**** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_reinedebarostan *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_reinedebarostan *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_LAREINE *date_1730 *sexe_feminin *age_mur *statut_maitre *fonction_mere *role_lareine Vous l'avez troublé, Madame. Seigneur, ne soyez point surpris De l'état où sont vos esprits. À la Reine en rendant les armes, Vous avez éprouvé l'effEt Que sur tous les coeurs elle fait : On doit ce tribut à ses charmes. Eh ! Quelle autre que la Reine Peut vous avoir enchanté ? Je ne vous entends point. Ha, ha, ha ! Je ne prends point le change. Non, je ne fuis point assez vaine, Pour m'imaginer follement, Qu'à notre aimable souveraine Je puisse enlever un Amant. Mais cela me paraît sérieux. Quoi ? Vous à mes genoux ! Votre indigne tendresse Dément l'air de noblesse, Que l'on remarque en vous. Quel Démon vous entraîne ! Voyez, dans votre amour, L'esclave de la Reine. Vainement, par ce doit langage, Vous pensez que mon coeur peu sage Dans vos feux s'intéressera. Votre transport me paraît un caprice : Votre raison vous reviendra, Ma Maîtresse reparaîtra, Vous lui rendrez plus de justice. Elle fait quelques pas pour s'en aller. Laissez moi, Coeur lâche et bas ! N'en prenez pas la peine. Je ne puis vous guérir. Quelle nouvelle, Seigneur, On vient de m'apprendre ! Quand pour vous de sa grandeur La Reine veut bien descendre, Vous rebutez son amour ! Est-ce donc là le retour Qu'elle en devait attendre ? Vous avez raison ; mais songez Au péril où vous vous plongez. Des attraits que vous outragez Redoutez la furie. En vérité, c'est avec peine Que pour vous j'aide la rigueur ; Et c'est votre gloire, Seigneur, Qui me rend inhumaine. Non, vous n'en mourrez pas. En vain j'ai voulu me défendre Contre un si tendre vainqueur. Vous l'avez forcé de se rendre. En préférant l'esclave à la Maîtresse, Vous trouverez beaucoup plus de tendresse. Mais vous perdez la main d'une Princesse, Ciel ! Ah ! Quel bonheur que mon amour Ait précédé cette nouvelle ! Le jour trahirait notre suite. À votre vaisseau, sur le soir ; J'irai, par mon amour conduite. Cher Prince, adieu. Jusqu'au revoir. Almoraddin, malgré votre tendresse, Vous me lancez des regards pleins d'horreur. J'ai tout dit, je le confesse : J'ai dit qu'une vive ardeur Tous deux nous presse : Mais, par bonheur, Cela n'a rien gâté. Je vous apprends que la Princesse Veut bien souffrir notre félicité. Je suis la Reine. Je fais mon bonheur, en vous rendant heureux. J'ai voulu voir si ma Personne, Sans se nommer, Avait besoin de ma Couronne , Pour enflammer. Venez faire une fête, Accourez à ma voix ! Peuples, que l'on s'apprête À célébrer mon choix ? Venez tous reconnaître Les faveurs du Destin, Qui vous donne pour maître Le Prince Almoraddin. **** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_reinedebarostan *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_reinedebarostan *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_ALMORADDIN *date_1730 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_almoraddin Je crains moins la Mer en colère. Que je ne redoute les noeuds, Dont tu sais que le Roi mon Père Veut lier son fils malheureux. Blâme, si tu veux, ma conduite ; Mais, cher Pierrot, dans mon effroi, J'ai mieux aimé prendre la fuite, Que de l'hymen subir la loi. Je n'ai jamais aimé, et je ne sais si je serais capable de m'attacher. Je te dirai même qu'une crainte délicate me tient en garde contre les charmes du beau sexe... Mon ami, j'aurais toujours peur De ma grandeur suprême ; Et je demanderais un coeur, Qui m'aimât pour moi-même. Ne parlons plus de cela. Continuons de voyager. Mais avant que de nous remettre en mer, je fuis curieux de voir ce qu'il y a de remarquable dans cette capitale du Barostan. De