M.DC.XXXXV. Avec Privilège du Roi.
.
Extrait du Privilège du roi §
Par grâce et privilège du Roi donné à Paris, le 25 jour d’avril 1645. Signé par le roi en son conseil LE BRUN, il est permis à Toussaint Quinet, Marchand Libraire à Paris d’imprimer ou faire imprimer vendre et distribuer une pièce de théâtre intitulée L’Art de Régner, ou le Sage Gouverneur, Tragi-Comédie, durent le temps et l’espace de cinq ans, à compter du jour que la dite pièce sera achevé d’imprimer, défenses sont faites à tous imprimeurs, libraires et autres de contrefaire ladite pièce, n’y en vendre, ou exposer en vente à peine de trois mille livres d’amende, de tous dépens dommages et intérêts, ainsi qu’il est plus amplement porté par lesdites lettres, qui sont en vertu du présent extrait, tenue pour vue et dûment signifiée, à ce qu’aucun n’en prétende cause d’ignorance.
MONSEIGNEUR, §
Après avoir fait cet ouvrage pour le Roi toute la France m’a sollicité de le remettre entre vos mains, et l’envie de la satisfaire jointe à la complaisance que nous devons avoir pour notre gloire, m’a fait prendre ses sentiments pour une loi. Aussi puisque son dessein regarde une personne sacrée il ne fallait pas lui représenter par un ministère moins Auguste. Ce sujet héroïque voulait un protecteur illustre comme vous, et c’est un tableau qui n’ayant pas les grâces du coloris et du dessein, demandait un homme généralement approuvé pour faire valoir l’idée du Peintre.
S’il s’y rencontre quelques touches de cette science que les Rois doivent pratiquer, il n’a rien de cette profonde Politique que vous êtes capable de leur inspirer ; aussi toutes ces ébauches imparfaites de l’art, et ces enfants de mon étude, courent à vous avec la même rapidité que ces ruisseaux qui se vont abîmer dans la mer, et qui par un juste orgueil en se précipitant dans son sein confondent leur faiblesse avec sa force, et malgré le défaut de leur origine ont enfin comme les plus fameux torrents la gloire d’être les membres de ce grand corps.
Vous avez une si parfaite connaissance des belles lettres, une si rare intelligence des vertus, et une si haute pratique des bonnes mœurs, que j’ai cru que vous seul pouviez mettre ces crayons en leur jour et que votre âme qui brille de tant de diverses lumières ne me refuserait pas un de ses rayons pour donner la forme à cette matière que je n’ai pu concevoir qu’imparfaitement. Ce titre de l’Art de Régner et du sage Gouverneur, ne demandent point d’explication, et quoique la scène en soit en Grèce aucun n’a lieu de douter que les Acteurs ne doivent être Français. Si d’une part on y voit un jeune Prince, de l’autre on écoute parler un sage, et comme le premier doit être le plus puissant Potentat du monde, il faut regarder le second comme un de ses plus grands génies.
En effet Monseigneur, il semble que cet ouvrage ait quelque relation avec vous, nul n’a pu voir sur son front le nom de Sage et de Gouverneur qu’en même temps celui que vous portez après tant de Héros de votre famille n’ait frappé son imagination, vous savez l’art de gagner les cœurs comme celui de régner sur votre âme, et cette Haute science passant de vous en l’esprit d’un Monarque, causerait le repos de ses États, et faisant un siècle d’or de son Règne le rendrait adorable à la postérité.
Cette belle Politique qu’Aristote laisse aux Potentats, ayant des beautés trop épineuses veut quelque main délicate pour en cueillir les roses, et pour donner l’achèvement à tant de doctes instructions. Elle est comme la République de Platon, qui pour avoir des concertations trop élevées ne peut s’accorder avec les sentiments humains, et sert beaucoup plus à faire paraître l’esprit de celui qui la composa que ceux qui tâchent de mettre ses leçons en Pratique.
Il est des Talents nécessaires pour instruire nos Princes que l’on ne puise point dans la vieille École, il faut des adresses qui ne partent que de l’expérience, et de ces maximes équitables qui suivant la révolution des siècles, et les Coutumes des pays peuvent être appelées des vertus du temps.
