M. DCC. IX. Avec Approbation et privilège du Roi.
de MONSIEUR L’ABBÉ NADAL, de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
. §
PRÉFACE. §
Ce n’est pas seulement pour ne point blesser les bienséances de mon état, que je m’attache aux sujets que l’Histoire Sainte et l’Écriture nous fournissent ; la dignité de ces mêmes sujets et leur nouveauté est une des raisons principales qui m’engagent à les traiter. J’ai regardé la mort des enfants d’Hérode comme une action propre pour la Scène. La nature, l’amour, l’ambition, la jalousie de l’autorité, tout est de la partie, et entre dans les mouvements que j’ai tâché d’exprimer. Quelque scrupuleux que l’on doive être sur la vérité des événements, surtout dans ce qui regarde une histoire consacrée par la Religion, on doit encore s’attacher plus particulièrement à rendre les caractères, et à ramener à ce point tous les incidents. J’ai cru avoir mis sur la Scène, Hérode et Salomé avec tous les traits qui pouvaient les faire reconnaître. J’ai donné à Salomé un objet et des vues, qui à la vérité n’empêchent point qu’elle ne soit odieuse ; mais qui donnent à son crime je ne sais quel éclat qui ne laisse pas de trouver des admirateurs. Josèphe nous parle de ses intelligences avec Silléus. Aristobule, dit-il, lui avait mandé que le Roi la voulait faire mourir, sur ce qu’on lui avait rapporté que sa passion pour Silléus, qu’Hérode regardait comme son ennemi, lui faisait secrètement donner avis à cet Arabe de tout ce qu’elle savait de ses projets. Je n’ai point parlé d’Aristobule fils d’Hérode ; soit que j’aie appréhendé qu’on ne le confondit avec Aristobule frère de Mariamne, et Prince d’une grande espérance, qu’Hérode avait fait noyer ; soit que ne pouvant le regarder que dans les mêmes intérêts et dans la même situation qu’Alexandre son frère aîné, je craignisse de multiplier les mêmes caractères. Josèphe m’a fourni l’idée de Thirron : tout ce que j’ai fait a été d’en élever le caractère, et de charger les remontrances qu’il fit à Hérode. C’est un morceau tout neuf sur le Théâtre, dont tout le monde a été également frappé ; ce qui est une preuve sensible qu’il y a dans le fond du coeur humain un respect pour la vertu à l’épreuve de tout.
MONSEIGNEUR, §
Vous m’avez permis de vous dédier la Tragédie d’Hérode : mais en même temps vous avez souhaité que je supprimasse tous ces «éloges, dont la flatterie peut-être a gâté l’usage. Je crois pouvoir vous obéir, sans garder tout le silence que vous exigez de moi. Il y a des qualités, MONSEIGNEUR, sur lesquelles la modestie n’a point de droit : telles sont les vertus de la société, que vous avez poussées à leur de gré de perfection. Ce n’est pas vous louer non plus, que de relever et l’antiquité de votre nom : il y a un certain point de gloire et de grandeur au-dessus de toutes les louanges ; et je ne pourrais que saisir cette conformité de vos qualités, avec celles de tous les grands hommes de votre Maison, qui depuis les temps les plus reculés ont été revêtus des premières Dignités de l’État, parés de tous les Titres les plus brillants que la subordination a établis, et honorés de la confiance et de l’amitié de nos Rois. Qu’il est beau, dans le rang où la Providence vous a placé, de se ramener, comme vous faites, aux plus légères bienséances de la vie ; de réunir avec tous les sentiments d’une âme élevée, cette bonté, cette générosité, cette onction, qui est bien moins l’effet d’une politesse recherchée, que d’un fond de vertu qui vous attache à tous les devoirs de l’humanité. Avec de telles qualités, MONSEIGNEUR, les