**** *creator_barreredetdesfontaines *book_barreredetdesfontaines_marigedescarron *style_verse *genre_vaudeville *dist1_barreredetdesfontaines_verse_vaudeville_marigedescarron *dist2_barreredetdesfontaines_verse_vaudeville *id_SCARRON *date_1797 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_scarron Place à l'équipage De monsieur Scarron : Salut à Ménage, L'ami d'Apollon. Toi qui va derrière, Allons, mon cocher, Une allure fière, Ne vas pas broncher. Eh ! là, là, là, là, M'y voilà. Sans trouver d'ornière, On arrive là. Cela ne doit pas te surprendre. La douleur qui pique les autres hommes, ne fait que me chatouiller. Veille à ce que Mademoiselle d'Aubigné ne s'impatiente pas. Si tu étais à ma place, mon cher Ménage, tu ferais de beaux cris, tu jurerais d'une belle force, toi qui n'es pas endurant. Et la tienne est aigre.... Mais sachons quelle est la grande affaire qui t'amène et qui ne pouvait se remettre. Un ridicule ! Tant mieux ; il est très joli de n'en avoir qu'un. Je ne le peux pas, mon ami, c'est tout ce qui me reste ; mais au fait, je suis pressé. C'est quelque sottise de plus : Mauvais propos en mauvais style, Par mauvaises gens répandus, Bien entendus, Bien retenus, Bien saugrenus : Tout ça ne court que trop la ville, Voilà pourquoi je n'y cours plus. C'est donc bien sérieux ? Cela n'est pas vrai ; car voilà un petit chatouillement qui m'en fait souvenir... Mais ce n'est rien. Continue... On dit donc. On dit cela dans la ville ? Sans doute ; d'autant que cela n'est pas encore tout-à-fait décidé. Il ne manque plus que le consentement de la future. Je l'espère aussi ; mais si malheureusement il s'en trouvait une qui fût capable... Que sait-on ? En fait de mariage, on en voit de si extraordinaire ! Je ne parle pas des mariages sous la cheminée. D'abord, mariage d'argent, Mariage de convenance, Mariage de sentiment, Mariage de circonstance; Puis, mariage d'opéra, Mariage de comédie : Le mien, monsieur, s'appellera : Mariage de fantaisie. Je n'irai pas ; on m'y portera. Il est fait, Monsieur ; mon épitaphe aussi... Vous êtes connaisseur, je vais vous en régaler, écoutez. « Celui qui ci maintenant dort, Fit plus de pitié que d'envie, Et souffrit mille fois la mort, Avant que de perdre la vie. Passant, ne fais ici de bruit, Prends garde qu'aucun ne l'éveille ; Car voici la première nuit Que le pauvre Scarron sommeille.» Je ne t'en demande point. Ils sont fort bien. Je compte sur la tienne. Je ne crains rien. Je suis sûr de la mienne. Mais sans doute, avec mes appas, Je trouverai cette merveille : Un mari, comme on n'en voit pas, Doit trouver femme sans pareille. Ah ! Monsieur, vous citez mes vers ! Qu'on applaudit. Bien obligé. Quel est ce marché ? À quoi bon danser ! Évitons cette dépense ; À quoi bon danser ! Ma femme peut s'en passer. Ma femme, crois-moi, Soit qu'elle aime ou non la danse, Ma femme, crois-moi, Ne dansera pas sans moi. Mademoiselle D'Aubigné. Bon ! Bon... Je verrai tout cela dans un autre moment... Une lettre de ma sœur... hum... hum... elle se porte bien ; elle revient dans dix jours, tant mieux : Monsieur de Mesme en sera bien aise... Ah ! La dernière épreuve de Jodelet. Maudit imprimeur ! Toujours des fautes ! Toujours des sottises ! Comme si ce n'était pas assez de celles de l'auteur ! « Qu'avec ces trois gosiers Cerberus t'engloutisse ; Le grand chien Cerberus, Cerberus le grand chien, Plus beau que toi cent fois, et plus homme de bien.» Voilà le vrai comique... Aussi, cinquante représentations de suite. C'est un succès bien prononcé ; Ce que c'est que nos gens du monde ! Le Misanthrope est délaissé, À Jodelet la foule abonde. Mais, malgré ce succès complet, Moi, je tire mon horoscope ; On laissera le Jodelet Pour retourner au Misanthrope. Et l'on fera bien... Mais je crois entendre Mademoiselle d'Aubigné... Non, pas encore. Voilà longtemps que je la chante sous les noms de Cloris et de Sylvie ; mais aujourd'hui il n'est plus question de Sylvie ni de Cloris ; c'est à Mademoiselle d'Aubigné qu'il faut que je parle. La voici... La peur me prend et le sérieux me gagne... Adieu, Scarron. Pardon, mademoiselle, si je ne vais pas au-devant de vous. Un siège. Toujours