Il faut non seulement que celui qui gouverne soit prudent, mais il est quasi nécessaire que la fortune ait mis sa prudence à l’épreuve, afin qu’en reconnaissant par quels biais elle nous attaque, il sache opposer un remède à sa violence, et donner par son propre exemple les secret d’en triompher.
Il lui faut encor quelque chose de plus que des vertus morales, il faut des agréments qui ne s’acquièrent que par l’habitude, des charmes que la Cour ne donne qu’après des suites d’années, et de ces nobles complaisances qui ne tenant point d’une vertu trop austère n’ont rien aussi d’une facilité trop enjouée.
Il faut non seulement une belle âme, mais encor une physionomie avantageuse, il faut que le visage s’accorde avec l’esprit, et que ces deux ensemble fassent un composé qui donnant de belles idées porte avecque lui quelque image de sa Majesté.
Il faut un homme qui comme un autre César sache porter des coupe d’épée, et soit capable de faire des Commentaires, qu’il se soit vu couronné de Mars et chéri des Muses, qu’il n’ait pas moins d’Éloquence que de Sagesse, et qu’ayant su comme l’on gagne des batailles sur ses ennemis, il puisse après remporter des victoires sur soi-même.
Toutes ces choses Monseigneur, me font sans flatterie vous regarder comme le modèle de mon sage Gouverneur, et si je ne craignais d’offenser votre modestie, ou de violenter votre générosité, je rappellerais ici tant de glorieux exploits que vous avez exécutés, tant d’ordres que vous avez si heureusement donnés, tant d’illustres actions que vous avez faites, et tant de traits d’esprit et de vivacité, qui vous font passer aujourd’hui pour un des plus adroits et des plus polis de notre siècle.
Il reste seulement à vous faire une excuse d’un présent qui n’a rien d’auguste le nom qu’il porte, et certes je m’engagerais à ce judicieux compliment, si je ne savais que vous avez des bontés dont il est dangereux de se défier, et qu’il vaut mieux que je m’abandonne à votre générosité que de croire que je mérite votre grâce, je ne me mettrai donc point en état de vous faire connaître que si je ne voulais vous offrir que des présents qui fussent dignes de vous, mon impuissance trahirait toujours mon zèle, et ne me fournissant que des choses communes me mettrait au hasard de Mourir sans vous avoir témoigné que je suis,
MONSEIGNEUR,
Votre très humble
et très obéissant serviteur
GILLET.
DESSEIN DU POEME DE L’ART DE REGNER. §
POLIDORE, travaillant à l’éducation d’un jeune Prince que l’on avait commis à son génie, dedans ses divertissements mêle sagement quelque rayon du caractère qu’il lui veut donner, et confondant le délicieux avec l’utile, en un temps où son âge ne peut autoriser ni les veilles du cabinet, ni les lectures épineuses de l’histoire, lui fait adroitement apprendre par le spectacle de la Comédie, des secrets nécessaires pour se conserver sur le trône où sa naissance l’appelait.
Lui proposant des Monarques vertueux pour exemples et des Princes défectueux pour l’objet de son aversion, il lui fait comprendre avec plaisir les mystères cachés de la Morale et de la Politique, et lui donne autant d’ardeur pour acquérir les couronnes que la vertu promet, que de résolution d’éviter les syndérèses qui sont toujours inséparables du vice.
Pour l’entretenir des talents qui lui sont les plus nécessaires, il lui propose des exemples de Justice, de la Clémence, de la Générosité, de la Continence, et de la Libéralité, et soit en faisant paraître l’éclat de ces vertus, ou de la difformité de leurs contraires, inspire à son âme les belles impressions et la teinture des bonnes mœurs, ou par l’émulation que lui donne des objets vertueux, ou par l’horreur qu’elle conçoit pour les malheurs que le vice traîne à sa suite.
Ayant donc fait instruire des Acteurs il leur fait représenter sur des Scènes pompeuses cinq histoires différentes, qui composent toutes ensemble un Poème de Théâtre.
Au premier Acte dans un jardin superbe paraît Philippe, qui le même jour des noces de son fils Alexandre, fut prévenu d’une Dame Macédonienne, qui n’ayant pu l’obliger à lui rendre Justice du rapt qu’Atalle avait commis en sa personne, lui donne dans l’excès de sa douleur des marques de son désespoir et de sa rage.
