**** *creator_archambault *book_archambault_janotbattus *style_prose *genre_proverbe *dist1_archambault_prose_proverbe_janotbattus *dist2_archambault_prose_proverbe *id_RAGOT *date_1779 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_ragot D'où ce que je reviens ? Tiens, regard ça. C'est un original, ma femme. Regarde ça, je te dis. Non-da. Encore douze francs que je redois dessus. Mais regarde-le donc, tu verras ce que c'est. C'est toi qui me ruines ! Tu ne fais pas vendre. Non : je devrais être à présent le plus grand fripier de Paris, avec les marchés d'or que je fais tous les jours ; mais tu n'entends rien au commerce : tu ne fais pas vendre, je te dis. Des vilenies comme ça ? Insolente ! Un original qui sort du cabinet d'un receveur des gabelles. C'est un petit arrangement que la Justice fait par représailles. Oui : il a fait sortir les fonds de la caisse pour meubler son cabinet, et à présent on fait sortir les tableaux de son cabinet pour remeubler la caisse : ça fait la navette. Allons, allons, taisez-vous, femme. Vous n'êtes pas faites pour vous connaître à tout ça : mêlez-vous de vendre les prix que je vous dis, et raisonnez pas sur mes marchés. C'est qu'il ne passe pas de connoisseurs dans ste rue-ci : faut changer de quartier... Voyez-moi ça ! Ces petits bouqets de Rembrant, comme c'est délicat ! Ste bataille de Teniers ! Tenez, ça n'est-ti pas parfait ? Et ste noce par Lebrun ! C'est ti pas réjouissant. Là, ne dirait-on pas que toutes ces bouteilles-là sont pleines ? Rien qu'à les regarder, ça donne envie de boire. Taisez-vous, Mme Ragot, et rentrez-moi tout ça ; ça devrait déjà être dans la boutique. Vous ne pouviez pas vous faire aider par Janot ? Où est-ti, st'animal ? Janot ! Oh ! Janot ! Eh ben ! quoi qu'il a donc encore fait Janot ? Descendras-tu, quand on t'appelle ? Je ne peux pas, not' maître. Je suis ta guetter la soupe qui est sur le fourneau, qui va s'enfuir, qui bout. Eh bien, ôte-la vite et descends. Je le veux ben, moi. Ah ! Jarni ! Vlà que je me brûle ! Et tout le bouillon qu'est répandu, tenez, pour être si pressé là, dans les cendres. Arriveras-tu donc ? Ah ben, dame ! Donnez-vous le temps. Tu viens de casser quelque chose, je parie. Au contraire, Monsieur, c'est ma jambe, que je me suis donné une entorse en tombant, dans le talon, qu'est là à l'entrée de l'escayer, que ça me fait un mal de chien, où ce qu'on n'y voit goutte encore. Grand benêt ! Tu ne peux pas regarder à tes pieds : on se tient ferme quand on marche. Pardine, quand j'y regarderais, je vois ben que j'ai le talon démis, pisque je boite. Vilain paresseux ! Il faut toujours crier après lui ! Qu'est-ce que t'as fait toute la journée ? Ah ben, oui ! Ne semble-ti pas qu'on reste là les bras croisés ? Et st'escayer que j'ai nettoyé depis le haut jusqu'en bas, avec un balet qui faisait peur. Oui, un balet qui faisait peur ! Sûrement, Monsieur, de l'ordure gros comme vous, que j'ai ôtée, où ce qu'on se mirerait dedans à présent. Eh ben ! Après : est-ce là tout ? Ah ben, oui, tout ! J'ai été porter ce vieux fauteuil chez le rempailleur, là, contre l'égoût Montmartre, qui était tout dépaillé... Après ça j'ai été à la vallée chercher un abatti, comme vous me l'aviez dit vous-même de dindon, présence de Madame, qui m'a coûté douze sous avec le cou et les pattes. Tu n'as donc pas été à la boucherie ? Pardonnez-moi, Monsieur, j'ai pris un bon pot au feu pour demain dîner avec vot' compère, qui est tout de la tranche, qui doit venir avec sa femme, pesant cinq livres, sans os du tout. Et pour le souper, ce soir ? Oh ! Pour ce soir j'avons un petit gigot qu'est au four, chez le pâtissier, avec une gousse d'ail dans le manche. C'est bon. Allons, rentre tout ça. Oh ! je ne me suis pas endormi, allez, et si c'est pas encore là tout. J'ai été battre ste vieille courtepointe que vous savez ben, avec la voisine qui était tout pleine de poussière ? La peste de l'imbécile ! Qu'est-ce que tu m'embrouilles, la voisine pleine de poussière ? Oui, la