bien quand je vous vois. Que l'on nous laisse seuls. Le tête-à-tête ne vous épouvante pas, Mademoiselle ? D'une affaire importante, très importante. Pour tous les deux. Mademoiselle, vous m'avez intéressé dès l'instant que j'ai eu l'avantage de vous voir ; plus je vous ai connue, et plus j'ai désiré votre bonheur : je ne cesse de réfléchir sur votre position ; elle m'afflige votre position... Elle me tourmente. Je sais tout ce que vous avez à souffrir de Madame de Neuillant ; je sais combien il est dur de devoir tout à l'humanité d'une femme avare, qui assaisonne chaque bienfait d'un reproche, et qui, se faisant honneur de paraître avec vous en public, dans le particulier vous confond avec ses domestiques. Ce n'est pas vous qui ne vous plaignez jamais. Et si cela vous arrive, que deviendrez-vous ? Poursuivie, pressée, obsédée par tous les aimables de la cour, qui ne chercheront qu'à vous tromper ; les Méran, les Chevreuse, les Villarceaux, et tant d'autres... Que deviendrez-vous enfin ? Mais quand un séducteur opulent, profitant de votre détresse, vous proposera de pourvoir à tout, le ciel viendra-t-il vous dire à l'oreille que votre indigence est préférable à la richesse qu'on vous offre ? Tenez... Il est deux partis, mon enfant, Que peut prendre une fille sage : Le mariage ou le couvent, Le couvent ou le mariage. Il faut l'argent pour le couvent, Le mari pour le mariage; Eh bien ! je vous offre, Ou mon argent pour le couvent, Ou ma personne en mariage. Rien de tout cela n'est séduisant, je le sais ; mais la raison vous commande. Quoi que vous choisissiez, je serai, sinon heureux, du moins content de vous voir délivrée de la dureté de Madame de Neuillant, de l'opulence des financiers, et des artifices des courtisans. C'est elle seule qui m'inspire. En acceptant l'une ou l'autre. Ce sera le couvent. Non ! Comment ! Quoi ! Vous préférez l'hymen ! L'hymen avec Scarron ! Oh ! Trop heureux Scarron ! Vous m'acceptez pour époux ! L'amitié l'emporte. Vous m'acceptez pour époux! Ah! combien mon sort va me paroître doux! Oui, de plaisir je vais guérir, Mais la dose est forte ; Oui, de plaisir je vais guérir, Si trop de plaisir ne me fait pas mourir. Oh ! Nous aurons son aveu, j'en réponds. Eh bien ! Ce soir, je vous remettrai le projet de notre contrat que vous lui porterez. Je ne veux pas vous faire attendre. Je n'étais que le malade de la Reine, je vais être le malade de ma femme, et ma femme verra que je ne remplirai que trop bien ma charge... Vous rougissez... Vous n'êtes pas encore faite à mon style ; mais vous vous y ferez. Avec moi ! Aux termes où nous en sommes, vous pouvez tout oser. Je l'exige. Avant tout, le public veut qu'on l'amuse. Eh ! Mais... Votre réflexion est juste, mademoiselle. Je m'étais toujours bien douté que cette petite fille que je vis entrer dans ma chambre, avec une robe trop courte, et qui se mit à pleurer, je ne sais pas bien pourquoi, était aussi spirituelle qu'elle en avait la mine. Vous tenez parole ; ainsi, vous me dirigerez ; je ne publierai plus rien sans vous consulter. Librement, à tort, à travers, Dans mes vers, Jusqu'ici mon esprit A tout dit, Tout écrit. Mais dorénavant votre goût Va dans tout M'inspirer, M'éclairer, M'épurer. La pudeur Nous fait honneur ; Mais, pour ma pudeur, Ma gaîté me fait peur. Librement, à tort, à travers, Dans mes vers, Jusqu'ici mon esprit A tout dit, Tout écrit. Mais dorénavant votre goût Va dans tout M'inspirer, M'éclairer, M'épurer. Oui, mais qu'il attende. Qu'il vienne donc... À propos, j'oubliais... Mademoiselle, voici un exemplaire du Roman comique que j'ai promis à Madame de Neuillant... Voulez-vous bien vous en charger ? Je n'aurais pas été la chercher. Ouf !... Ah ! Scarron, mon ami, si la santé peut te revenir... Eh bien ! Mon cher Girault, Ménage prétend que tu as un marché à faire avec moi. De quoi s'agit-il, mon ami ? Non, c'est une femme qui me prend. Non, mais je le vends. Toi, mon ami ? Ce n'est pas tout que le prix ; c'est la vocation qu'il faut. Oui, je crois bien que ton désir, À ce métier, est de grossir Ton petit patrimoine ; Mais d'un bon abbé te sens-tu Les qualité et la vertu ? Sais-tu du grec et du