. Vlà z'un man'quin pour vot'conquête ; Vous, prenez c'sac, mettez-vous d'ssus. C'est vous ! Comment va l'éventaire ? Ma commère, t'es médisante. Pourquoi donc dire des gros mots À c'Monsieur qu'est homme en repos ? Et ben, est-ç' qu'vous n'aidez pas Pour écosser ? Fanchon, vois donc c'grand élancé ? Laisses l'ai : c'est qui veut grandir. Quoi ! Monsieur nous quitte ! Dis donc, Fanchon, s'tilà va ben. Parmi les pois écossés, Tous les Marchands sont pressés ; Le monde, quand j'étalons, Est sur nos talons ; (bis). On s'mettrait, si je voulions, Jusques dedans nos litrons, (bis) Si pour nos pois écossés, Messieurs, vous applaudissez ; Toujours, avec vos leçons, Nous réussissons ; (bis) De vos écus que j'aimons, Venez emplir nos litrons. (bis) **** *creator_taconet *book_taconet_ecosseuses *style_verse *genre_ambigu poissard *dist1_taconet_verse_ambigu poissard_ecosseuses *dist2_taconet_verse_ambigu poissard *id_GENEVIEVE *date_1767 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_genevieve Plutôt deux. J'venions tout exprès : Marchand, donnez d'misquié du frais. Chopine à moiquié ? Qu'eux misère ! Par ainsi je n'vous craignons pas , Mamselle Fanchon : est-c'que j'vous chasse ? Comm'vous nous faites la grimace ! Oh ! dam' de c'a, n'y a qu'vous qui l'sait. All' voulait s'en aller. S'tè charge ! Marchand, chopine de coco, Puisque Mam'selle Fanchon se pique : Allez, vous aurez sa pratique , Elle est bonne, et vous s'rez content. Mais, vraiment, tu m'empêch'ras d'rire ? Eh ben ! S't'eau-de-vie ? Dépêchez donc. J'ai mal aux dents. Ah ! Vous avez raison, la Plante. Allons, n'restons pas en défaut. Voyez, Mam'selle Croquignol ! Fait-y beau, quand il pleut z'à verse ? Que j'y voye, Monsieur Gourmand. Moi, je m'cachais ; Mais c'était pour rire à ses frais. Monsieur met-il dans la tir'-lire ? Pour crier, pois écossés, J'ai déjà d'la voix assez ; Étant petite, j'suivions Les petits garçons ; (bis) Mais d'puis que je grandissons, Avec les grands j'écossons. (bis) **** *creator_taconet *book_taconet_ecosseuses *style_verse *genre_ambigu poissard *dist1_taconet_verse_ambigu poissard_ecosseuses *dist2_taconet_verse_ambigu poissard *id_JEROME *date_1767 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_jerome Bonjour, Margot. Bonsoir, Fanchon, Que j'vous embrasse sans façon. Eh ben, quoi ! Voyons donc ste prise. Fanchon, y penses-tu ? Crois-tu qu'je n'pairons pas la mienne ? Fillettes, z'acourez pour entendre L'histoir' d'un Amant courageux ; Ses parents n'voulions pas l'y rendre Réponse au sujet de ses vœux : Comme ils étions à la campagne, Il fut les trouver z'hardiment, R'li, r'lan , r'lan tan plan, il vous les t'magne, R'ian tan plan, tambour battant. Mon ch'pere , dit-il, j'vous accuse Que j'suis t'aimé d'Mamlelle Fanchon ; L'autre jour je y'ai pris, par ruse , Un bouquet qui sentait ben bon : Y' n'faut rien z'avoir à personne, Vlà ma pipe à tuyau d'argent, R'li, r'ian, r'ian tan plan, j'veux qu'on l'y donne, R'ian , etc. Ce jour-là je goûtions ensemble Tête à tête, étant rien qu'nous deux ; Ne v'là t'y pas Fanchon qui tremble, Et qui s'trouve mal on n'peut pas mieux : Il faut me la donner, mon ch'pere , Je sais, pour son tempérament, R'li, r'lan , r'lan tan plan, ce qu'il faut faire, R'lan, etc. Le Daron , instruit de l'affaire, Embrassit son fils Cadichon ; Puis il s'en fut cheux le Notaire, Et lui présenta son garçon : Disant, faisons une alliance, C'est un mariage absolument, R'li, r'lan , r'lan tan plan, de conscience , R'ian, etc. Oh ! quand il s'agit de tendresse, J'nous en tirons. Oui, c'est du bon. Sur ce ton-là, Fanchon, sais-tu ce couplet-là ? L'autre jour, avec sa hotte , Charlotte me rencontra, Larira ; Je l'emmena cheux not' hôte, Et puis je la régala De cela ; Après je lui dis, Charlotte, C'est assez sur ce ton-là. Pour ces pucelles, mais oui dà, (bis) Enseignez-nous ous qui y'en a ; (bis) Je voudrions en faire emplette, Et leur dire la chansonnette. J'en ont cherché par tout Paris, (bis) Mais je n'ont trouvé qu'du fouillis ; (bis) C'est une terre ben trompeuse, En vain le plus savant z'y'creuse. En v'là tout autant qui m'en faut, J'n'en boirais pu seul'ment deux gouttes. Allons, faut toujours qu'ça converse ; J'navons pu rien, allons-nous-en. Quand j'te l'dis, tu dois être sûre ; Allons-nous-en payer s'te mesure. , R'venez-vous de Chantilly ? Vraiment, mon compère, oui : Y'avez-vous bu de s'taffaire ? Vraiment, mon compère, voire, Vraiment, mon compère, oui. Fanchon, tu ne gouailles pas mal. Te v'là, vivant ! Elles vont ben, toujours joyeuses. Chacun son tour, comme dit l'autre. Un jour