**** *creator_laharpe *book_laharpe_comtedewarwick *style_verse *genre_tragedy *dist1_laharpe_verse_tragedy_comtedewarwick *dist2_laharpe_verse_tragedy *id_ELISABETH *date_1763 *sexe_feminin *age_mur *statut_maitre *fonction_mere *role_elisabeth De mon père, il est vrai, l'injuste tyrannie À ces tristes liens a condamné ma vie ; Et mon coeur, loin de vous, vous adressait, hélas ! Des regrets impuissants que vous n'entendiez pas. Je demandais Warwick : dans mon impatience Ma voix vous appelait des rives de la France, Et votre Élisabeth, dans l'horreur de son sort, Au défaut de Warwick, eût imploré la mort. Enfin je vous revois, vous essuyez mes larmes ; Je ne puis cependant vous cacher mes alarmes. Je crains que le transport de ce coeur indompté Avec trop d'imprudence ici n'ait éclaté ; Que ces cris menaçants.... Warwick.... Ah ! Cher amant ! Hélas ! Il m'est bien doux De sentir à quel point je puis régner sur vous. C'est mon seul intérêt que votre amour embrasse, C'est pour moi qu'il frémit, c'est pour moi qu'il menace. À mort coeur éperdu vous rendez le repos ; Eh ! Connaît-on la crainte à côté d'un héros ? Mais pourquoi présenter à mon âme attendrie Le spectacle effrayant des maux de ma Patrie ? Quoi ! Ne pouvez voua rien sur le coeur d'Édouard, Sans aller de la guerre arborer l'étendard ? Un ami tel que vous n a-t-il pas droit d'attendre Que sa présence seule ?... Écoutez-moi, Warwick, votre coeur ulcéré Dans ses emportements est peut-être égaré. Je ne puis croire encor Édouard inflexible ; À la gloire, aux vertus, vous l'ayez vu sensible. Sans doute il ne sait pas, en demandant ma foi, Combien ce joug brillant serait affreux pour moi. Mes larmes n'ont coulé que sous les yeux d'un père ; J'ai craint de trop braver les traits de sa colère, Si devant Édouard j'eusse attesté les noeuds Dont l'amour dès longtemps nous enchaînait tous deux. Mais j'oserai parler : il saura mes promesses, J'avouerai sans rougir l'excès de mes tendresses, Il saura que l'instant où j'irais à l'Autel Serait pour moi l'arrêt d'un malheur éternel. Eh ! Quel homme jamais, plein d'un amour extrême, D'un pouvoir tyrannique accable ce qu'il aime, Et brigue lâchement cet horrible plaisir De déchirer un coeur qu'il ne peut attendrir ? Édouard à ce point ne peut être barbare : Son coeur sera touché des maux qu'il me prépare. Laissez-moi cet espoir, et ne présentez plus Un avenir horrible à mes sens éperdus ; Laissez-vous désarmer à ma voix suppliante , Et cédez sans rougir aux pleurs de votre amante. Que vois-je ? Ô Ciel! Ô jour funeste! Hélas ! Par vos vertus, par ce Ciel que j'atteste, Écoutez moi, Seigneur... C'est moi qu'il faut punir De ces tristes débats que j'ai dû prévenir. Oui, j'aurais dû plutôt, vous découvrant mon âme, Étouffer dans la vôtre une imprudente flamme ; Et si l'amour, hélas ! Vous soumet à sa loi, Vous sentez trop, Seigneur, ce qu'il a pu sur moi. Oui, j'aimais dans Warwick ce vertueux courage, Dont je l'ai vu pour vous faire un si noble usage ; Mon coeur, dans ce penchant par vous-même affermi, Dans cet illustre amant chérissait votre ami. Quel orage s'apprête ! Qu'allez-vous ordonner ? Qu'allez-vous faire ? Ô Ciel ! L'amour était-il fait pour vous rendre cruel ? Eh ! Bien ; si la vertu commande à votre coeur, De vous-même aujourd'hui sachez être vainqueur. Oubliez d'un