mon nom, ni de ma naissance, Garde toi bien de dire un mot. Tu sais qu'il est de conséquence De ne pas... Ha-ha ! Que nous, veulent ces deux hommes ? Nous ne faisons point résistance : Mais je serais fort curieux De savoir si c'est une offense, Que d'oser venir en ces lieux. Vous parlez là d'une Princesse accomplie. Comment cela ? Tu vois, Pierrot, que Zélica Pense comme moi sur cela. Je la trouve heureuse d'avoir si bien pénétré leurs sentiments. Vous avez trop bonne opinion de moi ! L'Original ! De posséder cette Reine charmante Ne pensez pas que je sois fort tenté ; Et dans ces lieux lorsque je me présente, Vos lois m'en sont une nécessité. C'est ce qui n'arrivera point. L'Amour a fait son possible, Pour m'abattre sous ses traits ; Mais, me trouvant invincible, Enfin, il me laisse en paix. Mais etc. Paix ! Voici, la Reine. Lorsque l'on y voit la flamme... Les plus célestes attraits Un coeur... mes tendres souhaits..„. Ah ! Si mon bonheur obtient... Oui, si mon amour obtient.... Pardonnez-mon désordre extrême. Hélas ! Si j'osais me promettre !... Ahi ! Je vous l'avouerai, belle Nour. Je n'ai point été maître Du trouble subit que l'amour Dans mon coeur a fait naître : Mais votre Maîtresse n'est pas La cause de mon embarras. Hélas ! Vous pouvez ; sans peines, Deviner cette Beauté ! Si ma bouche n'ose dire Pour quels appas je soupire, Nour, si vous le désirez, Dans mes yeux vous l'apprendrez. Vous feignez de ne point m'entendre : Je vais donc parler clairement. C'est à votre air noble et charmant Que mon coeur s'est laissé surprendre. De l'éclat qui l'environne Mon coeur n'a point été frappé ; II s'est tout entier occupé Des grâces de votre personne. De l'éclat qui l'environne Mon coeur n'a point été frappé. Oui, c'est Nour elle-même, C'est vous feule que j'aime. Je n'y vois rien que Nour. Ignorez-vous qui donne Les Sceptres ? C'est le sort. Si Nour est sans couronne, Le Destin seul a tort. Demeurez, ne me fuyez pas, Belle Inhumaine ! Non, je suivrai vos pas. Hélas ? Je vais donc m'ourir; Vois-tu comme je suis traité ? Elle me met au désespoir. Cruelle destinée ! Je la préfère à toutes les Princesses du Monde. Pourquoi non ? Sans doute. Non, non. Le plaisir qu'il aurait De me voir enfin une femme, Sur fa fierté l'emporterait ; Nour même attendrirait son âme ; De tout je pourrais me flatter ; Mais Nour ne veut point m'écouter. Ah ! Madame, puis-je croire que... J'espérais peu cette faveur insigne : Je fais confus de vos tendres bontés. Ah ! Laissez-moi du moins m'en rendre digne ! Je ne puis vous donner ma foi : Je suis prévenu pour une autre ; Je vous suis ingrat malgré moi. Ô Grands Dieux ! Qu'en ce malheureux jour, Je suis bien le jouet de l'Amour ! Je dédaigne une Reine puissante, Qui vient m'offrir sa couronne et son coeur ! Et j'adore une simple suivante, Qui n'a pour moi que haine et que rigueur. Eh ! Pourquoi me blâmez-vous ? Vous savez vous-même, Qu'il ne dépend pas de nous D'aimer qui nous aime, D'aimer qui nous aime. Ah ! Cruelle, ils sont bien vengez Par votre barbarie ! Vous me trompez, hélas ! Comment pourrais-je croire Que vous cherchez ma gloire, En cherchant mon trépas. J'aurais touché votre coeur ! Vous approuvez enfin mes feux ! Je suis au comble de mes voeux ! Lorsque j'unis mon fort au vôtre, En vous je trouve l'une et l'autre : Au Roi d'Achem je dois le jour. Almoraddin je m'appelle. Ce trait de délicatesse, Nour, est bien digne de vous. Mais fuyons des yeux jaloux, Et songez que le temps presse. Dans mon bord retirons-nous, Abandonnez la Princesse ; Dans mon bord retirons-nous, Venez, suivez votre époux. Amour, qu'on est téméraire, De murmurer contre vous ! Lorsque vous semblez le plus contraire Vous nous préparez le destin le plus doux. Pierrot, quelle heureuse nouvelle ? Almoraddin N'adore plus une