latin ? Eh ! bon, bon, bon, Mon joli garçon, Tu seras bon chanoine. Es-tu bien vain, bien orgueilleux, Bien nonchalant, bien paresseux ? As-tu le cœur tendre ? Bois-tu souvent le petit coup ? As-tu, pour finir en deux mots... Eh ! Bon, bon, bon, Mon joli garçon, Tu seras bon chanoine. Monsieur Girault... «Le chapitre avec vous ne dérogera point ; Un grand fourbe est caché dedans votre pourpoint.» Faut-il te parler en conscience ? Fi donc ! Dans ce marché très délicat, Point de parcimonie ; Mille écus mon canonicat, Et ça, sans simonie. Cent francs à Maugin, C'est le pot-de-vin Que pour lui je réclame. J'exige de plus, Au moins cent écus D'épingles pour ma femme. Trois mille quatre cents livres, ni plus, ni moins. Le revenu est honnête ; mais tous les avantages qui en résultent.... Pas mauvaise ! Chanoine au Mans ! Pour les friands, pour les gourmands, La ville est précieuse: D'abord, la poularde du Mans, Elle est délicieuse : Puis, faisans, perdrix, ortolans ; Par-tout, des dîners excellents, Et toute la semaine. Je te vois d'ici gros et gras : En moins d'un an tu deviendras ; Tu deviendras Un vrai chapon du Maine. Un bénéfice simple qui n'engage à rien ; une bague au doigt que tu revendras quand tu voudras. Je ne le peux pas, vrai. Cent louis ! Mes confrères me feraient un beau train ! Bien payé ! Trouve-m'en une douzaine à ce prix-là ; je les prendrai, moi. Oui, avec les quatre cents livres. Mais tu marchandes là.... Sais-tu combien le Cardinal les vend, l'un dans l'autre ?... Quatre mille francs pour lui, et six cents francs pour son secrétaire. Oui, monsieur, c'est un prix fait.... Le Cardinal n'en délivre pas un à moins. Oh ! Mais, mais... Adresse-toi à son Éminence, tu verras. Pas davantage. C'est à prendre ou à laisser ; je n'en suis pas en peine, il ne me restera pas. Ce soir !... En ce cas-là, je t'invite.... Monsieur le Chanoine, je vous invite à souper. À condition que tu viendras dans ton nouvel habit. Je veux voir comment tu le porteras. Pas tant, pas tant... Cela demande un peu d'étude, et quelques précautions. Linge bien blanc, rabat bien fin ; Maintien doux et modeste, Ton doucereux, regard câlin. Ah ! Ah !... De l'épigramme, Monsieur Girault ! C'est égal. Allons, Scarron, mon ami, voilà qui va bien. Prendre femme et se débarrasser du petit collet... ma foi, voilà une bonne journée. Il est moins gai, sur mon âme, D'être chanoine qu'époux. Je vais auprès de ma femme Passer des moments bien doux: Chez moi, vraiment nécessaire, Elle y tiendra désormais La place de mon bréviaire Que je ne touchais jamais. Qu'est-ce que c'est ? Qui cherchez-vous ? C'est moi. Pourquoi donc ça, Mademoiselle ? Je n'ai point de frère. Il n'y en a qu'un ; c'est moi, et je me marie. Ah ! Les coquins.... Vous pourriez en trouver une plus sûre. Comment vous nomme-t-on, ma petite ? Babet ! Il est joli ce nom-là ; mais vous paraissez bien délicate pour vous mettre au service. Qu'est-ce qu'il a donc, ce Crésus-là ? C'est vrai: cependant il n'y a pas de règles sans exceptions... Mais, ma chère Babet, vos intentions sont trop honnêtes pour que je ne vous rende pas service. Vous cherchez une place, je me charge de vous en trouver une. Quel bruit est-ce là ?... Ma mie, revenez dans une heure, et vous serez satisfaite. Encore ! Maugin, qu'est-ce que j'entends-là ? Fort bien... Allons, messieurs les rieurs, ne vous lassez point. On tambourine mes amours : Ah! pour moi quelle gloire! Vas trouver messieurs les tambours, Et donne-leur pour boire; Dis-leur bien que je suis comblé De leur gaîté discrète; Mais qu'au lieu du pas redoublé, Ils battent la retraite. Mon rival !... Ceci n'est pas aussi gai. Monsieur de Villarceaux vient-il mêler ses félicitations à celles des tambours de la ville ? Vous savez bien, Monsieur, que le sérieux n'est pas mon genre. Oui ou non : vous l'avez dit. Ah ! Ça, mais s'il s'agit d'un duel, vous me prêterez vos porteurs. Ma foi, mon ami, vous arrivez fort à propos. Vous voyez un rival qui vient me faire querelle, et sans vous, je ne sais pas jusqu'où cela pouvait aller. Belle question ! Mais tout le monde le sait, et les tambours ont dû vous en instruire. L'amour est fantasque, Nous