**** *creator_biancolelliromagnesi *book_biancolelliromagnesi_bonnefemme *style_verse *genre_parodie *dist1_biancolelliromagnesi_verse_parodie_bonnefemme *dist2_biancolelliromagnesi_verse_parodie *id_DANAUS *date_1726 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_danaus Pas tant que tu le dis. Pas tant que tu le dis. Un frère chicaneur me chassa de Memphis, Et me force en ces lieux à couronner ses fils. Oui. Hé bien. Pouvais-je soutenir la guerre, Et ne sais-tu pas comme moi, Que la moitié de la terre D'Égyptus reconnaît la loi ? Voilà pourquoi,bis Je n'ai pu soutenir la guerre, Parce qu'il est plus fort que moi. Il a plus de soldats que je n'ai de sujets, et quels sujets ! Ils se ressouviennent encor De Gélanor. Oui, mais c'est moi qui l'ai tué. D'un doux regard Le ciel nous favorise, Mais de sa part Je crains encor la crise. Car Quand on fait une sottise, On la paye tôt ou tard. J'attends mes gendres avec impatience. J'ai promis Lyncée à votre amour, je vous tiendrai parole. Oh, ma foi, je n'ai pas envie de rire. Ce n'est pas là tout, écoutez le reste. Les dieux l'ont armé de la foudre, Soigneux de venger son trépas. J'ai vu mon trône en mille éclats, Et mon palais réduit en poudre. Je vais lui donner une fête, Ce spectacle sera nouveau. Allons, enfants, que l'on s'apprête À l'amuser dans son tombeau. Ma fille, retirez-vous, et laissez-moi. Ombre d'un Prince infortuné Que j'ai moi-même assassiné, Ô reguingué, ô lon lan la, Soyons amis, plus de querelle, Pardonne cette bagatelle. Honorez, Célébrez, Et sa gloire Et sa mémoire. Que nos jeux, que nos chants Lui fassent passer le temps. Que mon cœur est agité ! Ah ! par cette obscurité, Tu redoubles mon supplice, Dis-moi donc qui me tuera. Ombre inhumaine expliquez-vous, Sur qui doivent tomber mes coups ? Dans une telle pépinière, Il s'agit de développer Celui que ma main doit frapper, Comment faire ? Voyez la plaisante vétille, Je n'ai pour sortir d'embarras Qu'à tuer toute la famille, Et je ne m'y tromperai pas. Ah ! Mon gendre vous voilà ? Soyez le bien venu : vous avez bien tardé. Vos frères plus impatients N'ont pas attendu si longtemps, Ils ont déjà conclu l'affaire, Laire, laire, laire, etc. Au temple l'Hymen vous appelle. Tout est prêt pour la cérémonie. Allons, qu'on ouvre les portes du temple, et que tout le monde y entre pèle-mêle. Sur moi leur injuste vengeance Poursuit le sang de Gélanor, Mais c'est en vain que ma clémence Voudrait les épargner encor. Ah ! morbleu, nous allons bien rire Talaleri, talaleri, talalerire. Allez donc vous battre à ma place. Sortez tous, et vous ma fille demeurez. Je ne sais comment elle recevra le beau compliment que je vais lui faire. Quoique les liens les plus doux Vous attachent à votre époux, Vous devez votre affection À votre cher papa mignon. Écoutez-moi donc. (bis) Ma fille, l'on a résolu D'immoler votre père. J'ai besoin de votre vertu. Elle doit armer votre bras. Son nom seul va, je gage, Glacer ton cœur d'effroi. À vous parler sincèrement, (bis) Je crains que le second serment N'ennuie, n'ennuie. Jamais on en fit tant En Normandie. En vérité, voilà un terrible serment ! Du plus funeste sort Ma tête est menacée, Pour empêcher ma mort Va percer... Lyncée. L'ombre de Gélanor m'a prédit tantôt qu'un des fils d'Égyptus me ravirait la vie, et la couronne. Vos sœurs n'ont pas fait tant de difficulté, elles sont bien plus résolues