j'étions à Vaugirard, Dont j'somm' déboulés un peu tard ,' Y'aisément cela se peut croire ; À notre table, à tous moments, Y venait des troupeaux d'Marchands : Jarni, moi qui aime à être tranquille quand j'prends mes repas de nourriture, je leux dis, lé premier qui me fait parler la bouche pleine, Je veux t'être un chien, Y à coups d'pied, y à coups de poing, J'l'y casserai la gueule et la mâchoire. Ça finit, mais l'instant d'après, V'la la marchande de croquets, Y'aisément cela se peut croire ; Monsieur, dit-elle, en voulez-vous ? Tirez, on gagne à tous les coups : Sandié, moi qui ne rate d'aucune loterie qu'à lacelle des Enfants trouvés, parce que je y'ai été élevé, Je veux t'être, etc. Il nous vient z'un autre animal, Crier gâteaux à la Royal, Y'aisément cela se peut croire ; Moi qu'avait là z'un bon fricot, Je vous pris mon homme au gavio, Et lui dis : allons, patronet, va-t-en vendre ton gâteau plus loin, sinon j'te vas donner la fève sur l'oeil. Il voulait me faire sortir dans la rue du dehors ; mais moi tout de quite, pif, paf, z'on, Je veux t'être, etc. Le Marchand d'tisane en bonnet, Vient nous montrer son robinet, Y'aisément cela se peut croire ; Nous qu'avions là du vin ben chenu, J'vous lui disons d'abord, eh ! hu : Allons, passe ton chemin, Marchand d'ratafia de grenouille, avec ta Saintmaritaine sur le dos ; comptes-tu nous faite peur parce que tas un bâton de réglisse dans ta poche, retire-toi, au signon, Je veux t'être, etc. Pour augmenter le carillon , Vlà z'un Joueur de timpanon, Y'aisément cela se peut croire ; Moi qu'ai la Musique en dégoût, J'vous l'y riva bentôt son clou : En lui disant, papa, allez jouer à s'tautre table, vous nous faites grincer les oreilles. Au lieur de s'en aller, ne v'là t'y pas le vieux chnapan qui m'accipe l'épingue de mon col, pour faire, sus son timpanon, zigue, zin, zigue, zin ; moi, pi, pan, Je voux suis un, etc. La Marchande aux coeurs, à son tour, S'en vint pour nous faire sa cour, Y'aisément cela se peut croire ; À la parfin elle fit tant, Que j'en pris un, en lui disant, La maman, si la devise n'est pas chenâtre, je ne sis pas vif de promptitude, mais j'commence ; par vous le dire doucement, Je veux t'être, etc. J'en fus content, car c'était bon ,, D'abord j'l'offrit à ma Fanchon, Y'aisément cela se peut croire ; Y'avait, je suis dans, vot' lien, Et pour longtemps mon cour en tient. Oui, dis-je-t'y à ma parsonnière, j't'aimerai toute la vie de mon existence; si queuqu'un venait pour contrarier le contraire, Je veux t'être, etc. Eh ben, Monsieu ! Qu'dites-vous d'ça ? C'est il d'vot' goût sur ce ton-là ? Savons je y donner la tournure ? Vous êt' courtois comme un galant, J'vois ben que ça vous plaît z'à dire. Enfants, j'entends l'pere Chantrelle. Oui, un menuet pour, l'ouverture, Allons, à nous deux, ma future. C'lui qui finit par s'embrasser. Allons, Bell'-Rose. Fanchon, tes pois écossés À mes yeux sont ben de fés ; Tu sais comme je portons, J'avons les reins bons, (bis) Et puis de bonnes chansons, Lorsque j'emplis tes litrons. (bis) **** *creator_taconet *book_taconet_ecosseuses *style_verse *genre_ambigu poissard *dist1_taconet_verse_ambigu poissard_ecosseuses *dist2_taconet_verse_ambigu poissard *id_BELLEROSE *date_1767 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_bellerose Allons, ma belle enfant, Je suis content De toi pendant toute l'année; Mais il faut, dans ce jour, De mon amour Fixer la destinée : Si tu veux que tes bouquets Fixent mes voeux coquets, Joins, ma poulette, La rose et le bouton D'amourette, La rose et le bouton. Bonjour, luron. Eh ben ! Comment vont l's'écosseuses ? Tant mieux, j'allons y prendre part. Mais, vraiment, Mam'selle Margotte ! Ç'a vous arrive quelquefois. M'y vlà. Comben la couple, la Maman ? Dix sous ? Ah ben oui, comme je m'y blouze ! V'la le Barbier de l'Arche Marion ! Dites-lui qu'il en fasse emplette, Ç'a lui servira d'savonnette. Chantez donc ? J'allons faire chorus en rond. Allons ? Dansons, et point d'querelle. Eh ben ! Dansons une contre-danse ; Allons, à huit violons d'chérence. Le violon va ben en dansant, Voyons si c'est d'même en chantant. Dans l'tems des pois écossés, Les ennemis sont rossés ; Lorsque je les rencontrons , Je les écossons ; (bis) Quand ils voyent nos Dragons, ils s'cachraient dans des litrons. (bis) **** *creator_taconet *book_taconet_ecosseuses *style_verse *genre_ambigu poissard *dist1_taconet_verse_ambigu poissard_ecosseuses *dist2_taconet_verse_ambigu poissard *id_MANON *date_1767 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_manon Allons, qu'as-tu besoin de citron ?