M. DCC. LXXVII. Avec Approbation et permission.
PAR M. DE CAILHAVA.
APPROBATION. §
J’ai lu par ordre de M. le Lieutenant-Général de Police, l’Egoïsme, avec les corrections que l’Auteur y a faites, et je n’y ai rien trouvé qui m’ait paru devoir en empêcher la représentation et l’impression. A Paris, le 26 Mai 1777. SUARD.
Vu Approbation, permis de représenter et d’imprimer, à Paris, le 14 Juin 1777. LE NOIR.
De l’Imprimerie d’ANDRÉ-CHARLES CAILLEAU, rue Saint-Severin.
PRÉFACE. §
« Voici la cinquième Comédie que j’ose faire paraître sur la Scène Française (1). La première était intitulée la Présomption à la Mode. » J’y peignais un présomptueux qui arrivait à Paris avec la double certitude de faire sa fortune et sa réputation, par sa figure et par ses ouvrages. Le Public crut voir en moi la moitié des travers de mon héros. Il trouva téméraire qu’un jeune homme débutât par une comédie en cinq actes et de caractère. Cette pièce, qui avait eu le plus grand succès dans les lectures particulières, éprouva un sort contraire à la représentation. On publia que les vers étaient assez bien tournés, les scènes assez bien vues, mais que l’auteur ignorait absolument l’art de faire un plan. Je cherchai dans mon cher Plaute, si peu connu des auteurs qui le dédaignent, un prétexte pour intriguer une pièce, dans l’ancien genre. Je trouvai dans le Soldat Fanfaron deux scènes échappées à mes prédécesseurs ; j’en tirai le Tuteur Dupé en cinq Actes ; et pour voir si j’étais réellement appelé à faire des comédies, j’écrivis mon nouvel ouvrage en prose ; je n’y mis rien de ce qui fait la plus grande fortune aujourd’hui ; j’eus le courage d’en exclure les sentences, les scènes purement amoureuses, le ton et les airs de grandeur, le persiflage, les jeux de mots, et surtout les situations larmoyantes ; j’essuyai, à la vérité, les plus grandes contradictions avant d’obtenir qu’elle fut représentée ; mais l’indulgence de la Cour et de la Ville me les fit bientôt oublier. On trouva ma pièce bien intriguée ; quelques personnes dirent seulement: « C’est dommage qu’il ne sache travailler que dans ce misérable ancien genre ». On fit à-peu-près le même reproche au Mariage Interrompu (2), et l’on ajouta que je ne mettais pas le moindre esprit dans mes ouvrages.
Toujours curieux de satisfaire mes censeurs et de prendre leurs moindres désirs pour des lois ; mais persuadé que l’esprit d’un auteur dramatique consiste à ne pas en mettre dans ses pièces, je cherchai du moins un genre dans lequel ce malheureux esprit fut permis. Je donnai une petite comédie-ballet, ou j’accumulai madrigaux sur madrigaux, et je crois ne pouvoir mieux reconnaître la complaisance avec laquelle on reçue cette bagatelle, qu’en promettant bien de n’avoir plus la même faiblesse.
Pendant les représentations des Étrennes de l’Amour, quelques personnes commencèrent à dire que si je pouvais meubler ma tête d’un peu de philosophie, et traiter des caractères, je deviendrais un bon comique : soudain je vois l’espace immense que j’ai à franchir, mais je vois en même-temps l’honneur qu’on me fait en exigeant de moi beaucoup plus que de la plupart de mes rivaux, et je vais me faire inscrire pour l’Égoïsme.
Les gens superficiels crurent mon sujet très facile à traiter. Quelques personnes s’en emparèrent ; leurs amis leur persuadèrent sans peine que je n’étais pas un concurrent à redouter, que je n’avais jamais réfléchi sur mon art : je fis alors l’Art de la Comédie, ouvrage en quatre volumes, où, pour me familiariser avec des ressorts dont j’allais avoir le plus grand besoin, je décomposai les théâtres de tous les âges et de toutes les nations.
On me fit en général la grâce de dire que mes connaissances s’étendaient au-delà de notre répertoire ; mais l’on persista à soutenir « que ma Comédie de l’Égoïsme ne serait ni noblement, ni élégamment écrite ; que je ne saurais pas l’intriguer simplement, et que mon caractère manquerait surtout de force et de profondeur ».