amant l'imprudence excusable. Ah ! Warwick à vos yeux peut-il être coupable ? Et pourriez-vous haïr un héros votre appui ? S'il vous ose outrager, soyez grand plus que lui ; Osez lui pardonner : pour punir une offense La générosité peut plus que la vengeance. Sans prétendre à ma foi, sans lui disputer rien ; Faites-vous applaudir d'un coeur tel que le mien ; Et remportant sur vous cette illustre victoire, Au-dessus de Warwick élevez votre gloire ; Et ne m'imposez plus que cette heureuse loi D'adorer mon amant, et d'admirer mon Roi. Malheureuse ! Voilà ce qu'ont prévu mes craintes. C'en est assez, Madame. Je vois trop les desseins dont s'occupe votre âme, Et ce que pour Warwick ce grand zèle a produit. Voilà , voilà, Madame, où vous l'avez conduit. Il n'est que trop ardent, et vous avez encore Fait passer dans son coeur le fiel qui vous dévore. Ses malheurs et les miens servent à vos projets... Nous n'avons pas ici les mêmes intérêts ; Et, malgré vos efforts, seule je puis, peut-être, Réparer tous les maux que vous avez fait naître, Et j'y cours. Non ; d'un sort plus heureux j'apporte le présage, Pourvu que, fléchissant ce superbe courage... Quoi ! Rien n'adoucira votre esprit inflexible !. . Édouard, à ma voix, a paru plus sensible. J'ai rappelle vos soins , votre fidélité ; Louant votre valeur , blâmant votre fierté ,. Excusant d'un Amant l'altière impatience , J'ai réclamé l'honneur et la reconnaissance, Les noeuds qui dès longtemps font formés entre nous : J'ai juré devant lui, d'être toujours à vous ; J'ai demandé la mort : il a plaint mes alarmes. Enfin il a promis , en répandant des larmes , De ne point me forcer à cet hymen affreux Qui hâterait la fin de mes jours malheureux. Mais il ne peut souffrir qu'un rival qui l'offense, En passant dans mes bras, insulte à sa puissance. Sa colère éclatait à ce seul.souvenir. Tout prêt à s'y livrer, et tout prêt à punir, Il m'a représenté la révolte enhardie Menaçant ses États d'un nouvel incendie , Sa couronne en péril, son honneur offensé , Par mille factieux votre nom prononcé , Et les mutins pour vous prêts à s'armer peut-être.» Mais, vous-même, êtes-vous sans alarmes ? Hélas ! Songez qu'ici sans secours et sans armes... Je frémis. Eh ! Pardonnez, cruel, à votre triste amante. Quand mon coeur pour vous seul se trouble et s'épouvante, Quand je veux vous sauver, devrais-je, hélas ! vous voir Dédaigner mon amour, braver mon désespoir ? Ah ! Prévenez enfin les maux que je redoute... Je lis dans votre coeur ; je sens ce qu'il en coûte : Mais le sort de tous deux va dépendre de vous ; Un mot peut d'Édouard apaiser le courroux. Oubliez un moment cette fierté funeste, Fléchissez devant lui : je vous réponds du reste. Il vous connaît, vous craint ; il sera trop heureux De pouvoir terminer des débats dangereux. Lui-même il a paru commander à sa flamme : Lorsqu'il fait le premier cet effort sur son âme, Ne pouvez-vous du moins... Eh bien ! C'en est donc fait ! Et ton âme barbare Suit, sans rien consulter, cet orgueil qui l'égare. Ni la voix de l'amour, ni l'espoir d'être à moi, Mes craintes, mes douleurs, ne peuvent rien sur toi. Tu brûles d'assouvir ta fureur meurtrière. Tu voudrais de tes mains embraser l'Angleterre, Va, nage dans le sang ; va, je ne combats plus Cet orgueil insensé qui flétrit tes vertus. Va, cruel, va