Amour lance dans mon âme Tous tes traits. j’aime pour jamais, Pour jamais je m’enflamme. Frappe, à tes coups mon coeur connaîtra tes bienfaits. Amour lance dans mon âme Tous tes traits, Longtemps du Dieu de la Thrace J’ai suivi la trace, Je me trompais dans mes plaisirs. Euphrosine a su me séduire Et m’instruire Sur mes désirs. L’Amour fait dans ce temps Bonne Vendange ; Tandis que les Mamans Prennent le change. Pensent que l’on s’occupe Au Verger À Vendanger. Amour qui n’est pas dupe Justement prend ce temps-là. Ta la la, etc. Francoeur est toujours joyeux On doit bannir en Vendange Tous les soucis ennuyeux, C’est le temps où l’amour s’arrange. Puis d’ailleurs le souci, dit-on, N’est pas fait pour un bon Luron. N’est pas fait pour un bon Luron. Quand par hasard j’ai du chagrin, Je prends un doigt de Brandevin, Je cours à l’instant chez ma Belle Et le verre en main auprès d’elle Mène l’Amour tambour battant. Ah ! Voilà comme L’homme Peut-être content. De Bacchus et de l’Amour. On célèbre aujourd’hui la fête ; A signaler ce grand joui La bonne Sybille s’apprête. Cette Dame y présidera Et là ses Oracles rendra ; Puis l’Amour lui-même y viendra. Ah ! Je sais trop qu’il y sera. Le craignez vous mon Capitaine ? Ces jours passés dans un jardin, L’aurore paraissant à peine, J’allai rêver, mais sans dessein. Eh ! Quoi ce petit Dieu malin Vous a-t-il causé quelque peine ? Lorsqu’il se montre en ce séjour C’est pour y faire un méchant tour. Sur un buisson de rose en rose, Voltigeait un oiseau charmant. Un enfant le voit, se propose De s’en rendre maître à l’instant. On n’apercevait que ses ailes Peintes des plus vives couleurs ; Hélas ! Elles étaient si belles Qu’elles semblaient former des fleurs. L’enfant, qui craint quelque dommage, Me sourit, m’invite à l’aider. Je me prête à son badinage ; Ah ! M’y devais je hasarder ! L’oiseau, de dessous le feuillage, Tout à coup s’envole en riant, Dans les rets moi-même il m’engage : L’oiseau, c’était un autre enfant. Ah ! dit-il, tu voulais me prendre, Tu soupireras désormais C’est pour te punir et t’apprendre À qui l’on doit tendre des rets. Vraiment c’est tout de bon.         Jusqu’ici trop léger Je n’avais recherché qu’un plaisir passager : Mais mon coeur aujourd’hui s’engage malgré moi Et je pense qu’enfin j’aime de bonne foi. Euphrosine qui m’a su plaire A mille appas ; Mais elle fait trop la sévère On n’y tient pas. Il faut savoir avec adresse Saisir les temps, En vendange une douce ivresse Sert les amants. Chaque bergère En corset blanc, Sur la fougère D’un air galant, Par une danse légère, Fait naître les désirs Appelle les plaisirs. Le verre en main au milieu d’elles Chaque Dragon chante ses feux. Le doux plaisir séduit les belles Et brille bientôt dans leurs yeux ; Le vin rend plus tendre, On ne peut s’en défendre; Et l’Amour par un choc léger Fait sonner l’heure du Berger. Pour dompter la plus fière Il ne faut qu’un moment. L’instant ou la manière, Fait le sort d’un amant, Euphrosine rebelle, Ne peut que m’exciter ; Pour soumettre une belle, Un coeur doit tout tester. De la Gloire terrible Suspendons les travaux, Cherchons, vainqueur paisible Des triomphes plus beaux. Je vais aussi voir ma maîtresse, Et lui parler tout nettement : L’amant qui peint bien sa tendresse Trouve toujours un bon moment. De l’objet qu’Amour me garde Si je dompte la fierté, Les plaisirs, au corps-de-garde, Vont signer un doux traité. Entre nous jamais de guerre, Ni dispute, ni procès, Si l’amour vient nous en faire, Lui-même