publié par Paul FIEVRE Juin 2010
« J’arrive enfin, madame, et ma première attention est de vous en donner avis.
Je pars de Marseille en même temps que ma lettre ; je vous prie do ne pas la lire au baron votre frère, je veux avoir le plaisir de le surprendre.
Est-il aussi triste qu’il l’était quand je suis parti ?
Pour moi, je suis toujours gai à mon ordinaire, et je reviens exprès pour dissiper son chagrin et pour partager ma fortune avec lui.
Et ma petite femme, comment se porte-t-elle ? »
« Et ma petite femme, comment se porte-t-elle ?
Il me tarde de la voir et de l’embrasser.
Elle doit être à présent une beauté parfaite ; elle ne me reconnaîtra pas depuis dix ans qu’elle ne m’a vu.
Plus j’approche, et plus mon amitié s’augmente pour elle. »