Cruelle; Nour m'aime enfin. Du Port avec elle, sans bruit, Nous devons sortir cette nuit. Ce jour est de ma vie Le jour le plus heureux. Que mon âme est ravie ! Chantons, rions tous deux : Allons gai ! etc. Mais d'où vient ce sérieux ? Aurais-tu quelque sujet de chagrin ? Qui ? Ha, ha, ha ! Il faut avouer que tu es bien fou. Tu te moques, Pierrot. Ha, ha, ha, ha , ha ! Adieu donc, mon Prince. Puisque vous allez monter sur le Trône, nous ne nous verrons plus. L'extravagant personnage ! La Reine, apparemment, veut s'en divertir... Mais regagnons le Port. De quoi l'accuse-t-on ? Ô Dieux ! Faut-il que je cause la perte de Nour ! Hé, qui sont mes Délateurs ? Nour, juste Ciel ! Je suis en votre puissance : Contentez votre vengeance, Punissez ma violence ; Je n'en murmurerai pas. Nour !...( Quelle supercherie !) Non, après sa perfidie Et sa trahison, la vie Pour moi n'aura plus d'appas. Hé, quoi ? Triomphant d'une juste haine, Zélica veut bien favoriser mes voeux ! Ah ! Que dítes-vous ! J'avais même -délicatesse Depuis longtemps ; Et vous rendez, par cette adresse, Deux coeurs contents. Oui, votre rang suprême Me plaît bien moins que vous. **** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_reinedebarostan *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_reinedebarostan *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_NOUR *date_1730 *sexe_feminin *age_mur *statut_maitre *fonction_mere *role_nour Ô vous, que le hasard attire Ici pour la première fois, Jeune étranger, dans mon Empire Avec plaisir je vous reçois ! Puissiez-vous, quittant ce rivage, Être assez content de ma Cour, Pour en conserver une image, Qui fasse honneur à ce séjour. Quel transport saisit son âme ! Vous n'avez jamais mieux parlé : Les discours d'un amant troublé Sont l'éloquence même. Oui, je vous permets d'espérer. Je crois devoir me retirer, Pour vous laisser un peu remettre. Ma chère Nour, prenez-en soin. À vous revoir quand Zélica s'empresse, Jugez par là du sort qui vous attend. À la Maîtresse Du Barostan. Vous avez fait, dès le premier instant, Sentir pour vous une heureuse faiblesse. Oui, Seigneur, Vous avez allumé dans un coeur, Plein de rigueur, Une ardeur, Qui vous en a rendu le vainqueur. Je me donne Dès ce moment à vous ; C'est l'amour qui l'ordonne. À ce Dieu livrons-nous ; Partagez ma Couronne, Soyez, mon époux. Mon coeur me dis que vous les méritez. Vous régnerez dans ces climats, C'est votre destinée. Je vais déclarer de ce pas, Que de notre hymenée On voit enfin, dans mes États, Arriver la journée. Mais que vois-je ! Au lieu de faire éclater les transports de sa joie. Il me paraît sombre et rêveur. Mais, quoi ? Peut-il être de glace En pareil cas ! Ouida ! Quelle froideur est donc la vôtre ! Que viens-je d'entendre, ô Dieux ! Quelle cruelle offense ! Braver mon rang glorieux, Et le pouvoir de mes yeux ! Vengeance, vengeance, vengeance ? Mais non. Éclater en murmures, De rage soupirer, Ou t'accabler d'injures, Ce serait t'honorer. Que bientôt ce rivage Soit délivré de toi : Sans tarder davantage, Fuis loin de moi. Vous dont l'humeur a su me plaire, Suivez-moi. Je vous apprendrai Ce que pour vous je prétends faire. Hé bien, Prince d'Achem , vous aviez donc envie D'enlever de ma Cour mon esclave chérie ! J'ai pardonné l'affront qu'ont reçu mes appas ; Mais pour cet attentat je ne l'excuse pas. Oui : mais connaissez la Souveraine. Prince, la voilà. C'est l'objet de vos feux. À votre service. Cela vous dégoûte-t-il du mariage ? Veux-tu t'en dédire ? Je n'ai plus d'Empire. L'Excès de la délicatesse, Est le poison de la tendresse : Il faut de la crédulité. Un amant nous jure Que de nous il est enchanté, Fut-ce une imposture ; Croyons qu'il dit la vérité. Il est souvent fâcheux De s'y trop bien connaître : Se croire heureux, N'est-ce pas