**** *creator_durant *book_durant_alaverlatete *style_prose *genre_proverbe *dist1_durant_prose_proverbe_alaverlatete *dist2_durant_prose_proverbe *id_LEVICOMTE *date_(non *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_levicomte Ils ne me coûtent rien, mes volants ; c'est mon père qui me les donne : quand j'ai de l'argent je le garde bien. Et tant mieux, tant mieux, voilà ce que je demande ; je n'aurai plus que mon laquais Petit-Jean auprès de moi ; je courrai avec lui dans le jardin, et je n'entendrai plus de choses que je ne saurais comprendre. **** *creator_durant *book_durant_alaverlatete *style_prose *genre_proverbe *dist1_durant_prose_proverbe_alaverlatete *dist2_durant_prose_proverbe *id_MONSIEURLECOMTE *date_(non *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_monsieurlecomte Saluez, Mademoiselle, mon fils, et tâchez à le faire de bonne grâce. **** *creator_durant *book_durant_alaverlatete *style_prose *genre_proverbe *dist1_durant_prose_proverbe_alaverlatete *dist2_durant_prose_proverbe *id_MONSIEURDEFORMONT *date_(non *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_monsieurdeformont Oh, pour moi, monsieur Pedanta, qui n'ai que des sentiments de galant homme à inspirer, je ne puis manquer de réussir : il suffit d'être gentilhomme, pour se laisser insinuer doucement qu'il faut avoir de la valeur, de la droiture un air poli ; il ne faut pas grand esprit pour tout cela ; aussi, grâces au ciel, me gardai-je bien d'y prétendre. C'est un triste métier, Monsieur Pedanta, que celui de passer sa vie sur des livres, ou faire son unique étude, d'arranger de malheureuses périodes, qui bien souvent ne font qu'ennuyer les honnêtes gens. Arrêtez, Monsieur Pedanta, un philosophe doit résister à ses passions ; gardez votre pétulance pour votre écolier, en cas qu'il ait oublié cette belle leçon sur laquelle vous fondez de si grandes espérances, aussi bien je vois Monsieur le Comte qui n'a que faire de nos différends. Non, Monsieur, non, ce n'est point là l'idée de monsieur Pedanta : son amour propre et son exemple lui donnent des espérances extraordinaires ; l'un lui persuade qu'il n'est naturel si sauvage dont son éloquence ne puisse venir à bout ; et l'autre, que les sciences ne s'apprennent que lorsque le feu de la jeunesse est passé ; car tel que vous le voyez, Monsieur, il a pâli sur les livres d'une bibliothèque entière, sans pouvoir parvenir à l'honneur d'être régent de collège qu'à cinquante ans accomplis. Je crois, monsieur, lui avoir donné là-dessus des leçons assez fortes ; et quand il vous plaira de lui faire faire sa première campagne, mon exemple lui en apprendra plus que mes discours : en attendant, madame Demeris, dont la personne est charmante, réveillera cet esprit, qui à la vérité est un peu lourd. Quoi, Monsieur le Vicomte, le chapeau sur la tête auprès d'une belle personne qui vous est destinée ! Il pourrait bien être que monsieur le Vicomte n'aurait pas toute la délicatesse qu'il faut pour connaître le mérite de mademoiselle : il y a même des gens de son âge qui ne sont point encore sensibles à l'amour ; mais, je me vante d'avoir élevé son cour à la gloire : n'est-il pas vrai, Monsieur, que vous ne vous trouvez pas encore digne de posséder mademoiselle, et que vous seriez bien aise de la mériter par quelque action de courage ? Comment, Monsieur, je ne vous ai pas appris qu'un gentilhomme en France est déshonoré lorsqu'il est sans valeur ? Qu'il faut aller à l'armée acquérir de la réputation ; et se faire une sorte de mérite qui plaît également aux dames et aux braves gens ? Pour moi, Monsieur, je suis honteux de ce dernier trait de Monsieur le Vicomte ! Je vous avoue que je n'espère plus rien de mes leçons ; mais je n'ai rien à me reprocher, et la nature seule est coupable de ses défauts. **** *creator_durant *book_durant_alaverlatete *style_prose *genre_proverbe *dist1_durant_prose_proverbe_alaverlatete *dist2_durant_prose_proverbe *id_MADEMOISELLEDEMERIS *date_(non *sexe_feminin *age_mur *statut_maitre *fonction_mere *role_mademoiselledemeris Les volontés d'un père mourant doivent passer pour des lois : le mien avait pour vous, Monsieur, une amitié si sincère, qu'il ne consulta point mon choix ; et trop content de faire une alliance avec vous, il me promit à monsieur votre fils, sans oser douter de son mérite, parce qu'il avait l'honneur de vous appartenir. Je me soumis volontiers à l'ordre qu'il me donna de le regarder comme un époux. Vous savez que je n'ai rien oublié pour démêler une ombre de raison dans un homme à qui je devais être liée : jusqu'ici je l'ai fait inutilement ; je viens faire une dernière tentative. Si elle ne me réussit pas mieux que les autres, je vous prierai de me rendre ma parole. **** *creator_durant *book_durant_alaverlatete *style_prose *genre_proverbe *dist1_durant_prose_proverbe_alaverlatete *dist2_durant_prose_proverbe *id_MARINETTE *date_(non *sexe_feminin *age_mur *statut_maitre *fonction_mere *role_marinette Monsieur le Vicomte a raison : il n'est rien tel que de tenir une raquette. Bon, vous lui parlez de mariage, de beauté, de possession, et ce n'est encore qu'un petit mièvre. Il est vrai qu'il a vingt ans, et qu'il est haut comme le plancher, mais il a l'esprit fort jeune, et il sera assez fin pour l'avoir longtemps ainsi. Le pauvre enfant ! Le volant lui tient au cour ; ce sera sa plus grande dépense. Autre belle inclination ! Je vous assure que ce jeune seigneur a un mérite fort complet, Mademoiselle : dépêchez-vous d'en faire votre mari, je vous garantis du remords, s'il prend envie de lui donner un camarade ; c'est toujours une commodité. Oh bien, Monsieur le Vicomte, le cour ne vous saigne-t-il point à ces reproches ? Monsieur votre père cesse de vous aimer, votre gouverneur vous méprise, votre précepteur vous déteste, votre maîtresse vous abandonne ; vous allez rester en mauvaise compagnie, au moins, car vous serez tout seul, et...