M. DCC. LXVI. AVEC APPROBATION et PRIVILÈGE DU ROI.
[VOLTAIRE]
PREFACE DE L’EDITEUR §
L’AUTEUR m’ayant laissé le maître de cette Tragédie, j’ai cru ne pouvoir mieux faire que d’imprimer la Lettre qu’il écrivait à cette occasion à un de ses amis. Quand vous m’apprîtes, Monsieur, q-ii’òr» jouait à Paris une Adélaïde du Guesclin avec quelque succès j’étais très loin d’imaginer que ce fût la mienne ; et il importe fort peu au Public que ce soit la chienne ou celle d’un autre. Vous savez ce que j’entends paï le Public j ce n’est pas ÏUnivers > comme noua autres barbouilleurs de papier, lavons difi quelquefois. Le Public j eti faic de Livres* est coffl* Í’)6sé de quarante ou cinquante personnes} ûe Livre est sérieux 3 de quatre ou cinq actes et lorsqu’il est plaisant 3 êc d’environ onze etì douze cents, s’il s’agit d’une Pièce de Théâtre. Il y a toujours dans Paris plus de cinq cents mille âmes qui n’entendent jamais parler de tout cela. U y avait plus de trente ans que j’avais hasardé devant ce Public une Adélaïde du Guesclin, escortée d’un Duc de Vendôme, et d’un Duc de Nemours qui n’existèrent jamais dans l’Histoire. Le fonds de la pièce était tiré des Annales de Bretagne, et je l’avais ajustée comme j’avais pu au Théâtre sous des noms supposés, Elle fut sifflée dès le premier Acte.
Les sifflets redoublèrent au second, quand on vit arriver le Duc de Nemours blessé ôc îe bras en écharpe. Ce fut bien pis, quand on entendit au cinquième le signal que le Duc de Vendôme avait ordonné ; et lorsqu’à la fin le Duc de Vendôme disait, esr-w con* tmt Coucì ? Plusieurs bons Plâisans crièrent Goujfi) CouJJi, Vous jugez bien que je ne m’obstinai pas contre cette belle réception. Je donnai quelques années après la même Tragédie sous le titre du Duc de Poix, mais je l’affaiblis beabeaucoup ïeíjxea jpoi» Jeiidicule, Ççfíe f’àç§ devenue plus mauvaise, réuífit assefc, fie j’gtì^ -bliai entièrement celle qui yaïait mieux? II restait une copie de cette Adélaïde entre les mains d’un des Acteurs de Paris. II ressuscite, sans m’en rien dire, cette défunte Tragédie, et elle a été accueillie avec beaucoup d’applaudissements. Les endroits quí avaient été le plus sifflés, ont été ceux qui ont excité le plus de battements de mains. Vous me demanderez auquel des deux jugements je me tiens : je vous répondrai ce que dit un avocat Vénitien aux Sérénissime ? Sénateurs devant lesquels il plaidait ; U mefe fajjato , disait-il * le yoflre flxcellenze IiarmQ judìcato cofii et quefio mese nella medefírrfa çaufa hanno judìcato ttitto t contrario et sempre ben* Vos Excellences, le mois passé, jugèrent de cette façon, et ce mois-ci dans la inertie jeause ils ont jugé tous le contraire, §t tou* Jours à merveille,, ;M. Oghieres^ riche Banquier à Paris; ^yant été chargé de faire composer une inarjphe pour un desRégimens de Charles XII. ; ©adressaau Musicien MoUret i la marche fut exécutée fîhez le Banquier en présence de son ami^ JÍQJJSgrands ppnnpiíjeyys,. L,a musique fut trouvée détestable. Mouret remporta sa marche et ì’inséra dans un Opéra qu’il fit jouer Le Banquier et ses amis allèrent à l’Opéra, la marche fut très applaudie. Eh ! voilà ce que nous voulions, disaient-ils à Mouret ; que ne nous donniez-vous une Piéce de ce goût-là ? Messieurs, c’est la même.