Toujours plus soigneux, comme on le voit, de recueillir des critiques que de mendier des éloges ; plus empressé à mériter des succès qu’à les travailler, je suis a peine connu d’un petit nombre d’amateurs, qui ne se laissant pas séduire par le clinquant, les larmes ou le fatras romanesque de la moderne Thalie, ont bien voulu distinguer des pièces jouées, comme par grâce, l’Eté ou les petits jours, sans appareil, sans protection, et qui pour me récompenser, sans doute, de ma constance à ne ne pas m’écarter du genre avoué par tous les maîtres, ont daigné me prodiguer les encouragements les plus flatteurs, et des conseils dictés par la sévérité du goût et de l’estime. C’est désormais à eux que je consacre mes veilles. Cette sévérité dont ils m’honorent, le désir de mériter leur approbation m’auraient fait prendre de préférence un sujet plus difficile, s’il en existait ; mais le caractère dont j’ai fait choix, offre d’autant plus de difficultés, qu’on ne s’est pas encore arrangé dans le monde sur la signification du mot Égoïsme. Avec de la réflexion on voit aisément que l’amour de soi et l’amour qu’on ressent pour un Amant, pour une Amante, ont autant de caractères divers qu’il y a d’individus sur la terre ; qu’ils peuvent inspirer la pitié, la reconnaissance, l’admiration, le mépris; qu’ils conduisent enfin au vice ou à la vertu, suivant les coeurs plus ou moins vicieux, plus ou moins vertueux qu’ils affectent ; mais les merveilleux du siècle, accoutumés à se dire avec grâce, vous êtes un Égoïste, comme vous êtes un aimable Roué, n’ont garde d’imaginer que l’amour de soi mal entendu, et tel qu’on doit le peindre de préférence au Théâtre, éteint tous les sentiments chers à la nature, et ne conçoit l’idée des secours mutuels que pour les tourner tous à son avantage. Nos égoïstes veulent absolument resserrer leurs portraits dans la petite manie de parler souvent de soi ; ils daignent souffrir qu’on les peigne, pourvu qu’on les fasse minauder avec grâce. C’est ici le cas de s’écrier avec Alceste :
Les difficultés dont nous venons de parler, une fois surmontées par le courage et l’horreur du vice, le sujet en amène d’autres qui renaissent sans cesse, pour donner de nouvelles entraves. Le caractère de l’Egoïsme, sans avoir été traité particulièrement, se trouve épuisé dans toutes les pièces qui ont paru jusqu’ici. Aux yeux d’un Observateur, le Glorieux, le Flatteur, le Méchant, le Joueur, le Complaisant, sont des égoïstes. Molière, ce cruel Molière, le désespoir de ses successeurs, ne semble-t-il pas dans tous ses ouvrages avoir envisagé l’égoïsme sous toutes ses faces ? L’Avare, qui soupçonnant Valère de lui avoir volé sa cassette, dit à sa fille : Il valait bien mieux pour moi qu’il te laissât noyer que de faire ce qu’il a fait : Le Malade Imaginaire, qui veut donner sa fille à un Médecin, neveu d’un Apothicaire, pour être à la source des bonnes ordonnances, de la rhubarbe et du séné, et qui la marie, dit-il, pour lui, et non pour elle : dans l’Amour Médecin, le père qui ne veut pas se défaire de sa fille, et d’une dot en même temps ; la fameuse Scène où ses parents et ses voisins lui donnent chacun un conseil intéressé, et où il s’écrie : Vous êtes orfèvre, M. Josse ; tout, jusqu’à la tirade où Sosie peignant les Grands, dit :
Ce Vers même des Femmes Savantes,
sont autant de vols faits aux peintres de l’Égoïsme, et qui eussent produit le plus grand effet dans le tableau. Pourquoi l’entreprendre, me dira-t-on ? Parce qu’en étudiant le coeur humain, on voit que si les hommes tendent tous à-peu-près à un certain nombre de buts indiqués par la nature, le motif, la marche et les moyens d’y parvenir, les distinguent d’une façon bien sensible. L’Avare de Molière et l’Ambitieux de Destouches, sont amoureux; tous les deux désirent le titre d’époux : l’un est déterminé par l’agrément d’avoir une épouse qui ne vivra que de salade ; l’autre par l’avantage de s’associer une jeune personne jolie, d’une illustre naissance, qui qui l’appuiera de son crédit et du pouvoir de ses charmes. Le premier cède Marianne à son fils, pour ravoir sa chère cassette ; l’autre immole son amour à son ambition, en servant son Prince auprès de la beauté qu’ils aiment. Par conséquent on peut peindre tous les hommes avec les mêmes couleurs, et les distinguer par des combinaisons différences. Si mes principaux personnages, dans tous leurs projets, toutes leurs démarches, dans les moyens divers d’aller à leur objet, sont toujours Égoïstes, s’ils passent à travers tous les caractères sans perdre une nuance du leur ; si le caractère donné en acquiert au contraire une nouvelle force, je ne pourrai que plaire davantage aux connaisseurs ; et une ambition démesurée est permise à l’Auteur, qui pour récompense ne désire que de la gloire.
Ici les personnes mal intentionnées vont s’écrier à la présomption ! À l’orgueil ! À l’audace ! Les autres verront en moi, j’espère, un élève pénétré du mérite de ses maîtres, et qui croit se distinguer même en suivant leurs traces de loin. Aussi ne fais-je point une Préface pour prouver que je me suis frayé une route inconnue ; je déclare que je n’ai pas perdu un instant Molière de vue, que je n’ai employé que ses ressorts, et fier de mes larcins, je vais les dévoiler.
Molière a peint de préférence les caractères généraux. L’avarice surtout est de tous les âges, de toutes les Nations ; à son exemple j’ai osé mettre sur la Scène un vice de tous les pays, de tous les temps, de tous les sexes, de tous les états : à son exemple, j’ai habillé mes personnages à la Française, mais sans défigurer les traits propres à tous les peuples, et imprimés par les mains de la nature. J’ai resserré en apparence mes peintures dans l’intrigue, dans les petites tracasseries d’une famille intermédiaire ; mais si, en renforçant les nuances, ce que l’on voit chez Florimon n’est pas ce qui se passe à la Cour de Madrid, de Vienne, à la Porte, à Pékin, j’ai tort, parce qu’un État n’est qu’une grande famille, et que j’ai indiqué mes engagements dans ce vers:
Le choix du caractère use fois fait et annoncé, Molière a par-dessus tous les poètes comiques, l’art de renforcer ses principaux personnages en leur associant les caractères accessoires qui peuvent leur convenir (3). Pourquoi Plaute ne nous donne-t-il qu’une idée du caractère de l’Avare ? Et pourquoi Molière, en traitant le même sujet, ne nous laisse-t-il, rien à désirer ? C’est parce que connaissant beaucoup mieux le coeur humain que le poète Latin, ayant beaucoup mieux réfléchi sur l’avarice et sur toutes les modifications d’un pareil caractère, il lui a donné pour compagne l’usure, quoique tous les avares ne soient pas nécessairement usuriers. Delà ces variétés, qui loin de nous faire perdre de vue le caractère annoncé, le peignent, au contraire, sous plusieurs formes. La découverte m’a paru trop précieuse pour ne pas tâcher d’en profiter. J’ai réfléchi sur le caractère que je voulais peindre, j’ai étudié mes originaux, j’ai vu qu’ils mettaient au nombre de leurs jouissances, la considération publique, j’ai vu que pour l’usurper et la faire servir à obtenir les portes, les bienfaits utiles à leur bonheur, ils se paraient tour-à-tour de toutes les vertus ; qu’ils prenaient tour-à-tour le caractère de toutes les personnes dont ils pensaient avoir besoin, et j’ai dit, l’hypocrisie de société est digne d’être mariée à l’égoïsme ; leur union doublera leur force comique et morale.