que vous. Elles vont dans la nuit m'immoler mes victimes. Vous soupirez ! Vos soupirs sont des crimes... Vous balancez encor ! Qui peut vous arrêter ? Votre serment vous lie, allez l'exécuter... Hé bien, que ne partez-vous ? Lorsque ma volonté, ma fille, se déclare, C'est à vous de répondre à mon intention. Obéissez-moi donc. Va, va, j'ai pris se si justes mesures que Lyncée ne pourra se soustraire à ma fureur. La nuit favorisera mon projet. J'ai su m'assurer ma vengeance. En vain l'amour retient tes coups, On va dans l'ombre et le silence, Partout assiéger ton époux. Non, fille perfide, c'est toi Qui trahis ton père et ton Roi Pour l'amour de ce misérable. Je voudrais pouvoir avec moi Tous deux vous entraîner au diable. Vite que l'on m'emporte. **** *creator_biancolelliromagnesi *book_biancolelliromagnesi_bonnefemme *style_verse *genre_parodie *dist1_biancolelliromagnesi_verse_parodie_bonnefemme *dist2_biancolelliromagnesi_verse_parodie *id_HYPERMNESTRE *date_1726 *sexe_feminin *age_mur *statut_maitre *fonction_mere *role_hypermnestre À quoi vous amusez-vous, Mon père, mon père ? Nous attendons nos époux, Est-ce dans un cimetière Qu'on forme des nœuds si doux ? À quoi, etc. Venez, venez, fuyez ces lieux tristes, et lugubres qui redoublent votre peine. N'ayez aucune peur. De vos neveux la quantité, La valeur, l'alliance, Du trône où vous êtes monté Affermit la puissance. Songez qu'ils sont cinquante, quoiqu'on n'en parle point à l'Opéra. Par un destin prospère, Avant qu'il soit deux ans, Vous vous verrez grand-père D'un régiment d'enfants. Allons gai, d'un air gai, toujours gai. Il parut ici par l'ordre d'Égyptus ; vous me vantâtes son mérite, et vous m'ordonnâtes de l'aimer, je ne balançai pas un moment à exécuter vos ordres. Mon soin d'abord fut de lui plaire, Il fut l'objet de mes amours, Car une fille doit toujours Obéir à son père. Mais quand je vous vois si fort enseveli dans la tristesse, est-il quelque bonheur pour moi ? Quel nouveau chagrin peut encore vous agiter ? Ma fille j'ai vu cette nuit De Gélanor l'ombre implacable, Dans ma chambre il a fait grand bruit, D'une voix rauque et formidable, Arrête, arrête, m'a-t-il dit. Croyez-vous que Pluton renvoie Les morts qu'il tient dans son cachot ? L'Achéron lâche-t-il sa proie ? Diable zot. Ah ! Vos songes sont trop mauvais, Puissiez-vous ne rêver jamais. Mon père, pouvez-vous dire Qu'on aime à rire Chez les morts ? En vérité, le bonhomme radote ! Ah ! quel affreux orage, Cessez vents furieux D'exercer votre rage Sur l'objet de mes feux. Dans vos grottes profondes Rentrez en ce moment, Doux Zéphirs sur les ondes, Conduisez mon amant. Que je suis heureuse ! La tempête cesse. Le temps est calme, et le vent doux, Dépêchez-vous, Mon cher époux. L'Hymen nous attend au port, Pour vous y faire un heureux sort. Ce dieu dans ce jour D'accord avec l'Amour Va couronner l'ardeur qui nous presse, Faisons sur ces bords, Éclater nos transports, Et que nos tendres désirs, Comblés par les plaisirs, Dans nos cœurs renaissent sans cesse. Viens promptement, jeune héros, Hâte-toi, traverse les flots, L'Amour veut de la diligence. Que ne vous dois-je point, mes chers enfants ? Voilà ce qui s'appelle être bien secondée. Lyncée ne peut manquer d'arriver lorsque tout un peuple l'appelle... Mais n'est-ce pas lui que j'aperçois... Ô ciel ! En quel état s'offre-t-il à mes yeux ? Cher époux Je tremblais