en payera les frais. Le soir après la retraite, Tous deux nous boirons gaiement ; Servi par cette poulette, Que mon sort sera charmant ! La fête sera complète ; Un repas simple et galant, Près d’une vive brunette Finit toujours joliment. Après ma garde finie, L’Amour fera battre au champ; Le coup d’oeil d’une prairie Souvent inspire un Amant. Près d’un ruisseau qui murmure S’élève un riant gazon ; C’est un soin de la Nature, Il n’est pas là sans raison. Mais une Dame vient : Azor est avec elle : Ici laissons-les seuls, et courons chez ma belle. Dieu charmant, Dieu de la tendresse, J’ai fait choix d’un amant ; En lui tout intéresse ; Soutenez Ma flamme timide, Venez, Soyez mon guide; Quand je cède à vos attraits ; Sauvez-moi les regrets. Vous rêvez seule en ce verger. Me suivrez- vous sans cesse ? D’un amant qui ne peut changes Approuvez la tendresse. Azor, je vous l’ai dit cent fois ; De l’Amour je veux fuir les lois. Et pourquoi tant haïr l’Amour, Vous a-t-il joué quelque tour ? Cela ne doit point étonner. Pourquoi donc je vous prie ? Peut-on ne pas lui pardonner, Vous êtes si jolie. Je trouve un jour sur l’herbette fleurie Un petit arc, des flèches, un carquois ; Je ne voyais pourtant dans la prairie Aucun chasseur, et j’étais loin du bois. D’abord j’ai peur, je m’enfuis au plus vite, Puis je reviens, mais sans trop approcher ; J’avance un peu, j’examine, j’hésite ; J’avais pourtant grand désir d’y toucher. Tout à l’entour avec soin je regarde ; Je m’enhardis, me voyant sans témoin, À m’en saisir alors je me hasarde ; J’aurais mieux fait de les jeter bien loin. Je prends un trait, j’admire sa figure ; Il était d’or, il paraissait charmant : Ah ! Tout à coup je sens une blessure, Je fais un cri, j’entends rire à l’instant. Ah ! Ah ! Vraiment vous êtes curieuse, Dit une voix, mais à tort vous pleurez ; Un autre jour vous serez plus heureuse, Pour cette fois vous vous en souviendrez. Souvent l’on paye assez cher en la vie Un seul instant de curiosité; Mais ce n’est rien, aussi charmante envie Ne peut chez vous qu’augmenter la beauté. Faut-il hélas, souffrir toute sa vie, Pour un instant de curiosité. Pour guérir un pareil tourment, Il faut faire choix d’un amant. Non, non.         Vous êtes singulière, Un tendre aveu vous déplairait. Oui, Monsieur il m’offenserait. Eh mais, vous seriez la première. Une belle Sur ce point Fait en vain la cruelle, On ne la croit point. À votre âge on soupire Pour un amant. Vous avez beau dire Autrement, On n’en croit rien à présent. Toujours jeune bergère Sourit d’un tendre aveu, Mais l’amant trop téméraire Veut-il savoir si son feu A su plaire, D’abord on dit non, non, non, Eh bon, bon, bon, bon, En est-on la dupe aujourd’hui, Tout bas votre coeur dit oui. Ah cachons-lui que je l’aime. Que dites-vous, s’il vous plaît ? Que ma surprise est extrême. À vous on prend intérêt : Oui, je veux vous être utile; Je m’engage à vous former. Mais montrez-vous plus docile, Vous savez si bien charmer. Azor réprimez cette audace Ah ! Que vous m’êtes odieux ! Et je vais vous quitter la place Si vous ne sortez de ces lieux. Trop d’ardeur a su lui déplaire Ayons recours au sentiment. Mais laissons passer sa colère Je reviendrai dans un moment. Ah ! Quelle ardeur téméraire ! Si du moins elle est sincère, Que mon sort sera charmant. Mais, hélas, que je dois craindre De voir quelque jour éteindre Un feu qui paraît si grand. Par la Gloire Un Guerrier animé, Souvent de la Victoire Ne veut que l’honneur d’être aimé. Sa flamme