courtepointe... Et pis ste tenture que j'ai portée chez le dégraisseur, que vous avez acheté hier à l'inventaire... Moi ! J'ai acheté ?... Oui, qui vous a coûté un louis, où ce qui y avait tout plein de taches dedans. Ah ! Je sais ce que tu veux dire... Allons, il se fait tard ; va-t-en me chercher le souper. Eh ben ! Donnez-moi de l'argent pour payer la façon. Comment, la façon ? Oui, deux sous pour le four. Est-ce que tu n'as pas d'argent ? Moi ! Eh, pardine ! Vous crayez ben que je n'en manque pas, vous ne m'en laissez jamais. Eh ! Qu'est-ce que t'as fait des six sous que ma femme t'as donnés ce matin ? Oui, tes souyers de quatre sous !... Et les autres deux sous ? J'en ai fait mettre des clous aux talons, de six yards, et les autres deux yards j'ai regardé la liste de la loterie. Pourquoi faire regarder la liste ? Pour voir si j'aurais pas gagné quelquefois. Est-ce que tu mets à la loterie, toi ? Moi ! Oh ! Je ne suis pas si bête. On dit que c'est de l'argent perdu. Et comment veux-tu donc y gagner, imbécile, si tu n'y mets pas ? Eh, l'hasard donc : ... Si j'ai du bonheur, moi, ne faut qu'un coup. Oui, tu m'as l'air heureux aussi !... Quiens, ma femme, donne-lui de la monnaie ; moi, je vas mettre le couvert. Deux sous pour aller chercher le gigot. À queu prix, not' maîtresse, à quinze ? Dame, vous n'expliquez pas aussi ; on n'est pas sorcier pour deviner tout. Oh ! Pardine, laissez faire, allez, je ne suis pas bête, moi. Vous savez ben qu'on ne m'attrape pas comme ça... C'est bon... J'avais ben encore queuques sous de monnaie que je n'ai pas voulu l'y dire, là-haut dans un coin de ma chambre ; je les garde pour aller déjeuner demain avec Mam'selle Suzon, qu'est fête, comme j'avons été dimanche dernier... Allons toujours chercher not' soupé... Mais la nuit est noire comme tout. Je répandrai la sausse. Holà ! Not' maîtresse, descendez-moi donc un peu vot' lanterne, qu'on n'y voit goutte, avec de la chandelle dedans. Ben obligé... « Lison dormait sur un bocage, Un bras par-ci, l'autre pied par-là...» Eh mais ! Dieu me pardonne, je crois que vlà Mam'selle Suzon à sa fenêt' ; faut que je l'y dise un petit bon soir sans faire semblant de rien. Bonsoir, Mam'selle Suzon, comme que vous vous portez, s'il vous plaît ? Oh ! Moi, je me porte comme le Pont-Neuf. Queuque vous faites donc à vot' fenêt', à l'heure qu'il est, à st'heure-ci ? Je vas chercher not' soupé qui est chez le pâtissier, au coin de la rue, à côté de ce parfumeur, cuit dans le four. Oui, ma fine, si ça dure, j'aurons une belle journée ste nuit... Y fera demain pour la promenade. Si vous voulez, j'irons déjeuner comme j'avons été dimanche dernier à Saint-Cloud. Je mangerons de bons baignets cheux le Suisse, fricassés dans la poêle. Oh que non ! Je les ferons descendre ; je boirons de ce bon p'tit vin de Briolet que vous aimez tant, que nous en avons bu l'aut' jour sous ce grand berceau, où ce qui y a de l'épine blanche tout du long, à six sous la bouteille : vous en souvenez-vous-ti ? Comment ! Stustache Dubois que je vous avais fait présent ? Ah ben ! Voyez, c'est comme un sort !... Mais, c'est égal, je vous en donnerai un aute, un véritable couteau de langue, tout ce qu'il y a de pus meilleur ; vous n'en verrez pas la fin de celui-là. Il m'a déjà usé deux manches et trois lames, c'est toujours le même ! Ah ! Pardonnez-moi, Mam'selle, c'est rien que ça. En parlant de couteau, c'est feu mon père qui en avait un beau ; devant Dieu soit son âme, pendu à sa ceinture, dans une gaine, avec quoi il faisait la cuisine. À huit heures. Mais dites donc, faut pas aller avec ce guernadier de l'aute jour. J'ai toujours peur qu'il me racole avec ses crocs. C'est de la mauvaise compagnie, ça ; et vous savez ben le proverbe : dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu fréquentes... Vaut ben pas mieux n'être que moi et vous, vlà tout ; et pis vot' p'tite sœur et mon p'tit frère et ma cousine : ça fera cinq, nous jouerons aux quatre coins, pas vrai, Mam'selle Suzon ? Oui, je passerons par Seve ; j'y mangerons de p'tits gâteaux de Nanterre... comme j'en avons mangé l'aut' jour tout le long de la rivière, avec du beurre dessus. Pardine ! Je le crais ben, de ste p'tite marchande qui était si jolie, à trois sous la livre. Ba, ba, vous êtes trop regardeuse aussi... À propos de panier percé, Mam'selle Suzon, vous souvenez-vous-ti que vous m'avez promis queuque chose ? Ah dame ! Sous vot' respect, vous m'avez promis de m'embrasser quand je vous rapporterions vos bas de coton à coins brodés, que j'ai donnés à reprendre à ma cousine la ravaudeuse, où ce qui y a une maille d'échappée. Oui. Oui-dà ! Donnant, donnant : faut m'embrasser auparavant Non, venez m'ouvrir la porte de l'allée, j'entrerons un instant. C'est bon. Oui, la clef dans mon bonnet. Me vlà. Eh ! Pardine, prends garde toi-même. Est-ce que tu ne vois pas ben que je n'y vois goutte ? Ah ! Mon cher Dodinet ! Je suis t'enchanté de te retrouver. Pardine ! Quiens, drès que j't'ai reconnu, je me suis douté que c'était toi... Embrassons-nous. Oh ! C'est une histoire que je te vas conter. Quiens, imagine-toi... Mais, qu'est-ce que t'as donc là ? Ton épée, est-ce que t'es soldat de milice ? Guiabe ! c'est-ti un beau régiment ça ? Imagine-toi donc, je m'en allais chercher not' soupé, et pis vlà que... Et pis, vlà donc que je passais, en passant ; et pis tout d'un coup... Est-ce que t'as des fourmis dans les pieds, toi ? Qu'est-ce que t'as donc à danser ? Non, il n'a passé personne. Comment ! Un goût !... Ah ! Quiens, c'est ça, peut-être. C'est l'histoire que je te veux conter. Tout juste ; t'as mis le nez dessus. Ba ! Je la croyais mauvaise, moi ! Comment donc ça ? Ah ! Oui, mordine, t'as raison. Non, heureusement. Tant mieux, putôt. Es-tu ben sûr de ça ? Ah ! C'est ça p'tête qu'on appelle le tour du bâton, pas vrai ? Peste ! C'est ben heureux ça ! J'en ai diablement reçu qui ne m'ont rien rapporté, moi. C'est ben adroit ; tu l'as escamoté donc ? Que t'escamotes encore ? Diable ! T'as vu là une belle illumination ! C'est ben heureux. Si j'avais su ste rubrique-là putôt, je me serais déjà ben fait payer aussi, moi... Quiens, vois-tu ste dent-là qui me manque dans le coin, là... Mâchelière ? Oui, il était chenu, pas vrai, stilà... Faut que je te le conte, ça, quiens, à poing fermé, pour deux yards j'avais passé l'eau, à la place Louis XV, dans un bateau ; je prends dispute pour une pièce, avec le passeu, de dix-huit deniers, qu'elle n'était pas bonne à ce qui disait ; moi, je n'y en voulais pas donner une aute. Y me plante un soufflet, quiens, comme ça, avec sa main, qui me prend depis l'oreille jusque sur le nez, vois-tu, comme une épaule de mouton. Y me jette à la renverse et me casse une dent là, les quatre fers en l'air... Sitôt que je vois ça, moi, vlà que je me mets tout de suite à saigner du nez et à cracher le sang... Vlà tout le monde qui s'amasse. Le passeu a eu peur. Il a repoussé au large sans me demander son reste... Moi, je me suis ramassé, j'ai pris mes jambes à mon cou, et j'y ai emporté ses deux yards ; vlà tout ce qu'il m'a valu. Quiens, là-devant, chez le fripier, au coin de la rue. C'est-ti pas ici que demeure la maison de Monsieur le commissaire ? Je voudrais l'y parler en main propre. Ah ! Ben, c'est tout de même. Dites-lui qu'il faut que je l'y parle. Je vous dis que si fait, pisque c'est pour affaire, faut ben que j'y parle. Eh ben ! Monsieur, je viens me plaindre. Oui, Monsieur, je viens faire une plainte contre... Eh ben, qu'est ce que c'est ? Comment ! Payer pour venir se plaindre ? Pardine ! Vlà une bonne histoire encore !... Je n'ai pas d'argent, moi, Monsieur. Non, Monsieur, je n'en ai pas. Monsieur, c'est-ti ben cher que vous prenez ? Vingt-quatre sous ! Je vous garderai donc une heure... Mais à quoi ça m'avancera-t-il ?... Ah ben ! En ce cas-là, revenez, Monsieur ; je m'en vas vous payer. Ah ! C'est que mon gousset était percé ; mais je viens d'en trouver dans la doublure. Le vlà, Monsieur. Je le crais ben. Ah ! Rendez-moi de bonnes pièces toujours. Imaginez-vous, Monsieur, que tout-à-l'heure on vient de me jeter par la fenêtre... Criminelle ! Ah ! Je vous en réponds, très criminelle ! Oh oui ! Tout ce qu'il y a de plus criminellement... Rendez-moi ça ben noir. Quoi ? Comment donc ? Mais je viens de vous en donner vingt-quatre pour me plaindre. Qu'eu chien d'arrangement ! C'est toujours une plainte. Ah jarni ! Tout ça commence à me dégouter, moi ; mais c'est-ti ben sûr aussi que ça me rapportera ? Et moins il me r'stera, n'est-ce pas ? Allons, pisque c'est comme ça, tenez, vlà encore les trente-six sous ; mais arrangez-moi ben ça au moins. Pardine ! Si j'en ai : tout le quartier était là ! Et pis les passants, et pis Dodinet. Oui, il faut faire assigner toute la rue. C'est un p'tit écu, ça. Eh ben ! Qu'est-ce que vous faites ? Et mon écu donc ? Comment diable ! Encore payer ! Oh ! Je n'entends pas ça, moi ; je ne donne pas st'écu-là. Mais, mon argent, avec tout ça ?... Croyez-vous ? Mal ! Non, pas du tout. Au contraire, c'est queuque chose qui est tombée sur moi. Moi ! Non pas, c'est une fille... Et non ! Ce n'est pas ça non plus. Je vous dis que tout-à-l'heure, on m'a jeté par une fenêtre... Oui, du troisième. Eh non ! Je ne suis pas tombé, je vous dis. Bon ! Resté en l'air ! Le diable vous emporte ! Comment vous avez donc les oreilles dures !... J'étais en bas, moi, et une fille qui était à une fenêtre, là-haut voyez-vous !... Eh ben ! C'est justement ça. Eh, sans doute ! C'en est ; vlà positivement le cas que je vous explique là depis une heure. Ah ! C'est ben heureux !... Y êtes-vous ? Tout juste ! Eh ben, conseillez-moi donc à présent ? M'en aller ? Mais, écoutez donc... Ah ! Te vlà, François ! J'allais cheux ta boutique. J'allais chercher not' souper qui est là, depis cinq heures, dans le four, avec de la chicorée dessous ; est-ti prêt ? Eh pardine ! Un aloyau de mouton, avec une gousse d'ail que je t'ai dit de faire ben cuire dans son jus, là, rissolé Ah, oui ! T'as raison ; c'est à M. Pierre que j'ai parlé, qui était là sur le pas de la porte en veste, avec un bonnet de coton, qui gardait la boutique. Et je te dis de la chicorée dessous, avec une petite broche et trois isques... C'est-ti ça que t'as là ? Oui, oui, Monsieur Pierre va me trouver ça. Eh ben ! Mais ventrebleu ! voyez donc ce petit gueux-là, si c'est pas démontant, ça ? Deux heures pour aller chercher un gigot... Quand il le serait faire exprès !... Au moins s'il avait commencé par rapporter toujours la boutielle, ça tient compagnie en attentant la mangeaille, ça sert de contenance ; mais pas du tout, je suis là devant ste table, et rien dessus ! ça me donne la pépie... Y sera à causer avec le cabaretier ; je vas le faire avancer, moi... Eh ben ! Pardine, on fait crédit au monde queuquefois pour deux sous... Vous les mettez sur la taille. N'est-ce pas lui que j'entends donc ? C'est lui-même !... Ce petit coquin ! à qui en a-t-il donc ? Ah ! Te vlà donc, à la fin ! Eh ben, ce vin, où ce qu'il est ? Je n'ai pas encore été cheux le cabaret, Monsieur. Comment ! Depis le temps que t'es parti, pour aller chercher une bouteille ! Et j'en aurais déjà bu quatre, moi ! Maître, faut le temps à tout. J'ai voulu d'abord tout de suite me débarrasser du pâtissier, où que je croyais que vous aviez pus faim que soif pour le moment. Eh ben ! Où ce qu'est le souper ? Il est encore là, Monsieur ; c'est à cause du commissaire... qui n'a pas voulu me le donner. Comment ! Le commissaire n'a pas voulu ?... Non, c'est une histoire... Pas de commissaire... C'est du clerc... De deux sous... Le clerc... De deux sous... Oui, qui fallait au pâtissier pour son gigot... Les avez-vous en monnaie ? Comment ! Est-ce que ma femme ne t'a pas donné douze sous pour le vin et le gigot ? Si fait, elle m'a donné une écu pour le changer, de six francs, là tantôt. Elle t'a donné six livres, misérable ! Eh ! Qu'est-ce que t'en as fait ? Comment ! Monsieur, vous n'entendez donc pas ? Je vous dis que c'est le