pour vous. Tout parle ici de votre amour extrême, Mon tendre cœur n'a rien à désirer. Mon cher amant, croyez-vous qu'elle dure ? Lure, lure, lure. Oh ! sans doute, elle durera Autant qu'à l'Opéra. Déjà vos frères et mes sœurs Se jurent dans le temple Les plus sincères ardeurs, Suivons leur exemple. Entrez-y donc. De ma vive flamme Hymen soit le garant. Je vous serai fidèle, J'en fais, cher amant, Le serment. Vraiment, je le sais mon père. Et qu'en voulez-vous faire ? Sachons sur qui je dois Exercer mon courage. Sans différer nommez-moi L'ennemi qui vous outrage. Quoi ! Vous pouvez soupçonner ma faiblesse ? Seigneur, si du serment Que dans ce jour j'ai fait à la déesse, Vous n'êtes pas content, Pour vous prouver mon amitié sincère, Je vais encor faire, Moi Je vais encor faire. Écoutez celui-ci, il vous fera trembler. Malgré le respect sincère Que j'ai pour toi, Si je ne venge mon père, Hymen fais-moi Manquer de foi dès aujourd'hui À mon mari. Qui ? Quelle loi sanguinaire, Hélas, m'imposez-vous ! Me convient-il, mon père, De tuer mon époux ! Hélas ! Serais-je assez barbare ! Mon cher père tarare, Pompon. Que lui dirai-je ?... Croyez-moi, Lyncée, éloignez-vous de ces lieux, fuyez-moi de grâce. Pour sauver un époux que j'aime, Fer fatal à toi j'ai recours, Ne sert qu'à m'immoler moi-même, Mourons pour conserver ses jours. Ma vertu m'y détermine, Mon cher, rends-moi ce poignard. Où allez-vous donc, mon cher époux ? Quelle horreur ! Quel tapage ! Où porter mes regards ! Le sang dans ce carnage Coule de toutes parts. Mais quel spectacle à mes yeux se découvre ? La terre s'entrouvre, Je vois des enfers Les supplices divers. Je vois mes sœurs sur l'infernale rive... Quel est le but de leurs soins empressés ? Elles voudraient d'une onde fugitive Fixer le cours dans des tonneaux percés. Non, vos mains sont trop criminelles, Des dieux, n'espérez pas, cruelles, Apaiser le juste courroux. Vous puisez vainement, perfides, Vous avez tué vos époux, Vos tonneaux seront toujours vides. Grands dieux ! quel horrible spectacle ! Ta main vient d'accomplir l'oracle. Il expire, Seigneur... Ô ciel quel coup funeste ! Il ne faut pas quitter le Roi. **** *creator_biancolelliromagnesi *book_biancolelliromagnesi_bonnefemme *style_verse *genre_parodie *dist1_biancolelliromagnesi_verse_parodie_bonnefemme *dist2_biancolelliromagnesi_verse_parodie *id_LYNCEE *date_1726 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_lyncee Ça Fanchon, Mon petit bouchon, Ça ma chère Faites faire Du feu car j'ai le frisson. Des poissons l'humide canaille, Les huitres à l'écaille, De moi tout était jaloux. Mais enfin, L'Amour bien plus fin M'a malgré l'orage, Conduit à la plage, Je promets... De n'en dériver jamais. De vous aimer je fais mon bien suprême, De mon ardeur tout doit vous assurer. Oh ! Finissez, s'il vous plaît, vous m'étourdissez. J'ai bien autre chose à faire que de vous entendre brailler, allons chercher le Roi, mon futur beau-père. Cessons d'inutiles discours, Nous n'avancerons rien si nous chantons toujours. Venez, Princesse mes amours, Venez au temple. Malepeste ! Ils étaient bien pressés. Beau-père, on ne doit pas si vite Prononcer ce funeste mot, Car le mariage est un gîte Où l'on n'arrive que trop tôt. Je vous suis, ma belle. Oh ! point de façon, je vous en prie. Je jure à ma femme D'être toujours constant. Hélas, ma belle, L'Amour le fait, mais l'Hymen le