SCÈNE PREMIÈRE. Monsieur Fagot, Monsieur Sapin. §
MONSIEUR FAGOT.
Ne doutez point, mon cher Monsieur Sapin
Notre fera souche ;
Mais de crainte qu’il n’effarouche,
L’esprit du vulgaire idiot,
5 Il faut l’envelopper d’un style inextricable.
MONSIEUR SAPIN.
Inextricable ! Le beau mot.
MONSIEUR FAGOT.
Vous en être content ?
MONSIEUR SAPIN.
Vous en être content ? Je le trouve admirable.
MONSIEUR FAGOT.
Flattez toujours ; n’épargnez rien !
Et croyez qu’à mon tour je vous le rendrai bien.
MONSIEUR SAPIN.
10 C’est très bien dit
MONSIEUR FAGOT.
C’est très bien dit Change pour change.
Il est bien doux, Monsieur Sapin,
De s’entre-passer la louange.
MONSIEUR SAPIN.
Contre elle j’ai beau me raidir ;
Je sens qu’en votre bouche elle flatte l’oreille.
MONSIEUR FAGOT.
15 À vos propos ma sève se réveille,
Et quoique bois coupé, je me sens reverdir.
MONSIEUR SAPIN.
C’est vous qui de l’erreur avez levé les voiles,
Des fruits de vos travaux l’univers est rempli
Enfin sans vous, en plein midi,
On n’aurait vu que des étoiles.
MONSIEUR FAGOT.
Vous réunissez tous les goûts :
Despotère : vient du nom du grammairien de la langue latine Jean Despautère. Le terme signifie ici : savant de grand renom.
Vous êtes en savoir un autre Depostere
Et c’est avec raison que chacun dit de vous,
Il parle Français comme Homère.
MONSIEUR SAPIN.
25 Nous avons d’autres compagnons
Qui comme autant d’étais soutiendront notre gloire ?
Et feront revivre nos noms
Dans les annales de l’histoire.
MONSIEUR FAGOT.
Tout franc, excepté nous, nos coopérateurs ;
30 Il n’est point de génie et pas même d’auteurs.
Que Dûchesne en savoir est bien un vrai problème !
Quelle charpente il vous a dans l’esprit !
Comme il dit tout ce qu’on a dit :
Et que solidement il bâtit un système.
MONSIEUR SAPIN.
35 Il n’en démors jamais, et c’est ce que j’en aime,
Quand il a dit un mot, ce seul mot il suffit.
En dispute avec lui, gardez de passer outre :
C’est vouloir vous heurter de front contre une poutre.
MONSIEUR FAGOT.
1
Pour Dusaule, il est souple, et facile à plier,
40 Il manque de raideur : il faudra l’étayer.
Nous lui devons appui ; car c’est notre confrère.
SCÈNE II. Monsieur Sapin, Monsieur Fagot, Polichinelle. §
MONSIEUR FAGOT.
Un profane est ces lieux !... Que veut ce gros ventru ?
Et parmi nous que vient-il faire ?
POLICHINELLE.
Vous voyez un nouvel intru.
MONSIEUR SAPIN.
45 Est-il déjà dans le mystère ?
POLICHINELLE.
C’est un bien beau secret ; n’est-il pas vrai, Patron ?
Contez nous un peu ça ; je suis bon compagnon ;
Là ; rendez-moi la chose claire.
MONSIEUR FAGOT.
Entendra-t-il notre jargon ?
POLICHINELLE.
50 J’ai vu plus fins que moi qui ne l’entendait guère.
MONSIEUR FAGOT.
Ouais ! C’est un philosophe.
MONSIEUR SAPIN.
Ouais ! C’est un philosophe. Oh ! Oui, je crois qu’il l’est.
POLICHINELLE.
Non. Mais je voudrais l’être ; et c’est là ma marotte.
MONSIEUR FAGOT.
Il est du bois dont on les fait.
POLICHINELLE.