l'être. **** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_reinedebarostan *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_reinedebarostan *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_AMINE *date_1730 *sexe_feminin *age_mur *statut_maitre *fonction_mere *role_amine Finir votre peine, Me serait bien doux ; Mais je ne puis être à vous, Ayant que la Reine Ait pris un époux. Une Confidente de Cour Doit se régler sur sa Maîtresse. Elle le trouvera peut-être, Et plutôt que vous ne pensez. Je vous réponds qu'elle a trouvé un sûr moyen de n'y être pas trompée. Pour vous en faire confidence, Je vous dirai qu'elle a fait choix... Mais dans ces lieux quelqu'un s'avance. Vous saurez tout une autre fois. Vous ne le pouvez guère Souhaiter plus que moi. Je cours annoncer à la Reine ce Nouveau-venu. **** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_reinedebarostan *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_reinedebarostan *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_ASSAN *date_1730 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_assan En vain tous les jours je vous presse De couronner ma tendre ardeur ; Votre coeur pour moi s'intéresse, Et vous différez mon bonheur. Amine, mes amours, Languirai-je toujours ? Quelle excuse ! Vous savez bien que la Princesse Est favorable a notre amour. C'est me déclarer que jamais Vous ne comblerez mes souhaits. Non, la Reine ne trouvera point l'homme qu'elle cherche. Comment pourra-t elle connaître Des soupirs désintéressés ? Ah ! Puisse t-il ma Chère, Devenir notre Roi ! Tu crois donc, mon chér Hanif, que ce jeune-homme plaira. Puissiez-vous, Rose duPrintems ,, Être agréable à la Princesse , Autant que la pluie à nos Champs, Après cent jours de sécheresse : Qu'aux rayons de vos yeux pleins d'ardeur Fonde la glace de son coeur. Ce discours me surprend. Et lonlanla, Quand il sera Devant Zélica, Vous m'en direz des nouvelles. Mais cette Princesse va paraître ; Préparez-vous à l'entretenir. J'obéis, avec douleur, À l'ordre que l'on me donne. Je viens m'assurer, Seigneur, De votre auguste personne. On a découvert votre amour, On sait votre naissance, Vous attendez la fin du jour Avec impatience; Nour au Port clandestinement A promis de se rendre. C'est un projet qu'en ce moment La Reine vient d'apprendre. Vous n'avez qu'une accusatrice. Je prévois bien vôtre surprise extrême, Quand vous saurez qui vous a décelé, Quand vous saurez que c'est Nour elle-même. Elle a tout révélé. Un coeur sauvage Qui fuit le Dieu des Amours, En vain tente le secours D'un long voyage : Le fruit de tous ses détours, Est l'esclavage; L'Amour se trouve toujours Sur son passage. **** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_reinedebarostan *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_reinedebarostan *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_HANIF *date_1730 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_hanif Noble Etranger , l'on nous ordonne De venir avec grand respect:., En vous faisant Salamalec, Nous saisir de votre personne. Que rien ne vous chagrine. Nous en usons ainsi Avec les étrangers de bonne mine, Que le sort quelquefois conduit ici. On voit bien que vous ignorez ce qui se passe dans le Barostan. Elle est à la fleur de son âge ; Les traits divins de son visage Sont fort au dessus du pinceau : Rien n'est si beau. Une Reine si débonnaire, Nous cause pourtant un chagrin : Depuis longtemps elle diffère À nous donner un Souverain. Elle veut des coeurs généreux, De son seul mérite amoureux, Qui ne cherchent que sa personne : De passionnés soupirants, Qui ne portent sur sa couronne Que des regards indifférents. Enfin, pressée par ses Peuples, et ne voulant point causer de jalousie aux Grands de son Royaume, elle a déclaré, qu'elle choisirait