le savons tous, Et ce petit masque Est le roi des fous. L'amour est fantasque, Nous le savons tous, Et ce petit masque Est le roi des fous. Mademoiselle, voilà monsieur de Villarceaux qui prétend qu'un visage comme le mien et une figure comme la vôtre, ne pourront jamais dormir sur le même oreiller. Voilà qui est positif. Vous ne vous attendiez pas à cette réponse ? C'est que mademoiselle met à cacher son esprit tout le soin que les autres femmes mettent à montrer le leur. Oui, ma chère Ninon, c'est à moi de vous témoigner toute ma reconnaissance. Tous les merveilleux de la cour et de la ville doivent aujourd'hui baisser pavillon devant mon mérite. Ah ! Ah ! Fort bien. Mesdames, je vous présente monsieur l'Abbé. Chanoine de ma façon. Monsieur le Notaire apostolique, vous faites des contrats de mariage ? Vous allez faire le nôtre. Mademoiselle d'Aubigné. Ce que je lui reconnais ? Elle m'apporte en mariage, D'abord, deux grands yeux fort mutins; Ajoutez un très-beau corsage, Une paire de belles mains, Un cœur pur, une âme excellente Et quatre bons louis de rente : Mais le plus flatteur à mon gré, C'est ce que personne ici ne lui conteste, Beaucoup d'esprit que je ferai Mieux valoir que le reste. L'immortalité. Le nom des femmes des rois meurt avec elles, celui de la femme de Scarron vivra éternellement. Tout-à-l'heure, ma petite... Tout le monde signe... Et toi aussi, Maugin. Oui, mon ami : mon mariage ne te fait pas peur ? Tu serviras bien ma femme, n'est-ce pas ? À nous deux. Tant mieux. À vous, ma petite. Madame Scarron, voici mademoiselle Babet que messieurs Voiture et Sarrazin m'ont adressée pour être la gouvernante de nos enfants. Ma bonne amie, comme je pourrais vous faire attendre un peu trop longtemps, je vous établis la gouvernante des vôtres. Pour vous faire entrer en ménage, Il vous manquait cinquante écus; Pour le trousseau du mariage, En voici cinquante de plus. Allez, que votre hymen produise, Priez qu'il m'en advienne autant. Mais en passant, Dites pourtant À ces messieurs d'un esprit si plaisant : Scarron est sage, quoi qu'on dise, Car il place bien son argent. Maugin, fais-nous servir. Allons, mes amis. La gaîté, l'esprit, la raison, Désormais vont à l'unisson Habiter sa maison. Chacun voudra s'inscrire Pour les soupers de Scarron. Venez chanter et rire Avec ma femme et Ninon. **** *creator_barreredetdesfontaines *book_barreredetdesfontaines_marigedescarron *style_verse *genre_vaudeville *dist1_barreredetdesfontaines_verse_vaudeville_marigedescarron *dist2_barreredetdesfontaines_verse_vaudeville *id_MENAGE *date_1797 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_menage Enfin, je saurai si ce qu'on m'a dit est vrai, et si mon diable de fou a tout-à-fait perdu la tête... Le voici. Toujours la même gaîté. Ah ! Chacun a son humeur. C'est une chose qui te regarde particulièrement, et qui te donne un ridicule.... Laissons la bouffonnerie. Il court certains bruits dans la ville ; Il n'est pas question de plaisanter. On dit, mon cher, qu'oubliant ta tournure, ton état, tes infirmités... Que tu songes à te marier. Tu conçois combien un tel propos a dû me paraître absurde. Comment ? Il en serait question ? Tu me tranquillises ; car j'espère qu'aucune femme ne consentira à t'épouser. Elle ne se trouvera pas. Monsieur Scarron, avec une pareille fantaisie, vous irez tout droit à l'hôpital des fous. Eh ! Malheureux impotent ! Ce n'est pas un contrat de mariage qu'il te faudrait faire, c'est ton testament. Quel assemblage de philosophie et d'extravagance ! Au surplus, je suis venu ici pour affaires, et non pour te donner des conseils. Quand tu m'en demanderais, je ne t'en donnerais pas. Les amants sont comme les auteurs. L'amant charmé de l'objet qui l'engage, Sur son hymen consulte ses amis : L'auteur content de son petit ouvrage, En le lisant, demande des avis ; Mais l'un et l'autre, avant qu'on les conseille, Ont déjà pris leur résolution ; Et consulter, en affaire pareille, C'est exiger une approbation. Oh ! Tu t'en passeras fort bien. Mais tu me fais pitié ; pour la dernière fois, mon ami Scarron, je t'en prie, je t'en supplie, songe aux dangers que tu cours. Les femmes... Oh ! oui, l'homme le plus parfait Est souvent trompé par sa belle ; Et toi, malade et contrefait, Tu veux trouver femme fidèle ! « Oui, tu vas épouser l'infante Ahihua, Qui te va réjouir comme un alleluia.» Qui ne sont pas bons. Qu'on n'applaudira pas toujours. Mais je vais t'envoyer Girault, mon valet-de-chambre, qui, d'après ton mariage, a un marché à te proposer. Il te l'expliquera. Pour la noce, allons, Il faut songer à la danse ; Pour la noce, allons, Je vais chercher les violons. Un autre, crois-moi, Si ta femme aime la danse, Un autre, crois-moi, La fera danser pour toi. Eh ! Monsieur, montrez-vous plus raisonnable que lui. Pareille folie Ne peut s'excuser. Venez, Mademoiselle, il est question de vous. Mademoiselle d'Aubigné, avec une pareille âme, vous êtes faite pour les plus hautes destinées. Eh ! C'est ce coquin de Girault ! Je te remercie de m'en avoir débarrassé. Si vous doutez de sa promesse, Elle vous fera son billet. Venez chanter et rire Avec ma femme et Ninon. De la folie Enfant et digne appui, De la folie Tendre et fidèle ami, Mainte folie Scarron fit jusqu'ici : Mais la plus jolie, Est celle d'aujourd'hui. **** *creator_barreredetdesfontaines *book_barreredetdesfontaines_marigedescarron *style_verse *genre_vaudeville *dist1_barreredetdesfontaines_verse_vaudeville_marigedescarron *dist2_barreredetdesfontaines_verse_vaudeville *id_GIRAULT *date_1797 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_girault Oui, Monsieur l'Abbé. On dit, monsieur l'Abbé, que vous prenez une femme. Ainsi, vous ne gardez pas votre canonicat! Et moi, je l'achète. Oui, monsieur l'Abbé ; si vous n'êtes pas trop cher, je m'en accommoderai. La vocation, monsieur l'Abbé !... Oh ! Dieu merci, je suis bien appelé à cet état-là. Oui, de par Saint-Antoine. Autant qu'un frère ignorantin. J'ai manqué d'être moine. Beaucoup. J'ai bu mon patrimoine. J'ai les sept péchés capitaux. Monsieur l'Abbé, je l'espère. Vous voyez bien qu'il ne s'agit que du prix... Quel est le vôtre ? Oh ! Oui ; ne me surfaites pas. Mille écus ! Encore! Mais, Monsieur l'Abbé, vous n'y pensez pas : savez-vous que cela fait... Songez donc que le revenu est modique. Je sais que la place n'est pas mauvaise. Oui, tout cela mérite attention. Je sais bien cela : mais, Monsieur l'Abbé, il faut un peu lâcher la main. Vous devriez me le passer à cent louis. Il me semble que ce serait un canonicat bien payé. Tenez, je ne vais pas par quatre chemins : voulez-vous.... les mille écus ? Oh ! Non. Oh ! Le Cardinal est un peu Juif ; mais.... Trois mille quatre cents livres ! C'est bien de l'argent ! Allons, je ne marchande plus. Ce soir, vous aurez les trois mille quatre cents livres. Monsieur, vous me faites honneur. C'est bien aisé. Je vous entends de reste ; Allez, monsieur, ne craignez rien. A vos avis fidèle, Je vais, pour qu'on me trouve bien, Vous prendre pour modèle. J'arrive avec mon argent et le Notaire apostolique. Trop heureux si je pouvais un jour mériter la confiance de ces dames ! Voici votre affaire : la somme est en or. **** *creator_barreredetdesfontaines *book_barreredetdesfontaines_marigedescarron *style_verse *genre_vaudeville *dist1_barreredetdesfontaines_verse_vaudeville_marigedescarron *dist2_barreredetdesfontaines_verse_vaudeville *id_MAUGIN *date_1797 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_maugin Ah ! Ah !... Déjà neuf heures !... Monsieur l'Abbé ne tardera peut-être pas à sortir du lit, c'est à-dire, à vouloir que je l'en sorte ; car, sans moi, il y resterait longtemps ; mais il attend Mademoiselle d'Aubigné ; il sera matinal. Préparons-lui toutes ses petites affaires... Sa table... Ses livres... Ses lettres... La dernière épreuve de Jodelet... Jodelet ! C'est ça une belle comédie ! Comme tout le monde y court ! Que d'argent elle rapporte aux comédiens ! Aussi, ces messieurs sont-ils venus en députation prier Monsieur Scarron de leur en faire une autre, toute pareille. La députation était bien honorable, Et jamais écrivain n'en aura de semblable, D'autant qu'en tous les cas, c'est toujours aux auteurs D'aller rendre visite à messieurs les acteurs. Mais il faut passer cette petite inconséquence à ces