M. DC. LXI. AVEC PRIVILÈGE DU ROI.
PRIVILÈGE DU ROI. §
LOUIS, Par grâce et privilège du Roide France et de Navarre, à nos amés et féaux conseiller, les gens tenant nos cours de parlement, maître de requêtes ordinaires de notre hôtel, baillifs, sénéchaux, prévôts, leurs lieutenants, et à tous autres nos officiers qu’il appartiendra, SALUT. Notre cher et bien aimé le sieur DORIMOND, nous a fait remontrer qu’il désirerait faire imprimer une comédie intitulée l’Ecole des cocus, ou la précaution inutile, s’il nous plaisait lui accorder nos Lettres sur ce nécessaires, À CES CAUSES, après avoir u l’approbation du sieur Ballesdans ci-attachée sous le contre-scel de notre Chancellerie : Nous avons permis et permettons par ces présentes à l’exposant, d’imprimer ou faire imprimer, vendre et débiter en tous lieu de notre obéissance ladite comédie, en tels caractères et autant de fois qu’il voudra, conjointement ou séparément, durant le temps et espace de sept ans entiers et accomplis, à compter du jour que ladite comédie sera achevée d’imprimer pour la première fois ; et faisons très expresses défenses à toutes personnes de quelque qualité et conditions que ce soit, de les imprimer, faire imprimer, vendre ni débiter en aucun lieu de note obéissance, sous prétexte d’augmentation, corrections, changements de titres, fausses marques ou autrement, en quelque sorte et manière que ce soit, sans le consentement de l’exposant, ou de ceux qui auront droit de lui, à peine de quinze cent livres d’amende payables par chacun des contrevenants, et applicable le tiers à nous, le tiers à l’hôpital, et l’autre à l’exposant, et confiscation des exemplaires contrefaits, et de tous dépens, dommages et intérêts, à condition qu’il sera mis deux exemplaires de ladite comédie dans notre libraire publique, et une dns celle de notre cher et féal le sieur Séguier, Chevalier, chancelier garde des sceaux, à peine de nullité des présentes ; desquelles nous voulons que vus fassiez jouir pleinement et paisiblement l’exposant, ou ceux qui auront droit de lui, empêchant qu’il ne leur soit donné aucun trouble ni empêchement. VOULONS aussi en mettant au commencement ou à la fin de ladite comédie un extrait des présentes, elles soient tenus pour dûment signifiées, et foi soit ajoutée, et aux copies collationnées par un de nos âmés et féaux conseillers et secrétaires, comme à l’original : Mandons au premier notre huissier ou sergent sur ce requis, de faire pour l’exécution d’icelles tous exploits nécessaires sans demander aucune permission, nonobstant clameur du haro, charte normande, prise à partie et autres lettres à ce contraires. Car tel est notre plaisir. DONNÉ à Paris le 12 avril 1661, et de notre règne le 18. Signé par le Roi en son Conseil, DE FAYES.
Et le sieur Dorimond a cédé et transporté son privilège à Jean Ribou et Gabriel Quinet marchands libraires à Paris, pou en jouir suivant l’accord fait entre eux
Registré sur le Livre de la Communauté, suivant l’Arrest de la Cour.
Signé JOSSE, Syndic.
Les Exemplaires ont été fournis.
Monsieur, §
Je vous adresse la Précaution inutile, vous en appuierez la vérité, vous en ferez valoir les leçons, et ferez connaître à tout le monde qu’elle est encore plus inutile qu’on en les saurais croire. De quelque précaution dont on puisse user avec vous : il est malaisé de se défendre de vous aimer, les hommes d’esprit vous donnent une amitié solide et les belles Dames une amour parfaite ; c’est pourquoi, MONSIEUR, je me suis figuré que la Précaution inutile ne sera point mal en vos mains, et que même elle devait être :
Je pourrais ici parler de toutes vos perfections mais je sais que vous avez trop d’esprit et trop de modestie pour souffrir la louange ; l’état que vous a donné la naissance vous a fait part de tout ce qu’elle a de rare, et n’a mis dans votre âme que de beaux sentiments ; et la France dont vous avez pris le bel air, a si bien achevé l’ouvrage, qu’il est impossible de rien trouver en vous qui ne sont fort.
Mais, MONSIEUR, admirez je vous prie, comme la Précaution inutile est chose inutile avec vous, quelque connaissance que j’en aie, me voilà pris ; je m’étais défendu de vous louer, et cependant vos perfections, malgré ma Précaution, m’oblige à vous louer lorsque je n’ai que le dessein de vous prier d’accepter ma comédie, comme une marque de l’estime que j’ai pour vous. Il ne se faut donc précautionner d’aucune chose que de la manière de vous bien dire, que j’ai dessein d’être toute ma vie,
MONSIEUR,
Votre très humble et très obéissant serviteur.
D.R.
ACTEURS §
- LE CAPITAN.
- LE DOCTEUR.
- LUCINDE, Amante du Capitan.
- PHILIS, Amante du Capitan.
- CLORIS, Femme de Capitan.
- LÉANDRE, Amant de Cloris
SCÈNE PREMIÉRE §
LE CAPITAN, seul.
SCÈNE II. LE DOCTEUR vient et le Capitan continue. §
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
Accident est ce qui peut être ou n’être pas en son sujet, sans aucunement le détruire ni corrompre, ni par sa présence, ni par son absence, il se pourrait bien dire en français, advenant ; car c’est ce qui advient aux substances sans être de leur essence, et est de deux sortes, l’un séparable de son sujet, comme la crainte, le froid et le chaud d’un corps, la blancheur d’une muraille ; l’autre séparable, comme la blancheur du cygne et de la neige, la noirceur d’un corbeau ou d’un éthiopien, la cicatrice d’une plaie fermée. Il y a d’une autre sorte d’accidents, comme qui vous donnerait du bout du gros orteil dans l’orifice du ponant et vous fracasserait l’or sacron, une décharge sur les omoplates, une autre sur les clavicules, une apostrophe sur la moitié de la face, ce sont sortes d’accidents.