dément. De vous, que j'obtienne une grâce, Souffrez qu'en cette occasion, Sur cette vile populace, Je fasse une belle action. Le beau-père est un peu poltron. Où diable trouverai-je ma femme ? Je la cherche partout... Si je ne me trompe, je crois que c'est vous, ma mignonne ? Doux objet de ma flamme Je vous retrouve enfin... Mais, que vois-je ?... Ma femme, Quel est votre dessein ? Cet instrument, ma mie, N'est guère de mon goût. N'auriez-vous point envie De faire un mauvais coup ? Moi vous fuir !... Vous n'y pensez pas. Par ma foi j'ignore Pour quelle raison, Je ne suis encore Mari que de nom. Il faudrait, Madame, À vous parler net, Pour quitter ma femme, L'être tout à fait. Mais que veut dire ceci ? Vous me parlez par énigme, expliquez-vous mieux. Turlututu rengaine, rengaine, Rengaine ton couteau. Que diable voulez-vous faire ? Quoi, tu prétends, assassine, Te percer de part en part ? Je n'saurais, S'il entrait dans ta poitrine, Tu mourrais. Mais quel tonnerre, quels éclairs Étonnent la nature ! Ces feux qui brillent dans les airs Sont d'un sinistre augure. Quelles voix implorent les dieux ! Quels transports sanguinaires ! Je n'en doute plus, dans ces lieux, On égorge mes frères. Secourons-les... dois-je souffrir Leur sanglante défaite... Mais à quoi bon les secourir Lorsque l'affaire est faite ? Il vaut autant que je reste ici. Courons tous au vin. Comment morbleu ! On parle de moi. Ah ! Chien de beau-père, vous faites donc des vôtres ! Tout à l'heure nous allons voir beau jeu : mes amis commencez toujours. Je vais boire un coup. Décampons avec vitesse, Suivez-moi, mon petit cœur. Du combat je reviens vainqueur : Belle Princesse, Ma foi l'on a bien du bonheur Quand on adresse. Mais que vois-je ! Vous verrez que j'aurais tué le beau-père. Allez-y toujours devant, mon cher papa. Grands dieux, quelle fureur ! La rage le transporte. Et zeste, zeste, zeste, Puisqu'il est défunt, croyez-moi, Songeons au reste. **** *creator_biancolelliromagnesi *book_biancolelliromagnesi_bonnefemme *style_verse *genre_parodie *dist1_biancolelliromagnesi_verse_parodie_bonnefemme *dist2_biancolelliromagnesi_verse_parodie *id_ARCAS *date_1726 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_arcas Deux illustres familles, Apaisent leur courroux, Tuchoux ; Et vos cinquante filles Trouvent cinquante époux, Tuchoux, Tous Princes et bons drilles, Tuchoux, Ah, quel bonheur pour vous ! Que ce jour est heureux ! Ne sont-ils pas vos neveux ? Par conséquent, vos filles sont leurs cousines ? Hé bien. Cousins et cousines Sont faits pour s'aimer, Et pour s'entre-couronner. Mais, Seigneur, si cette alliance vous faisait tant de peine, que ne refusiez-vous la paix ? Ils ont grand tort. Ne savent-ils pas qu'il est mort, Et que tout ombre Du palais sombre Jamais ne sort. Bon, ne fallait-il pas toujours qu'il mourut ? Mais on vient... Que votre présence calme les mutins, Voyez l'insolence De tous ces coquins. Pendant que l'on danse Ils nous rossent tant et plus, Lanturlu, lanturlu, lanturlu. **** *creator_biancolelliromagnesi *book_biancolelliromagnesi_bonnefemme *style_verse *genre_parodie *dist1_biancolelliromagnesi_verse_parodie_bonnefemme *dist2_biancolelliromagnesi_verse_parodie *id_UNPAYSAN *date_1726 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_unpaysan Gai, gai, gai, Madame la mariée. Bon, bon, Je sommes ravis tatigué, De vous voir si bien accouplée.