chercher des triomphes coupables ; Couvre-roi de lauriers à mes yeux méprisables ; Va, cours plonger ton bras dans le sein de ton Roi : Mais apprends qu'à ce prix je ne puis être à toi, Je ne recevrai point dans cette main tremblante La main d'un furieux de carnage fumante. La mienne, loin de toi, va finir mes malheurs, Expier dans mon sang mes funestes erreurs. C'en est fait, et je veux, à mon heure suprême, Maudire, en expirant, Édouard, et toi-même, Le sort, le sort affreux qui m'accable aujourd'hui, Et l'amant plus cruel, plus barbare que lui. Quel est l'égarement où ton âme se livre ? Cruel ! C'est assez, Cieux ! Éloignez les maux qui me font annoncés. Hélas ! Pour nous sauver tu n'avais qu'un instant. Tu l'as perdu, cruel ; et l'espoir qui me reste... Adieu. Ciel ! Où porter le trouble où mon coeur s'abandonne ? La terreur me poursuit, et la mort m'environne. J'entends autour de moi les cris de la fureur., Les plaintes des mourants... Ô ciel ! Ô jour d'horreur ! On arrête mes pas : hélas ! Ce que j'ignore Est plus triste , peut-être, et plus affreux encore ; Et le Ciel, que ma voix est lasse d'implorer, Quel que soit le succès, me condamne à pleurer. Le fatal ascendant qui me fuit et m'opprime, À mes yeux, malgré moi, traîne enfin dans l'abîme Deux amis, deux héros l'un de l'autre admirés, Deux coeurs nés généreux, par l'amour égarés. Où courez-vous, Suffolk ? Venez-vous ?... Ah ! Ce jour à mon coeur n'offrait rien que d'horrible. Quoi ! Warwick.... Achevez. Et voilà le Mortel qu'a choisi ma tendresse ! Non, tu ne conçois pas cet excès d'allégresse, Ces transports que je sens, qu'inspirent à mon coeur Ces vertus dont sur moi rejaillit la splendeur ; Cet effort d'un héros, ces honneurs qu'il mérite... Vient-il ? Ah ! Partagez ma joie. Sire, après tous les maux où mon coeur fut en proie, Hélas! j'ai bien le droit de sentir mon bonheur, D'applaudir au héros si digne de mon coeur, Que sans, doute avec moi vous admirez vous-même. Ce qu'il a fait pour vous ; oui, cet effort suprême... Warwick ! Warwick, coeur noble et malheureux ! Ah ! Ton Élisabeth ne pourra te survivre ; J'ai vécu pour t'aimer ; je mourrai pour te suivre. Dans la nuit du tombeau tous les deux renfermés, Unis malgré la mort. **** *creator_laharpe *book_laharpe_comtedewarwick *style_verse *genre_tragedy *dist1_laharpe_verse_tragedy_comtedewarwick *dist2_laharpe_verse_tragedy *id_SUFFOLK *date_1763 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_suffolk Avez-vous su du moins, prêt à former ces noeuds, Si cet objet si cher est sensible à vos feux ? Mais Louis, irrité De voir rompre l'hymen entre vous arrêté, Peut demander bientôt raison de cette injure. Le Comte est arrêté ; Même en obéissant il gardait sa fierté. Ses regards menaçants annonçaient la vengeance, Il a suivi mes pas dans un morne silence : Mais ce peuple qui l'aime, et dont il fut l'appui, Paraissait murmurer et s'émouvoir pour lui. Ah ! Madame, Aux transports de la joie abandonnez votre âme ; Jouissez d'un bonheur que vous n'attendiez pas : Jamais un jour plus beau n'a lui sur ces climats. Ce héros invincible, Le plus fier des mortels et le plus valeureux, Est encor le plus grand et le plus généreux. Déjà de ses succès Marguerite enivrée, Croyait à son parti la victoire assurée, Quand le nom de Warwick, par cent voix répété, Suspend