un époux parmi les étrangers qui arriveraient au Barostan ; et qu'elle aurait moins d'égard à sa condition qu'à son caractère. Que savez-vous ? Peut-être que la Reine, En voyant ce Seigneur, Pour l'hymen n'aura plus de haine, Et laissera toucher son coeur. Mon Camarade vous amène Un jeune étranger, un garçon, Qui paraît de bonne façon. Oh ! Pour cette fois-ci, la Reine, Digue, diguedon, diguedon, don daine, Pourra bien mordre à l'hameçon. J'en réponds sur ma tête. Je n'en ai jamais vu, Lurelu, Depuis que j'en arrête, Qui valut celúi-là Larela Lurelu, larela, lirette... Mais, tenez, le voilà. **** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_reinedebarostan *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_reinedebarostan *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_SINDBAD *date_1730 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_sindbad Dans ce moment, fans résister, Seigneur, laissez-vous arrêter. On ne veut vous faire aucun mal, au contraire. Nous sommes les Peuples de l'Asie les plus heureux, surtout depuis que la Reine Zélica est sur le trône. Elle est humaine, elle est affable, Compatissante, secourable, Penchant toujours vers le pardon : Rien n'est si bon. Nous craignons qu'un jour la Patrie Ne devienne en proie à nos Grands Mais que la Reine se marie Voilà tous ses sujets contents. C'est par délicatesse. Tous les Princes voisins se sont déjà présentés, aucun n'a eu le bonheur de plaire. Oui. Maint étranger d'apparence. Devant Zélica conduit, N'a de sa vaine éloquence Retiré qu'un triste fruit, Notre Princesse a su lire, Dans leurs coeurs ambitieux, Qu'ils chérissaient son Empire Beaucoup plus que ses beaux yeux. Je tire un malheureux présage D'un hymen toujours différé : Elle hait trop le mariage, Pour trouver un homme à son gré. Vous voyez le Capitaine des Gardes. **** *creator_dornevallesage *book_dornevallesage_reinedebarostan *style_verse *genre_opera comique *dist1_dornevallesage_verse_opera comique_reinedebarostan *dist2_dornevallesage_verse_opera comique *id_PIERROT *date_1730 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_pierrot Seigneur, n'avez vous point envie De changer votre train de vie ? Voulez-vous sans cesse risquer > Vos jours sur ces Mers redoutables ? Notre vaisseau ne peut manquer D'aller enfin à tous les diables. Son Fils malheureux ! Ne dirait-on pas qu'il veut vous faire écorcher tout vif ? Ce bon papa, grillant dans l'âme De se voir de petits-enfants, Qui réjouissent ses vieux ans , Vous sollicite à prendre femme ; Et vous, zeste, une belle nuit, D'Achem vous décampez sans bruit. Hé, ventrebille ! Seigneur Almoraddin, qu'a donc l'hymen de si affreux ? Mon Prince, vous n'y pensez pas, Lorsque vous tenez ce langage. Moi, je ne vois que des appas Dans la chose du mariage. Loin de fuir cet engagement,. J'épouserais à tout moment, À tout moment, À tout moment, J'épouserais à tout moment. Quelle crainte donc ? Fi donc, Seigneurs ! Du point d'honneur Votre âme est trop friande, Quoi ? Dans l'amour Des gens de Cour, Est-ce que ça se demande ? Vous êtes unique en votre espèce. Et moi, de savoir si le vin y est bon. Mordi ! Suis-je un sot ? Vous prêchez toujours le silence, Ne connaissez-vous pas Pierrot ? Comme ils s'approchent de nous D'un air doux ! Seigneur, les remarquez-vous ? Les Bourgeois de cette ville Sont des gens d'humeur civile. Ahi, ahi, ahi ! Quel mal avons-nous fait ? Mais ce n'est pas nous. Vous nous prenez pour d'autres. Hélas, oui ! Je vous en félicite. De vous ne pourrait-on savoir. Pourquoi cette Princesse Lambine tant à se pourvoir ? Ô reguingué, ô lonlanla ! La Maîtresse de ce Royaume Est, ma foi, votre second Trône. Ha ! Voilà donc pourquoi vous nous arrêtez ? - Elle aura de la peine à trouver ce qu'il lui faut. Vous vous adressez bien mal, mes