Au second dans un Camp magnifique, Fabie commandant les Armées des Romains contre Hannibal, donne des marques de sa sévérité pour les ordres Militaires, et de sa Clémence pour les choses qui regardent sa personne, condamnant à la mort un généreux Romain que l’on accusait sur quelques apparences de quelques manquements en sa charge, et lorsque sa fidélité paraît et que ces vérités sont éclaircies, il lui remet les fautes capitales qu’il avait commises contre sa personne, s’émancipant jusques au point de lui répartir avec des paroles assez libres pour ne mériter point de grâce*.
Au troisième dans une place publique la plus belle de l’Égypte César paraît, qui en suite de la guerre de Pharsale reçoit de Ptolomée la tête de Pompée pour présent, et par un excès de Générosité lui donne des pleurs qui sont suivis de reproches sanglants contre Ptolomée, qui reste avec autant de confusion de ce succès inopiné, qu’il eût de lâcheté lorsqu’il préféra ses intérêts à sa gloire.
Au quatrième, Alexandre ayant défait Darius, vient dans sa chambre Royale y consoler sa veuve, et voyant la merveilleuse Statira en devint puissamment amoureux, mais sa Continence l’emportant dessus sa passion, il triomphe aussi bien de ses désirs que de ses ennemis, et donne à l’affection du vaillant Oroondate ce qu’il pouvait espérer de sa fortune et de sa puissance.
Au cinquième, dans une ville où l’on voit un port de Mer et des Temples qui se ressentent des richesses de celui que l’on y voit réduit, paraît Persée, ce riche Roi de Macédoine, qui prêt de s’embarquer dans un vaisseau pour éviter la colère du Ciel, le châtiment de son avarice et la fureur d’Octavian Lieutenant de Paul Émile qui le tenait assiégé dans cette place, se voit tout d’un coup abandonné de ses amis, volé par les siens, pris par les Romains, et pour comble de maux contraint de suivre leur Char de Triomphe.
Ces cinq représentations ayant fait sur l’esprit de cet Illustre Auditeur tout l’effet que l’on en pouvait attendre, ce sage Gouverneur conclut ce divertissement, ravi que ce spectacle ait fait connaître à ce jeune Prince, que pour être capable de commander aux autres il faut savoir l’art de se vaincre soi-même.
Pour toi Lecteur excuse les fautes de l’Impression que je n’ai pu corriger pendant que je donnais toutes mes veilles à l’ouvrage que tu verras de moi cet hiver. C’est dans ce Poème que j’ai concerté depuis deux ans que tu remarqueras des Élévations plus nobles, des Conceptions plus achevées et des expressions plus nettes et plus hardies. Je l’ai entrepris pour payer une partie des obligations dont ma maison est redevable à une Illustre personne qui n’a pas l’esprit moins charmant que les yeux, et j’ai pris tous les soins imaginables pour faire que ce présent s’accordât avec la perfection de celle à qui je le donne, et que l’offrande se ressentit en quelque façon du mérite de son Autel.
* Pour ne donner aucune idée de la République dans un ouvrage qui se déclare pour l’état Monarchique, la nature du Poème et la Majesté de la Scène dépouillent Fabie de la qualité de Consul pour lui donner le titre de Souverain.
PERSONNAGES. ACTE PREMIER §
- LE SAGE, Il paraît à tous les actes.
- LE PRINCE, Il paraît à tous les actes.
- PHILIPPE, Roi de Macédoine.
- ALEXANDRE, Fils de Philippe.
- ATALLE, favori de Philippe.
- MINERVE, Dame Macédonienne.
- MÉGARE, Confidente de Minerve.
PERSONNAGES. ACTE SECOND §
- FABIE, Commandant l’Armée des Romains.
- CAMILLE, Capitaine Romain.
- ARBAS, Confident de CAMILLE.
- MIRANDE, Soldat Romain.
- LUCIPE, Amante de CAMILLE.
PERSONNAGES. ACTE TROISIÈME §
- CÉSAR, Empereur de Rome.
- PTOLOMÉE, Roi d’Égypte.
- CLÉOPÂTRE, Soeur de Ptolomée.
- ACHILLE, de la Cour de Ptolomée.
- SEPTIME, de la Cour de Ptolomée.