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
2La science est, ou universelle, ou singulière ; l’une est appelée actuelle, l’autre habituelle, l’actuelle est celle qui est acquise par une seule démonstration habituelle ; est celle qui est composée d’une grand nombre de sciences actuelles, tendantes à même sujet ; ainsi qu’une habituelle résulte de plusieurs et fréquentes actions ? La science étant une certaine et infaillible connaissance, elle ne peut être singulières ; lesquelles coulant et roulant toujours par une vicissitude incertaine et immuable, et en leur être et en leurs accidents, ne peuvent fonder aucune science assurée, pour l’entière et parfaite intelligence, il faut savoir que la science est la connaissance de quelque chose par sa cause, non par les causes, d’autant qu’il y peut échoir plusieurs causes d’un même effet, comme l’efficiente, la matière, la forme, et la fin. Il y a la science naturelle, par laquelle il est aisé de voir et de connaître, que je suis un homme, et que vous êtes un âne, il y a la négromancie, par laquelle je devine que vous serez du naturelle des chevreaux, que les cornes vous croîtrons de bonne heure.
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
Or d’autant que pour bien distinguer les choses, t les bine rapporter chacune à sa catégorie et prédicamMent, il importe de connaître si leurs noms sont anonymes, synonymes ou paronymes, suivant la méthode d’Aristote, même avant d’entrer aux catégories, nous interpréterons ces trois mots là, et jetterons quelque règle fondamentale, concernant l’intelligence des catégories de synonymes, les uns sont homonymants, les autre ssont homonymés, l’homonyme, homonymant, les autres homoniés, l’homonyme, homoninant est le mot ou le mot commun, égalemet à plusieurs choses, comme chien, ca il convient, non seulement à un animal terrestre et domestique, mais aussi à un poisson et à un astre, les synonymes synonymants, sont les mêmes choses signifiées par cet[te)] homonymie, homoninant, par exemple, souhaiter, convoiter, désirer, vouloir, sont synonymes synonymés, enfin homonymes homonymés, homoninants, synonymes, synonymés, synonymants, paronymes, paronymés, paronymants, veulent dire faire entendre, faire connaître, interpréter, concevoir, exprimer plusieurs choses.
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
LE CAPITAN.
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
SCÈNE III. Le Docteur, Lucinde, Le Capitan. §
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
LE CAPITAN.
LUCINDE.
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
LE CAPITAN.
LUCINDE, crie.
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
SCÈNE IV. Le Docteur, Le Capitan, Philis. §
PHILIS.
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
PHILIS.
8LE CAPITAN.
PHILIS.
LE CAPITAN.
PHILIS.
LE DOCTEUR.
PHILIS.
LE DOCTEUR.
LE CAPITAN.
9PHILIS.
LE CAPITAN.
PHILIS.
LE CAPITAN.
PHILIS.
LE DOCTEUR.
LE CAPITAN.
PHILIS.
LE DOCTEUR.
PHILIS.
LE DOCTEUR.
SCÈNE V. Philis, Le Capitan, Le Docteur, Cloris. §
CLORIS.
LE CAPITAN.
CLORIS.
LE DOCTEUR.
PHILIS.
LE CAPITAN.
CLORIS.
LE DOCTEUR.
CLORIS.
PHILIS, au docteur.
SCÈNE VI. Trapolin, Léandre. §
LÉANDRE.
TRAPOLIN.
LÉANDRE.
TRAPOLIN.
LÉANDRE.
TRAPOLIN.
LÉANDRE.
TRAPOLIN.
LÉANDRE.
TRAPOLIN.
LÉANDRE.
TRAPOLIN.
LÉANDRE.
TRAPOLIN.
LÉANDRE.
TRAPOLIN.
LÉANDRE.
TRAPOLIN.
LÉANDRE.
TRAPOLIN.
SCÈNE VII. §
LE CAPITAN.
SCÈNE VIII. Cloris armée, il continue. §
CLORIS.
SCÈNE IX. Léandre, Trapolin, Cloris. §
CLORIS.
LÉANDRE.
TRAPOLIN.
LÉANDRE.
TRAPOLIN.
LÉANDRE.
TRAPOLIN.
LÉANDRE.
TRAPOLIN.
CLORIS, le frappe.
LÉANDRE.
CLORIS.
LÉANDRE.
CLORIS.
LÉANDRE.
TRAPOLIN, seul.
SCÈNE X. Le Docteur, Philis. §
PHILIS.
LE DOCTEUR.
PHILIS.
LE DOCTEUR.
SCÈNE XI. Le Docteur, Philis, La Capitan. §
LE CAPITAN.
LE DOCTEUR.
PHILIS.
LE CAPITAN.
PHILIS.
LE CAPITAN.
SCÈNE XII. Philis, Le Docteur, Le Capitant, Cloris, Trapolin, Léandre. §
LÉANDRE.
PHILIS.
LE CAPITAN.
PHILIS.
LE CAPITAN.
LÉANDRE.
TRAPOLIN.
LE CAPITAN.
LÉANDRE.
LE CAPITAN.
PHILIS.
LE CAPITAN.
CLORIS.
LE CAPITAN.
PHILIS.
LE DOCTEUR.
PHILIS.