Le théâtre représente la cour de Maison d’Arlequin.
SCÈNE IV. Arlequin, Boubekir. §
BOUBEKIR, aprés avoir mis é terre un coffre qu’il avait sur ses épaules.
Depuis trois jours que je suis dans Surate,
J’ai su, Seigneur, par quelques Commerçants
25 Qu’on doit dans peu mettre sur vous la patte,
Et vous jeter dans les fers pour longtemps.
BOUBEKIR.
Air 50 : J’ai fait souvent résonner ma musette.
Si vous craignez pareille destinée,
Dites-le moi ; parlez confidemment.
Je puis, Seigneur, et dés cette journée,
30 Vous dérober à l’emprisonnement.
ARLEQUIN.
Air 5 : Quand le péril est agréable.
Non, non, cela n’est pas possible.
Sans doute on me fait observer ;
Et vous ne sauriez me sauver,
Sans me rendre invisible.
BOUBEKIR.
Air 22 : Le fameux Diogène.
35 J’ai fait une machine
Qu’on peut nommer divine,
C’est un coffre volant.
Avec cet équipage,
Sans péril on voyage.
ARLEQUIN.
40 L’ouvrage est excellent.
Méme air.
Mais n’est il point magique ?
BOUBEKIR.
Non, non, de Mécanique
C’est un ouvrage pur.
Entrez dans ma brouette,
45 Et faites une traite,
Pour en être plus sûr.
Boubekir va chercher son coffre, sur lequel sont peints des groupes de nuages et un croissant. Il fait entrer Arlequin dedans, en lui disant :
Air 30 : Lanturlu.
Je vais vous apprendre
Comme il faut monter,
Comme il faut descendre,
50 Ou vous arrêter,
De quel cété prendre,
Et voler comme un perdu.
ARLEQUIN.
Laturlu, lanturlur, lanturelu.
Arlequin fait l’essai du coffre. Il en est charmé. Il le baise, embrasse Boubekir et dit dans l’excès de son admiration :
Air 20 : Du cap de Bonne-espérance.
À la charmante brouette !
Je l’accepte volontiers.
55 Je pourrai par ma retraite
Payer tous mes créanciers.
BOUBEKIR.
C’est une des sept Merveilles.
J’en veux fournir de pareilles
À tous les Banqueroutiers.
ARLEQUIN.
60 Il en a donc des milliers.
BOUBEKIR, sur le ton des deux derniers vers.
J’en ai fait provision
Pour Paris et pour Lyon.
ARLEQUIN.
Air 25 : Allons, gai.
Un si précieux coffre
Vaut mieux que tout mon bien.
BOUBEKIR.
65 Cependant, je vous l’offre,
Si vous vouliez, pour rien.
ARLEQUIN.
Allons, gai,
D’un air gai, etc.
Boubekir se retire en faisant des façons pour recevoir une bourse qu’Arlequin lui donne.
SCÈNE VIII. Le Prince, Arlequin. §
LE PRINCE, sans apercevoir le coffre.
Air 43. Je ne suis pas si Diable.
Ciel ! Que viens-je d’apprendre !
Ah ! Quel nouveau malheur !
80 Ai-je bien pu l’entendre,
Sans mourir de douleur !
épris de ma Princesse
Un Kam la vient, dit-on
Ravir à ma tendresse.
ARLEQUIN, é part en descendant de son coffre en s’approchant du Prince.
85 C’est un fripon.
LE PRINCE, sans apercevoir Arlequin.
Air 36 : Malheureuse journée.
Que de cet hyménée,
Mon amour malheureux,
Prévienne la journée
Par un coup généreux.
Il tire son poignard.
90 Qu’ici ce fer finisse
En ce moment mes jours.
Reçois ce sacrifice
Objet de mes amours.
Il lève le bras pour se percer. Arlequin l’arrête et lui dit :
ARLEQUIN.
Air 35 : Tes beaux yeux, ma Nicole.