- DEUX PRINCES, qui s’offrent à César.
PERSONNAGES. ACTE QUATRIÈME §
- ALEXANDRE.
- STATIRA, Fille de Darie.
- BÉRÉNICE, Soeur de Statira.
- OROONDATE, Prince Persan, Amant de Statira.
- CLITE, De la Cour d’Alexandre.
- AMINTAS, De la Cour d’Alexandre.
- HARMIN, Gentilhomme de Perse.
PERSONNAGES. ACTE CINQUIÈME §
- PERSÉE, Roi de Macédoine.
- ALCMÈNE, Femme de Persée.
- EUCTÉE, Conseiller de Persée.
- LE CANDIOT, Muet.
- EUDÉE, Conseiller de Persée.
- PAUL ÉMILE, Général des Armées des Romains.
- TIBERE, Romain.
- UN ÉDILE.
ACTE I §
ARGUMENT DU PREMIER ACTE.
Minerve Dame Macédonienne ayant été enlevée par Atalle ami de Philippe, vient pour lui demander justice de cette violence. 1. Elle est dans les jardins du Prince où faisant réflexion sur sa disgrâce, elle implore la clémence des Dieux, et les conjure de porter l’esprit de son Souverain à lui faire raison de cette offense.
2. Sa confidente la trouvant dans un état qui l’informait assez du trouble de son âme, tâche de la consoler jusqu’à ce que Philippe venant avec Atalle dans ces jardins l’oblige à s’y cacher.
3. Philippe en assurant Atalle de son amitié lui représente l’excès de son crime, et lui témoigne que c’est avec une répugnance forcée qu’il laisse cette offense impunie, et fait pencher la balance du côté de l’amitié.
4. Alexandre s’étonnant de l’absence de son père en un temps où les Ambassadeurs des Grecs l’attendaient avec impatience pour célébrer les noces de Cléopâtre, vient de le prier de se rendre auprès d’elle, mais Philippe se sentant ému de ses inquiétudes et ne voulant pas faire connaître son faible à ses peuples, prend du temps pour se remettre, et commande à tous ses gens de suivre son fils, voulant faire voir au peuple d’Athènes qu’il était aimé de sorte qu’il pouvait aller sans gardes parmi ses sujets.
5. Étant seul il laisse triompher tour à tour de divers mouvements de Justice et d’amitié, ce qui donne à Minerve de le prendre dans ses bons sentiments.
6. Elle paraît toute effrayée, dont Philippe étonné lui commande de se retirer après avoir su le sujet qui la conduisait. Elle lui donne des marques d’une douleur excessive, et s’étant servie impuissamment de la prière, laisse agir son ressentiment avec une impétuosité qui la jette dans le désespoir, et se faisant justice elle-même, le perce d’un coup mortel, et venge en même temps cette mort par la sienne.
SCÈNE I. Le Jeune Prince, Le Gouverneur. §
LE GOUVERNEUR.
LE PRINCE.
LE GOUVERNEUR.
LE PRINCE.
LE GOUVERNEUR.
SCÈNE II. §
MINERVE seule, se promenant en colère.
SCÈNE III. Minerve, Mégare. §
MINERVE.
MÉGARE.
MINERVE.
MÉGARE.
MINERVE.
MÉGARE.
MINERVE.
SCÈNE IV. Philippe, Atalle, Minerve, Mégare. §
PHILIPPE, à Atalle.
ATALLE.
PHILIPPE.
ATALLE.
PHILIPPE.
ATALLE.
PHILIPPE.
SCÈNE V. Philippe, Atalle, Alexandre. §
ALEXANDRE parlant à un de la suite de Philippe.
PHILIPPE, entendant qu’Alexandre demande ce qu’il a.
ALEXANDRE.
PHILIPPE.
ALEXANDRE.
PHILIPPE.
MINERVE, bas.
SCÈNE VI. §
PHILIPPE, seul.
SCÈNE VII. Philippe, Minerve, Mégare. §
MÉGARE, bas.
MINERVE.
PHILIPPE, ne les ayant pas entendues et reprenant son discours en se promenant à grands pas.
MÉGARE, bas.
MINERVE, bas.
PHILIPPE, poursuivant son discours.
MÉGARE, bas.