grands ne perdent rien à être vus de près ; on leur rend avec plaisir ce tribut de respect et de considération qui nous est imposé : on fait plus, on les aime. Pour moi, MONSEIGNEUR, depuis que vous m’avez donné la plus glorieuse marque de votre estime, en m’attachant à votre personne, j’ai senti qu’on devenait encore plus honnête homme en vous approchant. J’ai trouvé en vous des principes et des maximes, qui passent de bien loin les idées ordinaires de l’honneur et de la vertu. J’y ai trouvé un exemple sensible de ces grands sentiments que nous mettons sur la Scène avec confiance. Quel heureux mélange tout cela ne fait-il point avec le goût parfait qui est en vous pour toutes les beautés et les mystères de l’art dans toutes les espèces de productions ? Si la Tragédie, MONSEIGNEUR, passe pour le chef-d’oeuvre de l’esprit humain, avec quelle admiration ne devons-nous point regarder ce feu d’esprit et d’intelligence que vous possédez souverainement, qui en saisit les rapports et les liaisons, qui suit les caractères, et cherche cette unité que forment tous les incidents que l’art y a préparés ? C’est ce que j’ai utilement éprouvé aux lectures que j’ai eu l’honneur de vous faire d’Hérode. Oui, MONSEIGNEUR, vous lui deviez une protection particulière ; vous êtes naturellement engagé à soutenir une Pièce qui est faite pour l’esprit et pour la raison, et où l’on met à la place des vains sentiments d’une passion frivole, les images et les instructions terribles qui forment le principal objet de la Tragédie. La manière vive et généreuse avec laquelle vous en avez appuyé la représentation, suffirait pour m’obliger à vous la consacrer : mais la reconnaissance est ici de trop ; votre mérite personnel, dépouillé de tout ce qui vous environne, me détermine tout seul à vous rendre un témoignage public du respect avec lequel je suis,
MONSEIGNEUR, Votre très humble et très obéissant Serviteur, l’Abbé Nadal.
ACTEURS §
- HÉRODE, roi de Judée.
- ALEXANDRE, fils d’Hérode et de Mariamne.
- ANTIPATER, fils d’Hérode, d’un premier lit.
- GLAPHIRA, fille d’Archélaüs, Roi de Cappadoce, accordée à Alexandre.
- SALOMÉ, soeur d’Hérode.
- THIRRON, ministre sous les Règnes précédents.
- NARBAL, confident d’Hérode.
- PHILON, juif.
- ACHAS, juif.
- PHÉNICE, confidente de Glaphira.
- PHÉDIME, confidente de Salomé.
- GARDES.
ACTE I §
SCÈNE PREMIÈRE. Salomé, Philon. §
SALOMÉ.
PHILON.
SCÈNE II. §
PHILON, seul.
SCÈNE III. Alexandre, Philon. §
ALEXANDRE.
PHILON.
ALEXANDRE.
PHILON.
ALEXANDRE.
PHILON.
ALEXANDRE.
PHILON.
ALEXANDRE.
PHILON.
ALEXANDRE.
PHILON.
SCÈNE IV. Salomé, Alexandre, Philon, Phédime. §
SALOMÉ.
ALEXANDRE.
SALOMÉ.
ALEXANDRE.
SALOMÉ.
ALEXANDRE.
SALOMÉ.
ALEXANDRE.
SALOMÉ.
ALEXANDRE.
SALOMÉ, à part.
SCÈNE V. Salomé, Philon, Phédime. §
PHILON.
SALOMÉ.
SCÈNE VI. Salomé, Phédime. §
SALOMÉ.
PHÉDIME.
SALOMÉ.
PHÉDIME.
SALOMÉ.
PHÉDIME.
SALOMÉ.
PHÉDIME.
SALOMÉ.
PHÉDIME.
SALOMÉ.
PHÉDIME.
SALOMÉ.
PHÉDIME.
SALOMÉ.
PHÉDIME.
SALOMÉ.
SCÈNE VII. Salomé, Antipater, Phédime. §
ANTIPATER.
SALOMÉ.
ANTIPATER.
SALOMÉ.
ACTE II §
SCÈNE PREMIÈRE. Glaphira, Phénice. §
PHÉNICE.
GLAPHIRA.
PHÉNICE.
GLAPHIRA.
SCÈNE II. Glaphira, Antipater, Phénice. §
ANTIPATER.
GLAPHIRA.
ANTIPATER.
GLAPHIRA.
ANTIPATER.
SCÈNE III. Glaphira, Alexandre, Antipater, Phénice. §
ALEXANDRE? à Antipater.
ANTIPATER.
ALEXANDRE.
ANTIPATER.
ALEXANDRE.
GLAPHIRA.
ALEXANDRE.
ANTIPATER.
GLAPHIRA.
SCÈNE IV. Hérode, Glaphira, Alexandre, Antipater, Phénice, Narbal, Gardes. §
HÉRODE.
ANTIPATER.
HÉRODE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
ANTIPATER.
HÉRODE.