des combattants l'effort précipité. Soudain au milieu d'eux il s'avance, il s'écrie : Amis, où vous emporte une aveugle furie ? Anglais, quel ennemi poursuit votre courroux ? C'est ce même Édouard jadis choisi par vous, Qui vous fut dans ces murs présenté par moi-même, Qui, de vos propres mains, reçut le diadème. Si c'est Warwick, amis, que vous voulez venger, Défendez votre maître, au lieu de l'outrager. Partagez avec moi cette gloire si belle ; Ô mes braves Anglais, c'est moi qui vous appelle ? Reconnaissez ma voix. Ses paroles, ses traits, Cet aspect si puissant et si cher aux Anglais , Le feu de ses regards, cette âme grande et fière, Cette âme sur son front respirant toute entière , Cet empire suprême, et ces droits si certains Qu'un héros eut toujours sur le coeur des humains, Subjuguent les esprits. Tout obéit, tout change. Du coté d'Édouard tout le peuple se range ; Et ce Prince et Warwick, pressés de tous côtés, Dans les bras l'un de l'autre à l'envi sont portés. Au milieu du fracas, du tumulte et des armes, Les Soldats attendris laissent tomber des larmes. Quelques mutins encor, dans leur rage obstinés , À combattre, à périr semblent déterminés ; Warwick, le fer en main, les frappe et les renverse ; Leur foule devant lui succombe et se disperses Et la Reine et les siens cédant à son effort, Bientôt n'ont plus d'espoir que la fuite ou la mort. Vers la Tamise il poursuit Marguerite, Cependant qu'Édouard, autour de ce Palais, Apaise le désordre, et rétablit la paix. Mais, le voici lui-même. **** *creator_laharpe *book_laharpe_comtedewarwick *style_verse *genre_tragedy *dist1_laharpe_verse_tragedy_comtedewarwick *dist2_laharpe_verse_tragedy *id_SUMMER *date_1763 *sexe_masculin *age_mur *statut_maitre *fonction_pere *role_summer Tous ces titres brillants vont s'embellir encore Des faveurs dont l'amour vous comble et vous honore : L'hymen d'Élisabeth promise à votre ardeur... Oserai-je annoncer ce que je viens d'apprendre ? Élisabeth... Élisabeth, Seigneur, va vous être ravie. C'est d'elle que j'ai su toute la perfidie, Les indignes complots préparés contre vous. Édouard veut ce soir devenir son époux ; Et son père, ébloui de ce rang si funeste, Abandonne sa fille aux noeuds qu'elle déteste. Elle cherche l'instant de vous entretenir. Il ne peut sans vous perdre obtenir ce qu'il aime ; Il doit vous redouter ; redoutez le lui-même. Si de vos intérêts vous écoutez la loi... L'ordre du Roi lui-même. Je l'aborde en tremblant ; Élisabeth en pleurs Faisait parler pour vous la voix de ses douleurs. « Votre ami, m'a-t-il dit, peut mériter sa grâce ; Mais il faut qu'il apprenne à fléchir son audace. Allez l'y préparer... » Je n'ai point su, Seigneur, À quel point il prétend abaisser votre coeur. Je le connais ce coeur, et je sais qu'on l'outrage : Je ressens tous vos maux ; comptez sur mon courage. Élevé près de vous, nourri d'ans les combats, Où j'appris si souvent à vaincre sur vos pas, À quelque extrémité que le Destin vous livre, Mon sort est d'être à-vous ; ma gloire est de vous suivre. Commandez ; je vous sers. Elle agit et se tait. J'attends tout de ses soins : elle amasse en silence Les traits que par ses mains doit lancer la vengeance. Ses secrets partisans, vos amis et les siens , Échauffent par degrés le coeur des citoyens ; Et tous par elle-même instruits