Adorable Climène, depuis que mon malheureux destin m’a séparé de votree charmante personne, il faut que je vous avoue que je suis tellement accablé de tristesse, que rien au monde ne m’en saurait tirer que votre aimable présence.
Et en vérité si je m’avais une espérance tout à fait grande de vous revoir bientôt, il n’est point de moment que je ne m’abandonnasse au désespoir.
Mais ce qui me console un peu dans mon affliction, c’est que je suis certain d’être aimé parfaitement, et que vous ne changerez jamais.
Aussi, belle Climène, vous pouvez vous assurer que si vous êtes toute de constance pour moi que je suis tout de fidélité pour vous.
Adieu, je vous prie que ma lettre vous serve de consolation, et de me daigner faire la grâce de m’en envoyer la réponse par le même petit laquais.
C’est ce qu’attend avec impatience celui qui ne sera jamais qu’à vous,
TERSANDRE.