Ou du bois dont on les fagotte.
MONSIEUR FAGOT.
55 Mais il faudrait connaître tes talents.
Dis-nous : dis nous quel est ton savoir faire ?
POLICHINELLE.
Je suis de ce côté semblable à bien des gens,
Je ne vaux rien sans un compère.
MONSIEUR FAGOT.
Vraiment c’est l’homme qu’il nous faut ?
60 Un homme qui n’ait point d’autre esprit que le nôtre :
Que nous t’en donnerons !
POLICHINELLE.
Que nous t’en donnerons ! Parbleu, Monsieur Fagot,
Que vous êtes un bon apôtre !
Me bailler de l’esprit, à moi pauvre animal ?
2
Je vous reconnais ; vous êtes libéral,
65 Quand vous n’engagez rien du vôtre.
MONSIEUR SAPIN.
Orsus, écoute mon enfant ;
Nous te recevons pour confrère,
De ton aveu, tu n’es qu’un ignorant.
Nous allons te faire pédant.
POLICHINELLE.
70 Vous n’aurez pas grand changement à faire.
Ici Polichinelle quitte la Pratique.
MONSIEUR SAPIN.
Polichinelle, mon ami,
Pourquoi quittes-tu la Pratique ?
POLICHINELLE.
J’ai de bonnes raisons pour ne agir ainsi ;
Croyez que j’entends la rubrique.
75 Vous savez qu’un marchand qui cherche son profit
Doit achalander ses étoffes ;
Partant ; moi qui connais le ton qui réussit,
Au lieu de la Pratique autrefois en crédit,
Je prends celle des philosophes ;
80 Car elle fait bien plus de bruit.
MONSIEUR SAPIN.
C’est très bien fait ; oui, c’est un parti sage.
MONSIEUR FAGOT.
Songe à te mettre bien chez tous nos beaux esprits ;
À tout ce qui vient d’eux rend un aveugle hommage,
Et surtout, ne va pas admirant nos écrits,
85 T’engourdir, et ronfler à la première page.
POLICHINELLE.
Aucun de vos Écrits si sublime qu’il soit,
Ne m’endormira, je vous le jure ;
Car je ne sais pas lire.
MONSIEUR FAGOT.
Car je ne sais pas lire. Eh ! c’est par cet endroit
Que ta gloire en devient plus sûre ;
90 Car du moins les censeurs ne t’accuseront pas
D’avoir pillé tout ce que tu diras.
Ce n’est point le temps de dormir ;
Notre état est sujet à mainte catastrophe
Il est bon de t’en prévenir.
POLICHINELLE.
95 N’importe ; il n’est rien qui m’émeuve.
MONSIEUR FAGOT.
On te maltraitera de propos, à coup sûr.
POLICHINELLE.
J’ai le tympan de l’oreille assez dur ;
Là-dessus je suis à l’épreuve.
MONSIEUR SAPIN.
Oui, mais on te jouera.
POLICHINELLE.
Oui, mais on te jouera. Le malheur n’est pas grand ;
100 Je me vengerai par des Quand.
MONSIEUR FAGOT.
Oui-da, cette formule apprête assez à rire,
Son retour monotone aiguise la satire.
Certain auteur célèbre un beau jour t’inventa,
Tout Paris aussitôt en singe l’imita.
MONSIEUR SAPIN.
105 Ne peut-on pas trouver quelque autre particule
Pour prêter a l’Auteur un nouveau ridicule ?
POLICHINELLE.
Sans doute nous pouvons employer tour à tour
Des car, des si, des mais, des quoi, des pour.
MONSIEUR FAGOT.
Il faut te souvenir que la Philosophie
110 Est, presqu’en tout, semblable à la maçonnerie :
Le plus ou le moins des talents
Nous est indifférent chez celui qui postule ;
Et chez nous on reçoit tous les honnêtes gens
Quand ils n’ont point trop de scrupule.
POLICHINELLE.