messieurs, s'ils ont bien voulu se transporter chez mon maître, c'est qu'ils avaient besoin de lui, et qu'ils ne pouvaient pas le faire venir chez eux, attendu qu'il ne marche pas... Eh ! Puis, quand un homme d'église, un chanoine, fils d'un conseiller au parlement, fait tant que d'être auteur, on sent bien que ce n'est pas un auteur comme un autre. Voilà ce que c'est... Quand je l'aurai roulé là, il aura tout sous sa main... Voyons maintenant si je n'ai rien oublié de ses commissions... Relisons sa petite note. Les vers à Mademoiselle d'Hautefort... Je les ai remis, et le pâté qu'elle m'a donné est à l'office. Un exemplaire du Virgile travesti à Monsieur le Surintendant.... Il l'a, et c'est un ouvrage bien placé : Monsieur Fouquet est reconnaissant, il sait ce que vaut une dédicace. Chez le commandeur de Souvré... J'y ai été, et j'en ai rapporté un panier de vin muscat... Passer chez Mademoiselle Ninon de Lenclos... J'en viens, et nous la verrons ce matin... Savoir des nouvelles de messieurs Segrais, Pelisson, Voiture, Sarrazin, et cœtera... Tout cela est fait. Monsieur l'Abbé peut sonner quand il voudra. Eh ! C'est monsieur de Villarceaux ! Si matin ici ! Je sors de chez quelqu'un de votre connaissance, et j'ai été bien surpris de ne pas vous y trouver, vous qu'on y trouve toujours. Vous faites bien d'aller là ; Mademoiselle Ninon est une dame bien aimable. Aussi, tout le monde l'aime, et, comme dit la chanson de ce monsieur qu'elle aimait avant vous.... Elle est bonne cette chanson là. Tra, la, la, la, la, la... Je la sais par cœur. En attraits, en beauté Célimène est parfaite; On en est enchanté, Et pourtant on répète: Eh! non, non, non, Ce n'est pas là Ninette; Eh! non, non, non, Ce n'est pas là Ninon. Pour l'esprit, le bon goût, On vante Juliette ; On la cherche partout, Et pourtant on répète : Eh! non, non, non, etc D'Aurore on suit les pas : Elle est tendre et coquette ; On cède à ses appas, Et pourtant on répète : Eh! non, non, non, etc. Comme tout le monde a chanté cela ! Oui, monsieur ; mais vous avez le temps : Monsieur l'Abbé n'est pas levé. A moi, monsieur de Villarceaux !... Ah ! Si j'avais pu le prévoir, je n'aurais pas chanté la chanson ; au reste, je n'en suis pas fâché : vous êtes toujours bien aise qu'on vous parle de Mademoiselle Ninon. Notre voisine !... Elle arriva hier de Saint-Maur, et doit venir ici ce matin. Tous les jours, quand elle est à Paris. La cour et la ville ; des quatre coins de Paris on vient au Marais pour le voir. Non, monsieur, Mademoiselle d'Aubigné ne distingue personne ; mais ça ne veut pas dire que personne ne la distingue. Oui, Monsieur, quelqu'un qui est toujours ici quand elle y vient. Il n'en sort pas. Ah ! Monsieur, cette femme-là lui tourne la tête ; il n'est occupé que d'elle, il en parle, il en rêve, il n'est bien qu'avec elle. Non, Monsieur, il ne la suit pas... Oh ! Ce n'est pas un amoureux... comme vous, par exemple. Quand d'une belle Il desire approcher, C'est toujours elle Qui s'en vient le chercher, Il ne va pas Au devant de la dame, Et jamais auprès d'une femme Il ne perd ses pas. Vous ne devinez pas ? C'est de monsieur l'Abbé. Lui-même. Comme un fou ; au point que souvent il en est triste, lui qui ne l'a jamais été, même en perdant son procès, sa fortune, sa santé, ses jambes, sa figure, sa taille... Car il a perdu tout cela. Mais vous ne savez peut être pas comment cela lui est arrivé ? Oh ! C'est une drôle d'histoire... Il était à son canonicat du Mans, un jour de carnaval ; on courait les masques, il voulut s'en mêler... Non, en oiseau. Il avait à ménager le décorum d'un chanoine qui ne peut pas se masquer comme un autre. Enmiélé, puis emplumé, Il s'élance dans la rue ; On l'entoure, on est charmé ; Il fait crier la cohue : Ah ! Le bel oiseau, vraiment ! L'un applaudit, l'autre hue. Ah ! Le bel oiseau, vraiment! Qu'il est laid ! Qu'il est charmant! Chacun veut du bel oiseau Emporter une plume ; Il paraît d'autant moins beau, Que plus on le déplume ; Il fuit jusqu'au pont, et... v'lan ! Chacun reste en arrière... Où donc est le chanoine volant ? Il est dans la rivière. Je ne sais pas, monsieur... Mais écoutez donc, d'après toutes