Il n’est point dans l’Art étonnant de la Comédie un seul bon ressort qui ne serve à un autre. Molière ayant une fois renforcé ses caractères principaux avec des caractères accessoires, il lui est bien plus facile de donner à un personnage cette vigueur, qui fait que les ignorants ou les méchants trop bien démasqués, s’écrient à l’invraisemblance ! Si Molière, à l’hypocrisie d’un séducteur adroit, qui tout en parlant vertu, veut corrompre la femme de son ami, n’avait joint la scélératesse d’un monstre, qui est le délateur de son bienfaiteur, et qui accompagne un exempt pour le faire arrêter: si en philosophe profond il n’avAit fait voir non seulement ce que l’hypocrisie était ordinairement, mais jusqu’où elle pouvait conduire, il eût resté bien loin des bornes prescrites à l’optique du Théâtre, et il ne se serait pas concilié l’admiration de tous les peuples. Moins hardi que mon Maître, je n’ai osé faire risquer à mon Égoïste principal, que ce que nous voyons par malheur journellement. Les plus grandes scélératesses de Philémon se bornent à publier un Livre dangereux sous le nom de son Précepteur, à refuser la main d’une jeune personne qu’il croit pauvre, et à vouloir supplanter son frère dès qu’il la sait riche; à flatter son oncle pour se faire donner une partie de ses biens, retenir pour lui seul celle que ce même oncle lui a confiée, pour qu’il contribuât au bien-être de sa famille ; c’est certainement bien peu mis à côté du Tartuffe : n’importe ! En vain ai-je pris mon héros au sortir de l’enfance (4), en vain l’ai-je conduit par degrés, et toujours sous les yeux du Spectateur au point où son exil excuse presque le désir qu’il a de garder pour lui seul les présents de l’oncle ; en vain ai-je pris la précaution de faire applaudir au portrait de l’Égoïsme dans deux exportions où il est peint bien plus en noir que dans le cours de l’action; j’ai éprouvé que ce siècle était bien plus fécond en Égoïstes que celui de Molière en pieux imposteurs ; mais tout, jusqu’au dépit des originaux, m’a fait voir qu’il était temps de les démasquer.
Les gens superficiels font l’affront à Molière de penser qu’il ne fait ressortir ses principaux personnages qu’en leur opposant des contrastes, et nombre d’auteurs travaillent d’après ce principe; il n’est point de plus grande erreur. Molière connaissait trop bien son Art pour mettre sous les yeux du Public deux Acteurs, qui par leur contraste parfait, seraient toujours de la même force, et partageraient par conséquent l’intérêt. Aussi, quand j’aurais pu trouver un personnage qui ne fit rien pour son intérêt, même pour son plaisir, je me serais bien gardé de l’introduire dans ma pièce. Le secret de mon maître est de ne faire qu’opposer ses personnages à ses personnages. Pour qu’Harpagon fut le contraste parfait de Cléante, il faudrait que le dernier empruntât à usure, par prodigalité ; mais ce n’est que pour fournir au nécessaire dont son père le laisse manquer ; ce qui donne un vigoureux coup de pinceau au portrait de l’avarice. A l’exemple de Molière, j’ai opposé un paresseux qui ne veut que digérer en paix, à une femme qui, pour avoir occasion de se citer, prétend tout faire dans sa maison : un sot, qui guidé par son intérêt, le suit aveuglement et presque sans s’en douter, à un homme d’esprit, qui connaît bien son coeur, et qui combine tout ce qui doit tourner a son profit : un marin franc, un peu pétulant, mais généreux, qui met son plaisir à faire le bonheur de tout ce qui l’entoure ; à un fourbe, qui emprunte le masque de la politesse et de toutes les vertus pour faire des dupes, et sacrifier tout le monde à son intérêt, etc. etc. Molière a sans doute tiré parti des contrastes, mais comment ? En faisant contraster les caractères avec les situations. Tartuffe embrassant Orgon au lieu d’Elmire ; Harpagon obligé de donner un repas et une bague ; voilà les véritables contraires. Pénétré de cette vérité, j’ai mis Durand dans la nécessité d’attendre tout de l’estime qu’on aurait pour son élève, à l’instant même où il vient de le décrier ; Constance est forcée de faire éclater son amour lorsqu’elle voudrait le cacher avec plus de soin; Philemon est dans l’alternative de perdre cent mille écus ou d’épouser Constance quand il vient de la céder à son frère ; l’indolent Florimon croit faire tranquillement sa méridienne lorsqu’il est contraint de s’habiller pour aller solliciter un Ministre, etc. etc. Molière fait encore contraster les intérêts avec les intérêts, surtout lorsqu’il ne se borne pas à occuper le Spectateur de deux amants, qui d’après les règles mêmes du Théâtre, seront heureux, et qu’il a pour objet le sort d’une famille respectable. Dans le Tartuffe on ne fait que rire des scènes amoureuses de Valère (5); mais on a les plus grandes inquiétudes pour Orgon (6), et surtout ce qui lui appartient. Pourquoi ? Parce que les intérêts de tous les personnages contrastent avec ceux du scélérat. Ai-je pris la même précaution ? Le Lecteur décidera.