commissaire, là, pour une plainte, avec son clerc, que Dodinet m'a dit, d'une histoire, dessus ma veste, par une fenêtre, où ce que vous voyez ben, tenez... Ah ! Le vilain cochon ! Veux-tu te retirer. Eh ben ! Monsieur, vlà vos six francs. Ah ! Chien de coquin ! Vlà la monnaie que tu me rapportes ; va-t-en ben vite me chercher mon argent, ou je te vas arranger, moi. Mais, Monsieur, c'est-ti de ma faute donc ? Est-ce qu'on s'entend à ça ? Ce gueux-là n'en fait jamais d'autre... Quiens, va-t-en, crois-moi. Retire-toi de là, ou je vas te nettoyer, moi. Eh ben ! Monsieur, laissez-moi rentrer pour me changer, du moins. Rentrer ! Ah, drôle ! Regarde ben ma porte, pour n'y pus remettre le pied. Comment ! Monsieur, vous me renvoyez ? Oui, coquin, je te chasse ; et va-t-en. Eh ben ! Payez-moi mes gages. Tes gages ! Un vaurien comme toi, qui ne gagne pas le pain qui mange ! T'es trop payé avec les six francs que tu m'emportes. Mais, Monsieur, je ne les ai pas, moi, vos six francs ! Ils sont au greffe, on vous dit. Eh ben ! Va les chercher... Bonsoir. Mais, Monsieur, laissez-moi prendre mon habit du moins. Je vas te le jeter ton habit. Quiens, le vlà ; mais va-t-en, et ne me fais pas descendre, sinon je t'irai habiller, moi. C'est pas la peine, allez. Bonne nuit, not' bourgeois, je viendrons demain matin. Eh ben ! oui, reviens, je te garderai à déjeuner. Toi ! Descends donc, vlà que je t'attends... Quiens, vlà pour toi. Oui, viens donc les bas de Mam'selle Suzon, tu me paieras sa maille que j'y ai reprise. Arrive donc, si t'as du cœur ; en attendant, attrape toujours. Si y pouvait venir me donner queuques giffes, tant seulement, ça rendrait mon affaire ben meilleure ; comme disait Dodinet, y me manquait ça tantôt dedans ma plainte. Ah ! Traître ! Tu me prends par derrière ! Oui-dà ! Donnes-en donc encore un pour voir. Ah ! Mais ne dis pas de sottise, entends-tu ? Parce que je me fâcherai, au moins. Ah ! C'est un peu trop fort aussi ! Pisque tu le prends sur ce ton-là, je m'en vas te parler, moi. Au guet ! Au voleur ! Au guet !... Eh non ! Je vas te laisser faire... Va toujours... Au guet ! Au guet !... Vous ne savez que vous dites, Madame, ce n'est pas moi, c'est lui qui bat ; moi, je crie. Je veux crier ici, moi. Eh ben ! Est-ce qu'ils sont tous fous, avec leur sabbat ?... Ah ! Monsieur le guet, c'est que, sous vot' respect, les paroles ne puent pas, mais... Ne l'écoutez pas... c'est un gueux... Eh non ! Monsieur, c'est que... Tenez, vlà comme ça est venu. Le vin ! Ah ben oui ! vous vous y connaissez... Voyez donc un peu si c'est là du vin ? Oh non ! Je n'ai pus d'argent !... C'est pas moi, Monsieur, c'est ce drôle-là qui se plaint. Moi, Monsieur ? Au contraire, c'est ce gueux-là qui tantôt, vous savez ben ce que je vous ai dit... Là, par une fenêtre... Comment donc, une amende ! Il faut donc toujours payer avec vous autres ? Mais, Monsieur, je n'ai pus d'argent, moi, depis que je me suis plaint. Comment mordi ! Payer pour se plaindre ! Et en prison pour n'avoir pas d'argent ! Mais c'est-ti une conscience donc ça ? Mais jarni ! Je ne m'y accorde pas, moi. En prison ! Comment c'est donc tout de bon ? Un beau chien d'arrangement ! Quand je serai dedans, moi, queu figure que je serai là ? Par-là jarni ! Ça n'est-ti pas enrageant une jugerie comme ça !... Allons donc, pisqu'il faut en passer par-là, emportez le paquet... Et que le diable vous emporte avec... Adieu, mauvais sujet... **** *creator_archambault *book_archambault_janotbattus *style_prose *genre_proverbe *dist1_archambault_prose_proverbe_janotbattus *dist2_archambault_prose_proverbe *id_MADAMERAGOT *date_1779 *sexe_feminin *age_mur *statut_maitre *fonction_mere *role_madameragot Voyez un peu de chien d'ivrogne ! C'est tous les jours le même train. Il m'emporte de l'argent, pour aller, dit-il, dans les ventes, et tous ses inventaires se sont toujours sur le comptoir du cabaretier ; et pis, quand il est fou, il se laisse attraper comme un enfant : il m'achète des drogues, des