On ne tarit point sur ces exemples Î qui ne sait que la même chose est arrivée aux idées innées, à l’émétique, ôcàfinoculation, tour à tour sifflés et bien reçus. Les opinions ont ainsi flotté dans les affaires sérieuses comme dans les Beaux-Arts et dans les Sciences :
La vérité ôt le bon goût n’ont remis leur sceau que dans la main du temps. Cette réflexion doit retenir les Auteurs des Journaux dans les bornes d’une grande circonspection. Ceux qui rendent compte des Ouvrages, doivent rarement s’empresser de les juger. Ils ne savent pas si le Public à la longue jugera comme eux ; et puisqu’il n’a un sentiment décidé et irrévocable qu’au bout de quelques années, que penser de ceux qui jugent de tout fui une lecture précipitée?
AVERTISSEMENT DE L’ÉDITEUR §
On osera rappeler ici ce que l’Auteur n’a pu dire ; c’est que le Temple du Goût, qui avait paru quelque temps avant Adélaïde, fut cause du peu de succès de cette tragédie.
Bien juger et bien composer, c’en était trop à la fois ; on ne le pardonna point à l’auteur. Aujourd’hui le Public plus instruit et plus équitable, a senti que cette pièce joignait aux beautés dont elle est remplie, l’avantage d’avoir exposé sur la scène un des plus sublimes cinquièmes actes qui aient encore paru, d’avoir fait entendre pour la première fois des noms chers aux Français, d’avoir peint en vers très beaux et très harmonieux, les sentiments du Patriotisme Monarchique, sentiments si puissants sur une Nation connue et distinguée dans tous les temps par sa fidélité et son amour pour ses Rois.
PERSONNAGES §
- LE DUC DE VENDÔME.
- LE DUC DE NEMOURS.
- LE SIEUR DE COUCY.
- ADÉLAÏDE DU GUESCLIN.
- TAÏSE D’ANGLURE.
- DANGESTE, confident du duc de Nemours.
- Un Officier.
- Un Garde.
ACTE I §
SCÈNE PREMIÈRE. Le sire de Coucy, Adélaïde. §
COUCY
ADÉLAÏDE
COUCY
ADÉLAÏDE
COUCY
ADÉLAÏDE
COUCY
ADÉLAÏDE
COUCY
ADÉLAÏDE
COUCY
SCÈNE II. Adélaïde, Taïse. §
ADÉLAÏDE
TAÏSE
ADÉLAÏDE
TAÏSE
ADÉLAÏDE, en pleurant.
TAÏSE
ADÉLAÏDE
TAÏSE
ADÉLAÏDE
TAÏSE
ADÉLAÏDE
TAÏSE
ADÉLAÏDE
TAÏSE
SCÈNE III. Le Duc de Vendôme, Adélaïde, Taïse. §
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
SCÈNE IV. Vendôme, Adélaïde, Taïse, Coucy. §
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
SCÈNE V. Adélaïde, Taïse. §
TAÏSE
ADÉLAÏDE
ACTE II §
SCÈNE I. Vendôme, Coucy. §
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
SCÈNE II. Vendôme, Le Duc de Nemours, Coucy, Soldats, Suite. §
VENDÔME
COUCY
NEMOURS, dans le fond du théâtre .
VENDÔME
NEMOURS, se tournant vers son écuyer.
VENDÔME
NEMOURS, le regardant.
VENDÔME, l’embrassant.
NEMOURS
VENDÔME
NEMOURS
VENDÔME
NEMOURS
VENDÔME
NEMOURS
VENDÔME
NEMOURS
VENDÔME
NEMOURS
VENDÔME
NEMOURS
VENDÔME
NEMOURS
VENDÔME
SCÈNE III. Vendôme, Nemours, Adélaïde, Coucy. §
VENDÔME
ADÉLAÏDE
NEMOURS, entre les bras de son écuyer.
VENDÔME
NEMOURS
VENDÔME
NEMOURS
ADÉLAÏDE
NEMOURS, à Vendôme.