115 Mais on m’a dit qu’il faut avoir
Pour entrer dans la troupe un grand fonds de savoir.
MONSIEUR SAPIN.
Rien moins : ce serait duperie.
POLICHINELLE.
Eh ! Que faut-il donc, je vous prie.
MONSIEUR SAPIN.
Il s’agit seulement d’accoupler de grands mots
120 Faits pour éblouir le vulgaire,
Que l’on répète à tout propos
Et que soi-même n’entend guère.
POLICHINELLE.
Quoi ? Sérieusement ?
MONSIEUR SAPIN.
Quoi ? Sérieusement ? C’est là tout le secret ;
La science consiste à savoir le livret.
POLICHINELLE.
En ce cas je prends sur moi l’affaire,
125 Je vous suis l’un et l’autre, et vais me mettre au fait.
Monsieur Sapin et Monsieur Fagot sortent ; et Polichinelle les suit.
SCENE IV. Dame Gigogne, Polichinelle. §
DAME GIGOGNE.
Vous vous donnez donc du bon temps,
Vous contentez donc votre humeur libertine !
140 Vous me laissez grosse de quatre enfants;
Sans rien laisser à ma cuisine.
POLICHINELLE.
Voyez le beau reproche. Eh! Que m’importe moi !
J’ai mes plaisirs ; cherchez les vôtres.
Le Sage ne vit que pour soi,
145 Et ne doit point songer aux autres.
DAME GIGOGNE.
Comment, maraud, n’es-tu pas mon mari ?
Me dois-tu pas prendre soin du ménage ?
POLICHINELLE.
Le sage ne prend nul souci;
Le repos est son apanage.
DAME GIGOGNE.
150 Eh ! Quoi ! Les noeuds du mariage...
POLICHINELLE.
Fi donc ! Les préjugés, Madame, où vous voilà,
Ne sont que pour les gens de la plus mince sorte.
DAME GIGOGNE.
Eh ! Depuis quand sais-tu ces belles choses-là ?
POLICHINELLE.
Depuis que je suis philosophe.
DAME GIGOGNE.
155 Oh ! Oh ! Ne tient-il qu’à cela ?
Mon cher époux, laissez-moi faire ;
Je vais aussi sur ce pied là;
M’initier dans le mystère ;
Et puisque c’est à qui s’enphilosophera,
160 Je veux savoir aussi si ce masque m’ira.
Elle sort.
SCÈNE VII. Arlequin, Gille. §
ARLEQUIN.
Un inconnu vers moi s’avance ;
180 Sachons s’il n’en est point : écoute, mon garcon
N’es-tu pas philosophe ?
GILLE.
N’es-tu pas philosophe ? Non,
Impertinent ! Et voilà pour t"apprendre.
Il frappe Arlequin.
Me dire une injure. Un philosophe, moi ?
J’aimerai mieux mille fois m’aller pendre :
185 Je suis Gille ; et non pas philosophe.
ARLEQUIN.
Je suis Gille ; et non pas philosophe. Ma foi
C’est bien dit ; touche là.
GILLE.
C’est bien dit ; touche là. D’accord. Je veux t’apprendre
Le beau tour que m’ont fait ceux que l’on nomme ainsi.
Moi qui suis volontiers sans trouble et sans souci,
J’envoyai bonnement ma femme à leur école.
190 Ça lui formait l’esprit ; oh ! Rien n’était plus drôle.
Elle y profita tant qu’enfin, le croiras-tu,
Qu’enfin, deux mois après la masque m’a battu.
ARLEQUIN.
Quoi ? N’est-ce que cela ? C’est bagatelle pure,
Et j’appréhendais ; je te jure,
195 Quelque accident pour toi bien plus fâcheux.
GILLE.
Que veux-tu donc de pis ?
ARLEQUIN.
Que veux-tu donc de pis ? Je ne sais ; mais j’augure
Que Gille des maris n’est pas leplus chanceux.
Ta femme est femme et de plus philosophe.
