1763. Avec privilège du Roi.
par SAURIN
NOTICE SUR SAURIN. §
Bernard-Joseph SAURIN naquit à Paris au mois de mai 1706, de Joseph Saurin, géomètre distingué, et membre de l’académie des sciences. Au milieu des savants de tous genres qui entourèrent pour ainsi dire son berceau, le jeune Saurin puisa le goût de la poésie ; mais la modicité de la fortune de son père ne lui permettant pas de se livrer à son penchant, il eut le courage de le vaincre et suivit pendant quinze ans avec succès la carrière du barreau. Avant de se faire connaître pour auteur dramatique, il fit paraître, sous le voile de l’anonyme, les Trois Rivaux, comédie en cinq actes en vers, qui eut six représentations. Il avait entrepris d’y faire des corrections; mais elles ne furent point achevées. Saurin avait quarante quatre ans lorsqu’il donna Aménophis, son premier ouvrage avoué. Cette tragédie, mise au théâtre le 12 novembre 1750, n’eut point de succès. Elle fut suivie de Spartacus. Cette pièce regardée encore aujourd’hui comme la meilleure de son auteur, parut pour la première fois le 20 février 1760, et fut jouée neuf fois. Le 22 décembre de la même année, Saurin fit jouer les Moeurs du Temps, comédie en un acte en prose, qui eut beaucoup de succès.
Blanche et Guiscard, imitation de Tancrède et Sigismonde, tragédie anglaise de Thompson, parut pour la première fois le 25 septembre 1763, et fut interrompue à la troisième représentation. Elle a été reprise plusieurs fois avec succès.
L’Anglomane, comédie en un acte en vers libres, jouée avec succès le 23 novembre 1772, est la même pièce que l’Orpheline, léguée, représentée sept ans auparavant en trois actes, et à laquelle l’auteur jugea à propos de retrancher plusieurs scènes.
Saurin a encore mis au théâtre Béverleï, drame en cinq actes et en vers libres, imité d’une pièce anglaise intitulée the Gamester, le Joueur, dont l’auteur est Edouard Moore. La pièce française parut pour la première fois le 7 mai 1768, et fut jouée treize fois. On a encore du même auteur le Mariage de Julie, comédie en un acte en prose, qui n’a pas été représentée.
Saurin avait été reçu à l’académie française le 13 avril 1761 à la place de l’abbé Duresnel, et mourut à Paris le 17 novembre 1781, âgé de soixante-seize ans.
PERSONNAGES. §
- LE COMTE DE GUISCARD;
- LE COMTE OSMONT, connétable de Sicile.
- SIFFRÉDI, grand chancelier.
- BLANCHE, fille de Siffredi.
- LAURE, amie et confidente de Blanche.
- RODOLPHE, frère de Laure, et confident de Guiscard.
- GARDES.
ACTE I §
SCÈNE I. Blanche, Laure. §
BLANCHE, à part.
LAURE.
BLANCHE.
LAURE, l’interrompant.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE, à part.
LAURE.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE, vivement.
LAURE.
SCÈNE II. Siffredi, Blanche, Laure. §
SIFFRÉDI, à un homme de sa suite, en dehors, et qu’on ne voit pas.
BLANCHE.
SIFFRÉDI.
BLANCHE.
SIFFRÉDI.
BLANCHE, avec une émotion marquée.
SIFFRÉDI.
BLANCHE, avec embarras.
SIFFRÉDI.
SCÈNE III. §
SIFFRÉDI, seul.
SCÈNE IV. Guiscad, Siffrédi. §
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD, à part.
SIFFRÉDI.
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD, vivement.
SIFFRÉDI.
GUISCARD.
SIFFRÉDI, l’interrompant.
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD, l’interrompant.
SIFFRÉDI.
SCÈNE V. §
GUISCARD, seul.
ACTE II §
SCÈNE I. Guiscard, Rodolphe. §
GUISCARD.
RODOLPHE.
GUISCARD.
RODOLPHE.
GUISCARD, l’interrompant.
RODOLPHE.
GUISCARD, l’interrompant.
RODOLPHE.
GUISCARD.
RODOLPHE.
GUISCARD, l’interrompant.
SCÈNE II. Siffrédi, Guiscard, Rodolphe. §
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD, à part.
SIFFRÉDI.
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD.
SIFFRÉDI.
GUISCARD, attendri et le relevant.
SIFFRÉDI.
GUISCARD, l’interrompant.
SIFFRÉDI.
GUISCARD.
SCÈNE III. §
SIFFRÉDI, seul.
SCÈNE IV. Osmont, Siffrédi. §
OSMONT.
SIFFRÉDI.
OSMONT.
SIFFRÉDI, l’interrompant.
OSMONT.
SIFFRÉDI.
OSMONT.
SIFFRÉDI.
ACTE III §
SCÈNE I. §
BLANCHE, seule.
SCÈNE II. Siffrédi, Blanche. §
SIFFRÉDI, voyant Blanche en pleurs.
BLANCHE.
SIFFRÉDI.
BLANCHE.
SIFFRÉDI, ta serrant dans ses bras.
BLANCHE.
SIFFRÉDI.
BLANCHE.
SIFFRÉDI.
BLANCHE.
SIFFRÉDI.
BLANCHE.
SIFFRÉDI.
BLANCHE.
SIFFRÉDI.
BLANCHE.
SIFFRÉDI, l’interrompant.