Il serait facile de penser qu’après avoir donné à ses caractères principaux toute l’énergie possible, on n’aurait plus rien à faire pour épuiser un sujet. Molière va encore nous prouver le contraire, en nous découvrant des moyens inconnus à nombre d’Auteurs. Il ne se borne pas, dans la plus parfaite de ses pièces, dans le Tartuffe, à peindre l’hypocrisie de la religion, il en découvre jusqu’aux plus petites nuances ; Orgon en a la crédulité, Madame Pernelle a le bavardage d’une vieille dévote, et Cléante la religion de l’honnête homme: il sait comment il parle, et le Ciel voit son coeur. En remarquant ces beautés, en réfléchissant sur leur jeu théâtral et leur effet moral, mes idées se sont agrandies, et toujours prêt à lutter contre les difficultés, j’ai dit: l’Egoïsme est un de ces caractères qui varient autant que les figures ; je ne réussirai jamais à le peindre, si je n’en distribue les traits plus ou moins marqués à chacun de mes personnages; dans l’action, dans les détails, dans les récits, même dans l’avant - scène, j’ai tenté davantage : mon héros quitte le théâtre en disant qu’il est vaincu pour le moment, mais qu’il va approfondir l’art d’attirer tout à soi, et l’imagination du Spectateur peut s’étendre plus ou moins, selon les idées qu’il a de l’égoïsme.
Aux traits de génie que nous venons de remarquer chez Molière, il faut joindre l’art presque inconcevable qu’il met en usage pour donner à ses pièces de caractère la perfection qu’elles doivent avoir; c’est-à-dire, pour les rendre morales. Prenons encore pour exemple le chef d’oeuvre de tous les Théâtres. Quel est le but moral que Molière s’est proposé dans le Tartuffe ? Il ne s’est pas borné à vouloir corriger les imposteurs, gens très incorrigibles pour la plupart ; il a voulu plutôt éclairer les hommes faciles qui se laissent éblouir par l’imposture, et les faire rougir de leur crédulité. Quelle honte que l’ignorance ait reproché et reproche encore à Molière ce qu’on ne devrait jamais cesser d’admirer ! La facilité d’Orgon. Ne voudrait-on pas qu’il eut fait lutter un homme adroit avec un homme adroit ? Dès lors, outre que l’intérêt, comme nous l’avons déjà dit, serait partagé, plus de comique, plus de morale. Je ne me suis pas laissé corrompre par des clameurs si souvent renouvelées, et toujours plus ambitieux d’obtenir un succès d’estime qu’un succès d’affluence, tâchant toujours de travailler pour le lendemain, et non pour le jour, je n’ai jamais cessé de me dire : si je ne puis corriger les Philémon, faisons du moins tous nos efforts pour guérir les Polidor, en leur dévoilant les moyens dont on se sert pour les séduire. J’ai seulement pris la précaution d’indiquer parles Vers suivants le caractère de mon homme facile, et la moralité que j’en voulais tirer :
Tels sont les ressorts les plus essentiels que j’ai empruntés du premier comique de tous les âges et de toutes les Nations. Les gens de l’art remarqueront sans peine que j’ai tâché d’imiter la facilité et la précision de son style ; que je n’ai pas confondu celui des tirades avec celui du dialogue rapide, que j’ai fait mes efforts pour mettre, comme lui, dans chaque Scène une exposition, une intrigue, un dénouement, et le germe des Scènes suivantes. Je ne finirais pas si je rapportais toutes mes imitations. En vain l’orgueil et l’ignorance veulent assimiler l’Imitateur au Plagiaire; il est aisé de leur prouver que Corneille, Molière, Racine, la Fontaine, Boileau, et tous les grands hommes du siècle de Louis XIV, sont ceux qui ont le plus emprunté de leurs prédécesseurs. Quelques personnes diront elles que mes citations sont autant de rapprochements de moi à Molière, imaginé, par l’orgueil ? Essayeront-elles de confondre la noble émulation d’un homme de Lettres, avec la sotte présomption ? À la bonne heure : je jure de ne leur opposer jamais que les procédés d’un homme qui se respecte, qui respecte l’opinion publique, et qui sait distinguer la critique de la satire.
(1) Préface du Mariage Interrompu.
(2) Comédie en Vers et en trois Actes.
(3) Voyez l’Art de la Comédie.
(4) Dans le Joueur Anglais, l’ami de Beverley, pour lui peindre Stukely, lui dit: » Rappelle-toi qu’au Collège il avait toujours l’art de paraître innocent lorsqu’il était le plus coupable, et de faire punir ses camarades des fautes qu’il faisait ». C’est un trait de génie dans l’Auteur Anglais.
(5) Ah ! Le coeur ! Le coeur ! S’écrient les âmes sensibles ; comme si l’intérêt inspiré par toute une famille, ne partait pas du coeur, et n’était pas fait pour affecter un coeur honnête.
