M. DCC. XXV. Avec Approbation et privilège du Roi.
de MONSIEUR L’ABBÉ NADAL, de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
. §
PRÉFACE. §
Plusieurs personnes de considération dont je respecterai toujours les conseils, ont bien voulu me faire entendre que j’étais dans une publication particulière de faire imprimer ma nouvelle Tragédie, et de mettre sous les yeux du Public, et dans le recueillement d’une lecture, une Pièce qui a été si fort défigurée par le désordre qui en a troublé la première Représentation.
Personne n’ignore que le Parterre ne soit composé d’une infinité d’honnêtes gens, et de véritables Connaisseurs, dont la décision est digne de faire en partie la destinée des Pièces de Théâtre. Mais il y a une portion de ce même Parterre qui met à la place du discernement et de la raison une partialité vile, et quelquefois vénale.
Je n’ai point traité un sujet nouveau. La Mariamne de Tristan a subsisté longtemps sur nos Théâtres. Les fureurs d’Hérode ont coûté la vie au célèbre Mondori, l’un des plus grands comédiens de son temps. De nouvelles bienséances du Théâtre que le libertinage peut-être y a seul introduites, ne nous ont plus permis d’y souffrir quelques personnages de la Pièce de Tristan. Non que les moeurs de la plupart des Spectateurs se soient épurées ; mais il est arrivé, que par je ne sais quelle bizarrerie, plus il y a de corruption dans le coeur, plus on est devenu délicat sur les expressions, et sur les images. Ce n’est point l’idée en soi qui doit blesser ; mais l’imagination en mouvement la saisit, et la développe, et la malignité alors ne manque jamais de s’exalter. Peut-être même qu’en recherchant la mécanique de celles de nos Pièces qui ont eu le plus de succès, on trouvera que c’est en elles un fond de ce même libertinage qui produit dans la représentation je ne sais quelle espèce d’illusion et d’ensorcellement ; et qu’elles ressemblent en quelque sorte à ces coquettes qui ne plaisent que par leurs défauts et ne tirent leur avantage que de leur infidélité.
Ces nouveautés dans nos Tragédies sont regardées par quelques-uns comme des ressources de l’esprit humain, et des découvertes dans le merveilleux ; mais je ne sais au contraire s’il ne les faut point envisager comme des présages de quelque révolution dans les Lettres, et des avant-coureurs de la destruction du goût.
La famille d’Hérode aussi bien que celle d’Oedipe, a fourni des sujets susceptibles de tous les intérêts capables de remuer l’âme du Spectateur. Hérode était un particulier que ses vices et ses vertus avaient placé sur le Trône.
Mariamne une Princesse attachée à l’orgueil de sa naissance et encore plus à sa douleur et à sa vertu, et qui n’a eu dans son parti que ses larmes et sa beauté. Salome soeur d’Hérode est une de ces femmes artificieuses et capables selon leurs vues et leurs intérêts de mettre dans une Cour orageuse toutes les passions de ce mouvement.
Quels caractères n’a-t-on point par là à déployer sur la Scène ? Et sur quoi peuvent se fonder ceux qui traitent de détails de ménage, et d’affaires purement domestiques, les malheurs de la famille de Mariamne et l’extinction entière de la race des Asmonéens, qui en soit dans le plan de la sagesse éternelle, comme une révolution des plus éclatantes et l’époque la plus marquée de l’exécution de ses décrets ?
Ceux qui savent l’histoire de Mariamne ont dû s’apercevoir que je ne me suis point écarté de la vérité, et que je n’ai point cherché à substituer à des événements consacrés, et qui portent leur dignité avec eux, les égarements d’une imagination qui court après la nouveauté et toujours plus déréglée qu’elle n’est brillante.
Il ne faut aussi que la plus légère connaissance du Théâtre, pour sentir que l’action dans ma Tragédie a toutes ses parties ; que les moeurs et les caractères y sont vrais ; que tous les incidents y naissent du sujet.
C’est par cette raison que les traits de la partialité n’ont pu porter que sur quelques expressions, ou répétitions de mots ; et que le fonds de la Pièce n’a pu être étouffé dans l’inattention, et dans le bruit, dont l’affectation était si sensible sans qu’elle ait prévalu cependant sur l’excellence du jeu des principaux Acteurs, et surtout de l’inimitable actrice (Mademoiselle Duclos) dont les tons perçaient ce mur d’iniquité, et portaient au-delà, avec la beauté et la magnificence de sa déclamation, tous les traits marqués, si j’ose le dire, et tous les sentiments dont la Pièce est remplie.