vos questions, ne seriez-vous pas vous-même... Oh ! Non, c'est impossible. Aimé de la belle Ninon, Vous n'en pouvez aimer une autre; Vous avez plaisir et renom, Voyez quel bonheur est le vôtre! Toujours épris de sa beauté, Soyez constant, soumis et tendre: Sur-tout, point d'infidélité, Car elle est femme à vous la rendre. Demandez-le lui plutôt, la voilà. Non, mademoiselle, il n'a pas encore sonné ; mais voilà monsieur de Villarceaux qui vous fera compagnie. Mademoiselle, monsieur l'Abbé ne peut se dispenser de recevoir Monsieur Ménage, qui veut absolument lui parler à l'instant même ; c'est ici qu'ils vont causer... Non pas !... Monsieur l'Abbé vous prie de passer un moment dans le jardin ; cela ne sera pas long. Non : mais il paraît que cela est fort important ; car, après Monsieur Ménage, sa porte sera fermée pour tout le monde. Promenez-vous là-bas, sous le berceau... Entrez, monsieur Ménage... Mon maître est en voiture, je vais vous l'amener. Oui, Monsieur. Elle est au fond du jardin ; je vais la chercher. Girault, le valet-de-chambre de Monsieur Ménage est là ; il dit que vous lui avez donné rendez-vous pour affaire. Monsieur, ce sont les tambours de la ville, qui viennent, de la part de Monsieur Boisrobert, vous féliciter sur votre mariage. Oui, monsieur. Monsieur de Villarceaux. Monsieur, cette jeune fille à qui vous avez dit de revenir... Moi, monsieur ! Oui, monsieur, s'il plaît à Dieu. Dans l'instant, Monsieur. Je suis tout réjoui, Oui ; C'est de votre heureux mariage, Le plaisir Vient vous saisir, Et le plaisir Peut vous guérir. De sa main une belle Dame À votre flamme Fait le don. Que de bons amis dans la maison Viendront à foison Pour y voir la femme De monsieur l'Abbé Scarron ! **** *creator_barreredetdesfontaines *book_barreredetdesfontaines_marigedescarron *style_verse *genre_vaudeville *dist1_barreredetdesfontaines_verse_vaudeville_marigedescarron *dist2_barreredetdesfontaines_verse_vaudeville *id_MADEMOISELLEDAUBIGNE *date_1797 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_mademoiselledaubigne Avec Monsieur de Villarceaux ! Auprès de vous, peut-on s'occuper de moi ? Il ne manque à ce portrait que d'être ressemblant. Monsieur, de grâce.... J'ai lieu du moins d'être surprise. Je ne les cherche, ni ne les mérite. Oui, je n'ai connu que des peines. Née dans les prisons de Niort, où se trouvaient mes parents persécutés, menée à l'âge de trois ans en Amérique, laissée sur le rivage par la négligence d'un domestique, prête à être dévorée par un serpent, embarquée à douze ans, attaquée d'une maladie violente, regardée comme morte, et au moment d'être jetée à la mer, rendue à la vie, ramenée en France, orpheline et sans bien, je n'y trouve de ressource que dans les bienfaits d'une parente, à qui je ne sens que trop que je suis à charge. Eh ! Croyez-vous donc le mariage une perspective si agréable pour moi ? Serait peut-être un malheur de plus. À mon mari n'apportant rien Que ma naissance et ma misère, Je lui devrai, je le sens bien, Mon existence toute entière : Mais, hélas ! Un pareil lien, Malgré moi, de loin m'inquiète Celle qu'on épouse sans bien Est une esclave qu'on achète. Vous me flattez, Ninon, et votre amitié vous aveugle. Effectivement personne ne s'en douterait. Mais quand je serais assez heureuse pour trouver un mari qui me convînt, et qui voulût bien réparer en moi les torts de la fortune, vous savez que je dépends de Madame de Neuillant. Vous croyez ? Je l'attends ici ; il m'a fait demander un entretien particulier. Chaque jour il m'en donne des preuves, et je ne sais comment reconnaître les services qu'il ne cesse de me rendre. Je l'espère. L'Attachement que Ninon a pour moi, l'éclaire sur les désagréments de ma position. L'hymen est donc mon seul espoir... Eh ! Quel espoir ! D'un époux il faudra tenir Et mon état et ma fortune! Ah! combien un tel avenir Et m'épouvante et m'importune! Pour tous ceux qui semblent s'offrir, Je n'ai que de l'indifférence; Et l'amour seul peut adoucir Le poids de la reconnaissance. Eh bien ! Je reviendrai. Sais-tu ce qu'il peut me vouloir ? Je vais donc attendre. Comment vous trouvez-vous aujourd'hui ? Vous avez à me parler ? Pour vous ? Il est vrai que le sort ne m'a pas traitée bien favorablement ; mais il est des êtres plus malheureux que moi. Et qui vous a dit ?... Bien éloignée de me plaindre de Madame de Neuillant, je ne crains que de la perdre. Ce que le ciel voudra. Que voulez-vous que je fasse ? Que dites-vous ? Ah ! Scarron, vous me pénétrez d'admiration ; combien tant de délicatesse ajoute à l'amitié ! Comment répondre à vos offres ! L'une ou l'autre ? Non, Scarron. En acceptant de préférence Le couvent au lieu de l'époux, Quelle que soit ma reconnaissance, Elle serait nulle pour vous: C'est donc l'hymen que je préfère, Et du moins, en formant ces nœuds, Le bien que vous voulez me faire Devient utile à tous les deux. Je ne possède rien, mais il lui faut des secours, des soins continuels... C'est le seul époux à qui je puisse apporter une dot. Je ne doute pas que ma bienfaitrice n'approuve cette union ; cependant je dois la consulter. Je ne la verrai que demain. Quoi ! Sitôt.... Mais il me semble... J'aimerais mieux... Pardon, si j'ose... Eh bien ! Puisque vous permettez que je vous parle avec franchise... Au lieu de me faire à votre style, j'aimerais beaucoup mieux vous accoutumer à mettre dans vos ouvrages plus de délicatesse et plus de décence. Vous n'y perdriez rien pour la gaîté, et vous y gagneriez pour la considération. Par un agréable délire, Un auteur gai se fait aimer ; Mais lorsqu'il excite le rire, Qu'il sache se faire estimer. Quand le rire arrache un suffrage, Désavoué par la pudeur, Le public applaudit l'ouvrage ; Mais que pense-t-il de l'auteur ? Monsieur Scarron, vous m'avez autorisée... Il ne vous manque que d'être un peu plus difficile. Un auteur, Pour son honneur, Doit plaire au lecteur, Sans blesser la pudeur. Librement, à tort, à travers, Dans vos vers Jusqu'ici votre esprit A tout dit, Tout écrit. Mais dorénavant le bon goût Doit en tout L'inspirer, L'éclairer, L'épurer. Non, je ne puis rester plus longtemps. Volontiers. Je vous laisse. Je vous croyais seul. Eh ! De quel droit, monsieur, viendrez-vous blâmer ou approuver le choix que je pourrais faire ? Ai-je jamais autorisé la moindre prétention sur ma main, ou sur mon cœur ? Que ni le rang ni la fortune n'ont pu me commander ce que la raison et l'amitié me font faire pour Scarron. Un jeune amant dans l'opulence, De m'épouser se flatterait en vain ; Je n'ai rien que mon indigence, Et ma fierté refuserait sa main. J'apporte, en acceptant la vôtre, Amitié, zèle, attention. Je serais pauvre pour tout autre, Mais je suis riche pour Scarron. De ce choix j'ai lieu d'être contente, Et mon cœur ne désire plus rien : De Scarron si je remplis l'attente, Son bonheur fera toujours le mien. **** *creator_barreredetdesfontaines *book_barreredetdesfontaines_marigedescarron *style_verse *genre_vaudeville *dist1_barreredetdesfontaines_verse_vaudeville_marigedescarron *dist2_barreredetdesfontaines_verse_vaudeville *id_BABET *date_1797 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_babet Je ne vois pas ce monsieur. Monsieur, c'est moi qui cherche quelqu'un. Monsieur Scarron. Oh ! Monsieur, je me trompe ; c'est un monsieur Scarron qui se marie, et sûrement monsieur ne se marie pas. Dame !... C'est que... Faut que ce soit Monsieur vot' frère. Li a donc un autre Scarron ? En ce cas-là. Excusez, j'vous en conjure, Si j'vous dérange un p'tit brin ; C'est d' la part de Monsieur Voiture, Et de Monsieur Sarazin. Comm' j'ai l'honneur de les connaître, Et qui saviont que j' cherche un maître ; Et qu' bentôt j'aurai dix-sept ans; Ils m'adress't auprès d' vous pour être La gouvernante d' vos enfants. Oh ! Oui, monsieur, j'vois ben qu'i se sont moqués d' moi, et que me v'là sans place. Babet, monsieur. Monsieur, c'est que j'ai un amoureux qui est plus riche que moi, et que je veux gagner de quoi être aussi riche que lui. Il a cinquante écus comptant Qu'il a gagnés au jardinage ; Jusqu'à ce que j'en possède autant, On diffère not' mariage. Pour qu'en ménage tout aill' bien, Sa mère dit, ainsi qu' la nôtre : Qu'en fait d' santé, d'amour et d' bien, Faut en avoir autant l'un qu' l'autre. Ah ! Monsieur. Des miens ! Ah ! Monsieur, comment reconnaître...