(6) Molière fait encore contraster, ou met en opposition seulement, selon qu’il veut être plus ou moins énergique, les actions avec les propos, les mots, même le ton avec les choses. Il est aisé de reconnaître dans chacun de ses ouvrages ces principales causes du rire. Aussi Madame Florimon, qui dans ma Pièce ne fait jamais rien, répète-t-elle sans cesse qu’elle est une femme très essentielle : Philemon parle toujours vertu, et Polidor a souvent le ton brusque en faisant du bien, etc. Voyez encore l’Art de la Comédie.
PERSONNAGES. ACTEURS. §
- MONSIEUR DE FLORIMON. M. Desessarts.
- MADAME DE FLORIMON. Mme Drouin.
- PHILÉMON. fils de M. et de Mme de Florimon. M. Molé.
- LE CHEVALIER. M. Monvel.
- POLIDOR, frère de M. de Florimon. M. Préville.
- CONSTANCE, fille d’un ami de Polidor. Mlle Doligny.
- MARTON, suivante de Constance. Mme Bellecoure.
- LA PIERRE, vieux Portier de la maison de Florimon. M. Belmont.
- CLERMON, Valet de Polidor. M. Dazincourt (2).
- DURAND, Précepteur des enfants de M. Florimon, qui est resté dans la maison. M. du Gazon.
- UN NOTAIRE, M. Dauberval.
- DOMESTIQUES, Personnages muets.
ACTE I §
SCÈNE PREMIÈRE. §
DURAND. Il lit près d’une, table, ferme son livre, se lève, se promène, et dit :
SCÈNE II. Durand, Clermon. §
CLERMON, en habit de voyage, dit à la cantonade :
DURAND.
CLERMON.
DURAND.
CLERMON.
DURAND.
CLERMON.
DURAND, pleure.
CLERMON.
DURAND.
CLERMON.
DURAND.
CLERMON.
DURAND, emphatiquement.
CLERMON.
DURAND.
CLERMON.
DURAND.
CLERMON.
DURAND.
CLERMON.
DURAND.
CLERMON.
DURAND, avec dépit.
CLERMON.
DURAND.
CLERMON.
DURAND.
CLERMON.
DURAND.
CLERMON.
DURAND.
CLERMON, ironiquement.
DURAND.
CLERMON.
DURAND, avec impatience.
CLERMON.
DURAND.
CLERMON.
DURAND, avec empressement.
CLERMON.
DURAND.
CLERMON, l’arrêtant.
DURAND.
CLERMON.
DURAND.
SCÈNE III. §
CLERMON, seul.
SCÈNE IV. Clermon, Marton. §
MARTON, d’abord derrière le théâtre.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON, paraissant.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON, avec humeur.
CLERMON, part.
MARTON.
CLERMON, hésitant.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON, la fait tourner de son côté.
MARTON.
CLERMON, avec un sourire fin et moqueur.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON, ironiquement.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON, voyant venir Durand.
SCÈNE V. Clermon, Durand. §
CLERMON.
DURAND, accourant.
CLERMON.
DURAND, l’arrête, et lui dit d’un ton piteux.
CLERMON, bas.
DURAND.
CLERMON.
DURAND, avec le plus grand intérêt.
CLERMON.
DURAND.
SCÈNE VI. §
DURAND, seul.
SCÈNE VII. DURAND, PHILÉMON. §
PHILÉMON, arrive en rêvant.
DURAND.
PHILÉMON, sans le voir.
DURAND, à part.
PHILÉMON.
DURAND, à part.
PHILÉMON, bas.
DURAND, se plaçant devant Philémon.
PHILÉMON, enseveli dans ses réflexions, le repousse.
DURAND, à part.
SCÈNE VIII. §
PHILÉMON, seul, souriant.
SCÈNE IX. PHILÉMON, LAPIERRE. §
LA PIERRE, une liste à la main.
PHILÉMON.
LA PIERRE.
PHILÉMON.
LA PIERRE.
PHILÉMON.
LA PIERRE.
PHILÉMON.
LA PIERRE.
PHILÉMON.
LA PIERRE, à demi voix.
PHILÉMON.
LA PIERRE, souriant de souvenir.
PHILÉMON.
LA PIERRE.
PHILÉMON.
LA PIERRE, bas.
PHILÉMON.
LA PIERRE.
PHILÉMON, à pan avec le plus grand dédain.
LA PIERRE.
PHILÉMON, à part.
LA PIERRE.
PHILÉMON.
LA PIERRE.
PHILÉMON.
LA PIERRE.
PHILÉMON.
LA PIERRE.
PHILÉMON.
LA PIERRE.
PHILÉMON.
SCÈNE X. §
PHILÉMON, se promenant d’un air satisfait.
ACTE II §
SCÈNE PREMIÈRE. La Pierre, Florimon. §
FLORIMON, en robe de chambre avec une petite perruque ronde. Il a toujours l’air satisfait, et craint de s’échauffer en parlant ou en marchant ; il porte d’une main son mouchoir, de l’autre sa boîte.
LA PIERRE.
FLORIMON.
LA PIERRE.
FLORIMON.
LA PIERRE, montrant un petit Livre.
FLORIMON.
LA PIERRE, tousse.
FLORIMON.
LA PIERRE, avec emphase.
« L’ALMANACH DES CENTENAIRES ».
FLORIMON, d’un ton de complaisance.
LA PIERRE.
« Quelques Soldats sont morts à Rome, à la cent vingtiéme année de leur âge. »
FLORIMOND, d’un petit air gaillard.