MONSEIGNEUR, §
Une protection aussi marquée que celle, dont il a plu À votre Altesse d’honorer ma Tragédie de Mariamne, m’autorise aujourd’hui dans la liberté que je prends de vous faire des remerciements publics ; et de la mettre à l’abri de votre Auguste Nom. Oui, Monseigneur, élevé à l’ombre du Trône, formé dans le sein de la Gloire et des Arts ; dans cette longue habitude où vous êtes de voir et de sentir les beautés dans tous les genres, l’honneur de vos suffrages et le prix de vos applaudissements devraient être en faveur de Mariamne, des titres bien imposants.
Je suis avec un très profond respect, MONSEIGNEUR, de votre Altesse, le très humble, etc.
ACTEURS §
- HÉRODE, roi de Judée.
- MARIAMNE, femme d’Hérode.
- ALEXANDRE, fils d’Hérode et de Mariamne.
- SALOMÉ, soeur d’Hérode.
- SOËSME, un des Seigneurs de la Cour d’Hérode, et à qui il avait confié le gouvernement de l’État, pendant son absence.
- THARÈS, autre Seigneur de la Cour d’Hérode, et dévoué à Salome.
- ALCIME, officier Juif.
- ACHAS, officier Juif.
- PHOEDIME, confidente de Mariamne.
- ÉLISE, confidente de Salome.
- ASSISTANTS au Sacrifice.
- GARDES.
ACTE I §
SCÈNE PREMIÈRE. Mariamne, Phoedime. §
MARIAMNE.
MARIAMNE.
MARIAMNE.
MARIAMNE.
SCÈNE II. Mariamne, Soësme. §
MARIAMNE.
SOËSME.
MARIAMNE.
SOËSME.
MARIAMNE.
SOËSME.
MARIAMNE.
SOËSME.
MARIAMNE.
SOËSME.
MARIAMNE.
SOËSME.
MARIAMNE.
SOËSME.
MARIAMNE.
SOËSME.
MARIAMNE.
SOËSME.
SCÈNE III. Mariamne, Alexandre. §
MARIAMNE.
ALEXANDRE.
MARIAMNE.
ALEXANDRE.
MARIAMNE.
ALEXANDRE.
MARIAMNE.
SCÈNE IV. Mariamne, Alexandre, Salome, Phoedime. §
MARIAMNE.
MARIAMNE.
MARIAMNE.
SCÈNE V. Salome, Phoedime, Élise. §
MARIAMNE.
SALOMÉ, à part.
MARIAMNE.
SCÈNE VI. Salome, Élise. §
SALOMÉ.
ÉLISE.
SALOMÉ.
ÉLISE.
SALOMÉ.
ÉLISE.
SALOMÉ.
ÉLISE.
SALOMÉ.
ÉLISE.
SALOMÉ.
SCÈNE VII. Salome, Tharès, Élise. §
THARÈS.
SALOMÉ.
THARÈS.
SALOMÉ.
THARÈS.
SALOMÉ.
THARÈS.
SALOMÉ.
THARÈS.
SALOMÉ.
THARÈS.
SALOMÉ.
THARÈS.
SALOMÉ.
ACTE II §
SCÈNE PREMIÈRE. Mariamne, Alexandre. §
ALEXANDRE.
MARIAMNE.
ALEXANDRE.
SCÈNE II. Mariamne, Alexandre, Phoedime. §
MARIAMNE.
MARIAMNE.
MARIAMNE.
MARIAMNE.
ALEXANDRE.
MARIAMNE.
MARIAMNE.
ALEXANDRE.
MARIAMNE.
ALEXANDRE.
MARIAMNE.
SCÈNE III. §
ALEXANDRE, seul.
SCÈNE IV. Hérode, Alexandre, Soësme, Tharès, Alcime. Suite du Roi, Gardes. §
HÉRODE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
SCÈNE V. Hérode, Soësme, Tharès, Alcime. Suite du Roi, Gardes. §
HÉRODE.
SCÈNE VI. Hérode, Soësme. §
HÉRODE.
SOËSME.
HÉRODE.
SOËSME.
HÉRODE.
SOËSME.
HÉRODE.
SOËSME.
HÉRODE.
SOËSME.