Que votre Seigneurie
95 Modère ses transports.
Quittez la sotte envie
De voir les sombres bords.
Je prends votre tendresse
Sous ma protection ;
100 Et de votre Maîtresse
Bientôt je vous fais don.
LE PRINCE.
Air 77 : Monsieur Lapalisse est mort.
Vous qui d’un espoir si doux
Flattez ma mourante vie,
Eh ! Sur quoi le fondez-vous ?
ARLEQUIN.
105 Parbleu sur mon industrie.
LE PRINCE.
Air 137 : Sommes nous pas trop heureux.
Un Kam que j’ai pour rival,
Veut m’enlever ma maîtresse :
Aurez-vous assez d’adresse
Pour parer ce coup fatal ?
ARLEQUIN.
110 Oui morbleu.
LE PRINCE.
Cette promesse
Dissipe un peu mon effroi.
Si je vous dois ma Princesse,
Ami, disposez de moi.
ARLEQUIN.
Air 9 : Quel plaisir de voir Claudine.
115 Ça, je vais de ce pas même...
LE PRINCE.
Mais par quelle invention ?...
ARLEQUIN.
Suivez moi. Le stratagème
Naîtra de l’occasion.
Ils s’en vont tous deux. Le Théâtre change et représente les jardins du Roi de Basra, où la Princesse se promène avec sa suivante à l’entrée de la nuit.
SCÈNE IX. La Princesse, La Suivante. §
LA SUIVANTE.
Air 1 : Réveillez-vous belle Endormie.
Cent fois soit maudit l’Astrologue
120 Qui, quand vous reçûtes le jour,
Nous prédit d’un air pédagogue
Que l’Amour vous jouait d’un tour.
Air 4 : Comme un coucou que l’amour presse.
Selon lui, c’est dans cette année
Qu’un homme doit vous attraper :
125 Du moins jusqu’à cette journée,
Nul encor n’a pu vous tromper.
LA PRINCESSE.
Air 18 : Branle de Metz.
Cependant, le Roi mon père
Craint ce que l’on a prédit ;
Et, pour mettre son esprit
130 En repos sur cette affaire
Il prétend lier mon sort
Au fort d’un sexagénaire,
Que je hais plus que la mort.
LA SUIVANTE.
Le Roi votre père a tort.
Air 56 : Pour passer doucement le vie.
135 Le Ciel, ô Princesse adorable
Vous devait un dessin plus doux
Et le Prince le plus aimable
Est à peine digne de vous.
SCÈNE X. La Princesse, La Suivante, Arlequin, en l’air dans son coffre. §
LA PRINCESSE.
Air 45 : Je ne veux point troubler votre ignorance.
Quoi, faudra-t-il, malgré ma répugnance,
140 Avec le Kam vivre jusqu’au trépas !
LA SUIVANTE, levant les mains au Ciel.
Ô Mahomet, de cette violence
Daigne sauver cet objet plein d’appas.
ARLEQUIN, en l’air, et prenant de cette apostrophe occasion de passer pour Mahomet, dit sur le ton du dernier vers.
Oh le vieux Kam, ma foi, ne l’aura pas.
Il n’a pas sitôt chanté ce vers, qu’il disparaît. La Princesse et sa Suivante sont fort étonnées d’avoir entendu ces paroles. La Suivante croit que c’est Mahomet qui les a prononcées, et saisie d’une sainte horreur, elle dit é la Princesse.
LA SUIVANTE.
Air 31 : La faridondaine.
Vous voyez que c’est Mahomet,
145 Qui pour vous s’intéresse.
LA PRINCESSE.
C’est peut-être quelque follet,
Qui trompe ma tendresse.
ARLEQUIN.
Non, c’est Mahomet tout de bon ;
La fandondaine,
150 La faridondon.
Le Kam fera votre mari,
Biribi,
À la façon de Barbari,
Mon ami.
LA SUIVANTE.
Air 44 : J’entends déjà le bruit des armes.
