publié par Paul FIEVRE Novembre 2015
LOUIS par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre : À nos amés et féaux Conseillers les Gens tenants nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, grand Conseil, Prévôt de Paris, Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieutenants Civils, et autres nos Justiciers qu’il appartiendra, Salut. Notre bien-amé PIERRE PRAULT, Libraire et Imprimeur à Paris, Nous ayant fait Supplier de lui accorder nos Lettres de Permission pour l’impression d’un Manuscrit qui a pour titre, le Je ne sais quoi, Comédie, offrant pour cet effet de l’imprimer ou faire imprimer en bon papier et beaux caractères, Suivant la feuille imprimée, et attachée pour modèle Sous le contre-scel des Présentes, Nous lui avons permis et permettons par ces présentes, d’imprimer ou faire imprimer ledit livre ci-dessus spécifié, conjointement ou séparément, et autant de fois que bon lui Semblera, et de le vendre, faire vendre et débiter par tout notre Royaume, pendant le temps de trois années consécutives, à compter du jour de la date desdites présentes ; faisons défenses à tous Imprimeurs, Libraires et autres personnes, de quelque qualité et condition qu’elles soient, d’en introduire d’impression étrangère dans aucun lieu de notre obéissance ; à la charge que ces présentes seront registrées tout au long sur le Registre de la Communauté des Imprimeurs et Libraires de Paris, dans trois mois de la datte d’icelles ; que l’impression dudit Livre sera fait dans notre Royaume et non ailleurs ; et que l’Impétrant se conformera en tout, aux Règlements de la Librairie, et notamment à celui du dix Avril mil Sept cent vingt-cinq, et qu’avant que de l’exposer en vente, le manuscrit ou imprimé qui aura Servi de copie à l’impression dudit Livre, sera remis dans le même état où l’Approbation y aura été donnée, ès mains de notre très cher et féal Chevalier Garde des Sceaux de France, le Sieur Chauvelin ; et qu’il en sera ensuite remis deux Exemplaires dans notre Bibliothèque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, et un dans celle de notre très cher et féal Chevalier Garde des Sceaux de France, le Sieur Chauvelin, le tout à peine de nullité des présentes ; du contenu desquelles vous mandons et enjoignons de faire jouir l’Exposant ou ses ayants cause, pleinement et paisiblement, sans souffrir qu’ailleurs soit fait aucun trouble ou empêchements ; voulons qu’à la copie desdites présentes qui sera imprimée tout au long au commencement ou à la fin dudit Livre, foi Soit ajoutée comme à l’original ; Commandons au premier notre huissier ou sergent de faire pour l’exécution d’icelles, tous actes requis et nécessaires, sans demander autre permission, nonobstant clameur de Haro, Charte Normande, et Lettres à ce contraires ; CAR tel est notre plaisir. Donné à Paris le vingtième jour du mois de Septembre, l’an de grâce mil Sept cent trente-un, et de notre Règne le dix-septième. Par le Roi en son Conseil.
Registré Sur le Registre VIII. de la Chambre Royale des Libraires et Imprimeurs de Paris, Numéro 229. Folio 218, conformément aux anciens Règlements, confirmés par celui du 28. Février 1723. À Paris le 22 Septembre 1731. Signé, P. A. LE MERCIER, Syndic.
J’ai lu par ordre de Monseigneur le Garde des Sceaux, le Je ne Sais quoi, Comédie en un Acte avec un Divertissement: Et j’ai cru que le Public en verrait l’impression avec plaisir. Ce 29 Septembre 1731.
Signé, CREBILLON.