publié par Paul FIEVRE octobre 2012
LOUIS, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre : à nos Amés et féaux Conseillers, les gens tenants nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtés ordinaires de nôtre Hôtel, Grand Conseil Prévôt de Paris , Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieutenants Civils, et aurres nos justiciers qu’il appartiendra, SALUT : Notre bien amé le sieur DOMINIQUE BIANCOLELLI, Comédien ordinaire de notre très cher et très amé Oncle le Duc d’Orléans : Nous ayant fait supplier de lui accorder nos Lettres de permission, pour l’impiession d’un Ouvrage qui a pour titre, Agnès de Chaillot. Nous avons permis et permettons par ces présentes au dit sieur DOMINIQUE BIANCOLELLI, de faire imprimer le dit Livre, en telle forme, marge, caractère, conjointement ou séparément, et autant de fois que bon lui semblera, et de le faire vendre et débiter par tout notre Royaume pendant le temps de trois années consécutives, à compter du jour de la date desdites présentes. Faisons défenses à tous imprimeurs, Libraires et autres personnes, de quelque qualité et condition qu’elles soient, d’en introduire d’impression étrangère dans aucun lieu de notre obéïssance, à la charge que ces présentes seront enregistrées tout au long sur le Registre de la Communauté des Imprimeurs et Libraires de paris, et ce dans trois mois de la date d’icelles que l’impression du dii Livre sera faite, dans notre Royaume, et non ailleurs, en bon papier et en beaux caractères, conformément aux Réglements de la Librairie : et qu’avant que de l’exposer en vente, le manuscrit ou imprimé qui aura servi de copie à l’imprestion du dit Livre , sera remis dans le même état où l’Approbation y aura été donnée, es mains de notre trés cher et féal Chevalier, Garde des Sceaux de France, le sieur Fleuriau d’Armenonville ; et qu’il en fera ensuite remis deux exemplaires dans notre Bibliothèque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, et un dans celle de notre dit très cher et féal Chevalier, Garde des Sceaux de France, le sieur Fleuriau d’Armenonville : le tout à peine de nullité des présentes, du contenu desquelles vous mandons et enjoignons de faire jouir le dit exposant ou ses ayants causes, pleinement et paisiblement, sans souffrir qu’il lui soit fait aucun trouble ou empêchements. Voulons qu’à la Copie des dites présentes, qui sera imprimée tout au long au commencement ou à la fin du dit Livre, foi soit ajoutée comme à l’original : Commandons au premier notre huissier ou Sergent ; de faire pour l’exécution d’icelles, tous actes requis et nécessaires, sans demander autre permission et nonobstant Clameur de Haro, Charte Noramnde, et Lettres à ce contraires.
Car, tel est notre plaisir. Donné à Paris le vingtième jour du mois d’août en l’an de grâce mil sept cens vingt-trois, et de notre règne le huitième.
Par le Roi en son Conseil CARPOT.
Il est ordonné par l’édit du Roi du mois d’Août 1686. et Arrêt de son Conseil, que les Livres dont l’impression se permet par privilège de Sa Majesté, ne pourront être vendus que par un, imprimeur ou libraire.
Registre sur le Registre V de la Communauté des Imprimeurs et Libraires de Paris, page 328 N°616, conformément aux Réglements, et notamment à l’Arrêt du Conseil du 13 août 1703. À Paris le 4 Septembre 1723.
Signé BALLARD , Syndic.
Je soussigné cède à perpétuité à Monsieur Flahault, Libraire de la Comédie Italienne, une piece de ma composition, intitulée : Agnès de Chaillot, suivant l’accord fait entre nous. À paris ce 21 août 1723.
DOMINIQUE BIANCOLELLI.
Registré sur le Registre V. de la Communauté des Imprimeurs et libraires de Paris page 329 conformément aux Règlements, et notamment à l’Arrêt du Conseil du 13 Août 1703. À Paris, le 4 Septembre 1723.
Signé BALLARD, Syndic.
J’ai lu par l’ordre de Monseigneur, le Garde des Sceaux , une Comédie qui a pour titre, AGNÈS DE CHAILLOT ; et j’ai jugé comme tout le Public que les tragédies les plus intéressantes peuvent fournir la matière d’une agréable parodie. FAIT à Paris, ce 23 Août 1723. DANCHET.