enfants. Si votre Reine a peur du mariage, Notre Patron le craint bien davantage; Mais Achevez votre message, À sa place je me mets. On juge assez, en me voyant, Que je fuis né pour la tendresse ; Et, que je suis un bon vivant, Qui ne veut qu'amour et simplesse. Et quand la Reine me verra, Aussitôt elle s'écrira : Haï voilà le Drôle , Le Drôle, le Drôle ! Ha ; voilà le Drôle, Qui m'épousera. Vous choisissez un bon fondeur. Croyez-vous qu'il aime les femelles'? Ce n'est rien moins que cela. Apprenez que, pour voir les plus belles, Il n'irait pas d'ici là. Il ne prendra jamais du goût pour elle. Au bout du compte, je rirais bien ; si vous alliez devenir amoureux. Avec ce Dieu, dès ce jour, mon cher Maître, Vous pourriez bien trouver à déchanter : Quand il nous faut reculer, le bon Traître, C'est pour nous faire mieux sauter. Jarni ! Qu'elle est brillante ! Quelle Dondon piquante ! Ses beaux yeux me criblent le sein. Ah ! Que n'est-elle une suivante, Ou que ne suis-je Almoraddin. Elle est à manger. . Oh ! C'en est fait, il en tient. Son pauvre coeur en a besoin. Je vous l'avais bien dit que vous pourriez tomber dans la nasse. Le Dieu Cupidon Vous livre à la Reine, Rougirez-vous donc De porter sa chaîne ! Bon ! La faridondaine, Gué! La fariradondé. Ho ho ! " En voici bien d'une autre. Il faut qu'il ait le Diable au corps. Cela est vrai, rien n'est plus honteux. Ah ! Pauvre Cerveau blessé ! Vous l'avez mérité. Elle fait son devoir. Votre conduite est fort plaisante ! Vous, qui ne vouliez point d'amante, Après avoir tant barguigné, Vous vous coiffez d'une suivante : Votre coeur est bien étrenné ! Quoi ? Vous seriez capable de l'épouser ? Et vous l'emmèneriez à Achem ? Vous y seriez bien reçu, ma foi. Le Roi, suivant les apparences, Blâmerait votre engagement. Il est raide, en fait d'alliances, Comme un grand seigneur allemand. Chut ! La Reine paraît. Jarnonbille ! Qu'elle ne s'aperçoive de rien. L'amour dont notre honneur s'offense, Se doit condamner au silence : L'amour qu'on nous peut reprocher, er, etc Ne saurait trop bien se cacher, er, etc. Comment-va-t-il se tirer de là ? Le voilà bien embarrassé ! Comme diable elle lui ferre le bouton ! C'est, ma Princesse, son humeur. Il en dit bien moins qu'il ne pense Y avançe, y avance, y avance ! Pardonnez lui son indolence. Que ne suis-je à sa place, Madame, hélas ! Je ferais bien mieux fête à vos appas. Ah ! Misérable, vous cassez les vitres. Courage ! Achevez de nous perdre, par votre chienne de franchise. Nous en sommes quittes à bon marché. Au plutôt je vous rejoindrai. J'en suis bien-aise pour l'amour de vous. Seigneur, pourvoyez-vous d'un autre confident. La Fortune aujourd'hui m'élève au plus haut rang : Je dois tâter ce soir, de la grandeur humaine. Pour vous le couper court, j'épouse... La Reine. C'est un fait constant. Elle ne vous aime plus. Au Trône elle me destine ; Car elle même me l'a dit : Moitié pour vous faire dépit, Et moitié pour ma bonne mine. Moitié pour etc. Pierrot ! Pierrot ! Ce nom m'assomme.' Il est trop bas, trop familier. Et je prétends que l'on me nomme Dès aujourd'hui Pierre Premier. Oui, je prétends que l'on me nomme Dès aujourd'hui Pierre Premier. Oh, que si ! Nous nous verrons par Ambassadeurs. Adieu, Frère. Je vais retrouver Zélica, qui m'attend pour me couronner. Adieu. Bon voyage. Tandis qu'avec la soubrette Vous allez, fendant les flots, Tenir à cette Poulette Mille et mille doux propos ; De sa Maîtresse charmante, Moi parfaitement content, Je vais répondre à l'attente Des Peuples du Barostan. Ah ! Ma Mignonne, je demande grâce pour lui. Je me souviens toujours d'avoir été à son service. Bon sang ne peut mentir. Ha ! Quelle tricherie ! Vous êtes donc, vous, la véritable Nour ? Non, ma foi. Le marché tiendra. Oh s'en passera : N'y a pas d'mal à ça.