gardes-boutiques ! Vlà-ti pas une belle heure, tenez, pour revenir !... Ah !... Je crois pourtant que le vlà. Eh ben ! Te vlà donc ? D'où ce que tu reviens comm'ça ? Eh ben ! Après : qu'est-ce que c'est que ça ? Original toi-même... Voyez un peu st'animal, avec sa guenille !... Et ton argent, où est il ? Comment ! Regard' ça ! Ça ne te coûte pas les dix écus que tu as emportés, peut-être ? Encore douze francs ! Est-ce que tu te moques de moi ? Ah ! Misérable, peux-tu faire des marchés comme ça ! Nous vlà ruinés ! Je ne fais pas vendre ? Mais, imbécile, c'est toi qui ne fais pas acheter. Qu'est-ce que tu veux que je vende, quand tu m'apportes des vilenies comme ça ? Une belle autorité ! Et pourquoi qui le vend drès que c'est si beau ? Comment ! Par représailles ? Vlà ce qui t'arrivera au premier jour : on vendra ton lit pour payer tes belles emplettes. Vendre les prix que tu dis ! Et qui diable en voudrait ! Tes marchandises sont si belles que personne ne les regarde tant seulement pas. Tu les regardes donc depis le matin jusqu'au soir, car t'as st'envie-là toute la journée ! Que ne reviens-tu de meilleure heure ! Est-ce que je peux rentrer ça à moi toute seule ! Ah ! le mal-à-droit !... Qu'est que t'as fait là ? Comben qu'il te faut ? Quiens, en vlà douze, en revenant tu prendras une bouteille de vin. Tenez, st'imbécile ! À quinze avec douze sous ? À dix sous, nigaud, et deux pour le gigot, ça fait ton compte. Ou ben, tiens, rends-moi mes douze sous, j'ai besoin de monnaie, vlà six francs. Fais-toi donner de bonnes pièces, entends-tu ? Quiens, la vlà. Qu'est-ce que c'est donc que ces vauriens-là qui empêchent de dormir le monde, et qui se battent ? Eh ben, allez crier plus loin ! Au guet ! Au guet !... Au commissaire ! Oui, il fait du train depis une heure. Oui, il sent le vin à pleine bouche ! Il trouble le repos de tout le monde. C'est juste. En prison, en prison. C'est ben fait : il le mérite ben. **** *creator_archambault *book_archambault_janotbattus *style_prose *genre_proverbe *dist1_archambault_prose_proverbe_janotbattus *dist2_archambault_prose_proverbe *id_JANOT *date_1779 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_janot Ah ! jarni, je ne croyais pas qu'il savait ceux-là ! Monsieur, j'en ai fait mettre des bouts à mes souyers, de quatre sous, par le savetier du coin, qui étaient tout percés à jour. Hem ! Qu'est-ce que vous dites, Mam'selle Suzon ? Janot,... Oui, c'est moi... Jetez donc. Oui, jette. Ah ! Sarpédié ! Qu'est-ce que c'est que ça ?... Vous ne pouvez pas prendre garde à ce que vous faites. On crie, gare l'eau du moins avant que de jeter... Mais comme ça sent donc !... Est-ce que ça serait... Ah ! Jarniguoi ! C'en est. Vlà ma veste toute perdue, y n'y a pas à dire non ; c'en est ben ! Fi, Mam'selle Suzon, c'est z'indigne à vous. C'est un fait exprès ! Vous m'avez fait éteindre ma lanterne ! Mais jarni ! Gny a pas besoin des yeux pour ça ! Avec le nez on voit ben !... Vlà une belle chienne d'attrape !... Vous avez beau rire ; allez, je ne sommes pas vot' dupe, je voyons ben à présent de quoi y retourne !... Ah ! Sarpédié ! Comment que j'allons donc faire ? Fait aller montrer ça tout chaud à not' maîtresse. Eh ! Mais, queu rencontre ! Y me semble j'ai vu ste voix-là queuque part... Qui est-là ? Oh ! C'est lui sûrement. Je m'appelle Janot. Pardine, je suis ben heureux de l'avoir rencontre ! Sans lui, j'aurais encore perdu ça, moi. Vlà pourtant ce que c'est de savoir les affaires ! On tire part de tout. C'est là qui m'a dit le commissaire, je crois, voyons t'un peu, holà. Une belle chienne de raison ! C'est justement-là le moment de se plaindre, ou jamais... Diabe ! Dodinet ne m'avait pas prévenu de ça, moi... Mais c'est p'tête pas ben cher, y faut voir. J'ai là st'écu que not' maîtresse m'a donné, de six francs. Je peux prendre la plainte dessus, je l'y remettrai ça de mon boursicot qui est dans ma chambre... Reparlons-l'y... Écoutez donc, Monsieur ! Pardine ! Vous ne devinez pas ? Oui, il a raison, je