LA PIERRE.
« L’Univers vient de perdre le célèbre Charitides, âgé de cent trois ans : il est mort de fatigue, en composant son Dictionnaire des Dictionnaires. »
FLORIMON, ricanant.
SCÈNE II. Constance, Marton, Florimon, La Pierre. §
FLORIMON, avec humeur, voyant venir Constance et Marton.
SCÈNE III. Marton, Constance. §
MARTON, à part.
CONSTANCE.
MARTON.
CONSTANCE, comme voulant laisser échapper un secret.
MARTON, d’un ton engageant.
CONSTANCE, avec une tendre langueur.
MARTON.
CONSTANCE.
MARTON.
CONSTANCE.
MARTON.
CONSTANCE, avec effusion de coeur.
MARTON, finement, et cherchant à lire dans son coeur.
CONSTANCE.
MARTON.
CONSTANCE, troublée.
MARTON.
CONSTANCE.
MARTON.
CONSTANCE.
MARTON, éclatant de rire.
, fièrement.
MARTON.
CONSTANCE, d’un ton impérieux.
CONSTANCE, troublée, en reprenant le ton de la confiance.
MARTON.
CONSTANCE.
MARTON.
CONSTANCE.
MARTON, riant avec finesse.
CONSTANCE, naïvement.
MARTON.
SCÈNE IV. LES PRÉCÉDENS, LE CHEVALIER. §
LE CHEVALIER, s’arrêtant au fond du théâtre.
MARTON, bas à Constance.
CONSTANCE, bas à Marton.
LE CHEVALIER, s’avançant avec trouble.
CONSTANCE, agitée.
LE CHEVALIER, vivement.
CONSTANCE, à part.
MARTON, bas, d’un air satisfait.
LE CHEVALIER.
SCÈNE V. Les Précédents, Durand. §
DURAND se jetant entre les amants.
CONSTANCE, se remettant.
SCÈNE VI. Marton, Durand, Le Chevalier. §
DURAND, à Marton.
MARTON, avec humeur.
SCÈNE VII. Durand, Le Chavalier. §
DURAND, à lui-même.
LE CHEVALIER, qui n’a pas écouté Durand.
DURAND.
LE CHEVALIER.
SCÈNE VIII. §
DURAND, seul, comme anéanti.
SCÈNE IX. Durand, Philémon. §
PHILÉMON, haut à la cantonade.
DURAND, à part.
PHILÉMON, à part, en l’examinant.
DURAND.
PHILÉMON, d’un peu loin.
DURAND, revenant.
PHILÉMON.
DURAND, avec empressement.
PHILÉMON.
DURAND, à part avec le plus grand chagrin.
PHILÉMON, bas finement.
DURAND, à part.
PHILÉMON.
DURAND, avec le plus grand intérêt.
PHILÉMON.
DURAND, attendri.
PHILÉMON.
DURAND.
PHILÉMON.
DURAND.
PHILÉMON.
DURAND.
PHILÉMON.
DURAND, riant.
PHILÉMON, à part.
DURAND, avec complaisance.
PHILÉMON, à part.
DURAND.
PHILÉMON.
DURAND, à part, avec le plus vif regret.
PHILÉMON.
DURAND, revenant et passant devant Philémon avec précipitation.
SCÈNE X. Philémon, Polidor, Le Chevalier, Madame Florimon. §
LE CHEVALIER.
PHILÉMON, avec affectation.
MADAME FLORIMON, d’un ton moitié bavard, moitié important.
POLIDOR.
MADAME FLORIMON.
POLIDOR, impatiente par degré.
MADAME FLORIMON.
POLIDOR.
MADAME FLORIMON.
POLIDOR.
MADAME FLORIMON.
POLIDOR.
LE CHEVALIER, bas à Philémon.
PHILÉMON, bas au Chevalier.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR, avec complaisance.
LE CHEVALIER, vivement.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR, avec admiration.
MADAME FLORIMON, revenant vite.
POLIDOR.
MADAME FLORIMON, un peu déconcertée.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR, en colère.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR, vivement.
MADAME FLORIMON.
POLIDOR, s’impatientant toujours plus fort.
MADAME FLORIMON.
POLIDOR.
MADAME FLORIMON.
POLIDOR, éclatant.
MADAME FLORIMON, étonnée.
PHILÉMON, à part.
LE CHEVALIER, bas à Philemon.
POLIDOR, embrassant encore ses neveux.
ACTE III §
SCÈNE PREMIERE. Philémon, ensuite Durand. §
PHILÉMON.
DURAND, avec le plus grand trouble.
PHILÉMON.
DURAND.
PHILÉMON.
DURAND.
PHILÉMON.
DURAND, comme hésitant.
PHILÉMON, vivement, et voulant le saisir.
DURAND, s’échappant.
SCÈNE II. §
PHILÉMON, seul, profondément.
SCÈNE III. Polidor, Philemon. §
POLIDOR.
PHILÉMON, reprenant le ton léger.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR, de l’air d’un homme qui a des doutes.
PHILÉMON, hésitant.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR, se calmant un peu.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON, froidement.
POLIDOR.
PHILÉMON, à part, en sortant.
SCÈNE IV. Constance, Polidor. §
POLIDOR. Il fait avancer des sièges.
CONSTANCE, à part.
POLIDOR.
CONSTANCE.
POLIDOR.
CONSTANCE, avec transport.
POLIDOR.
CONSTANCE.
POLIDOR.
CONSTANCE.
POLIDOR.
CONSTANCE.
POLIDOR.
CONSTANCE.