légère N’est que passagère ; Amour sauvez-moi ce tourment Fixés mon amant. N’est-on pas assez à plaindre De craindre Pour des jours si chers; D’attendre Dans mille ennuis divers Le retour des hivers. Pour un coeur tendre Que de sujet de s’affliger ! Faut-il encore le voir léger. L’Amour près de vous me rappelle, Mais pourquoi cet air sérieux ; Le courroux dépare une belle, Et la douceur lui convient mieux. Votre façon d’aimer m’étonne Azor cessez de m’irriter, Je ne dois plus vous écouter. Ah ! Tout bas mon coeur lui pardonne. Elle me fuit, ah! suivons la. Ma Lisette est toujours sévère... Mais mon Capitaine s’en va, À sa belle il aura su plaire, Car il paraît assez content. Seul j’éprouve un cruel tourment. La Sybille vient ici, Ah ! Je me rassure ; Pour mettre fin au souci Que mon âme endure, Parlons lui, je la prierai Tant et tant que je saurai, Ma bonne aventure Ô gué, La bonne aventure. Fraîche jeunesse D’amour pillez le jardin, Lourde vieillesse Ne tentez plus de larcin. Dans l’âge de la sagesse, À Paphos quand on n’est plus Roi, Faut près de son feu rester coi. Vieillard qui soupire Pour fleur de beauté, Toujours inspire La gaîté ; La fillette Polie et discrète, Écoute, mais tout bas s’en rit ; Dans un coin amour applaudit. Fraîche jeunesse D’amour pillez le jardin, Lourde vieillesse Ne tentez plus de larcin. Dans l’âge de la sagesse, À Paphos quand on n’est plus Roi, Faut près de son feu rester coi. De tant bonne volonté Profitez je vous prie ; Parfois d’Amour on est tenté ; Au moins une en sa vie. Pour être heureux sous son pouvoir, J’enseigne la science ; À mon âge on peut au savoir Joindre l’expérience. Ah ! La bonne Personne, Ah ! L’excellent avis que voilà. Pour plaire joli Sénateur, De bons mots soyez grand diseur ; Pas ne parlez de Code. Surtout, à point, chez une Iris, Décidez avec un souris D’un ruban à la mode. Ah ! La bonne Personne, Ah ! L’excellent avis que voilà. Médecin ayez ton galant, Babillez bien, soyez plaisant, Changez la Médecine. Faut n’appliquer votre art divin, Qu’à donner la fraîcheur au teint, À rendre la peau fine. Ah ! La bonne Personne, Ah ! L’excellent avis que voilà. De Plutus élève opulent, Ne faut être chiche d’argent Mais bien en faire usage ; Donnez, comme joyeux présents, Bijoux, maisons, chevaux fringants. Et galant équipage. Ah ! La bonne Personne, Ah ! L’excellent avis que voilà. En vacance bel avocat Quittez la robe et le rabat, Mettez vous en épée, Sifflez la petite Chanson, Et tenez vous près de Lison. Droit comme une poupée. Ah ! La bonne Personne, Ah ! L’excellent avis que voilà. Ah ! Soulagez ma peine La si, la son, la sombredondaine, Je la supporte à peine, Et j’en perds la raison, Patati, patata, pataton. Conte moi ton tourment. J’aime un tendron charmant, Mais ma recherche est vaine; La si, la son, etc. Pour vaincre l’inhumaine, Il faudra du canon. Patati, patata, etc. Ta Maîtresse est elle innocente ? Vous qui, dit-on en savez tant, Croyez-vous aussi qu’à présent, Il est encore quelque ignorante ? Pas beaucoup,         Surtout, dites donc, Dans un pays de garnison. Des Agnès de cette contrée L’innocence est fort éclairée; Les Sénateurs et les plumets, Chacun les forme à sa manière. Sans compter les petits collets Qui les prennent à la lisière. Mon cher, si je puis t’être utile, Parle, je m’offre à te servir, Vous aimez à faire plaisir, Vous êtes bonne autant qu’habile. Ah l’excellent coeur que voilà! Je vais vous raconter cela. Lorsque dans ce Village Je vins en garnison, J’allai selon