VENDÔME
SCÈNE IV. Adélaïde, Taïse. §
ADÉLAÏDE
TAÏSE
ADÉLAÏDE
TAÏSE
ADÉLAÏDE
TAÏSE
ADÉLAÏDE
SCÈNE V. Vendôme, Adélaïde, Taïse. §
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
SCÈNE VI. §
VENDÔME
SCÈNE VII. Vendôme, Coucy. §
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
ACTE III §
SCÈNE I. Nemours, Dangeste. §
NEMOURS
DANGESTE
NEMOURS
DANGESTE
NEMOURS
DANGESTE
NEMOURS
DANGESTE
NEMOURS
DANGESTE
NEMOURS
DANGESTE
NEMOURS
DANGESTE
NEMOURS
DANGESTE
NEMOURS
DANGESTE
NEMOURS
SCÈNE II. Adélaïde, Nemours. §
ADÉLAÏDE
NEMOURS
ADÉLAÏDE
NEMOURS
ADÉLAÏDE
NEMOURS
ADÉLAÏDE
NEMOURS
ADÉLAÏDE
NEMOURS
ADÉLAÏDE
NEMOURS
ADÉLAÏDE
NEMOURS
ADÉLAÏDE
NEMOURS
SCÈNE III. Vendôme, Nemours, Adélaïde. §
VENDÔME
NEMOURS
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
NEMOURS
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
NEMOURS
VENDÔME
NEMOURS
VENDÔME
NEMOURS
VENDÔME
ADÉLAÏDE
NEMOURS
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
SCÈNE IV. Vendôme, Nemours, Adélaïde, Coucy, Dangeste, Un Officier, Soldats. §
COUCY
VENDÔME
SCÈNE V. Nemours, Coucy. §
COUCY
NEMOURS
COUCY
NEMOURS
COUCY
NEMOURS
COUCY
NEMOURS
COUCY
ACTE IV §
SCÈNE I. Nemours, Adélaïde, Dangeste. §
NEMOURS
ADÉLAÏDE
NEMOURS
ADÉLAÏDE
NEMOURS
ADÉLAÏDE
NEMOURS
ADÉLAÏDE
NEMOURS
ADÉLAÏDE
NEMOURS
ADÉLAÏDE
NEMOURS
ADÉLAÏDE
NEMOURS
ADÉLAÏDE
NEMOURS
ADÉLAÏDE
NEMOURS
SCÈNE II. Adélaïde, Nemours, Vendôme, Gardes. §
VENDÔME
NEMOURS
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
NEMOURS
VENDÔME
SCÈNE III. Vendôme, Adélaïde. §
ADÉLAÏDE
VENDÔME
SCÈNE IV. Vendôme, Adélaïde, Coucy. §
ADÉLAÏDE, à Coucy.
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
SCÈNE V. Vendôme, Coucy. §
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY, après un long silence.
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
ACTE V §
SCÈNE I. Vendôme, Un Officier, Gardes. §
VENDÔME
L’OFFICIER
VENDÔME
L’OFFICIER
VENDÔME
L’OFFICIER
VENDÔME
SCÈNE II. §
VENDÔME, seul.
SCÈNE III. Vendôme, L’Officier des gardes. §
VENDÔME
L’OFFICIER
VENDÔME
L’OFFICIER
VENDÔME
SCÈNE IV. Vendôme, Adélaïde. §
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE, soutenue par Taïse, et presque évanouie.
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
SCENE V. Vendôme, Adélaïde, Coucy. §
COUCY
VENDÔME
ADÉLAÏDE, à Coucy.
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
COUCY
SCÈNE VI. Vendôme, Adélaïde, Nenours, Coucy. §
ADÉLAÏDE
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
NEMOURS, s’avançant du fond du théâtre.
VENDÔME
ADÉLAÏDE
VENDÔME
COUCY
VENDÔME
NEMOURS
VENDÔME
NEMOURS, à ses pieds.
ADÉLAÏDE
VENDÔME
COUCY