publié par Paul FIEVRE avril 2012
« Mon cher neveu, lorsque j’ai reçu votre billet, j’avais précisément Monsieur de Lauvamaine à dîner chez moi.
Soyez tranquille sur les suites de vos démarches dans tout ce qui dépendra de lui.
Il n’a rien, m’a-t-il dit, refuser à notre ancienne amitié. »
« Mais, selon, votre coutume, vous écrivez avec tant de précipitation que vous oubliez la moitié des mots ; et vos phrases sont si embrouillées, que ce n’est pas sans effort qu’on devine votre pensée. »
« Je vous renvoie votre lettre, prenez la peine de la relire. »
« Mon cher oncle, il faut, en ma faveur, crever tous vos chevaux, et me rendre un service très important pour le plus maudit des..... La Comtesse. »
« La Comtesse d’Érolle plaide, depuis un siècle, contre Monsieur de Borchamp, père... dont je suis éperdument amoureux, qui réunit l’esprit à la beauté. »
« C’est un être processif, et sa cause est injuste.
L’essentiel est d’obliger Lauvamaine ?
Rapporter cette affaire dès demain ; il s’agit d’un malheureux bois de famille que Monsieur de Borchamp porte.... à un prix considérable.
Je suis, etc.
Voilà, mon cher neveu, votre billet, c’est une véritable énigme.
Heureusement, j’ai quelque sagacité et quelque expérience, et j’ai compris que vous vous intéressez vivement à La Comtesse d’Érolle ; je ne vous connaissais pas cette belle passion ; mais comme vous m’assurez d’ailleurs que la cause de Monsieur de Borchamp est injuste, que c’est un être processif, j’ai fortement prévenu Lauvamaine contre lui, et il m’a promis d’appuyer votre belle Comtesse de tout son crédit. »