155 Accordez-nous votre assistance,
Grand Prophète des Musulmans ;
Donnez-nous en une assurance,
Qui rende le calme a nos sens ;
Et daignez de votre présence
160 Nous honorer dans ces moments.
ARLEQUIN.
Air 155 : D’Atys.
Allons, allons, accourez tous.
Bis.
Mahomet va descendre.
Arlequin descend dans un bosquet épais où il laisse son coffre. Il approche de la Princesse, qui lui dit avec étonnement :
LA PRINCESSE.
Air 40 : Si dans le mal qui me possède.
Vous, Mahomet ! Quelle jeunesse !
ARLEQUIN.
Suivant les temps suivant les lieux
165 J’ai l’air jeune, ou je parais vieux.
Bientôt vous verrez, ma Princesse,
Le grand Prophète Musulman
Plus barbu que le Roi Priam.
Air 7 : Tu croyais, en aimant Colette.
Je romprai votre mariage ;
170 Je rouerai le vieux Kam de coups.
Je veux plus faire : je m’engage
é vous donner un autre époux.
Arlequin à la faveur d’une lanterne sourde présente à la Princesse le portrait du Prince de Perse, en lui disant :
Air 21 : Laire-la, laire-lon-laine.
C’est le fils d’un grand Souverain
Que vous recevez de ma main.
175 Voyez les traits de ce compère.
Laire-la, laire lan laire
Laire la,
Laire lan-la.
La Princesse, après avoir considéré un moment le portrait, se le laisse arracher par sa Suivante qui dit :
LA SUIVANTE.
Air 47 : Robin, turelure lure.
Voilé d’un Prince joli
180 Le portrait en miniature.
ARLEQUIN.
Tudieu ! C’est un dégourdi,
Turelure.
LA SUIVANTE.
On le voit é la peinture,
Robin, turelure lure.
Bas à Arlequin, et lui montrant sa maîtresse.
Air 91 : Ô gué, lon-la, lan-laire.
185 Elle le trouve aimable
Sans dire mot.
ARLEQUIN.
C’est, je me donne au Diable :
Son vrai ballot.
LA SUIVANTE.
Je prévois, aux grâces qu’il a,
190 Que cet enfant-lé
Voudra bien cela.
ARLEQUIN.
Ô gué, lon-lé,
Lan laire,
Ô gué, lon-la.
ARLEQUIN, cajolant la Princesse.
Air 17 : Menuet d’Hésione.
195 Expliquez-vous, belle brunette,
Que dit le coeur pour ce grivois ?
LA PRINCESSE.
Puis-je mieux faire, grand Prophète,
Que d’applaudir à votre choix ?
ARLEQUIN.
Air 9 : Quel plaisir de voir Claudine.
Vous voulez-donc bien mignonne...
À part.
200 Peste ! Quel friand minois !
Haut.
Le Prophète sent, friponne,
Qu’il s’échauffe en son harnois.
LA SUIVANTE.
Air 14 : Voulez-vous savoir qui des deux.
Malgré toutes les voluptés,
Et toutes les félicités
205 De votre séjour délectable,
Je crois, (mais je puis m’abuser)
Qu’en ce monde une femme aimable
Pourrait fort bien vous amuser.
ARLEQUIN.
Air 25 : Allons, gai.
Ce grand air de Déesse,
210 Et ce charmant souris,
Me font, je le confesse,
1
Oublier mes Houris.
Allons, gay,
D’un air gay, etc.
LA SUIVANTE.
Air 27 : Et zon, zon, zon.
215 Ont-elles plus d’appas ?
ARLEQUIN.
Elles sont moins gentilles ;
Mais, diable, j’en fais cas ;
Elles sont toujours filles.
Et zon, zon, zon,
220 Lisette, Lisette,
Et zon, zon, zon,
Lisette, la Lison.
LA SUIVANTE, flattant Arlequin.
Air 10 : Mon père, je viens devant vous.