l’usage, Reluquer un tendron.... Dès que je vis son oeil fripon Mon coeur ne fut plus rebelle, Surtout morbleu, son joli pied mignon Me fit tourner la cervelle. Je débute en galant homme, J’assomme tous mes rivaux. Je paye et vin et rogomme Et puis les petits cadeaux...... En fille honnête Elle prie tout au mieux À chaque fête Montrait un air joyeux...... Plus d’une fois sur le vert pré, Farlarira dondé, Ensemble nous avons.... sauté, dansé.... Mais aujourd’hui la péronnelle, Fait avec moi la Demoiselle. Quand je lui dis bonjour mon coeur.... Elle répond, Monsieur Francoeur, Finissez donc j’ons de l’honneur..... Tredame De moi se rit-on, Ma flamme, N’entend pas raison. Un Dragon doit en amourette Faire toujours un feu roulant. Ne battre jamais la retraite Quoiqu’un coeur fasse le méchant. Le menacer de l’escalade, Présenter l’échelle aussitôt, Et s’il ne bat la chamade, Morbleu le prendre d’assaut. N’aurais-tu pas parlé de mariage ? Cela se peut.         En ce cas je te plains. Quoi vous croyez que sur pareil langage Fillette compte ?         Oui vraiment je le crains. Palsambleu l’amour d’un Dragon Dure autant que la garnison, Adieu quand le printemps commence, De son côté chacun s’en va. Se marier, eh mais oui-da ! C’est agir contre l’ordonnance. Près d’une belle un militaire Donne tous ses soins à charmer ; Si d’abord on est peu sévère C’est pour tâcher de l’enflammer. Est il pris, la subtile fillette Exige des preuves d’Amour. Chacun à son tour, Liron, lirette, Chacun à son tour. S’il faut brusquer le mariage Palsambleu je ferai le faut. Je ne dois pas craindre un outrage ; J’ai le bras bon et le coeur haut. Soldat qui fait bien son service N’a jamais peur qu’on le punisse, Ah ! l’Hymen n’a rien d’effrayant, Pour un bon vivant, Un bon vivant. CEuillons les roses de la vie, Jouons sans cesse avec l’Amour ; À ce volage ôtons l’envie, De nous abandonner un jour. Ah ! Pour l’ordinaire, Il ne reste guerre Quand il n’a plus d’amusement. C’est un enfant. (bis.) Si jamais sur mon passage Je fais rencontre d’amour, Ah ! Sais fort bien par quel tour ; Je punirai ce volage. Tout d’abord m’en saisirai, Chez moi tôt le conduirai, Sans cesse l’amuserai Par quelques fêtes nouvelles. Ah ! Je le chérirai tant, Je le caresserai tant, tant, tant, tant. Que le petit inconstant, Oubliera qu’il a des ailes. Madame excusez mon audace, Mais je voudrais vous consulter. Monsieur c’est me faire une grâce Et m’offenser que d’en douter. En ces lieux j’aime une Beauté; Pour lui plaire j’ai tout tenté, Mais elle en est plus fière. Quoi tous vos soins sont superflus ? Cela me surprend d’autant plus, Que voilà la première. Aimer sa mie, Fêter sa fantaisie, C’est dans la vie Avoir rosier fleuri. Mais si la chance Fait tourner la constance, Amour s’offense, Rosier devient flétri, Aimer sa mie, etc. Euphrosine a su me charmer, Mais que dois-je en attendre ? Elle ignore qu’il faut aimer, Et ne veut pas l’apprendre. Quand il guette au bocage Bel oiselet, (bis) Chasseur sous le feuillage Tend son filet. Faut-il user d’adresse ? Oh, oui. Ou peindre ma tendresse ? Oh, que nani. Il faut que je cache ma flamme, Oh, oui vraiment. Le secret pour toucher une âme Serait charmant, Quoi vous voulez que je soupire Ainsi qu’un galant du Palais, Voir un objet rempli d’attraits, L’adorer et n’oser lui dire; Je serais pour un Officier Singulier, Mais, mais fort singulier. Dans les beaux Jardins de Cythère Tant et tant de fleurs on peut voir, Mais le doux choix qu’il convient faire Tout