POLIDOR, se levant avec joie.
CONSTANCE.
POLIDOR.
CONSTANCE, à part.
POLIDOR.
CONSTANCE, dans te plus grand abattement.
POLIDOR, fâché.
CONSTANCE.
POLIDOR.
SCÈNE V. Polidor, Philémon. §
POLIDOR.
PHILÉMON, à part.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON, à part.
POLIDOR.
PHILÉMON, à part.
POLIDOR.
PHILÉMON, bas.
POLIDOR.
PHILÉMON, feignant de vouloir sortir.
POLIDOR, l’arrêtant.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR, souriant.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON, se récriant.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
SCÈNE VI. Les Précédents, Durant, Clermon. §
CLERMON, s’échappant des mains de Durand, avec qui il se débattait au fond du théâtre.
POLIDOR.
CLERMON.
DURAND, à part.
POLIDOR.
CLERMON.
POLIDOR.
CLERMON.
SCÈNE VII. Durand, Polidor, Philémon. §
POLIDOR.
PHILÉMON, bas.
DURAND, à part.
POLIDOR.
DURAND.
PHILÉMON, tas à lui-même.
POLIDOR.
DURAND.
PHILÉMON, bas à Polidor, avec finest.
POLIDOR.
PHILÉMON, à part.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR, en colère.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
DURAND.
PHILÉMON, à part.
DURAND.
POLIDOR.
SCÈNE VIII. Les Précédents, Clermon. §
CLERMON, accourant et prenant son Maître à part.
POLIDOR.
CLERMON, étonné.
PHILÉMON, se moquant.
CLERMON.
POLIDOR.
DURAND.
CLERMON.
PHILÉMON, le caressant.
SCÈNE IX. POLIDOR, PHILÉMON. §
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON, bas.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON, ironiquement.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
ACTE IV §
SCÈNE PREMIÈRE. Marton, Clermon. §
CLERMON.
MARTON.
CLERMON, avec inquiétude vers la porte.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON.
MARTON.
CLERMON, revenant.
MARTON, l’arrêtant d’un air engageant.
CLERMON.
MARTON.
SCÈNE II. Marton, Constance, Le Chavalier. §
LE CHEVALIER, à Constance, qui le fuit.
CONSTANCE.
LE CHEVALIER.
CONSTANCE.
LE CHEVALIER.
CONSTANCE.
MARTON.
CONSTANCE, avec désespoir.
LE CHEVALIER.
CONSTANCE.
MARTON, bas, retenant les amants.
SCÈNE III. Les Précédents, Philémon, §
CONSTANCE et LE CHEVALIER, à part.
PHILÉMON, surpris.
MARTON, bas, les retenant encore.
CONSTANCE.
MARTON, bas au Chevalier.
LE CHEVALIER, haut.
PHILÉMON, à part.
SCÈNE IV. Marton, Constance, Le Chevalier. §
MARTON, très surprise.
CONSTANCE.
LE CHEVALIER.
SCÈNE V. Marton, Le Chevalier. §
MARTON, retenant le Chevalier.
LE CHEVALIER.
MARTON.
SCÈNE VI. Marton, Le Chevalier, Florimon. §
FLORIMON, à la Cantonnade.
LE CHEVALIER.
FLORIMON.
LE CHEVALIER.
FLORIMON.
LE CHEVALIER, l’arrête.
FLORIMON.
LE CHEVALIER.
MARTON.
FLORIMON.
MARTON, avec humeur.
SCÈNE VII. Marton, Le Chevalier. §
LE CHEVALIER, sortant.
MARTON, de loin.
SCÈNE VIII. §
MARTON, seule.
SCÈNE IX. Marton, Philémon. §
PHILÉMON, un porte-feuille à la main, regardant avant d’entrer.
MARTON, à part.
PHILÉMON, se jetant dans un fauteuil.
MARTON, à part.
SCÈNE X. §
PHILÉMON, seul avec dépit, après un instant de réflexion, en mettant le portefeuille sur la table, auprès de laquelle il s’assied.
SCÈNE XI. Philémon, Durand. §
DURAND, accourant.
PHILÉMON.
DURAND.
PHILÉMON.
DURAND.
PHILÉMON, se lève et lui montre le porte-feuille qui est sur la table.
DURAND, s’approche de la table, prend le porte-feuille et le regarde avec complaisance.
PHILÉMON.
DURAND.
SCÈNE XII. Les Précédents, Marton, Clermon. §
MARTON, bas conduisant Clermon au fond du théâtre.
DURAND, après avoir réfléchi.
CLERMON, à part.
DURAND.
CLERMON.
DURAND.
CLERMON, à part.
DURAND.
CLERMON, à part, et prenant le porte-feuille.
DURAND.
SCÈNE XIII. Durand, Philémon. §
DURAND.
PHILÉMON, à part, après avoir réfléchi.
DURAND.
PHILÉMON.
DURAND, après un sourire d’intelligence prend un ton de prétention comme s’il répétait.
PHILÉMON.
DURAND.
PHILÉMON.
DURAND.
PHILÉMON.
DURAND.
PHILÉMON.
DURAND.
PHILÉMON, embarrassé.
DURAND.
PHILÉMON, en colère.
PHILÉMON.
DURAND, bas, avec finesse.
PHILÉMON.
DURAND, haut.
PHILÉMON.
DURAND.
PHILÉMON.
DURAND, apercevant Polidor.
PHILÉMON.
DURAND, s’échappant.
SCÈNE XIV. Clermon, Polidor, Philémon. §
POLIDOR.
CLERMON, à part.