Puisque Mahomet ici bas
2
Vient pour y faire un hyménée,
225 Il ne me refusera pas
De joindre aussi ma destinée
À celle de quelque garçon
J’en veux un de votre façon.
ARLEQUIN.
Air 53 : Ce n’est point par effort qu’on aime.
Un brunet toujours prêt à rire
230 Dés demain sera ton époux.
J’entends du bruit. Je me retire.
LA PRINCESSE.
Ne vous éloignez pas de nous.
ARLEQUIN.
Non. Mais au Roi vous pouvez dire
Que je yeux disposer de vous.
SCÈNE XI. La Princesse, La Suivante, La Roi, La Kam. §
LE ROI, présentent le Kam à la Princesse.
Air 2 : Quand je tiens de ce jus d’Octobre.
235 Ma fille, recevez l’hommage
D’un coeur qui vous est destiné.
LA SUIVANTE, d’un ton ironique.
Oh ! Le gracieux personnage
Que vous nous avez amené !
LE KAM, à la Princesse.
Air 27 : Et zon, zon, zon.
Que je prends de plaisir
240 é vous voir si gentille !
Je sens un grand désir
D’entrer dans la famille.
Et zon, zon, zon,
Lisette, la Lisette,
245 Et zon, zon, zon,
Lisette, la Lison.
LA SUIVANTE, au roi ironiquement.
Air 13 : La Joconde.
Vous ne pouviez choisir, Seigneur,
Un gendre plus aimable ;
Il est fait pour toucher un coeur.
LA PRINCESSE, é part.
250 Qu’il est désagréable !
LA SUIVANTE.
Mais le Prophète Mahomet,
é cet hymen contraire,
Vient de nous déclarer tout net
Qu’il prétend le défaire.
LE ROI, avec étonnement.
Air 22 : Le Fameux Diogène.
255 Que dites-vous, ma mie ?
Parlez. Moi, je vous prie,
Un peu plus clairement.
Ce discours m’inquiète :
Vous avez au Prophète
260 Parlé ?...
LA SUIVANTE.
Parlé ?... Dans ce moment.
Air 11 : On n’aime point dans nos forêts.
Du Prince de Perse, dit il,
Je fais l’époux de la Princesse
C’est un Prince galant, gentil,
Digne en un mot de ma maîtresse.
LE ROI.
265 Tout cela ne sent rien de bon :
Ce Mahomet est un fripon.
Air 5 : Quand le péril est agréable.
Quoi, malgré ma garde nombreuse,
Malgré tous mes soins cette nuit
Un fourbe ici s’est introduit !
À la suivante.
270 Crains pour toi, malheureuse.
LE KAM.
Méme air.
Oui, vous avez raison Beau-père,
Mahomet est un scélérat.
LA SUIVANTE, effrayée de ce blasphème.
Ah n’attirez point sur l’état
Sa terrible colère !
LE ROI, irrité contre la suivante.
Air 49 : Jardinier ne vois-tu pas.
275 Vous osez d’un suborneur
Appuyer l’indolence !
Au Kam.
Cherchons ce larron d’honneur.
Cherchons ; tirons en Seigneur,
Vengeance, vengeance vengeance.
LE KAM répéte le dernier vers.
280 Vengeance, vengeance vengeance.
Le Roi et le Kam le sabre à la main cherchent partout le faux Mahomet qui paraît en l’air, et qui de son coffre décharge sur la tête du Kam des coups de batte en chantant aussi.
ARLEQUIN.
Vengeance, vengeance, vengeance.
LE ROI et LE K A M, ensemble
Air 10 : Poursuivons jusqu’au trépas.
Exterminons aujourd’hui
Ce coquin qui nous outrage ?
Exerçons sur lui
285 Toute notre rage.
Ils continuent a chercher le faux Prophète, qui jette sur eux quantité de pétards et d’autres feux d’artifice qui enflamment l’air. On voit en même temps Arlequin dans sa machine qui traverse le théâtre. Il a un pourpoint noir avec un turban et une longue barbe blanche. Le Roi et le Kam sont frappés de cette apparition ; et la Suivante profitant de la crainte dont elle voit le Roi saisi lui
dit :
LA SUIVANTE.