dans l'art des brigues, Dans ces murs alarmés, ont semé leurs intrigues. Ils disent qu'Édouard vient d'ôter aux Anglais Un repos nécessaire, et l'espoir de la paix ; Qu'il attire sur eux les armes de la France ; Qu'ils vont de tout leur sang payer son imprudence. Votre affront les irrite, et je crois qu'en effet... J'apporte la vengeance. Ami, prenez ce fer ; soyez libre et vainqueur. Votre nom, votre gloire, et la Reine, et moi-même Tout range sous vos lois un peuple qui vous aime. Marguerite échappée aux gardes du Palais, D'abord, à votre nom, rassemble les Anglais ; Je me joins à ses cris : tout s'émeut, tout s'empresse ; Tous veulent vous offrir une main vengeresse. On attaque, on assiège Édouard alarmé, Avec Élisabeth au Palais renfermé. Paraissez, c'est à vous d'achever la victoire. Ami, venez chercher la vengeance et la gloire. **** *creator_laharpe *book_laharpe_comtedewarwick *style_verse *genre_tragedy *dist1_laharpe_verse_tragedy_comtedewarwick *dist2_laharpe_verse_tragedy *id_NEVIL *date_1763 *sexe_feminin *age_mur *statut_maitre *fonction_mere *role_nevil Quoi ! Lorsque les Destins ont comble vos revers, Quand votre époux gémit dans l'opprobre des fers ; Lorsqu'Édouard enfin, heureux par vos désastres ; S'assied insolemment au trône des Lancastres, Marguerite, tranquille en son adversité, Conserve sur son front tant de sérénité ! Quel espoir adoucit votre misère affreuse Eh ! Comment cet espoir vous serait-il permis ? Le Sceptre est dans les mains de vos fiers ennemis. Ils ne font plus ces temps, où votre âme intrépide Soutenant les langueurs d'un monarque timide, De l'Anglais inquiet abaissait la fierté, Le soumettait au frein de votre autorité ; Quand vous-même guidant des guerriers indociles, Terrassiez les auteurs des discordes civiles, Quand de l'heureux York qui nous opprime tous Le Père audacieux succombait sous vos coups. Hélas ! Tout est changé : malgré votre courage, De ses premiers bienfaits le fort détruit l'ouvrage. York est triomphant, Lancastre est abattu ; En vain pour votre époux vous avez combattu, En vain il a repris, encor plein d'épouvante, Le sceptre qui tombait de sa main défaillante, L'ascendant de Warwick a fait tous vos malheurs. Votre fils, cet objet de vos soins, de vos pleurs, Traîne loin des regards d'une mère plaintive, Sous les yeux des tyrans son enfance captive. Vous-même prisonnière en ces murs odieux... Eh bien ? Ô Ciel ! Que dites-vous ? Eh quoi ! Lorsque aujourd'hui Il brigue des Français l'alliance et l'appui, Lorsque pour en donner une éclatante marque, Il offre d'épouser la soeur de leur Monarque, Que Warwick, en un mot, chargé de ce traité, Aux rives de la Seine est encore arrêté ; L'imprudent Édouard, par un double parjure Prépare à tous les deux cette sanglante injure ? Vous allez, dans l'ardeur qui toujours vous dévore, En de nouveaux périls vous engager encore ; Vous allez tout braver, pour servir un époux Indigne également et du trône et de vous. Le Ciel, en ce moment, se déclara pour vous. Que ne peut-il encore adoucir son courroux ! Peut-il, de vos amis à peine secondé, Renverser un pouvoir que lui-même a fondé ? Ainsi donc de Warwick si longtemps ennemie, L'intérêt vous rapproche et vous réconcilie. Croirai-je que, touché de ses nouveaux bienfaits, Ce coeur ait oublié les maux qu'il vous a faits ?