GILLE.
Avec dépit.
Je leur ferai bien voir de quel bois je me chauffe.
ARLEQUIN.
200 Oui, c’est un tour très mal plaisant,
Que sur la secte il faut poursuivre.
J’approuve ton sentiment,
Il faut leur enseigner à vivre.
GILLE.
T’auraient-ils dont aussi conseillé ?
ARLEQUIN.
T’auraient-ils dont aussi conseillé ? Oui vraiment ;
205 Je portais à mon maître un fromage excellent ;
Très propre à réjouir l’odorat et la vue,
Son parfum s’étendait aux deux bouts de la rue ;
Et j’y trouvais surtout
De quoi satisfaire mon goût.
210 Ah ! J’ignorais qu’il dut me coûter tant de larmes ;
Avec avidité je parcourrais ses charmes ;
Lorsque tournant les yeux sur un écrit,
Qui par malheur servait d’enveloppe au fromage,
J’y lus les Maximes d’un Sage
215 Qui flattèrent mon appétit.
Ce passage enseignait qu’il n’est valet ni maître ;
Que les soins pour autrui sont des soins importuns ;
Que l’intérêt peut tout ; que l’amour de son être
À tout mortel doit se faire connaître ;
220 Qu’enfin tous les biens sont communs ;
Ou tout du moins le devraient être
Séduit par un faux argument,J
Je n’envisageai plus que mon propre avantage,
J’écoutai, je suivis un conseil imprudent
225 Et bref, j’avalai le fromage.
GILLE.
Tout ceci pour ton dos ne me dit rien de bon :
J’entrevois aisément la fin de l’aventure,
Ton maître t’a rossé de bonne façon.
ARLEQUIN.
Il m’en reste une courbature
230 Qui prouve que Gille a raison.
GILLE.
Mais oui, d’un frais battu tu portes t’encolure...
Vois quelle est cette enseigne ; elle est celle que je crois,
D’un philosophe.
ARLEQUIN.
D’un philosophe. Oui par ma foi.
GILLE.
Va, cours vite, frappe à la porte,
235 Frappe vite, te dis-je, et surtout fais en sorte
Que l’ennemi ne nous échappe pas.
Arlequin frappe à la porte de Polichinelle.
SCÈNE X et dernière. Dame Gigogne, à quatre pattes, les acteurs précédents. §
POLICHINELLE.
Mais, cette femme là n’est pas dans son vrai sens.
Dame GIGOGNE.
J’ai pris le bon parti ; croyez-moi mes enfants ;
6
255 « Pour la Philosophie un goût à qui tout cède,
M’a fait choisir exprès l’état de quadrupède :
J’invite même ici le sexe à m’imiter,
Du moins ; si mon exemple a de quoi le tenter.»
POLICHINELLE.
Je n’approuve point cette mode.
Dame GIGOGNE.
260 Croyez que cette marche est bien la plus commode.
7
« L’homme s’est fait esclave en se donnant des lois,
Et tout n’irait que mieux s’il vivait dans les bois.
Pour moi, je goûterais une volupté pure
À nous voir tous rentrer dans l’état de nature. »
MONSIEUR SAPIN.
265 Où diantre a-t-elle pris ces gentillesses-là ?
POLICHINELLE.
Peste : Elle parle comme un livre.
MONSIEUR SAPIN.
Eh ! Que n’en fait-elle un ?
Dame GIGOGNE.
Eh ! Que n’en fait-elle un ? Un livre ! Et mais, oui-dà.
L’idée est assez bonne ; et je prétends la suivre.
Un instant. Attendez-moi là.
POLICHINELLE.
270 Compère, je crois qu’elle est ivre.
Dame GIGOGNE.
Au secours, mes amis! Je crains de me livrer
Au Dieu qui daigne m’inspirer,
Je vois son flambeau qui m’éclaire,
Je sens que le génie opère.
275 Aï ! Aï ! Aï !
POLICHINELLE, surpris.