Air 55 : Vous, qui vous moquez par vos ris.
Au lieu d’offenser Mahomet,
Faites ce qu’il désire ;
Vous verrez un bonheur parfait
Régner dans votre Empire.
LE ROI.
290 Hé bien, j’y consens : C’en en fait.
Il faut donc me dédire.
Au Kam.
Air 61 : Les Trembleurs.
Prince, notre résistance
N’est qu’une vaine défense
Et vous voyez qu’elle offense
295 Le Patron des Musulmans.
Allez. Croyez-moi, mon frère,
N’irritons point sa colère
Il faut, pour le satisfaire
Rompre nos engagements.
LE KAM, en se frottant les épaules.
Air 33 : La verte jeunesse.
300 Tout franc, votre fille
était bien mon fait ;
Et j’étais un drille...
Mais votre valet :
Puisque le Prophète
305 En agit ainsi,
Je vais, sans trompette,
Déloger d’ici.
Le Kam fait la révérence au Roi et à la Princesse, et s’en va.
SCÈNE X.II ET DERNIéRE. Le Roi, La Princesse, La Suivante, Arlequin, Le Prince de Perse. §
Arlequin, qui a tout entendu profitant de la disposition oé il voit l’esprit du Roi sort d’un bosquet ou il a transporté le Prince de Perse s’avance avec lui vers le Monarque.
LE ROI, se jetant aux pieds du Faux Mahomet.
Air 8 : Je reviendrai demain au soir.
Vous me voyez à vos genoux.
ARLEQUIN.
Bon Roi relevez-vous.
Bis.
LE ROI.
320 Moi, qui vous ai tant offensé...
ARLEQUIN.
Laissons-la le passé.
Bis.
Promenant le Prince.
Air 2 : Quand je tiens de ce jeu d’Octobre.
Voici l’époux de votre fille.
Du Roi de Perse unique fils.
Pour recruter votre famille
325 Il a le mérite requis.
Air 3 : Réveillez-vous, belle Endromie.
Ne l’acceptez-vous pas pour gendre ?
LE ROI.
Je le reçois de tout mon coeur.
De votre main on doit tout prendre.
ARLEQUIN.
Oui, foi de Prophète d’honneur.
Le Prince de Perse tombe aux du genoux du Roi de Basra, qui l’embrasse.
LE ROI.
Air 53 : Ce n’est point par effort qu’on aime.
330 Héritier d’un célèbre Empire,
Pour moi quelle félicité !...
LE PRINCE.
Grand Roi, que ne pouvez-vous lire,
Dans le coeur d’un Prince enchanté.
LE ROI, à la Princesse.
Avec plaisir tu dois souscrire
335 Ma fille, à ce charmant traité.
LA SUIVANTE, au Roi.
Air 65 : Voici les Dragons qui viennent.
Oh ! Sans peine à cette affaire
Son coeur se résout !
LA PRINCESSE.
J’y consens pour satisfaire
Le grand Prophète et mon père.
ARLEQUIN.
340 Et vous itou.
Bis.
LE ROI.
Air 3 : Bannissons d’ici l’humeur noire.
Que cette nuit on chante, on danse.
LA SUIVANTE.
Mahomet, dédaignerez-vous
D’honorer de votre présence
L’hymen de ces jeunes époux ?
ARLEQUIN.
Air 26 : Talarire.
345 Non, vraiment ; et je veux, Poulette
Être sur terre ton mari.
LA SUIVANTE.
Que dites-vous, ô grand Prophète !
ARLEQUIN.
Tu me serviras de Houri.
LA SUIVANTE, lui passant la main sour la barbe.
Le grand Mahomet aime é rire.
ARLEQUIN.
350 Tarelire, talaleri, talalerire.
Une troupe d’esclaves et d’eunuques viennent former une danse qui finit
la pièce.