GLAPHIRA.
HÉRODE.
SCÈNE V. §
HÉRODE, seul.
SCÈNE VI. Hérode, Salomé. §
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SCÈNE VII. §
SALOMÉ, seule.
SCÈNE VIII. Salomé, Phédime. §
PHÉDIME.
SALOMÉ.
ACTE III §
SCÈNE PREMIÈRE. §
THIRRON, seul.
SCÈNE II. Salomé, Thirron, Phédime. §
SALOMÉ.
THIRRON.
SALOMÉ.
THIRRON.
SALOMÉ.
THIRRON.
SCÈNE III. Alexandre, Thirron. §
ALEXANDRE.
THIRRON.
ALEXANDRE.
THIRRON.
ALEXANDRE.
THIRRON.
ALEXANDRE.
THIRRON.
ALEXANDRE.
THIRRON.
ALEXANDRE.
THIRRON.
ALEXANDRE.
THIRRON.
ALEXANDRE.
THIRRON.
SCÈNE IV. Alexandre, Philon. §
PHILON.
ALEXANDRE.
PHILON.
ALEXANDRE.
PHILON.
ALEXANDRE.
PHILON.
ALEXANDRE.
PHILON.
ALEXANDRE.
PHILON.
ALEXANDRE.
PHILON.
ALEXANDRE.
PHILON.
ALEXANDRE.
PHILON.
ALEXANDRE.
PHILON.
ALEXANDRE.
SCÈNE V. Alexandre, Glaphira, Phénice. §
ALEXANDRE.
GLAPHIRA.
ALEXANDRE.
GLAPHIRA.
ALEXANDRE.
GLAPHIRA.
ALEXANDRE.
GLAPHIRA.
ALEXANDRE.
GLAPHIRA.
ALEXANDRE.
GLAPHIRA.
ALEXANDRE.
GLAPHIRA.
ALEXANDRE.
GLAPHIRA.
ALEXANDRE.
ACTE IV §
SCÈNE PREMIÈRE. Glaphira, Phénice. §
PHÉNICE.
GLAPHIRA.
SCÈNE II. Antipater, Glaphira, Phénice. §
ANTIPATER.
GLAPHIRA.
ANTIPATER.
GLAPHIRA.
ANTIPATER.
GLAPHIRA.
ANTIPATER.
GLAPHIRA.
ANTIPATER.
GLAPHIRA.
SCÈNE III. §
ANTIPATER, seul.
SCÈNE IV. Antipater, Salomé. §
ANTIPATER.
SALOMÉ.
ANTIPATER.
SCÈNE V. Hérode, Salomé. §
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SCÈNE VI. Hérode, Salomé, Achas. §
ACHAS.
HÉRODE.
SCÈNE VII. §
HÉRODE, seul.
SCÈNE VIII. Hérode, Achas. §
HÉRODE.
ACHAS.
HÉRODE.
ACHAS.
HÉRODE.
ACHAS.
HÉRODE.
ACHAS.
HÉRODE.
ACHAS.
HÉRODE.
ACTE V §
SCÈNE PREMIÈRE. §
ALEXANDRE.
SCÈNE II. Alexandre, Salomé. §
ALEXANDRE.
SALOMÉ.
ALEXANDRE.
SALOMÉ.
ALEXANDRE.
SALOMÉ.
ALEXANDRE.
SALOMÉ.
ALEXANDRE.
SALOMÉ.
SCÈNE III. Hérode, Alexandre. §
HÉRODE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
SCÈNE IV. Hérode, Alexandre, Achas. §
ACHAS.
HÉRODE.
ALEXANDRE.
ACHAS.
HÉRODE, à Alexandre.
ALEXANDRE, en sortant.
HÉRODE.
SCÈNE V. Hérode, Thirron, Achas. §
THIRRON.
HÉRODE.
THIRRON.
HÉRODE.
THIRRON.
HÉRODE.
THIRRON.
HÉRODE.
THIRRON.
SCÈNE VI. Hérode, Achas. §
HÉRODE.
SCÈNE VII. Hérode, Narbal. §
NARBAL.
HÉRODE.
NARBAL.
HÉRODE.
SCÈNE VIII. Hérode, Salomé, Narbal, Achas. §
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
SCÈNE DERNIÈRE. Hérode, Narbal, Achas. §
HÉRODE.
NARBAL.
HÉRODE.
ACHAS.
HÉRODE.