BLANCHE.
SIFFRÉDI.
BLANCHE, se jetant aux pieds de son père.
SIFFRÉDI.
BLANCHE.
SIFFRÉDI, avec un effort marqué.
BLANCHE.
SIFFRÉDI, la relavant.
BLANCHE, à part, avec l’air abîmé de douleur..
SIFFRÉDI, à part.
BLANCHE, avec chaleur.
SCÈNE III. Laure, Blanche, Siffrédi. §
SIFFRÉDI, à Laure.
SCÈNE IV. Blanche, Laure. §
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE, vivement.
LAURE.
BLANCHE, l’interrompant.
LAURE.
BLANCHE, à part.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE, l’interrompant.
LAURE, apercevant Siffrédi.
BLANCHE, voyant Osmont avec Siffrédi.
SCÈNE V. Siffrédi, Osmont, Blanche, Laure. §
SIFFRÉDI, à Blanche.
OSMONT, à Blanche.
BLANCHE.
OSMONT, à part.
SIFFRÉDI, à Blanche.
BLANCHE.
SCÈNE VI. Siffrédi, Osmont. §
SIFFRÉDI.
OSMONT.
ACTE IV §
SCÈNE I. §
BLANCHE, seule.
SCÈNE II. Laure, Blanche. §
LAURE, avec un air troublé, et tenant un billet à la main.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE.
LAURE, l’interrompant.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE.
LAURE.
BLANCHE, l’interrompant vivement.
LAURE, voyant arriver Guiscard.
BLANCHE, voulant s’enfuir.
SCÈNE III. Guiscard, Blanche, Laure. §
GUISCARD, à Blanche, en se jetant à ses pieds.
BLANCHE.
GUISCARD, se relevant.
BLANCHE, confuse et embarrassée.
GUISCARD.
BLANCHE, du ton de la douleur ta plus profonde.
GUISCARD.
BLANCHE, l’interrompant.
GUISCARD, vivement.
BLANCHE, retirant sa main.
GUISCARD.
BLANCHE.
GUISCARD.
BLANCHE.
GUISCARD.
BLANCHE.
GUISCARD, l’interrompant.
BLANCHE.
GUISCARD, l’interrompant.
BLANCHE, l’interrompant aussi.
GUISCARD.
BLANCHE.
GUISCARD.
BLANCHE.
GUISCARD, l’interrompant.
BLANCHE.
GUISCARD.
BLANCHE.
GUISCARD.
BLANCHE.
GUISCARD.
SCÈNE IV. Osmont, Guiscard, Blanche, Laure. §
OSMONT, à Blanche.
BLANCHE.
GUISCARD, à Osmont.
SCÈNE V. Siffrédi, Giuscard, Blanche, Osmont, Laure. §
BLANCHE, à Guiscard.
SCÈNE VI. Guiscard, Siffrédi, Osmont. §
GUISCARD, à Osmont.
OSMONT.
SIFFRÉDI, à Guiscard.
GUISCARD.
OSMONT.
GUISCARD.
SCÈNE VII. Osmont, Siffrédi. §
OSMONT, à part.
SIFFRÉDI.
OSMONT, fièrement.
SCÈNE VIII. Rodolphe, Gardes, Siffrédi, Osmont. §
RODOLPHE, à Osmont.
OSMONT.
RODOLPHE.
SIFFRÉDI, à part.
RODOLPHE.
OSMONT, à Siffrédi.
SIFFRÉDI, à part.
ACTE V §
SCÈNE I. §
SIFFRÉDI, seul.
SCÈNE II. Osmont, Siffrédi. §
SIFFRÉDI.
OSMONT, l’interrompant.
SIFFRÉDI.
OSMONT.
SIFFRÉDI.
OSMONT, l’interrompant.
SIFFRÉDI.
OSMONT.
SIFFRÉDI.
SCÈNE III. §
OSMONT, seul.
SCÈNE IV. Blanche, Laure. §
LAURE.
BLANCHE, l’interrompant.
LAURE.
BLANCHE.
SCÈNE V. §
BLANCHE, seule.
SCÈNE VI. Guiscard, Blanche. §
GUISCARD.
BLANCHE.
GUISCARD, l’interrompant.
BLANCHE.
GUISCARD, l’interrompant.
BLANCHE.
GUISCARD.
BLANCHE, l’interrompant.
GUISCARD.
BLANCHE.
GUISCARD.
BLANCHE.
GUISCARD.
BLANCHE.
GUISCARD.
BLANCHE, l’interrompant vivement.
GUISCARD.
BLANCHE.
GUISCARD.
BLANCHE.
GUISCARD, l’interrompant.
BLANCHE.
GUISCARD, se jetant à ses pieds.
SCÈNE VII. Osmont, Blanche, Guiscard. §
OSMONT, à part.
GUISCARD, mettant aussi l’épée à la main.
BLANCHE, à Osmont, en courant à lui.
OSMONT, se ranimant et la frappant de son épée.
SCÈNE VIII. Siffrédi, Rodolphe, Gardes, Blanche, Guiscard. §
SIFFRÉDI, à part.
GUISCARD, à Siffrédi.
BLANCHE, d’une voix mourante.
SIFFRÉDI.
BLANCHE.
GUISCARD.
BLANCHE.
GUISCARD.
BLANCHE.
GUISCARD, à part, et voulant se frapper de son èpée.