MINERVE, bas.
MÉGARE bas, et poussant Minerve dehors.
PHILIPPE, paraissant surpris de voir paraître deux femmes.
MINERVE, se jetant à ses pieds.
PHILIPPE.
MINERVE.
PHILIPPE.
MINERVE.
PHILIPPE.
MINERVE.
PHILIPPE.
MINERVE.
PHILIPPE.
MINERVE.
PHILIPPE.
MINERVE.
PHILIPPE, en s’en allant.
MINERVE, le suivant.
MÉGARE, voulant courir après, la voyant furieuse.
ACTE II §
ARGUMENT DU SECOND ACTE.
CAMILLE Capitaine Romain ayant un fort à sa garde en l’armée que Fabie commandait pour les Romains contre Hannibal, en sortait tous les soirs pour aller voir une fille qu’il aimait en l’armée des ennemis.
1. Son ami lui représente le tort qu’il se fait se mettant au hasard d’être soupçonné de quelque intelligence avec les ennemis, il oppose à ses raisons la violence de son amour, et croit que sa fidélité ne peut être soupçonnée, n’ayant pas dessein de la violer.
2. Des gens viennent de la part de Fabie se saisir de lui, son courage l’oblige de faire résistance, jusqu’à ce qu’un ordre plus puissant le contraint de se rendre.
3. Fabie paraît qui lui demandant son épée le remet ensuite entre les mains de ses gardes pour le punir de l’infidélité qu’il présupposait en lui.
4. L’ami de Camille restant avec Fabie éclaircit la vérité des choses, et lui représente que l’amour qu’il avait, était chez les ennemis, et non pour les ennemis, puisqu’il ne s’y rendait tous les soirs, que pour y voir une fille qu’il aimait.
5. Fabie reste avec inquiétude et considérant ce que peut la douceur sur l’esprit qui chérissant l’honneur s’est laissé surprendre à quelque légère passion, il s’éclaircit des choses et penche ensuite du côté de la clémence.
6. Camille étant après amené devant Fabie et lui demandant pardon de quelques paroles libres qu’il s’état émancipé de lui répartir, obtint enfin le pardon de sa faute, et reçoit de la main de Fabie la fille qu’il aimait, ce qui le comblant de faveur et de grâce, l’oblige ensuite de s’attacher d’affection à Fabie et de rentrer pour jamais en son devoir.
SCÈNE I. Le Prince, Le Gouverneur. §
LE GOUVERNEUR.
LE PRINCE.
LE GOUVERNEUR.
SCÈNE II. CAMILLE Capitaine Romain, Arbas son écuyer. §
ARBAS.
CAMILLE.
SCÈNE III. Camille, Arbas, L’Exempt et sa suite. §
L’EXEMPT.
CAMILLE.
L’EXEMPT.
CAMILLE.
L’EXEMPT.
CAMILLE.
L’EXEMPT.
CAMILLE.
L’EXEMPT.
CAMILLE.
L’EXEMPT.
CAMILLE.
L’EXEMPT.
CAMILLE, en se retirant.
SCÈNE IV. Fabie, Camille, Arbas, L’Exempt. §
FABIE, sortant en colère.
CAMILLE, en rendant son épée.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE, en s’étonnant.
CAMILLE, en soupirant.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE, se sentant saisir.
FABIE.
CAMILLE en résistant à ceux qui le pressent.
FABIE.
CAMILLE, étant tiré par les soldats qui l’entraînent.
FABIE, en colère.
SCÈNE V. Fabie, Arbas. §
ARBAS.
FABIE.
ARBAS.
FABIE.
ARBAS.
FABIE.
ARBAS.
FABIE.
ARBAS.
FABIE.
ARBAS.
FABIE.
ARBAS.
SCÈNE VI. §
FABIE, seul.
SCÈNE VII. Fabie, Arbas, Lucipe, Mirande. §
FABIE, relevant Lucipe.
LUCIPE.
FABIE.
LUCIPE.
FABIE.
LUCIPE.
FABIE.
LUCIPE.
FABIE.
LUCIPE.
FABIE.
LUCIPE.
FABIE.
LUCIPE.
FABIE.
LUCIPE.
FABIE.
MIRANDE.
FABIE, à Lucipe.
LUCIPE.