commence à me refroidir là ; faut que j'aille chercher not' souper cheux le pâtissier, je me sécherai à son four. Ahi ! ahi ! laissez-moi donc, Messieurs !... Je vas me plaindre aussi contre vous, au moins. Eh ben ! Ne me vlà pas mal, moi, à st'heure ! Ce diable de maître clerc qui ne m'a pas laissé tant seulement de quoi payer la cuisson de mon gigot ! Pardine ! Me vlà ben à mon aise ! Vlà que st'affaire-là s'entame pas mal ! Un beau conseil qui m'a donné là lui, avec sa plainte, Dodinet, et son soufflet de dix pistoles. Eh ben, Monsieur, me rendez-vous mon habit donc ?... J'ai été bête de le croire, moi ! Queuque je vas devenir à présent ? J'ai une faim d'enragé, que je n'ai pas mangé depis le matin jusqu'à l'heure qu'il est, gros comme une noix de pain... Toujours courir ! C'est être ben traître à son corps aussi... Eh ben ! Monsieur, c'est-ti pour rire donc ? Eh ! Mon habit ? À déjeuner ! En attendant faudrait souper, et je n'ai pas le sou, et je ne connais personne de connaissance enfin. La nuit comme ça ! Si c'était le matin, il y a des auberges, on va se mettre à table ; on boit, on mange, et ne faut pas d'argent pour ça... dans les cabarets on ne paie qu'en sortant ; moi, je ne sortirais pas... Je tombe de sommeil ; si y passait queuque fiaque sur la place, je dormirais une coupe d'heures dans le carrosse... Ou si j'avions tant seulement un petit fagot pour me réchauffer, au coin d'une borne-là, de trois sous et demi... Jarni, je ne sais ce qui me tourmente le pus, si c'est le froid, si c'est la faim ; je crois que c'est le sommeil,... Ou putôt c'est la colère ! Mordienne ! Je suis enragé après ste Mam'selle Suzon, qu'est cause de ça ; faut que je m'en venge... J'y vas casser ses vitres. Quiens, attrape ! Pan, encore une !... Ça me réchauffera. Pan, va toujours. Ah ben ! En vlà encore une bonne celle-là Au diable !... Eh ben ! Voyez pourtant comme tout ça tourne ! Me vlà dédommagé, moi ! J'ai perdu mon argent ; j'ai ma veste gâtée ; j'ai été rossé !... Et faut que je payé encore !... Ah ! Jarni, tout ça me rappelle ce que me disait ma pauvre mère, du temps que j'allais à l'école, qu'est morte à présent, chez Monsieur Nicodème ; quand je revenais me plaindre à elle avec l'oreille déchirée, j'attrapais encore le fouet par-dessus le marché ! Eh ben ! C'est la même chose à présent. Les grands, comme les petits, les enfants comme les personnes, dans le monde comme à l'école, on a beau venir se plaindre d'avoir eu des coups, autant de pris ! C'est toujours les Battus qui paient l'amende. Encore, si du moins, Messieurs, st'amende-là pouvait tourner au profit de vos plaisirs, je me croirais bienheureux de la payer tous les jours ! **** *creator_archambault *book_archambault_janotbattus *style_prose *genre_proverbe *dist1_archambault_prose_proverbe_janotbattus *dist2_archambault_prose_proverbe *id_SIMON *date_1779 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_simon Eh ben ! Chienne de bavarde, avec qui que t'es ponc là à causer ? Ah ! C'est encore ce petit gueux de Janot ! Que je jette ? Tout-à-l'heure. Attends, attends. Y es-tu ? Tiens, attrape. Parle donc, hé ! Petit gueux ! Veux-tu que je t'aille prendre la mesure d'une paire de souyers dans le derrière ? Ah, sarpédié ! Laisse-moi prendre mon tire-pied, je vas t'aller chauffer. Ah ! Tu l'y as reprise une maille ! Ah ben ! Je vas te remettre un bout, moi. Ah ! Gueux ! Tu jettes des pierres ! Quiens, en vlà aussi par-devant. Quiens, polisson, en vlà encore un. Eh ben ! Fâche-toi donc pour voir ; quiens, vlà ton attaque. Ah ! Chien ! Tu cries donc ? Quiens, coquin ! Quiens, drôle ! Vas lui porter ça... Au guet ! Au voleur ! C'est un coquin qui casse nos vitres. C'est un gueux qu'est fou. Oui, Monsieur, il casse mes vitres. Oui, je m'y accorde. Bonsoir, mon p'tit ami... **** *creator_archambault *book_archambault_janotbattus *style_prose *genre_proverbe *dist1_archambault_prose_proverbe_janotbattus *dist2_archambault_prose_proverbe *id_SUZON *date_1779 *sexe_masculin *age_jeune *statut_exterieur *fonction_autres *role_suzon Ben obligée, fort ben, Monsieur Janot, et vous même du depis qu'on ne vous a pas vu ? Ah ! Rien, je suis ta prendre un petit brin l'air, sans que ça paraisse ; et vous, où que vous allez comme ça ? C'est fort ben fait ; vous aurez beau temps. Je le voulons ben, Monsieur Janot ; mais c'est que ça bourre comme tout les baignets. Pardine ! Si m'en souvient ! Témoin, que j'y ai t'oublié mon petit couteau que vous m'aviez donné, où ce que j'en ai t'eu ben du chagrin, allez. C'est ben honnête à vous, Monsieur Janot ; faut pas vous défaire de vos meubles comme ça pour moi. À quelle heure que vous vienrez me prendre, pour que je me tienne prête ? Tout ce qui vous fera plaisir, Monsieur Janot ; mais faudra de bonne heure, nous goûterons en chemin. Et vous souvenez-vous des bonnes cerises que j'avons mangées aussi ? Oh ! mais tous ça vous ruine, Monsieur Janot, faut pas être un dépensier comme ça ; vous ferez un mauvais ménage, au moins ; vous êtes comme un panier percé, l'argent ne vous tient pas. Moi ! De quoi donc que c'est que ça pourrait ête ? Est-ce que vous les avez dessus vous ? Ah ! Ben obligée, donnez-les moi. Oh ! Comme ça, dans la rue, devant tout le monde ? Eh ben ! Éteignez votre lanterne, qu'on ne vous voie pas ; je vas vous jeter la clef. Avec personne, mon père. Adieu, mon pauvre Janot. **** *creator_archambault *book_archambault_janotbattus *style_prose *genre_proverbe *dist1_archambault_prose_proverbe_janotbattus *dist2_archambault_prose_proverbe *id_DODINET *date_1779 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_dodinet Au diable soit l'aminal ! Vous ne pouvez pas prendre garde ! Eh ben, on va doucement, on ne se jette pas comme ça dans le monde. Qui est-là, toi-même ? Comment ! C'est Janot ?... Et moi, je suis Dodinet. De tout mon cœur. Eh ! mais, tu es tout mouillé ! Ça, c'est mon épée Non, je suis engagé dans les Rats-de-cave. Oh ! Je t'en réponds, va... Mais... Viens un peu de ce côté-ci. Eh ben, ton histoire ? Queu diable d'odeur ! Quiens, reculons-nous ici. Mais c'est encore pus fort ici. Eh ! Non ; c'est que je crais qu'il a passé par ici des... Si fait, je te dis : ça sent un goût... Ah ! Fi donc ! Qu'est-ce que c'est donc que ça ? Le diable t'emporte... Est-ce qu'on t'a jeté ?... Ah ! Ben ! Tant mieux, mon ami ; vlà une bonne affaire pour toi ça. Au contraire, mon ami, elle est excellente. Oh ! C'est que tu t'auras de bons dédommagements. Faut faire une plainte cheux le commissaire. Ne t'a-t-on pas rossé aussi un peu ? Ah ! Tant pis, morbleu ! Tant pis. Eh non ! Tant pis, mon ami ; si t'avais eu seulement queuques coups de bâton, ou queuque coups de pied au cul, ça te vaudrait de l'argent. Pardine, imagine-toi : c'est le casuel de not' emploi, je devons ben le savoir. Quiens, y n'y a pas encore huit jours, j'ai t'eu un soufflet qui m'a valu près de dix pistoles. C'est que tu ne sais pas t'y prendre. Quiens, moi, vlà comme ça m'est venu. Y avait zun homme qui courait après moi dans la rue ; et me sauvant, le pied m'a glissé, je suis tombé dessus un coup de canne. Je ne perds pas la tête, moi, je me relève. Vlà mon homme qui me rattrape : y vient sur moi comme un furieux, comme ça, quiens... Si je ne m'étais pas retourné, il me campait un coup de pied dans le ventre. Oui, par derrière... Le vlà tout sot, lui, d'avoir manque son coup ! Quand il voit ça, il m'allonge un soufflet... Non : je l'ai reçu, celui-là ; il m'a fait voir pus de dix mille chandelles. Oui : mais je ne me suis pas endormi, vois-tu ; j'ai été porter ma joue toute chaude cheux un commissaire, et comme je te dis, j'en ai t'eu toujours ben une bonne centaine de francs. Eh ben, est-ce d'un soufflet ? Ah ! Ce n'est pas assez. Mais crais-moi, ne manque pas st'occasion-là... Vlà ici tout justement un commissaire qui demeure à ste lanterne là. Vas ben vite faire ta plainte, et demain je te dirai ce qu'il faudra faire. Où demeures-tu ? C'est bon : à demain, au revoir, mon ami.