amant n’en a le savoir. Galant trop tôt devenu téméraire Ne peut jamais qu’effrayer la beauté. À quatorze ans pastourelle est sévère Moins par raison que par timidité. Trop de réserve nuit souvent, L’expérience le fait croire. Un guerrier et timide et lent; Toujours achète la victoire; Impétueux, rempli d’ardeur. Dès qu’il paraît il est vainqueur. Maintes fois avec l’innocence Amour du jeu court le hasard, Le Dieu choisit par préférence Joli jeu de colin-mailliard : Met à la décence inquiète Épais bandeau dessus les yeux, Puis par un signe gracieux Avertit le plaisir qui guette. C’est fait minon-minette, Tu viendras Quand tu voudras. Quand c’est le tour à l’innocence Sur ses yeux met autre bandeau, Laisse celui de la décence, Même le serre de nouveau, Avec sa main d’humeur follette, Prends garde si l’on ne voit point, Puis une fois sûr de ce point Tout haut crie au plaisir qui guette. C’est fait minon-minette ; Tu viendras Quand tu voudras. Je tairai les feux que je sens, Je vais me forcer au silence. Azor vous doit l’obéissance; Si vous l’exigez, j’y consens. Mais mes yeux parleront peut-être, Comment réprimer leur ardeur ? De ses regards est-on le maître, Quand on ne l’est plus de son coeur. Prenons la fuite Bien vite, L’Amour est ici : Il vient d’attraper Colette, Et peut-être qu’il vous guette, Et nous aussi. Je sais que l’Amour est ici. Fuyons sans plus attendre. Restez, n’ayez aucun souci, Je saurai vous défendre : Fuir d’amour le charmant plaisir, Dans sa jeunesse c’est vieillir, J’avais pris dans un bocage Oiselet charmant, Je l’avais mis dans la cage ; Il y devint languissant. En vain j’animais son ramage, Rien ne disait que tristement. Mais ce matin belle fauvette Est venue l’exciter, Il s’est mis à chanter. Pauvre fillette Sans amourette Languit comme mon oiselet : Amant rend le coeur guilleret. Mon coeur a fait choix d’un amant, Dont l’ardeur est extrême; Mais il a trop d’empressement Pour savoir si je l’aime. Eh bien avouez sans détour. À quoi bon ce mystère. Je voudrais qu’il fût mon amour ; Et je voudrais le taire. Sans hésiter Laissez-le lire dans votre âme, Sans hésiter Donnez-lui lieu de s’en douter. C’est ce qui m’embarrasse, oh Dame! Et je viens sur cela Madame, Vous consulter. Mais si votre amant le devine Serez vous d’accord ? Oui vraiment. Il suffit, mais Belle Euphrosine Puis-je parler sincèrement ? Que sans détour votre bouche prononce. Vous l’exigez ?         Oui j’attends sur cela Votre réponse.         La voilà. Belle Euphrosine hélas votre colère, M’a trop puni de ma témérité. Pardonnez moi si j’ai pu vous déplaire Mon excuse est votre beauté. Tiens touche là soyons époux, Qu’avec moi ton sort sera doux, Ma petite friponne. Tu verras ce qu’est un amant. Quand il fait aimer constamment, Ratapatapan, À la Dragone. Puisque l’amour est dans ces lieux Voulez-vous toujours être heureux, Avoir bonheur suprême. Engagez le vainqueur des Dieux, À vous unir lui-même. Mais quel bruit font nos vendangeurs. Pourquoi fuir ?         L’Amour les poursuit. Fillettes sont toujours peureuses, Mettons cet instant à profit ; Le désir doit nous rendre heureuses, Suivez-moi toutes, approchons. Nous l’attraperons. (bis.) Aimez-vous bien, mes chers enfants, Vous ne sauriez mieux faire. Lorsque l’on est dans son printemps A-t-on quelque autre affaire. À vous voir tous aussi contents Je crois n’être encor qu’à vingt ans. Soyez toujours amants : Rien ne plaît autant que cela La, la. Oh, oh, oh, ah, ah, ah! La bonne Dame que voilà. La, la.