Aï ! Aï ! Aï ! Qu’est ceci ?
MONSIEUR SAPIN.
Aï ! Aï ! Aï ! Qu’est ceci ? Veut-elle plaisanter ?
Qu’avez-vous ?
Dame GIGOGNE.
Qu’avez-vous ? Ah ! Je sens que je vais enfanter.
J’accouche. Aï ! Aï ! Aï ! Aï !
POLICHINELLE.
J’accouche. Aï ! Aï ! Aï ! Aï ! Compère, est-ce une fille ?
POLICHINELLE.
Non. Qu’est-ce donc ?
Dame GIGOGNE.
8
Non. Qu’est-ce donc ? Ce sont quatre fils naturels.
9
À qui tu tiendras de Père de famille.
POLICHINELLE.
280 Cette femme a toujours aimé les pluriels ;
C’était bien assez d’un, pourquoi m’en donner quatre ?
Dame GIGOGNE.
J’ai tout fait pour le mieux, et n’en puis rien rabattre.
Ne sais-tu pas mon cher, qu’après le dénouement;
(Car mon second accouchement
285 En est un bien complet et de la bonne espèce...)
POLICHINELLE.
Hé bien ! Achève.
Dame GIGOGNE.
Hé bien ! Achève. Hé bien ! Après la pièce
Il nous fallait bien un Ballet ;
Peut-on mieux l’amener ; dis ! Le voilà tout à fait.
POLICHINELLE.
290 Il faut lui rendre grâce encore de sa largesse ;
La coquine est féconde en tout, même en raisons.
Allons servons-nous donc de ces petits fripons ;
Mais foin de la philosophie,
Foin de celui qui l’injurie,
295 Foin de tout écrivain qui crie,
Et qui dans ses écrits, décrie
Celui qui contre lui s’écrie.
Parlez-moi de mon cher ami,
De mon féal et bon compère.
300 Je ne veux vivre qu’avec lui ;
Car d’un bon compère l’appui
À tout le monde est nécessaire ;
C’est ce que je prouve aujourd’hui
Par des couplets à ma manière ;
305 Car comme un autre j’en sais faire,
Écoutez-nous bien, les voici.
La pièce se termine par le vaudeville suivant, et par un ballet dansé par les enfants de Mme Gigogne.
VAUDEVILLE. §
TOUS.
Ceci n’est point une satire
Qui pourrait nous accuser ?
Messieurs nous ne cherchons qu’à rire
310 Notre seul but est d’amuser
Si nos jeux ont de quoi vus plaire
10
Venez à Passy quelques fois.
Voir les philosophes de bois
Polichinelle et son compère.
II
315 Dans tous les cafés de la ville
Auteurs crottés, abbés blondins,
D’une façon fort incivile
Font l’éloge de nos voisins ;
En arts, en sciences en guerre,
320 On veut en tout nous voir soumis,
Pour exalter nos ennemis
Il est chez nous plus d’un compère.
III
Lise à quinze ans simple grisette,
Avait gentillesse et fraîcheur,
325 Mais retirée en sa chambrette
Elle était sans adorateur :
Un vieux chevalier la déterre,
La promène en robe d’été ;
On la court ; c’est une beauté ;
330 Lise avait besoin d’un compère.
IV
Des auteurs bruyants se chamaillent,
11
Libelles volent des deux parts,
L’honnête public qu’ils tiraillent
Rit bonnement de leurs écarts ;
335 Mais lui seul, dupe du mystère,
Prenant parti dans le combat,
Ne voit pas que dans leur débat,
L’un à l’autre sert de Compère.
V
Il faut avoir bien de l’adresse,
340 Pour plaire sans être méchant,
Et je dois craindre que ma pièce
N’ait pas votre applaudissement :
Car le suffrage du parterre
Ne s’accordent qu’aux bons auteurs
345 On ne peut gagner ses faveurs,
Par commère, ni par Compère.