SCÈNE VII. Hérode, Mariamne, Alexandre, Soësme, Phoedime. Suite de Mariamne. §
HÉRODE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
MARIAMNE.
SCÈNE VIII. Hérode, Alexandre. §
HÉRODE, retient Alexandre qui suit Mariamne.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
SCÈNE IX. Hérode, Salomé. §
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
ACTE III §
SCÈNE PREMIÈRE. §
SOËSME, seul.
SCÈNE II. Salome, Soësme. §
SALOMÉ.
SOËSME.
SALOMÉ.
SOËSME.
SALOMÉ.
SOËSME.
SALOMÉ.
SOËSME.
SALOMÉ.
SOËSME.
SCÈNE III. Salome, Tharès. §
SALOMÉ.
THARÈS.
SALOMÉ.
THARÈS.
SALOMÉ.
THARÈS.
SALOMÉ.
THARÈS.
SALOMÉ.
SCÈNE IV. Salomé, Élise. §
SALOMÉ.
ÉLISE.
SALOMÉ.
ÉLISE.
SALOMÉ.
THARÈS.
SALOMÉ.
SCÈNE V. Alexandre, Salomé. §
ALEXANDRE.
SALOMÉ.
ALEXANDRE.
SALOMÉ.
ALEXANDRE.
SCÈNE VI. §
SALOMÉ, seule.
SCÈNE VII. Hérode, Salome. §
HÉRODE entre d’un air sombre et agité, et regarde du côté de l’appartement de la Reine.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SCÈNE VIII. Hérode, Alcime. §
ALCIME.
HÉRODE.
ACTE IV §
SCÈNE PREMIÈRE. Salome, Tharès. §
THARÈS.
SALOMÉ.
THARÈS.
SALOMÉ.
SCÈNE II. §
SALOMÉ, seule.
SCÈNE III. Hérode, Salome, Suite du Roi ou Assistants au Sacrifice. §
HÉRODE, à Salomé.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
SCÈNE IV. Hérode, Salome, Tharès, Assistants. §
HÉRODE.
THARÈS.
HÉRODE.
SALOMÉ.
THARÈS.
HÉRODE.
THARÈS.
HÉRODE.
THARÈS.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
SCÈNE V. Hérode, Mariamne, Alexandre, Salome, Tharès. §
MARIAMNE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
MARIAMNE.
SALOMÉ.
HÉRODE.
ALEXANDRE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
MARIAMNE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
SALOMÉ.
HÉRODE, à Soësme.
SCÈNE VI. Mariamne, Soësme. §
MARIAMNE.
SOËSME.
MARIAMNE.
SCÈNE VII. Mariamne, Soësme, Phoedime. §
MARIAMNE.
MARIAMNE.
MARIAMNE.
MARIAMNE.
SCÈNE VIII. Mariamne, Salome, Soësme, Phoedime, Alcime. §
ALCIME.
MARIAMNE.
ACTE V §
SCÈNE PREMIÈRE. Mariamne, Alcime. §
MARIAMNE.
ALCIME.
MARIAMNE.
SCÈNE II. Mariamne, Alexandre, Alcime. §
ALEXANDRE.
MARIAMNE.
ALEXANDRE.
MARIAMNE.
SCÈNE III. Mariamne, Alexandre, Achas. §
ACHAS.
MARIAMNE.
ALEXANDRE.
SCÈNE IV. Hérode, Mariamne, Alexandre, Alcime, Achas. §
HÉRODE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
SCÈNE V. Hérode, Mariamne. §
HÉRODE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
MARIAMNE.
HÉRODE.
MARIAMNE.
SCÈNE VI. §
HÉRODE, seul.
SCÈNE VII. Hérode, Alcime. §
ALCIME.
HÉRODE.
ALCIME.
HÉRODE.
SCÈNE VIII. Hérode, Tharès. §
HÉRODE.
THARÈS.
HÉRODE.
THARÈS.
HÉRODE.
THARÈS.
HÉRODE.
THARÈS.
HÉRODE.
THARÈS.
HÉRODE.
THARÈS.
HÉRODE.
THARÈS.
HÉRODE.
THARÈS.
HÉRODE.
THARÈS.
HÉRODE.
SCÈNE DERNIÈRE. Hérode, Alexandre, Alcime, Achas. §
ALEXANDRE.
HÉRODE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.
ALEXANDRE.
HÉRODE.