POLIDOR.
PHILÉMON, dans la plus grands agitation.
POLIDOR, souriant avec bonté.
PHILÉMON, avec transport.
CLERMON, à part.
POLIDOR.
CLERMON, fièrement.
POLIDOR.
PHILÉMON.
CLERMON, vivement.
PHILÉMON, à part.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON, après avoir regardé dans le porte-feuille.
POLIDOR.
SCÈNE XV. Clermon, Polidor. §
CLERMON, avec attendrissement.
POLIDOR.
CLERMON.
POLIDOR.
CLERMON.
POLIDOR.
CLERMON.
POLIDOR, attendri.
CLERMON.
POLIDOR.
CLERMON.
POLIDOR.
CLERMON.
POLIDOR.
CLERMON.
POLIDOR.
CLERMON, à part.
POLIDOR.
CLERMON.
POLIDOR, avec chagrin.
CLERMON, à part.
SCÈNE XVI. Clermon, Polidor, Constance, Marton. §
CONSTANCE, accourant avec le plus grand trouble.
POLIDOR.
CONSTANCE.
POLIDOR.
CONSTANCE.
POLIDOR.
MARTON.
CONSTANCE.
MARTON, à part.
POLIDOR, pénétré.
SCÈNE XVII. CONSTANCE, MARTON. §
CONSTANCE.
MARTON.
CONSTANCE, prenant l’essor.
MARTON.
ACTE V §
SCÈNE PREMIÈRE. Polidor, Florimon. §
POLIDOR, avec impatience.
FLORIMON.
POLIDOR.
FLORIMON.
POLIDOR.
FLORIMON, avec une petite humeur.
POLIDOR, toujours vivement, pour contrastent avec son frère.
FLORIMON, appelant.
POLIDOR, avançant une chaise.
FLORIMON, s’agitant.
POLIDOR.
FLORIMON.
POLIDOR.
FLORIMON.
POLIDOR.
FLORIMON.
POLIDOR.
FLORIMON.
POLIDOR.
FLORIMON, se récriant.
POLIDOR.
FLORIMON.
POLIDOR.
SCÈNE II. Les Précédents, Domestiques qui se présentent avec le juste-au-corps de Florimon, Madame Florimon. §
MADAME FLORIMON.
POLIDOR.
MADAME FLORIMON, à son mari.
FLORIMON.
MADAME FLORIMON.
FLORIMON.
MADAME FLORIMON.
FLORIMON.
MADAME FLORIMON.
POLIDOR.
MADAME FLORIMON.
POLIDOR.
MADAME FLORIMON.
POLIDOR.
POLIDOR.
MADAME FLORIMON.
POLIDOR.
SCÈNE III. Les Précédents, Constance, Le Chevalier, Clermon, Marton. §
MARTON et CLERMON, accourant.
MADAME FLORIMON.
POLIDOR.
MADAME FLORIMON.
LE CHEVALIER.
MADAME FLORIMON.
LE CHEVALIER.
POLIDOR.
CONSTANCE, modestement.
LE CHEVALIER.
POLIDOR, vivement à Clermon.
FLORIMON, s éveillant, au Chevalier.
SCÈNE IV. Les Mêmes, excepté Florimon. §
LE CHEVALIER.
POLIDOR.
MADAME FLORIMON.
POLIDOR.
MADAME FLORIMON.
POLIDOR.
MADAME FLORIMON.
SCÈNE V. Polidor, Constance, Le Chevalier, Le Notaire, Clermon. §
POLIDOR.
LE NOTAIRE.
POLIDOR.
LE NOTAIRE.
POLIDOR.
LE NOTAIRE.
LE CHEVALIER.
LE NOTAIRE.
POLIDOR.
LE NOTAIRE.
POLIDOR.
CONSTANCE.
POLIDOR, dans la plus grande agitation.
LE CHEVALIER.
POLIDOR.
LE CHEVALIER.
CONSTANCE, l’ entrainant.
POLIDOR.
SCÈNE VI. §
PHILÉMON, seul.
SCÈNE VII. Philémon, Polidor. Constance, Le Chevalier, Marton, Clermon, Durand, restent au fond du Théâtre, et approchent doucement à mesure que la conversation s’échauffe entre Philémon et Polidor. §
POLIDOR entend le dernier Vers, et du d’un ton sec et profond.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON, à part.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON, fièrement.
POLIDOR, ironiquement.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR, l’arrêtant.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR.
MARTON, bas à Clermon.
CLERMON, bas.
POLIDOR.
LE CHEVALIER.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR, surpris.
PHILÉMON.
POLIDOR, modestement.
PHILÉMON.
POLIDOR.
PHILÉMON.
POLIDOR, le repoussant.
CONSTANCE, à Polidor.
CLERMON, bas à Polidor, l’entraînant.
LE CHEVALIER.
POLIDOR, bas à Clermon.
CLERMON, bas.
POLIDOR, bas à Clermon.
PHILÉMON.
POLIDOR, avec un reste de bonté.
PHILÉMON.
POLIDOR, le ramène avec force.
PHILÉMON, anéanti.
POLIDOR.
LE CHEVALIER, embrassant son oncle.
DURAND, à Philémon, d’un ton pédant.
POLIDOR.
DURAND.
POLIDOR.
PHILÉMON, après s’être remis peu à peu.
SCÈNE VIII et DERNIÈRE. Le Chavalier, Constance, Polidor, Le Notaire, Clermon, Marton. §
POLIDOR, se jetant entre les bras des amants.
CONSTANCE.
POLIDOR, la relevant.