FABIE.
ARBAS.
FABIE.
SCÈNE VIII. Fabie, Lucipe, Camille, Arbas, Mirande. §
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE, haut le premier mot, et le reste bas.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE, en tirant Lucipe hors de sa tente.
CAMILLE.
FABIE.
CAMILLE.
FABIE.
LUCIPE.
CAMILLE.
ACTE III §
ARGUMENT DU TROISIÈME ACTE.
Cléopâtre ayant dessein d’obliger César aux dépends de son honneur, veut commencer par l’assassinat de Pompée, et persuade à Ptolomée son Frère de trouver l’affermissement de ses États par cette trahison.
3. Comme elle est partie, ce jeune Prince fait réflexion sur les ordres sanglants qu’il vient de donner, et laisse balancer son âme entre la gloire à l’intérêt, et sort avec dessein d’aller lui-même arrêter le bras d’Achille et de Septime, auxquels il avait mis le fer en main.
3. César au retour de la guerre de Pharsale vient en Égypte et aborde à Leluzium, où Ptolomée pour la magnificence de l’entrée ne lui préparait en ce port de mer que la tête de son vaillant ennemi.
4. Quelques Princes pour s’assurer de son amitié lui présentent leurs biens et leurs soldats, et César se servant de sa douceur ne reçoit leurs offres qu’avec des conditions avantageuses pour eux.
5. Comme il exagérait les travaux qu’il avait eus en cette guerre, et qu’il plaignait en quelque façon le destin de Pompée, Ptolomée vient et lui faisant le funeste présent de la tête de ce glorieux vaincu. Ils restent tous deux dans un étonnement qui les oblige quelque temps au silence, l’un de voir assassiné le plus grand homme et le plus vaillant qui fût jamais, et l’autre de voir que l’on reçoit si mal les témoignages de son amitié et de sa violence. À la fin César revenu de son étonnement laisse agir ses ressentiments et ne donnant que des imprécations pour récompense à Ptolomée, s’abandonne à sa générosité de sorte qu’il ne lui peut refuser des pleurs qu’elle lui demande.
6. Ptolomée restant avec la confusion du crime qu’il a commis, ouvre les yeux de l’âme et reconnaissant l’excès de son erreur, veut que sa main exécute l’arrêt que la vertu prononce contre lui, et laisse enfin aux Dieux la vengeance de ce crime, et la punition de sa lâcheté.
SCÈNE I. Le Prince, Le Gouverneur. §
LE PRINCE.
LE GOUVERNEUR.
LE PRINCE.
LE GOUVERNEUR.
SCÈNE II. Ptolomée, Cléopâtre. §
CLÉOPÂTRE.
PTOLOMÉE.
CLÉOPÂTRE.
PTOLOMÉE.
CLÉOPÂTRE.
PTOLOMÉE.
CLÉOPÂTRE.
PTOLOMÉE.
CLÉOPÂTRE.
PTOLOMÉE.
PTOLOMÉE.
CLÉOPÂTRE.
PTOLOMÉE.
CLÉOPÂTRE.
PTOLOMÉE.
CLÉOPÂTRE, en se retirant.
SCÈNE III. §
PTOLOMÉE, seul.
SCÈNE IV. Ptolomée, Lépide. §
PTOLOMÉE, tout transporté.
LÉPIDE.
PTOLOMÉE.
LÉPIDE.
PTOLOMÉE.
LÉPIDE.
PTOLOMÉE.
LÉPIDE.
PTOLOMÉE.
SCÈNE V. César, Brute et plusieurs Capitaines. §
CÉSAR.
SCÈNE VI. César, Brute, Pindare et plusieurs autres Capitaines. §
BRUTE.
PINDARE.
CÉSAR.
SCÈNE VII. César, Brute, Pindare leur suite, Ptolomée. §
PTOLOMÉE.
CÉSAR.
PTOLOMÉE.
CÉSAR.
PTOLOMÉE.
CÉSAR.
PTOLOMÉE.
CÉSAR.
PTOLOMÉE.
CÉSAR.
PTOLOMÉE.
CÉSAR.
PTOLOMÉE.
CÉSAR.
PTOLOMÉE.
CÉSAR, étant étonné.
PTOLOMÉE, voyant arriver Achille qui apporte la tête et voulant tirer César du doute.
CÉSAR.
PTOLOMÉE.
CÉSAR, ne lui répondant point.
PTOLOMÉE, Il lui montre la tête de Pompée.
CÉSAR, à Ptolomée.
PTOLOMÉE, bas ôté le mot de Seigneur.
CÉSAR.
PTOLOMÉE.
CÉSAR.
PTOLOMÉE.
CÉSAR.
SCÈNE VIII. §
PTOLOMÉE, seul.
ACTE IV §
ARGUMENT>DU QUATRIÈME ACTE.
Statira, voyant la défaite de son père Darie, consulte avec Oroondate, par quels moyens elle pourra se soustraire à la fureur d’Alexandre.
2 Bérénice sa soeur vient l’avertir avec Harmin que l’on attend Alexandre, et qu’il se faut préparer de le recevoir.
3. Alexandre paraît, et remarquant la beauté de Statira, en devient fortement amoureux, et trouvant moyen de l’entretenir seule, lui déclare sa passion, mais ne trouvant en elle que de la froideur, il passe de l’amour à des sentiments de colère, et lui représentant les choses qu’il pouvait, il charge Oroondate qu’il croît son Écuyer de lui faire savoir quels avantages il tirerait de cette réflexion, et la laisse avec lui.
4. Orondate conseille à Statira de ne point flatter Alexandre, et promet que de quelque malheur dont elle soit menacée, il saura la garantir.
5. Alexandre revient dans l’inquiétude que lui donne sa passion, et fâché d’avoir quitté Statira, se résout de l’aller trouver.
6. Oroondate comme Écuyer de Statira apporte à Alexandre la réponse de sa maîtresse, et voyant qu’il voulait s’émanciper à la violence, et passer jusques aux dernières extrémités, il tâche par ses raisons de modérer cette fureur, et n’ayant pu venir à bout de son dessein, veut lever le masque, et déclarer qu’il était Prince de Perse, et qu’il aimait Statira, mais Alexandre ne lui donnant pas le temps de s’expliquer, et prenant ces discours pour la saillie de l’affection d’un serviteur fidèle, zélé pour l’honneur de la Maison de son Maître lui pardonne, et croit qu’il offenserait sa grandeur s’il craignait les menaces d’un esclave, il se rit de sa colère, et ne lui donne pour punition que le commandement de se taire.
7. Statira étant venue par le commandement d’Alexandre ne peut exprimer sa douleur que par ses larmes, et tirant un poignard témoigne qu’elle préfère toujours l’honneur à la vie, cette dernière action touche de sorte Alexandre, qu’il rappelle alors son courage, et laissant à l’affection d’Oroondate le bien qu’il se promettait, il se confesse vaincu par les charmes et par la vertu de cette divine Princesse.
SCÈNE I. Le Prince, Le Gouverneur. §
LE PRINCE.
LE GOUVERNEUR.
LE PRINCE.
LE GOUVERNEUR.
SCÈNE II. Oroondate, Statira. §
OROONDATE.
STATIRA.
OROONDATE.
STATIRA.
OROONDATE.
STATIRA.
OROONDATE.
STATIRA.
OROONDATE.
STATIRA.
OROONDATE.
STATIRA.
OROONDATE.
STATIRA.
OROONDATE.
STATIRA.
OROONDATE.
STATIRA.
OROONDATE.
STATIRA.
OROONDATE.
STATIRA.
OROONDATE.
STATIRA.
OROONDATE.
STATIRA.
SCÈNE III. Bérénice, Statira, Oroondate, Harmin. §
BÉRÉNICE.
STATIRA.
BÉRÉNICE.
OROONDATE.
BÉRÉNICE.
OROONDATE.
SCÈNE IV. Alexandre, Clite, Amintas, Bérénice, Statira, Oroondate, et toute la troupe d’Alexandre. §
ALEXANDRE, en voyant les filles de Darie.
BÉRÉNICE.
ALEXANDRE.
STATIRA, se levant.
ALEXANDRE.
BÉRÉNICE.
ALEXANDRE.
BÉRÉNICE.
ALEXANDRE.
SCÈNE V. Alexandre, Statira, Oroondate. §
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
STATIRA.
OROONDATE, en se jetant aux pieds du Roi.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE, bas.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
OROONDATE, à l’écart.
ALEXANDRE.
SCÈNE VI. Oroondate, Statira. §
STATIRA.
OROONDATE.
STATIRA.
OROONDATE.
STATIRA.
OROONDATE.
STATIRA.
OROONDATE.
STATIRA.
SCÈNE VII. §
ALEXANDRE, renvoyant aigrement Clite.
SCÈNE VIII. Oronte, Alexandre, Oroondate. §
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE, en déchirant la lettre.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
ALEXANDRE.
SCÈNE IX. Alexandre, Statira, Oroondate et la suite d’Alexandre. §
ALEXANDRE, courant vers elle.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
OROONDATE.
STATIRA.
ALEXANDRE.
ACTE V §
ARGUMENT DU CINQUIÈME ACTE.
Persée assiégé dans l’Île de Samothrace avec tous ses trésors, se dispose à la fuite, par le moyen d’un Candiot qui lui promettait secours.
2. Le Candiot paraît qui embarque les trésors dans le vaisseau, par le commandement de Persée, qui n’y veut monter qu’ils ne soient sûrement, mais le Candiot se voyant seul parmi tant de Richesses lorsque Persée est prêt à monter, coupe la corde et met la voile au vent.
3. Cette action met Persée au désespoir, et pour l’en combler, l’on le vient avertir que Paul Émile est entré triomphant, et que l’on lui a déjà remis ses enfants entre les mains.
4. Paul Émile paraît, et lui faisant reproche de ses bassesses le laisse dans la confusion de son crime.
5. Il reste avec un désespoir inconsolable lorsqu’un Édile lui apportant un vêtement noir, lui commande de la part du Sénat de quitter ses ornement Royaux pour ce couvrir de ses marques de Captivité. Alors l’image de son Avarice se présentant horrible à ses yeux, il déteste sa mauvaise conduire, et se disposant à suivre le Char de son vainqueur se prépare de quitter une vie qui n’est plus pour lui qu’une source d’affliction et de douleur.
SCÈNE I. Le Prince, Le Gouverneur. §
LE PRINCE.
LE GOUVERNEUR.
SCÈNE II. Persée, Alcmène, Euctée. §
ALCMENE.
PERSÉE.
ALCMENE.
PERSÉE.
ALCMENE.
PERSÉE.
ALCMENE.
PERSÉE.
SCÈNE III. Persée, Alcmène, Le Candiot, Euctée. §
PERSÉE.
LE CANDIOT.
PERSÉE.
ALCMENE.
PERSÉE.
ALCMENE.
PERSÉE.
ALCMENE.
PERSÉE.
EUCTEE.
PERSÉE.
ALCMENE.
PERSÉE.
ALCMENE, le voyant travailler.
PERSÉE.
ALCMENE.
PERSÉE.
ALCMENE.
PERSÉE.
EUCTEE.
PERSÉE,en allant au Rivage.
ALCMENE.
PERSÉE.
SCÈNE IV. Persée, Alcmène, Euctée. §
EUDÉE, courant à Persée.
PERSÉE.
EUDÉE.
PERSÉE.
EUDÉE.
PERSÉE.
EUDÉE.
PERSÉE.
ALCMENE.
PERSÉE.
ALCMENE.
PERSÉE.
ALCMENE.
PERSÉE.
ALCMENE.
PERSÉE.
SCÈNE V. Persée, Euctée. §
PERSÉE.
EUDÉE.
PERSÉE.
SCÈNE VI. Paul Émile, Octavian, Persée et toute la suite, avec Tibère. §
PERSÉE, baisant les pieds de Paul Émile.
PAUL ÉMILE.
PERSÉE.
PAUL ÉMILE.
TIBÈRE.
SCÈNE VII. §
PERSÉE.
SCÈNE VIII. Persée, Tibère, un Édile Romain. §
L’ÉDILE, faisant porter derrière lui par un Page un vêtement noir et abordant brusquement Persée.
PERSÉE.
L’ÉDILE.
PERSÉE.
L’ÉDILE.
PERSÉE.
L’ÉDILE.
PERSÉE.
SCÈNE IX. Le Prince, Le Gouverneur. §
LE GOUVERNEUR.
LE PRINCE.